• Hatsu basho 2014 - 1ère journée (Shonichi)

    Patatras !

    Permettez-moi de commencer cette chronique (quelque peu tardive, je m'en excuse) par un coup de gueule contre la Kyokai, qui a balancé un coup de pied de l'âne la veille du basho en rendant payant, et à un prix que je juge prohibitif (120$ le basho, excusez du peu...) le stream internet qui nous permettait d'accéder aux visionnages de notre sport favori en direct. Mon épouse et mes enfants en sont ravis, pour moi c'est un coup dur, qui explique en bonne partie pourquoi je n'ai pas eu le coeur à faire les chroniques hier. Il ne manque plus aux chères têtes grises de la NSK que de faire bannir les vidéos d'Araibira, qui poste quasi en direct celles-ci sur SumoReference, pour définitivement tuer toute base de fans dans le monde et recentrer son sport sur le Japon. Ne leur manquera plus alors qu'un yokozuna japonais...
    Ce qui nous amène au sujet du jour, Kisenosato. Et force est de constater, encore une fois, qu'un Nippon en tsuna, ou à tout le moins le plus costaud des ozeki, n'est encore peut-être qu'une vue de l'esprit. Car Kisenosato, à chaque fois qu'il se retrouve en situation favorable, s'emploie avec une constance assez remarquable à craquer sous la pression et à décevoir les (grandes) attentes placées en lui. Alors même que le forfait de dernière minute de Harumafuji semblait lui ouvrir une voie royale, l'ozeki montre d'emblée les signes de sa coutumière fébrilité (dès que l'enjeu est de taille) face à Toyonoshima en ratant son tachiai au terme duquel il ne possède pas de prise de mawashi, face au petit gabarit de son adversaire bien placé sous ses aisselles. La sanction est rapide et le voit chuter piteusement sur un sukuinage qui n'est pas loin d'anéantir d'emblée les quelques espoirs qu'il aurait pu nourrir. Tout est à refaire, sauf copie parfaite d'ici le senshuraku.


    Y arrivera-t-il un jour ?


    L'espoir fait vivre, dit-on...

    Hakuho, lui, ne manque pas le coche. Hommage peut-être à Harumafuji absent, il place une « spéciale Isegahama » en se décalant au tachiai à l'impact de Tochiozan, avant de poursuivre avec vivacité sur le komusubi qu'il expulse prestement. C'est la 800ème victoire du yokozuna en carrière, en passant, et sa 706ème en makuuchi, lui permettant de rejoindre sur ce plan le yokozuna Musashimaru. Il n'a plus devant lui que Kaio et les trois grands de l'ère moderne, Taiho, Chiyonofuji et Kitanoumi.


    800. Tout est dit.

    Sale journée pour Kakuryu, déstabilisé par la forte prise du bras gauche d'Okinoumi, qui affirme de plus en plus ses prétentions et ne laisse pas respirer l'ozeki mongol, fermement repoussé. Bonne ouverture en revanche pour les pensionnaires de la Sadogatake : Kotoshogiku, kadoban, fait une entame très sérieuse en prenant de la main gauche Chiyotairyu qu'il fait reculer avec ses gaburi pour une expulsion sans émotions. Kotooshu, parti pour une improbable reconquête de son grade, montre tout autant d'application avec un tachiai correct suivi d'un abaissement de son centre de gravité pour remonter celui de Toyohibiki, contraint de reculer jusqu'à l'inévitable. L'« übersekiwake » Goeido est lui aussi convaincant avec un placement très bas et un sukuinage plein de lucidité sur Ikioi.

    On notera enfin la défaite surprenante de Myogiryu aux mains d'Aoiyama et celle d'Endo dominé par Shotenro. Ceci conclut cette courte chronique du shonichi.
    Commentaires 1 Commentaire
    1. Avatar de shoubimaru
      shoubimaru -
      je pense effectivement que les jours d'araibira sont comptés
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    skydiver

    Kyushu basho

    Le Kyushu basho 2024 débute demain. Terunofuji Yokozuna est présent sur le banzuke. Nous verrons si les promesses seront tenues pour plusieurs jeunes

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