Harumafuji empoche son troisième yusho
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Publié le 22/07/2012 14h09
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Après un Natsu basho prometteur, le Nagoya basho s'est révélé plutôt décevant : des hauts gradés se neutralisant en deuxième semaine, un tenant du titre - Kyokutenho - en perdition, et des combats dans l'ensemble peu enthousiasmants. Néanmoins, le verdict final n'était pas encore rendu au matin du senshuraku puisque deux lutteurs, vierges de toute défaite sur ce tournoi, pouvaient encore prétendre à la victoire finale : Hakuho et Harumafuji. L'explication a eu lieu, comme il se doit, lors du musubi-no-ichiban.
Dès le tachi-ai, l'ôzeki surprend son adversaire d'une gifle insolente qui lui permet d'assurer une bonne prise de mawashi. Mais le yokozuna fait parler sa puissance et enclenche la marche avant. Harumafuji parvient à plusieurs reprise à dévier la poussée de l'imposant Mongol. Sur une énième tentative, Harumafuji fait pivoter le yokozuna et l'accule à la tawara, avant de le sortir d'un yorikiri définitif. Les zabutons qui volent au-dessus du dohyo sont formels : la victoire revient à Harumafuji.
Hakuho au bord de la défaite
Ce troisième yusho - zensho-yusho qui plus est - fait entrer Harumafuji dans le club fermé des très grands ôzekis, puisque seul l'immense Kaio peut se targuer d'avoir empoché davantage de yusho que lui. Quant à Hakuho, il ne devrait pas avoir à rougir de son échec - concédé sur la plus petite des marges - si plusieurs statistiques ne criaient pas qu'un grain de sable a déréglé la formidable machine à gagner qu'était le yokozuna il y a encore quelques mois. C'est en effet la première fois depuis l'été 2008 qu'Hakuho échoue deux fois consécutivement dans la quête d'un yusho. Pire encore, Harumafuji est le quatrième vainqueur différent en autant de tournois depuis le début de l'année, ce qui n'était plus arrivé depuis... 2001 (époque du passage de témoin entre le génération Akebono / Takanohana et la génération Asashoryu / Kaio). Y a-t-il encore un patron sur le dohyo ?
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Peut-être faut-il chercher la relève du côté de Myogiryu. Classé pour la première fois parmi les sanyaku, le Japonais se voyait proposer un triple challenge face à Takekaze : décrocher le kachi-koshi et par la même occasion un gino-sho et une place assurée parmi les sekiwake au prochain basho. Le jeune loup résiste magnifiquement à deux tentatives d'hatakikomi, avant d'expulser son adversaire dans le public de toute la force de ses bras et de ses jambes (oshidashi). Mission accomplie ! Pour les autres sanyaku, les victoires du jour adoucissent quelque peu l'amertume d'un basho catastrophique (10 défaites et plus). Tochiozan, l'épaule gauche entièrement strapée, se défait avec un peu de réussite de Takayasu (yorikiri). Toyonoshima montre beaucoup de facilité contre Tamaasuka (yorikiri). Kyokutenho enveloppe complètement Hochiyama de ses longs bras et l'accompagne vers la sortie (yorikiri).
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Outre l'affrontement Myogiryu et Takekaze, six lutteurs avaient l'occasion de rendre une carte positive sur le dernier combat. Contrat rempli pour Aoiyama, qui sort Tokitenku d'une poussée irrésistible (oshidashi). Ca passe également pour Shohozan au terme d'un combat indécis qui l'a vu mettre Takarafuji en difficulté, puis reculer sous la poussée de son adversaire, avant de le neutraliser d'un kotenage astucieux. Victoire enfin de Chiyotairyu opposé à Miyabiyama (yorikiri). Echec en revanche de Yoshikaze, dont l'agressivité ne déstabilise pas l'impassible Kitatiki (yorikiri). Défaite également d'Ikioi contre le juryo Asahisho (yorikiri). Espoir déçu enfin pour Shotenro face à Masunoyama (hikiotoshi). Le jeune Japonais réussit pleinement sa deuxième apparition en makuuchi avec une onzième victoire synonyme de kanto-sho. Il partage le prix avec Kaisei, le Brésilien se défaisant sans difficulté du frêle Takanoyama en trois coups de patte (oshidashi).
On notera également les victoires d'Aminishiki face à Tamawashi (uwatedashinage), d'Okinoumi contre Tochinowaka (yorikiri), de Sadanofuji sur Wakakoyu (yorikiri), de Tochinoshin face à Daido (yorikiri), d'Homasho contre Wakanosato (uwatedashinage) et de Toyohibiki sur Gagamaru (yorikiri).
En juryo, le pugnace Chiyonokuni remporte le tournoi malgré sa défaite du jour contre Fujiazuma (hikiotoshi). Ses deux rivaux ont en effet perdu également : Jokoryu face à Takanoiwa (oshidashi) et Tokushoryu face à Kimurayama (tsukiotoshi).
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