Peut-être, mais je pense que cette tradition rend totalement inévitables les dérives (y compris les plus extrêmes, comme dans le cas présent).Envoyé par toonoryu
La NSK se demandait comment elle devait s'y prendre pour attirer les jeunes Japonais vers le sumo, elle a déjà trouvé comment les faire fuir.
merci pour toutes ces informations.
Même si cela reste tout à fait exceptionnel, ça fait froid dans le dos.
d'aprés ce que je peux lire de tout cela, je me demande s'il avait vraiment choisi son sport?
Le sport quel qu'il soit doit doit nous épanouir et non nous tuer.
Cette tradition est absolument indispensable pour habituer les rikishi à supporter les coups des vrais combat. Le sumo est l'un des rares arts martiaux ou les coups sont portés à main nue. Il faut bien que l'entrainement en tienne compte à un moment ou à un autre.Peut-être, mais je pense que cette tradition rend totalement inévitables les dérives (y compris les plus extrêmes, comme dans le cas présent).
La NSK se demandait comment elle devait s'y prendre pour attirer les jeunes Japonais vers le sumo, elle a déjà trouvé comment les faire fuir.
Comme le souligne à juste tite toonoryu, il y a quand même une sacré différence entre épuiser un rikishi récalcitrant dans des exercices physiques propres au sumo accompagné de quelques coups de bambou et frapper quelqu'un au visage avec une batte de baseball en métal ou le bruler à coups de cigarettes.
Par ailleurs, les coups sont monnaies courantes au Japon quel que soit la discipline, martiale ou non. Je ne suis pas sur que ce soit cet aspect qui rebute le plus les jeunes japonais, surtout que toutes les heya ne sont pas comme ça (en tout cas en intensité).
Père Boulon
Il n'y a de richesse que d'Hommes.
Il faut effectivement espérer que le décès de ce jeune lutteur relève d'un comportement fort rare de brutalité de la part d'un oyakata. Seules des enquêtes périodiques dans l'ensemble des heyas permettraient de s'assurer que les punitions ne dépassent jamais l'innacceptable. Je doute que ce type de contrôle existe. Je partage l'opinion de Toonoryu que "cette tradition rend totalement inévitables les dérives (y compris les plus extrêmes, comme dans le cas présent)" dont on ne se rend compte que lorsque survient un accident comme celui-ci. Les punitions corporelles doivent -elles rester indispensables dans le sumo? Je suis tout à fait conscient qu'elles sont une composante culturelle de la formation dans les arts martiaux japonais en général, mais l'exemple du judo où les champions ne sont plus nécessairement japonais montre que l'entrainement peut être dur sans nécessiter ni brutalité physique (qui n'a rien à voir avec l'entrainement aussi dur soit-il), ni pouvoir absolu du maître sur l'élève. La NSK gagnerait à ne pas négliger les signes avant-coureurs de la nécessité d'une révision des traditions.
Bakoye
Tout ça prend une tournure particulièrement glauque... je vous livre tel quel ce qu'écrit jonosuke dans sumoforum :
"Son père a déclaré que le corps était arrivé juste enveloppé dans un drap de la morgue. Son visage était si abîmé qu'il l'a à peine reconnu. Il y avait une coupure large et profonde qui lui a fait penser que c'était la cause du décès de son fils.
La peau éatit violette de marques de coups et de brûlures, sa petite-fille est devenue hystérique quand elle a vu le corps. [...]
S'il avait été incinéré avant l'autopsie, cela aurait compliqué l'enquête, mais la police a un témoignage sous serment d'un rikishi qui admet qu'il frappati Tokitaizan à chaque fois qu'il ne parvenait pas à se relever d'un session de butsukari-geiko. Celui-ci a également évoqué un incident la veille au cours duquel un certain nombre de rikishi ont entouré Tokitaizan pour le frapper de manière répétée. Ceci s'est produit après que Tokitsukaze oyakata l'a frappé avec une bouteille de bière et a dit aux rikishi de la heya de "bien s'occuper de lui".
Le père de Tokitaizan a admis que son fils n'était pas vraiment un enfant modèle et que l'une des raisons pour le faire entrer dans l'ozumo était de lui redresser un peu son comportement. [...] Il a dit que son fils ne lui avait pas dit être battu mais simplement qu'il avait peur de ses anciens à la heya, et que c'était la raison pour laquelle il l'y avait renvoyé."
On imagine mal maintenant comment tout cela pourrait se terminer sans au minimum une suspension de Tokitsukaze en tant qu'oyakata. Le scandale pourrait bien même affecter le Rijicho dans sa quête d'un nouveau mandat.
Le scandale Asashoryu était triste, l'affaire Tokitaizan s'avère être une vraie tragédie, qui risque de secouer les fondements du sumo.
au minimum la prison oui !!!On imagine mal maintenant comment tout cela pourrait se terminer sans au minimum une suspension de Tokitsukaze en tant qu'oyakata
non assistance à personne en danger, incitation à la violence ....
on n'est plus uniquement dans le cadre du sumo là, mais dans un cas qui relève de la société civile.
En tole je dis !!
J'entends bien... mais là, c'est le travail de la police et je me garderai d'émettre un jugement, vu mon métier... Je ne connais pas le droit japonais, mais en droit français on irait probablement vers des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, infraction qui chez nous est punie d'une peine de réclusion criminelle de quinze ans...
Triste affaire !
Le Sumô a du mal à recruter et avec ce genre d'histoire en plus, cela rique de refroidir plus d'un jeune.
Paix à son âme !
C'est malheureux à dire mais je suis d'accord avec toi konishiki.
Ceci est un secret.....
Refroidir est le terme exact...
Les anciens ont l'air d'avoir sérieusement déconné. Enfin, si cette affaire peut faire évoluer les choses au sein même des heya, sa mort n'aura pas été inutile.
Père Boulon
Il n'y a de richesse que d'Hommes.
il y a actuellement 1 utilisateur(s) parcourant ce sujet. (0 membres et 1 visiteurs)
Règles des messages
Répondre en citant
Liens sociaux