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Le sanda est pourtant bien inspiré par le jissen karate, qui lui est largement antérieur, dans sa forme. Il se rapproche fortement d'Ecoles comme le Daido juku, par exemple.
Savoir aussi dans quelle mesure cette "filiation" pourrait être revendiquée... Pour une création "récente" et chinoise, c'est éminemment plus "diplomatique" de valoriser un héritage local, chinois, plutôt que celui de quelques écoles de karate... Et diificile de dire si des similitudes entre des courants de l'un ou de l'autre sont dûs à une éventuelle "inspiration" ou tout simplement à une convergence de techniques...
Pour préciser ma pensée, le style de combat proposé par le sanda est directement inspiré de celui mis en place par la Kyokushinkai dès 1955. C'est la raison pour la quelle je parlais d'antériorité et d'inspiration.
Pour le reste, le karatedô vient d'Okinawa et résulte d'une fusion de techniques locales et chinoises. L'influence de l'esprit japonais correspond à l'arrivée du karatedô à Tôkyô, assortie d'un changement de nom et d'approche de l'enseignement.
Ton utilisation du terme "diplomatique" correspond tout à fait à la réalité de la chose. Egalement d'accord pour parler d'inspiration et de convergences techniques.
Pour revenir vers le sumô, on pourrait chercher un parallèle équivalent avec le sireum coréen (dans un sens ou l'autre), par exemple.
Le Sireum coréen découle lui-même de la lutte Mandchoue et du Shuaijiao chinois qui est toujours étudié aujourd'hui. D'ailleurs les projections utilisées en Sanda proviennent toutes de Shuaijiao qui en comporte beaucoup plus.
Le Shuaijiao s'appelai autrefois Shoubo (Affrontement aux mains) ou Xiangpu (sumo est la prononciation japonaise de Xiangpu). Jusqu'à la fin du 19ème siècle, le Shuaijiao était une pratique quasiment exclusivement réservée au corps militaire. Depuis la fin de la dynastie des Qing, 3 styles principaux de Shuaijiao sont apparus : Le Baoding ; le Tianjin et le Beijing.
Le style de Baoding est le style le plus traditionnel car c'est à Baoding que se trouvait l'école militaire. Le style de Beijing et le style de Tianjin découle du style Baoding. Le Shuaijiao a aussi influencé pas mal de styles de kungfu internes et externes comme le Baguazhang ; le Xingyi ; le Taichi ; le Tongbei ou le Shaolinquan... On disait d'ailleurs qu'une année de lutte pouvait battre trois années de boxe.
Oui, mais... Qui est le plus fort, l'hippopotame ou l'éléphant?Envoyé par Donghaichuan
En chine, la boxe est concerne le combat à longue et moyenne distance et la lutte enseigne le combat au corps à corps. Dans les temps anciens, l'enseignement de la boxe n'était pas réglementée, tandis que la lutte n'était enseignée que dans l'armée.
La formation d'un soldat nécessitait en général entre 6 mois et un an, bien que des formations de 100 jours existait en pèriode troublée. Le futur soldat était surtout formé à la lutte, au maniment des armes.
Même si la plupart des écoles de boxe enseignent aussi quelques techniques de lutte, ces dernières ne sont enseignées qu'à quelques élèves triés sur le volet.
Les arts martiaux à mains nues comportent quatre catégorie de techniques :
Ti 踢 : Techniques de pied ;
Da 打 : Techniques de mains ;
Shuai 摔 : Techniques de lutte (projections) ;
Na 拿 : Techniques de luxations.
Le dicton " San nian quan bu dao yi nian jiao" 三年拳不斗一年跤 (Trois ans de boxe ne valent pas une année de lutte) fait référence à la supériorité de la technique sur la force brute.
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