Voila le début de l'article. J'ai pris le parti de traduire "meat bomb" par bombe de chair (meat = viande en anglais).
"Une nouvelle fois, le Japon est menacé par un maraudeur grand comme une montagne et qui écrase tout sur son passage. Une nouvelle fois, les éclairs suivants le tumulte de ses pas ont embrasé le pays des ruelles d’Ozaka au château Atami à Nagoya. Et une nouvelle fois les maitres de ce pays insulaire font tout pour l’arrêter. Seulement cette fois-ci, l’ennemi n’est pas un saurien cracheur de feu de 50 000 tonnes nommé Godzilla. Non, maintenant il s’agit d’un être humain, un lutteur de sumo surnommé la bombe de chair.
Godzilla, si vous vous souvenez bien, était ce monstre engendré par les radiations nucléaires qui vint sur l’archipel après avoir été libéré par des scientifiques américains. La bombe de chair, dont le véritable nom est Salevaa Atisanoe et qui combat au japon sous le psudonyme de Konishiki, est un monstre d’origine hawaïenne qui a la manière d’un surfeur a attrapé la vague du sumo alors qu’il était peinard à Waikiki. « Quand je suis parti de chez moi pour Tokyo en 1982, je ne connaissais pas le sumo » explique le premier non-japonais a avoir réussi à atteindre les plus hauts grades de cet obscure sport multiséculaire. « En fait je ne savais même pas que Godzilla avait atteint les côtes japonaises. A cette époque je m’intéressais plus aux séries policières comme Hawaï police d’Etat »
Il y a aussi de légères différences entre les deux. Konishiki (prononcez Ko-nish-ki) est particulièrement poli. Il s’incline respectueusement, particulièrement devant ses supérieurs, son comportement est emprunt de solemnité. « Godzilla était formidablement mal-élevé » remarque Michael Browning, un correspondant du Miami Herald pour l’extrème orient. De plus, alors que Godzilla craignait les lignes à hautes tension, Konishiki lui se révèle lors de face à face électriques. Cependant, comme l’indique Browning : « les deux ont de l’estomac à revendre ».
Pour ce qui concerne le système digestif, aucun athlète n’arrive à égaler Konishiki. Il mesure en effet 1 m 85 et pèse 263 kg : il a pour ainsi dire la forme d’un cube. Enorme masse molle et flasque, il pèse pratiquement 80 kg de plus que le lutteur de sumo ordinaire, 45 de plus que son plus pesant rival et 20 de plus que la famille japonaise moyenne. « Ces 263 kg sont trompeurs » dit Konishiki. « 20 kg sont toujours en train de se secouer ». Une quantité de grands morceaux de chairs protubérants sont accrochés autour de son corps. Ils partent de sa poitrine, se déversent sur tout son corps ondulant autour de ses bras ou de ses jambes. Le ventre de Konishiki est si imposant que vous pourriez cacher une dinde entière dans son nombril. Sa carcasse semble se déplacer en grandes sections : lorsqu’il se retourne trop rapidement, le reste de son corps a besoin de quelques secondes pour le suivre."
La suite au prochain numéro.
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