Journal l'Express de Port Louis (Ile Maurice) du 19 juillet 2006.
Qui a dit que les combats de sumos n'étaient plébiscités que par quelques aficionados imprégnés de culture japonaise ? Le championnat junior national a réuni dimanche plusieurs dizaines de lutteurs et presque autant de spectateurs au siège de la Fédération mauricienne de sumo à Centre-de-Flacq. Inutile de préciser que cette activité a déjà séduit nombre de personnes à Maurice, hommes ou femmes.
"L'île compte près de 2 000 pratiquants des deux sexes. Et par rapport aux autres pays africains, Maurice est en avance car ici beaucoup de filles s'intéressent à cette lutte traditionnelle", précise Parsad Balkissoon, secrétaire de la Fédération nationale de sumo et sportif de haut niveau au palmarès impressionnant.
On ne devient pas sumo en un claquement de doigts. Cette pratique exige des années d'entraînement afin de maîtriser toutes les techniques de combats. Etre sumotori, c'est également respecter un régime alimentaire très spécial : "Il existe différentes catégories. Pour atteindre celle des plus de 115 kilos, cela prend généralement entre 4 et 10 ans, pendant lesquels ces sportifs doivent essentiellement se nourrir de protéines et de riz."
Mais loin de croire que ces hommes ne sont que des masses dépourvues d'agilité, ils allient au contraire force, souplesse et ruse pour venir à bout de leurs adversaires en les excluant du dohyô (cercle qui délimite l'espace de lutte). "Le poids n'est pas la seule clé pour gagner. Lors des championnats ouverts, par exemple, on peut voir des poids légers gagner contre des poids lourds".
Etre un sumotori, c’est allier force, souplesse et ruse pour venir à bout de l’adversaire.
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