Y a beaucoup de vieux au Japon.Envoyé par pereboulon
Des vieux.Envoyé par pereboulon
Y a beaucoup de vieux au Japon.Envoyé par pereboulon
Des vieux.Envoyé par pereboulon
Quand tu songes qu'il était à plus de 50% de popularité en 1995, première position devant le base-ball, il est difficile d'être optimiste pour l'heure quant à l'état du sumo au Japon...Envoyé par konishiki
Je suis optimiste car en 1995, le Sumô japonais avait de grandes stars comme le gars sur ton avatar ou son frangin.
Ils tenaient tête aux Hawaïens.
Aujourd’hui les Mongols se baladent…
En 1992, le Sumô faisait dans les 60% d’audience en télé mais là aussi le spectacle était autre pour le spectateur. Kirishima et Konishiki, les frères Hanada et Akebono.
Des gars comme Musashimaru et Takanonami dans leurs sillages.
Sans compter les Hiramaku qui ont soulevé la coupe de l’empereur comme Kotofuji, Takahanada,Mitoizumi etc….
Sans compter des gars qui assurer le spectacle comme Mainoumi, Kyokudozan avec un poids de corps assez faible pour l’Ôzumô.
Comme le disait Mark Schilling, célèbre commentateur de Sumô : sans grandes stars (japonaise), c’est difficile de recruter des jeunes.
Les stars sont étrangères et le sport reste national ( Kokugi).
Les septs Samourai (comme les surnomme Mainoumi, commentateur NHK et ancien Komusubi) de la jeune garde comme Kisenosato, Gôeidô ,Kotoshôgikû … tardent à confirmer.
Que dire des Ôzeki Japonais, le seul a vraiment représenter encore une petite menace me semble être Kotomitsuki.
Les autres luttent pour le maintien..
Harumafuji et Kotoôshû sont étrangers...
Alors oui, je suis optimiste car le Sumô est troisième devant les deux sports cités dans le sondage.
Il est dans le top 3, même avec un mode de vie très difficile (vie dans les Heya etc..), ce qui n’est pas le cas des deux autres.
La situation des années 80, 90 est différente de ces dernières années où l'on a assisté à une domination sans partage d'Asashôryû.
La rivalité entre Yokozuna contribue à la popularité, ex: Tochinishiki Wakanohana, Kitanoumi Wajima, ou encore Takanohana II et le Gaijin Akebono.
Aujourd’hui, il y a rivalité certes mais entre deux génies du Sumô mais natifs de Mongolie.
Il manque une pièce au puzzle, un grand Rikishi Japonais.
Cela accentue aussi la nostalgie, quand on pense que le temps commence à faire long car Takanohana II s'est retiré en Janvier 2003.
Je suis certain que beaucoup de fans de Sumô , japonais ou pas, souhaitent le retour en haut du Banzuke , d'un grand Rikishi Japonais arborant une belle Tsuna.
C'est mon avis en tout cas.
Curieux car c'est précisément les raisons que tu développes qui inclinent selon moi à ne pas faire preuve d'optimisme pour la situation actuelle du sumo (même si ce n'est qu'un sondage et que les audiences en -légère - remontée récente peuvent remonter le moral). Le fait que le sumo soit troisième n'est pas un bon signe, car il n'est qu'encore troisième, et sur une pente très largement descendante dont on ne voit pas bien ce qui peut l'enrayer (si, une explosion d'un Japonais, mais ce n'est encore pas pour tout de suite...).
Pour développer un peu ce que je disais de façon succinte plus haut, je pense pour ma part que malheureusement cette troisième place est due aux anciennes générations. Les Japonais d'un certain âge restent, pour certains, attaché au sumo.
Pour les jeunes générations, c'est hélas rare et bon nombre d'entre eux ne connaissent d'ailleurs aucun rikishis en dehors des yokozunas et des lutteurs les plus emblématiques.
Très peu d'espoir que la tendance s'inverse à mon avis quand bien même un yokozuna japonais arriverait.
Je suis tout a fait d'accord avec Maruchan : au Japon, la moyenne d'âge des fans de sumo dépasse aujourd'hui les 60 ans.
Il m'est très difficile d'avoir une conversation avec des jeunes Japonais (moins de 50 ans) sur l'actualité du sumo : le sujet ne les intéresse pas (je vis au Japon). Il y a bien sûr de temps en temps quelques exceptions mais qui ne font que confirmer la règle.
Par ailleurs, je voudrais donner mon interprétation concernant l'absence de rikishi japonais de tout premier plan. La raison est somme toute assez simple : le sumo n'est plus populaire, par conséquent les jeunes Japonais talentueux intéréssés par la carriere se font de plus en plus rares. Parallèlement, comme la population japonaise dans son ensemble est aujourd'hui extrêmement chauvine (à part peut-être pour le baseball, le sport ne l'intéresse plus en tant que tel mais pour ce qu'il peut apporter de satisfaction nationaliste), elle ne peut supporter l'absence de Japonais dans la discipline nationale par excellence. Ce qui a pour conséquence un désintérêt plus ou moins conscient de la jeunesse pour le sumo. Vous l'avez compris : nous sommes dans un cercle vicieux dont je pense qu'il sera très difficile de sortir...
Malgré les raisons que j'évoque , le Sumô reste numéro 3 sur le sondage.Envoyé par toonoryu
C'est ça qui me rend optimiste.
Plutôt d'accord avec Gunbai2 sauf en ce qui concerne la pseudo "satisfaction nationaliste".
Je souhaite illustrer mon idée avec un exemple que je connais bien, celui du kickboxing (boxe pieds/poings).
Ce sont bien les Japonais qui ont inventé cette discipline dans les années 1960 avec des champions rentrant de Thaïlande; Kurosaki ou Tabata notamment. Les Américains ont ensuite adapté une version légèrement différente au début des années 1970.
Quand on voit l'engouement au Japon pour le K1 depuis 1993 alors qu'aucun Nippon n'a dominé en poids lourds, on ne peut pas parler de "satisfaction nationaliste". Les champions étrangers n'ont jamais été aussi populaires dans des stades bondés de fans Japonais.
Je crois mon exemple valable quand on connaît l'importance des "sports martiaux" au Japon et tout ce que les confrontations physiques peuvent véhiculer en terme d'appartenance au groupe, à la domination, etc.
Et pour en revenir maintenant au sumô, là non plus point de chauvinisme ou nationalisme (terme galvaudé et utilisé à mauvais escient s'il en est, du moins à mon humble avis). La popularité des Konishiki, Akebono et autres Musashimaru ou - plus éloigné - Takamiyama, infirme là encore cette idée.
On pourrait aussi prendre en exemple les débuts grand public de la J-League (que j'ai vécu au Japon) avec uniquement des têtes d'affiche étrangères donnant la leçon aux footballers Nippons.
Le K1 est, à mon avis, un cas particulier. Tout d'abord il ne s'agit pas (encore ?) d'une discipline martiale japonaise traditionnelle et, comme le note skydiver, les principaux acteurs sont en général des étrangers. Deuxièmement, et c'est le point majeur, il s'agit plus d'un spectacle que d'un sport de combat : on vient voir des hommes physiquement, techniquement, mentalement forts. Le K1 au Japon ressemble un peu aux combats de gladiateurs dans la Rome antique : le spectacle extrême prime sur le sport et donc il ne s'agit pas d'une arène faite pour le développement du sentiment national.Envoyé par skydiver
Tout d'abord je suis d'accord avec le fait que le terme "nationalisme" est aujourd'hui souvent galvaudé. Pour éviter cet écueil, je vais en donner une définition : "il s'agit d'un sentiment politique qui pousse l'individu à privilégier la satisfaction, la fierté d'appartenir à un pays donné au-delà de toute autre considération". Pour donner un exemple concrèt, lorsque la télé japonaise lors d'un championnat du monde de judo ne diffuse les finales d'une catégorie de poids que lorsqu'un judoka japonais est en finale (et le fait est aujourd'hui devenu très fréquent), j'appelle cela du nationalisme . En effet, la satisfaction sportive est alors clairement reléguée au second plan.Envoyé par skydiver
Ensuite, je fais partie des gens qui pense que les Japonais sont en général, et depuis les années 1990, de plus en plus nationalistes et que les choses ne vont pas en s'arrangeant. Et je suis persuadé, car j'en fais régulièrement l'expérience, que très peu de jeunes Japonais citent Hakuo ou Asashoryu comme leur "sportif" préféré. Ichiro arrive largement en tête des classements de popularité non pas parce que le baseball est populaire (il l'est), mais parce que les commentateurs américains le considèrent comme un joueur exceptionnel : à travers Ichiro, c'est le Japonais moyen qui se sent flatter. Car, il y a là une autre donnée essentielle de caractère national japonais de l'après-guerre : un énorme complexe d'infériorité national, voire ethnique, à l'égard de l'Occident et en particulier des Etats-Unis d'amérique.
Je partage totalement les vues de Gunbai2.
J'ajouterai qu'AUCUN Japonais ne m'a jamais cité un rikishi comme son sportif préféré, ni parmi ses sportifs préférés. Et pourtant -notamment dans mes différentes classes à l'université- j'en ai vu défiler des jeunes à qui j'expliquais que le sumo était dans mes sports préférés.
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