Le sumo comme vous ne l’avez jamais vu
ART MARTIAL | Lausanne accueillera fin août les championnats d’Europe. Près de 350 combattants sont attendus.
24 HEURES - JEAN-MARC RAPAZ | 04.06.2009
http://www.24heures.ch/sports/actu/s...-vu-2009-06-03
Pour le commun des mortels, le sumo se résume à une collision entre deux cachalots dans l’Empire du Soleil levant. C’est du moins l’image qui s’impose au gré des retransmissions sur Eurosport. Mais attention: un tout autre spectacle attend les Vaudois lors des championnats d’Europe de la discipline les 21, 22 et 23 août à Malley.
François Wahl et Richard Neal, respectivement président de la Fédération suisse et patron du club de Renens, préfèrent prévenir: à Malley, beaucoup de compétiteurs et compétitrices seront des poids plume ou en tout cas normaux. Le sumo professionnel japonais ne représente que la pointe de l’iceberg. Bien sûr, il y aura aussi du lourd en terre vaudoise, avec notamment des Russes (là on parle de combattants de 160-170 kilos), mais ils ne seront pas les plus nombreux.
Oublié aussi tout le rituel qui précède les combats des pros, à savoir les levers de gambettes ou le jeter de sel. «Impossible chez nous, précise Richard Neal. Le sel rongerait nos dojos qui sont en plastique et non pas en terre glaise comme là-bas.»
De fait, seules les règles de l’affrontement seront identiques. A savoir qu’au signal de l’arbitre le sumotori a pour objectif de bouter son adversaire hors du cercle. Tous les coups ou presque sont permis, à condition de respecter un impératif: seule la plante des pieds est en contact avec le dojo. Autrement dit, un doigt, un genou ou toute autre partie du corps qui touche le sol et c’est l’élimination sans gloire. Ce qui explique la brièveté des combats qui dépassent rarement quelques secondes.
A la question de savoir combien de licenciés sont comptabilisés dans le pays, François Wahl dévie. Selon lui, la majorité des pratiquants viennent d’autres arts martiaux ou de la lutte suisse. Bref, impossible de savoir, mais les deux hommes sont catégoriques: le sumo s’universalise. Sa pratique comprend peu de dangers de blessures par rapport au karaté ou au judo. On peut donc commencer très tôt et avoir une longue carrière. «Pour l’instant, la plus jeune inscrite pour ces Européens vient de Hongrie et a 13 ans, précise Richard Neal. Et le plus âgé sera un Polonais de 46 ans.»
A cette heure, 286 lutteurs sont annoncés partants et François Wahl espère atteindre le cap des 350. L’entrée sera payante, mais restera modique. Avec un budget de 150 000 francs, les organisateurs misent sur 2000 spectateurs durant les trois jours.
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