Nom et prénom : Muko Hidetoshi.

Date et lieu de naissance :15 /12 /1971 . Hiroshima, Japon.

Heya : Kitanoumi-beya.

Shikona : Kitazakura.

Poids et taille :

Jûryô Yûshô :1.

Makushita Yûshô : 1.



Le Sumô pour Kitazakura est une affaire de famille.
En effet son père a été un Rikishi professionnel. Même si, il n’a jamais pu devenir Sekitori et qu’il toujours combattu chez les Minarai, même après son Intai, le père de Kitazakura garde une profonde passion pour le Sumô.
Kitazakura est un gamin actif sur le plan sportif.
Il ne se distingue dans aucune discipline particulière mais il possède le gout de l’effort.
L’influence de son père est grande, en ce qui concerne, le Sumô.
Kitazakura écoute son paternel et décide de tenter sa chance, dans le sport national Nippon.
Son frère Toyozakura , le rejoindra plus tard dans l'Ôzumô.
Il intègre la Kitanoumi-beya.
L’Oyakata est une légende du Sumô, c’est le grand Yokozuna Kitanoumi.
Le Yokozuna marqua de son empreinte les années 70 ainsi que le début des années 80.
Kitazakura débute au bas de l’échelle et combat pour la première fois en Mae-zumô lors de l’Hatsu basho 1987.

Chez les Minarai, Kitazakura va y rester jusqu’en 1998.
Il force déjà l’admiration de ceux qui le côtoie.
Kitazakura se dépense sans compter dans la Keiko-ba .
Toujours volontaire lors des Keiko.
Il a le respect de son Oyakata mais aussi de ses camarades de Heya.
Au plus profond de lui, il sait qu’il peut réussir.
Il peut devenir un Sekitori.
Il peut faire plaisir à son père et réussir là où ce dernier a échoué.
Il traverse peu à peu les divisions.
Obtenant de régulier Kachi-kochi.
Il affectionne le Yotsu-zumô et notamment le Yorikiri.
Il finit par arriver dans l’antichambre des Sekitori, la division Makushita. A l’issue de l’Hatsu Basho 1992.
Kitazakura qui était en Sandanme, réalise un excellent tournoi avec six victoires sur sept possible.
Comme Makushita , il alterne le chaud et le froid avec parfois quelques Make-kochi.
Mais l’homme a du caractère.
Tenace et plein d’abnégation, il continue de progresser au sein de la hiérarchie et se hisse vers le haut de cette difficile division.
Il y remporte même le Yûshô lors du Kyûshû Basho 1997.
Lors de ce basho, Kitazakura place par quatre fois sa Kimarité favorite, le Yorikiri.
Grâce à cet exploit, le Deshi de Kitanoumi Oyakata se voit classé avec les meilleurs des Makushita.
Un excellent Natsu basho 1998, avec six victoires, lui ouvre les portes de la division Jûryô.



Kitanoumi voit grossir ses rangs de Sekitori dans sa heya , qui compte déjà Ganyû, qui lutte dans la division suprême.
Comme Jûryô, Kitazakura lutte de toutes ses forces pour s’y maintenir. Cela n’est pas toujours suffisant car il essuie quelques échecs qui le renvoi en Makushita.
Il parvient à chaque fois à réintégrer les Jûryô et progresse toujours un peu plus à chaque fois.

Il gagne le Jûryô Yûshô lors du Natsu 2001.
Un formidable tournoi où il prouve qu’il est un Rikishi de talent et que son Yotsu-zumô est de qualité.
13 victoires où il défait de coriaces adversaires comme Sentoryû, Oginishiki ou encore Takanotsuru.
Kitazakura atteint la division suprême du Sumô comme Maegashira.

Une joie pour sa famille et notamment son père qui est propriétaire d’un restaurant de Chanko-nabe.
Son frère, Toyozakura est lui aussi dans l’Ôzumô.
Kitazakura leur offre sa promotion parmi l’élite.
Néanmoins, l’apprentissage à ce niveau est difficile, il y reste trois Basho avant de redevenir un lutteur en Jûryô.
Pourtant Kitazakura avait même réussit à obtenir un Kachi-kochi lors de l’Aki Basho.
Comme Jûryô, il se montre solide et lutte souvent avec les meilleurs.
Les spécialistes du Sumô et les aficionados savent qu’il est un Rikishi exemplaire, doté d’un incroyable amour du métier et d’une volonté de fer.

Le grand public, l’apprécie car l’homme a repris le flambeau de Mitoizumi sur le lancé de sel.
Kitazakura aime à prendre une énorme quantité de sel dans sa main, avant de le balancer dans une superbe gerbe à l’intérieur du cercle sacré pour le purifier, comme l’exige le rituel.
Il est une attraction à lui tout seul,durant les Hon Basho.
Il se montre aussi très volontaire lors des Jungyô d’été ou d’hiver durant lesquels, il participe au spectacle avec des enfants mais aussi en chantant pour le public présent.
Bref Kitazakura jouit d’une grande côte au près du public.




Un mauvais Haru 2003, le renvoi en Makushita.
Il ne baisse pas pavillon et s’accroche dans la Keiko-ba vêtu à nouveau de son Mawashi noir.
Un basho plus tard, le revoilà Sekitori !
Accrocheur, bataillant sans cesse, il va à nouveau remonter dans le Banzuke comme Jûryô.
Il réalise un excellent Kyûshû 2003.
Obtenant 10 victoires. Il y terrasse Kokkai, Futenô,Takanotsuru, Chiyotenzan, Harunoyama, Asanowaka…
Il redevient Maegashira pour la seconde fois de sa carrière.
La victoire du courage, de l’abnégation, bref la marque de fabrique du Deshi de Kitanoumi Oyakata.

Mais un mauvais Hatsu 2004, le renvoi en Jûryô.
Il fera par la suite l’ascenseur entre ses deux divisions.
Il possède de nombreux supporters qui l’acclame sur le chemin des vestiaires mais aussi à l’extérieur.
Il représente un type de héros pour certain.
Il incarne la vaillance, le courage, la ténacité.
Le vétéran de la Kitanoumi-beya a toujours le feu sacré !

Comme en témoigne, son énième remontée chez les Sekitori après avoir chuté à nouveau en Makushita , suite à un catastrophique Hatsu basho 2009.


PHOTO :SANSPO.COM.

L’histoire semble se répétait mais l’homme en veut toujours et malgré le Make-kochi du Nagoya basho 2009, il y a encore pas mal de chance de voir ce spectaculaire Rikishi , à nouveau sur les Dohyô même comme Makushita….