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Sujet : Le 35ème Kimura Shonosuke prend sa retraite.

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  1. #1
    Modérateur Avatar de toonoryu
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    Comme j'ai quelques minutes, petite traduction dudit article sur le pouce :

    Pour les arbitres, la tâche la plus lourde est en dehors du dohyo.

    C'est un travail où les promotions permettent d'être mieux chaussé et d'avoir l'occasion de porter une lame pour s'éventrer. Une expérience en calligraphie est un plus, comme des qualités de scribe, d'annonceur public et l'aptitude à paraître petit.

    Telle est la vie des gyoji, les arbitres du sumo, des personnes que l'on voit souvent mais que l'on comprend peu.

    Tochihiro Yamazaki, un gyoji de 63 ans, nous dit que sa carrière a débuté avant même qu'il ne puisse se rendre compte de quoi que ce soit.


    « Quand j'ai compris ce qui se passait, il était trop tard pour refuser l'offre », dit Yamazaki, natif de Mukurazaki, préfecture de Kagoshima, membre de l'Izutsu-beya.


    Le 31 octobre, il s'est vu promu au plus haut rang des gyoji, ce qui veut également dire qu'il s'est vu attribuer un nouveau nom de gyoji, passant du 3 ihSemè8kimori Inosuke pour devenir le 36ème Kimura Shonosuke.


    Yamazaki était un fan du héros local de sa ville Tsurugamine, qui devint plus tard le chef de l'Izutsu. Au mois de décembre de sa troisième année de collège, Yamazaki fut invité à rencontrer Tsurugamine alors que celui-ci était présent pour un jungyo.


    « Mais en fait je ne l'ai pas rencontré, au lieu de cela ils m'ont amené au gyoji ».


    De retour chez lui, on dit alors à Yamazaki qu'un poste de gyoji lui avait été réservé.


    Après être devenu un disciple, Yamazaki intégra les activités de groupe à la heya des gyoji, une structure qui a disparu en 1973.


    « Ils buvaient toute la nuit et nous empêchaient de sortir. Ils nous faisaient nous asseoir dans la position de seiza avec les pieds reliés en dessous contre le parquet. Après être devenu un novice, je n'ai plus grandi que de trois centimètres ».


    Il mesure 1,65m, mais l'un des talents des gyoji est de paraître petit pour donner un aspect encore plus gigantesque aux rikishi.


    Le sumo a un chiffre maximum de 45 gyoji. La moitié sont recrutés grâce à des intermédiaires, le reste se présentant de leur plein gré. Leur salaire de départ est d'environ 140.000 yens.


    Jusqu'à leur mariage, les gyoji vivent au sein de leurs heya, et n'ont pas à se soucier de la nourriture, du logement ou des vêtements. Seule une personne sérieuse ayant la confiance de l'oyakata peut devenir gyoji.


    En plus d'arbitrer les combats, leurs tâches incluent l'annonce publique au cours des tournois, les tâches administratives, des tâches de secrétaire au profit des oyakata, et des tâches de rédaction.


    Selon Yamazaki, il y a trois raisons qui poussent un gyoji vers la sortie.


    « La première est parce qu'on pense que le travail est difficile. La deuxième est quand on se sent inférieur à des camarades plus doués. La troisième est quand le pessimisme vous envahit parce que vous commencez à vous dire 'Eh, le vieux, quand vas-tu enfin être juryo-kaku (la position considérée comme celle d'un vrai gyoji) ?' ».


    Un gyoji est pieds nus sur le dohyo jusqu'à son accession à la division juryo. Une fois, un enfant a demandé à Yamazaki s'il avait froid aux pieds.


    « C'était dur. Mais c'est un système à l'ancienneté, et donc on ne peut monter que lorsqu'il y a une place qui se libère au-dessus. Je comptais les jours juste avant le retrait de mon aîné ».


    A environ 35 ans un gyoji accède à la division juryo, et il peut alors porter des tabi, des chaussettes fendues. Lorsqu'il atteint les rangs sanyaku, il peut y ajouter des sandales plates appelées zori et un petit coffre en bois appelé inro, qui est gravé d'armoiries familiales.


    Les chefs arbitres Shonosuke et Inosuke arborent une courte dague, qui symbolise qu'ils sont prêts à s'entailler le ventre s'ils rendent un verdict erroné. Encore aujourd'hui, il est de coutume qu'un tate-gyoji qui rend une mauvaise décision présente ses papiers de démission à la Kyokai avant la fin de la journée.


    La première chose qu'un gyoji apprend est le sumoji, la calligraphie propre au sumo, à commencer par les cinq caractères signifiant la montagne (yama), la rivière (kawa), la mer (umi), la broderie (nishiki) et la fleur (hana), très souvent employés dans les noms des rikishi.


    « Je me suis entraîné avec les programmes télé des vieux journaux. Les lignes divisant les articles étaient juste de la bonne dimension ».


    Seul un calligraphiste entraîné dont on a confiance en la discrétion peut prendre en charge le travail de rédaction du banzukehyo, la liste des lutteurs en fonction de leur classement. Cette liste est tenue secrète jusqu'à sa publication. Les banzukehyo se vendent 50 yens l'unité.


    Deux assistants effectuent des vérifications minutieuses, et le calligraphiste prend environ une semaine pour la rédaction. Jusqu'à sa promotion comme Inosuke, Yamazaki a passé environ sept années à cette tâche.


    « On doit utiliser un pinceau très fin qui est pratiquement bon pour la poubelle parce qu'il n'a plus que quelques soies qui restent pour écrire les caractère microscopiques des jonokuchi ».


    Le calligraphe aujourd'hui est Kimura Keinosuke, un quinqua natif de Tokyo et appartenant à la Kokonoe-beya. Son vrai nom est Yuji Horasawa.


    « Je n'ai jamais pris cela pour un travail amusant », nous dit Keinosuke. « La responsabilité est trop grande ».


    Les shikona des lutteurs qui figurent sur l'actuel banzukehyo sont rédigés par Keinosuke.

  2. #2
    à partir du 7/01/2013 il y aura au musée du sumo du ryogoku kokugikan une exposition consacrée aux Kimura Shonosuke. Un peu trop loin pour y aller, mais j'aime bien la photo du flyer.
    recto :



    et verso :

  3. #3
    Senior Member Avatar de Kaiomitsuki
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    Merci beaucoup pour l'info
    Citation Envoyé par shoubimaru Voir le message
    j'aime bien la photo du flyer.
    Est-il possible (par MP par EMail ?) d'avoir une photo de qualité meilleure afin de pouvoir récupérer chaque portrait des Kimura Shonosuke pour mon p'tit musée personnel sur le Sumo ?

  4. #4
    je ne crois pas, je l'ai récupérée sur twitter. je vais quand même chercher

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