Haru 09 : Torikumi de la 12ème journée (Juninichi-me)

[konishiki]

Bravo Kotomitsuki et viva l'Hakuhô Yûshô !

[pereboulon]

Hakuho n'a pas encore le yusho mais c'est bien parti. J'ai regardé le combat de Kotomitsuki ce matin sur le stream et je dois dire que j'ai un peu hurlé de joie en le voyant battre Asashoryu. Depuis qu'il est ozeki, il est plus fort mentalement et il peut battre l'un ou l'autre yokozuna à l'occasion. A 6-5, c'était une bonne occasion. Il ne lui reste plus qu'à aller glaner une autre victoire (demain ?) pour être tranquille.

Par contre je n'ai pas aimé le forfait de Wakanosato qui en aurait pour 3 mois, ce qui est une très mauvaise nouvelle. Aminishiki s'est semble t'il blessé lui aussi, ce qui m'attriste tout autant.

En juryo, Toyohibiki n'est pas décidé à laisser Wakakoyu vivre son rêve jusqu'au bout. Il pourrait nous refaire le coup du hold-up parfait dans cette division avant de revenir voir ses petits camarades de makuuchi.

[konishiki]

Si Hakuhô remporte le Yûshô , il deviendra un grand Yokozuna .
Les 10 yûshô sont nécessaire et il marche sur les traces des Wakanohana I, Kitanofuji, Akebono etc etc....

[Fuseigou]

Qui sont les personnes assises aux premiers rangs et habillés d'une tenue noire avec sur les épaules une espèce de veste marron ?

[toonoryu]

Qui sont les personnes assises aux premiers rangs et habillés d'une tenue noire avec sur les épaules une espèce de veste marron ?

Je me permets de reproduire le passage idoine de la bio de Takamiyama qui fait référence à ces individus :

Tanimachi
La part obscure des revenus d’un sekitori vient très largement de ses mécènes, ou tanimachi. Le mot viendrait du quartier Tanimachi d’Osaka où, à la fin de l’ère Meiji (début du vingtième siècle) vivait un dentiste qui était un tel fan de sumo qu’il soignait gratuitement tous les sumotori. Les groupes de soutien et fan clubs pour le sport ou le spectacle sont une pratique courante au Japon, un héritage de la longue histoire du mécénat féodal. Les sumotori dépendent beaucoup de leurs mécènes pour compléter des revenus sans commune mesure avec la plupart des sports modernes. Un observateur renommé a un jour fait remarquer que tant que la générosité des tanimachi perdurera, les salaires n’augmenteront que petit à petit.

Les tanimachi soutiennent soit un lutteur ou une heya individuellement ou se constituent en associations de soutien (koenkai). Ces koenkai existent pour encourager et renforcer soit le sport en tant que tel, une heya ou un seul sekitori. Deux exemples de clubs qui soutiennent le sumo en général sont le Tamarikai (en référence aux tamari, les places près du dohyo où attendent les lutteurs et les gyoji avant de monter au combat) de Tokyo et le Tozaikai (club Est-Ouest) d’Osaka. Le nombre des membres du Tozaikai est limité à 70, et le droit d’entrée est de ¥300.000, avec une cotisation annuelle de ¥50.000. On attend des membres qu’ils assistent aux quinze journées du basho d’Osaka tous les mois de mars, assemblés en un groupe compact en habits traditionnels et assis près du dohyo. Comme le Tamarikai, le Tozaikai existe pour promouvoir le sport dans tous ses aspects. En particulier il aide ceux qui en ont le plus besoin, les lutteurs non-sekitori, en leur donnant des récompenses pour de bons résultats et en les invitant à dîner avec des membres du club.

Pratiquement chaque heya a sa propre koenkai et certaines, comme la Takasago-beya, en ont plusieurs. Ces groupes sont en général dirigés par des hommes d’affaires en vue ou des politiciens et visent à aider, matériellement et spirituellement, une heya particulière à se développer. Les droits d’entrée varient d’adhésions spéciales de plusieurs dizaines de milliers de yen à des adhésions ordinaires qui ne coûtent pas plus de quelques centaines. Les membres rendent de fréquentes visites à la heya pour voir l’entraînement ou se détendre avec l’oyakata et les lutteurs. Ils invitent également les rikishi aux fêtes du club. Les membres du club sont, en retour, invités aux fêtes (oiwai) qui se tiennent dans chaque heya le soir de chaque fin de tournoi. A ces rassemblements, les koenkai offrent des primes en cash aux sekitori comme aux non-sekitori qui ont atteint le kachikoshi. Ils aident aussi souvent un nouveau sekitori à acheter les accessoires de son rang, comme le kesho-mawashi, ou le lutteur qui se retire à acquérir le coûteux toshiyori kabu.

[Chicconofuji]

Qui sont les personnes assises aux premiers rangs et habillés d'une tenue noire avec sur les épaules une espèce de veste marron ?

Il s'agit des différents oyakatas qui exercent les fonctions de juges-arbitres en cas de difficulté pour connaitre le vainqueur d'une confrontation.

[toonoryu]

Non, reportes-toi à mon post précédent, il ne s'agit pas des shimpan. En l'occurrence, puisque nous sommes à Osaka, il s'agit de la Tozaikai (les groupes équivalents à Fukuoka, Kyoto et Tokyo sont les Tamarikai. Eux ne portent pas ces vestes). La cotisation aujourd'hui est de un million de yen par an, sans compter les autres dons qu'ils peuvent effectuer. Ils ont leur sunakaburi (siège très bien placé), sur lequel ils doivent observer un certain code de conduite : ils sont supporters de l'Ozumo, et partant ne doivent pas encourager un rikishi particulier, et doivent respecter certains usages, comme ne pas quitter la salle avant la fin du yumitori-shiki... Les membres sont assez âgés et les places se lèguent souvent de père en fils.

[Fuseigou]

Merci pour ta réponse très détaillée, Toon' ! C'était vraiment très intéressant. Merci Chicco' pour ta réponse, mais effectivement je faisais référence à ces mécènes.

[Soupooshu]

Et Kisenosato qui fait la même boulette que Kotooshu contre Kyokutenho. On ne pousse pas dehors un gars d'1m92 en sautillant de cette façon !
J'avais trouvé Asashoryu un peu "las", la figure triste, hier, face à Chiyotaikai. Il ne s'était pas taper sur la cuisse aussi fort que d'habitude. Et aujourd'hui il perd !
J'ai l'impression qu'Aminishiki se blesse au genou lors du premier combat, puis son genou cède sur son appui lors du tori naoshi, pas évident qu'il puisse revenir. Ou ce sera sur une jambe. Dommage, il faisait un bon tournoi.

[Konosato]

Homasho impressionne, sept victoires d’affilée et ce n’est peut-être pas fini. Il a abandonné son Sumô fait de contres et ne se fait pratiquement plus prendre par Hatakikomi. Il a prit de l’autorité sur le Dohyô et se débrouille aussi bien en Oshi qu’en Yotzu-zumo. Tout cela est de bon augure, mais pour la confirmation de ses progrès attendons le prochain Basho où il rencontrera la crème de la crème. Il avait déjà en 2007 fait une incursion dans le haut du tableau des Maegashira, mais n’avait pas encore convaincu.