Je viens de voir les dohyô-iri proposés par Vincentohana. Je suis admirative devant vos yeux acérés. Moi je n'y vois que de petites différences d'exécution. Takanohana me paraît être celui qui va le plus au bout de ses mouvements, et sa "plus grande sérénité" est sans doute due à la beauté et à la pureté de son visage d'enfant. Et je maintiens que ces mouvements ne sont pas élégants. Pour moi, ils exprimeraient plutôt la force, la puissance, le poids du corps sur la terre. D'ailleurs, l'élégance n'est pas le seul apanage de la beauté. Le yokozuna dohyô-iri est beau, mais pas élégant. Je pense même qu'un yokozuna trop élégant friserait le ridicule.

Je n'ai pas réussi à utiliser le 1er lien de Tony et j'en suis désolée. Je suis certaine que Chiyonofuji aurait pu me convaincre du contraire, car lui alliait parfaitement la puissance à l'élégance. Mais d'ici là...perso, je ne vois pas ce qu'Asa a à envier à ses prédécesseurs. Il a le temps de peaufiner son yokozuna dohyô-iri au fil des années. Et de dire qu'il exécute son dohyô-iri comme on fait ses courses au marché est exagéré. Il ne m'a pas paru moins concerné ou moins concentré que les autres. Et il ne fait pas plus haltérophile que Wakanohana, par exemple.

Tout est question d'interprétation, donc subjectif. Alors, sans avoir vu celui de Chiyonofuji (si quelqu'un peut me donner un autre lien, ce serait génial) je dirais que mon préféré est Takanohana. Wakanohana, à mon goût, décompose trop les mouvements.