Bonjour à tous et à toutes !
Voilà, je suis rentré d’Estonie et hélas, je me suis incliné deux fois en deux combats.
Mes adversaires ont fini second et quatrième du tournoi.
Mais le moral reste au beau fixe !
Pourquoi ?
Parce que j’ai considérablement amélioré mon Sumô et j’en ai eu la preuve irréfutable en combattant.
Je m’explique !
Comme on le dit souvent, le travail fini toujours par payer.
J’ai affronté un Finlandais puis un Russe.
Je vais faire une comparaison qui va bien éclaircir les choses.
Je suis un peu, comme une équipe de football prenant par à une coupe d’Europe.
Cette équipe évolue dans un petit championnat national.
Elle doit affronter souvent de gros calibres lors de sa tournée Européenne.
A ses débuts, cette équipe perdait ses matchs et se retrouver rapidement en difficultés.
Avec deux à trois buts dans la musette à la mi-temps et souvent un autre encaissé en seconde période.
Si l’apprentissage reste rude pour cette équipe au faible niveau technique. Cette dernière est solide physiquement mais sur ce point précis, elle reste aussi inférieure à ses concurrents.
Difficile, de se positionner sur le plan tactique aussi, alors elle joue l’attaque aujourd’hui mais à ses débuts, elle se montrer plus timoré.
Mais alors où sont les progrès ?
Hé , bien ! Cette équipe continue d’emmagasiner de l’expérience et prend confiance en elle, peu à peu.
Elle continue de s’incliner, c’est vrai !
Mais désormais ces adversaires de gros calibres doivent attendre entre la 80ème et la 90ème minutes de la rencontre pour ouvrir le score.
Elle bataille ferme, se montre agressive et va de l’avant.
Alors pourquoi s’incline t’elle ?
Avec du recul, elle ne sait pas encore bien gérer ses matchs.
Elle se livre beaucoup, se montre généreuse dans l’effort et dans la discipline mais elle manque encore d’efficacité devant le but pour conclure une occasion.
A ce niveau, l’efficacité et la lucidité dans une offensive reste déterminantes.
Un manque de réalisme devant le but, qui la prive de victoires alors qu’elle se montre très dangereuse parfois.
Voici ma vision des choses.
(J'espère que la comparaison entre mon Sumô et une équipe de foot est claire ? )
Pour en revenir au Sumô, je tenais à montrer que nous, les Français étions des gens bien
J’ai proposé mon aide à l’organisation pour aider dans les derniers préparatifs, mise en place du Dohyô et autres.
Les combats masculins débutaient à 14 h00, le samedi.
Le voyage fut long (deux avions et beaucoup d’attente dans les aéroports).
Je suis parti de chez moi à 03h30 du matin le vendredi ,pour arriver à 15 h00 en Estonie.
Le samedi, j’étais encore un peu fatigué par mon périple mais je tenais à donner une belle image du Sumô français et de ses membres ( je suis membre du club parisien , c’est un honneur et je voulais m’en montrer digne) alors au lieu de faire une grasse matinée , jusqu’à 11h00 pour récupérer , je me suis lever à 07h00 du matin pour déjeuner à 08 h00 et partir au gymnase à 8h30 pour aider les organisateurs de la compétition.
Donner une bonne image de la France est un objectif obligatoire que je me fixe à chaque compétition internationale auquel je participe depuis maintenant plusieurs années.
La température dans le gymnase est assez basse …
Bref, je ne parle pas l’anglais ou quelques mots seulement mais en bon marseillais, je me fais toujours comprendre.
Je me montre toujours très respectueux de mes hôtes et des autres compétiteurs.
Être seul ne me pose pas trop de problèmes.
Etant lutteur, je sais me préparer physiquement avant de combattre avec un bon échauffement.
Pour la pose du Mawashi, je demande de l’aide aux Estoniens, les gars de cette équipe acceptent et me pose le Mawashi.
Mon attitude est payante.
Je n’ai pas beaucoup à forcer pour sourire et m’incliner lors de mes nombreux remerciements. Si, il y a bien quelque chose dont je peux être fiers intérieurement, c’est bien de mon humilité et de mon comportement sur et en dehors du Dohyô.
Arriver dans ce grand gymnase (où a eu lieu, les derniers championnats du monde) à 08h30 et commencer à combattre à 14 h30 est une chose difficile à gérer.
Mais je reçois pas mal de SMS qui m’encouragent.
Le pereboulon y va du sien et cela me fait chaud au cœur.
Je pense aussi à vous, les membres du forum qui m’ont gentiment adressé des encouragements sur le post : Koni, l’Estonien.
Lors de la cérémonie d’ouverture, c’est un peu le Dohyô-iri pour nous, les amateurs. Chaque Rikishi amateur est appelé par son nom et son pays. Le public et les autres lutteurs peuvent ainsi en savoir plus, sur les compétiteurs présents.
J’ai l’immense surprise de recevoir une belle coupe d’entrée.
Je suis le premier a être convoqué devant la table des officiels et je m’incline humblement devant le maire de Rakevere présent ainsi que devant les juges et différents arbitres et autres membres de l’organisation.
Pour couronner le tout, au micro, on évoque un peu mon parcours (4ème tournoi international déjà) et on me remercie d’avoir fait un si long voyage pour venir participer à cet événement, le tout sous les applaudissements des combattants et combattantes et du public présent!
Je n’en attendais pas autant et je sens l’émotion me gagner peu à peu.
J’essaie de donner une belle image de la France et je pense y être arriver depuis le temps que je me prends des Tôles sur les Dohyô Européens).
Seul une autre lutteuse de Pologne a reçu ce prix ainsi qu’un lutteur Finlandais.
Cela commencé plutôt bien pour moi .
Je jette un œil au tirage et je comprends d’entrée ma tâche sera rude car je dois affronter ce Pavel et qu’il fait partie des favoris. L’autre adversaire est un Finlandais et je ne le connais pas.
Quand vient enfin mon tour pour combattre, je suis sous pression. Un adversaire inconnu, la peur d’un mauvais coup et l’envie de bien faire ajoute un poids supplémentaire sur mes épaules.
J’effectue le cérémonial d’entrée puis viens le moment du Tachi-ai.
Je fonce comme un taureau et je prend le meilleur sur lui d’entrée.
Mes longues séances de Tachi-ai avec la tête en avant semblent payer.
Je le repousse très près de sa Tawara et je ne sais plus exactement où je suis sur le Dohyô.
Je sens que je suis tout proche. Tout va à cent à l’heure.
Je produis un bon Oshi-zumô mais je sens que mon adversaire s’est adjugé une prise des deux mains sur l’arrière de mon Mawashi et il parvient à me soulever puis à me déposer hors du cercle par la technique de l’Utchari. Mais j’ai mis tellement de force dans ma poussée que nous chutons ensemble mais il a réussit son coup avec brio et virtuosité.
Mon Sumô semble bien pâle face au sien.
Après le combat, je vais le voir et le félicite ! Ca , c'est du Sumô !
Un bel Utchari avec calme force et technique. Il a anéanti ma tactique et ma poussée avec Maestria.
Pour mon second combat, j’affronte Pavel !
Un russe qui vit en Norvège.
Bien plus jeune que moi, plus fort physiquement et habitué des compétitions de hautes volées comme amateur.
Là aussi, je réussit mon Tachi-ai et je sens que je l’ai bien secoué à l’impact.
J’essaie de prendre le meilleur sur Morosashi mais le bougre est fort physiquement et commence à me poussée avec une Nodowa puis il passe sa mains droite sur mon Mawashi .
J’essaie de le contrer, jetant toutes mes forces dans la bataille.
Ça passe ou ça casse. !!!!!
Il est en position de Yorikiri mais je m’accroche même si je comprends à cet instant qu’il a pris le meilleur.
Il ne me reste qu’à m’incliner avec les honneurs en tentant de résister au maximum à son Yorikiri.
Je donne tout mais je finis par être sorti du cercle.
Il vient me voir quelques minutes après et me demande de prendre une photo avec lui et me fait comprendre que j’ai été coriace pour lui.
Je suis heureux de le comprendre. Cela efface en partie ma déception.
Voili, voilou !
Petit bonus maintenant. Après le repas du soir, le frère de Baruto est venu me voir et il m’a invité dans un Pub !
Je n’ai pas de regrets et j’ai tout donné pour ne rien regretter.
J’ai fait un maximum pour donner une bonne image du Sumô français en général même si je n’ai pas la prétention de représenter mon pays.
Quoi qu’il en soit, je n’ai pas été blesser ( ce n’a pas été le cas de tous le monde , plaies et contusions pour certains). Mon Sumô est bien meilleur et je me suis donné à fond.
J’ai été inviter à combattre en Pologne par leurs représentants et je suis le bienvenu en Finlande.
Je pense avoir réussi en partie mon périple !
Encore une fois : MERCI à toutes et à tous pour votre soutien !
Koni de Marseille !
Merci !
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Bravo pour ton engagement, ta simplicité et ton enthousiasme, ça fait vraiment chaud au coeur!
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