RIP Asashôryû... Hein ? Je me ? trompe ? Ah, désolé... ^^Envoyé par Asafan
Bon, ben, ça se finit en queue de poisson tout ça. Ladite queue qu'on souhaite être dans la main d'Asashôryû en mars prochain...
RIP Asashôryû... Hein ? Je me ? trompe ? Ah, désolé... ^^Envoyé par Asafan
Bon, ben, ça se finit en queue de poisson tout ça. Ladite queue qu'on souhaite être dans la main d'Asashôryû en mars prochain...
Le sumo est un tout indivisible , on le prend tel qu'il est. Le sumo se joue à la fois sur le dohyo et hors du dohyo qu'on le veuille ou non. Et le "Hors dohyo" est au moins aussi important.Envoyé par Asafan
Quand on s'interesse au sumo , on ne peut pas dire que les critères qui définissent le comportement attendu d'un yokozuna ne nous interessent pas.
C'est nier ou rejeter ce qui fait l'essence même du sumo et de ses traditions ancestrales. Il y a donc là à mes yeux une contradiction majeure et même un manque d'humilité certain qui tend à considérer que l'on peut balayer d'un revers de mains l'essentiel de ce qui fait la spécificité du sumo.
Comment peut-on prétendre s'interesser au sumo tout en en rejetant les principaux fondements?
Autant regarder de la lutte si la seule vérité est celle du combat.
De là à dire que la lutte n'aurait pas ses codes et ses traditions et pourrait être réduite au seul combat, il n'y a qu'un pas que Konishiki ne franchira pas...
Oui , je n'aurai certainement pas du prendre la lutte en exemple.Envoyé par Fuseigou
Le K-1 plutôt non?
Je prends le sumo comme je le veux. Il n'y a ni contradiction ni manque d'humilité. Je prends ce qui m'intéresse et c'est tout et personne, je pense, n'a à me donner de leçons là-dessus. Libre à vous de penser différemment, je ne vous le reproche pas, moi. Je comprends très bien le point de vue de ceux qui sont autant attachés à la tradition ancestrale qu'à l'aire de combat. Je vous demande juste de faire de même avec moi, même si vous ne partagez pas ma position.
Ceci dit, ne pensez pas qu'il n'y a que le résultat sportif qui m'intéresse et que je ferais mieux de me brancher sur le K-1, vous feriez fausse route. J'ai une haute idée de l'art du combat, qui est aussi ancien que l'Homme lui-même. Et à mon sens, cet art n'a pas forcément besoin de décorum, ni de morale pour exister et s'épanouir. Ce ne sont que les à-côtés de l'art du combat. Pas l'art du combat lui-même. La beauté de deux corps qui s'entrechoquent, et les techniques, la ruse, la force utilisées pour vaincre, c'est ça le sublime, pour moi. Ce n'est pas que je dédaigne le reste, mais il m'importe moins.
Si Asashoryu était une sorte de Bouddha combattant à la spiritualité sans faille, évidemment, cela me comblerait encore plus. Mais qu'il soit simplement un lutteur de talent qui sache ne pas faire de vagues et faire profil bas pour sauver les apparences, chose que vous attendez quasi tous de lui, ça ne m'enthousiasme pas plus que ça. Désolée.
Vas-t-on refaire encore une fois le débat entre les puristes pour qui le "sumo" est un folklore, une tradition et ceux pour qui il ne s'agit que d'un sport?
Car le débat derrière celui sur Asashoryu n'est rien d'autre qu'un débat sur cette vision.
Pour les premiers, le mongole est un très grand lutteur mais un piètre Yokozuna et pour les autres un très grand Yokozuna.
N'admettre que deux points de vues, et de plus antagonistes, est très réducteur, je trouve. Cependant, c'est déjà mieux que de n'en voir qu'un seul!
Je pense que pour chacun d'entre nous, fans de sumo, il y a tous les degrés dans l'intérêt que l'on porte aux différents aspects de ce sport/art/spectacle. Et dans aucun domaine je n'accepte les courants de pensée uniques.
Cela a été dit plus haut, mais chaque discipline est un "tout" indivisible.
Prenons le sumô, puis uniquement l'aspect "combat". A quoi est relié le combat, dans l'ensemble sumô ?
- à l'entraînement, car le combat du jour est le résultat d'un entraînement effectué chaque jour ;
- à la tradition, parce que chaque début de combat et chaque fin de combat est codée par une gestuelle héritée et adaptée de temps anciens ;
- au spectacle, car le public qui vient assister aux tournois cherche aussi cela, mêlé à tout le reste ;
- à l'étiquette, qui impose aux lutteurs de ne pas exprimer le moindre sentiment sur le dohyô, étiquette qu'on enseigne dans la sphère du heya ;
- au sport, parce qu'il s'agit d'opposer des lutteurs pour constituer un classement 6 fois dans l'année.
Peut-on réellement se contenter de ne prendre que l'aspect combat en oubliant le reste ? Sachant que, de toutes façons, même si on ne prend qu'un aspect précis, ça doit renvoyer au reste.
Donc, Asashôryû sur le dohyô, ses combats, ça renvoie à son entraînement, à son respect de la tradition (voire l'inverse), au spectacle (c'est le lutteur le plus talentueux depuis 7-8 ans), à l'étiquette qu'il respecte plutôt bien au début du combat mais que malheureusement il ne respecte qu'à ce moment-là et au sport, donc, où il est en haut depuis des années.
Maintenant, on peut peut-être refaire la même chose en ne prenant que l'aspect "tradition", et on arrivera à la même chose.
Plutôt que des points de vue antagonistes, l'idéal serait d'élargir son champ de vision, afin de profiter au mieux d'un ensemble.
Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait que 2 façons de voir le sumo, simplement que le conflit sur la vision du sumo oppose systématiquement les mêmes.
Mais, sur le cas Asashoryu, je ne vois pas où pourrait se situer une vision intermédiaire.
Si le sumo n'est qu'un sport, alors Asashoryu est un très grand Yokozuna, et si on considère qu'il y'a plus que ce qui se passe sur le dohyo, alors on est obligé de séparer le lutteur du Yokozuna.
Je ne pense pas avoir jamais dit que j'oubliais le reste. J'ai simplement dit qu'il m'intéressait moins que ce qui se passe sur le dohyo, qui est pour moi la vérité ultime : tous les aspects que tu décris, Sakana, se résolvent et prennent tout leur sens sur le dohyo, lors du combat. Comme au théâtre, un domaine que je maîtrise mieux, toute la réflexion du metteur en scène, les répétitions, le travail du scénographe et du compositeur, prennent vie et se résolvent dans l'instant éphémère de la représentation. C'est là aussi la vérité ultime. Le partage avec les spectateurs. C'est en ce sens que je privilégie le combat sur le dohyo par rapport à tous les autres aspects. Cependant, je ne néglige pas les autres. Combien d'entres vous s'intéressent-ils à l'aspect musical du sumo, par exemple ? Moi c'est l'une des facettes de cet art qui me passionne vraiment et qui, plus que d'autres, est empreinte de tradition. Hélas, j'en sais peu de choses, mais je brûle d'en savoir davantage. Par contre, l'aspect moral, le côté "je ne montre pas mes sentiments parce que ça ne se fait pas", ça me laisse dans une indifférence proche de l'agacement. C'est mon droit, et ça ne fait pas de moi une "mauvaise fan" de sumo pour autant.Envoyé par Sakana
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