Hakuho déjà seul au monde
Le musubi-no-ichiban du jour était sans doute le combat le plus attendu de tout le tournoi. Dommage qu'il arrive aussi tôt dans la semaine, mais que voulez-vous, c'est la loi du torikumi. Baruto n'est "que" sekiwake. Les deux lutteurs arrivent donc au pied du dohyo très concentrés. Le public a les yeux rivés sur eux, au risque d'en oublier ceux qui se préparent à combattre : les ozeki Harumafuji et Kotomitsuki. L'enjeu entre ces deux-là est de taille. Si Harumafuji l'emporte, il conserve sa 2e place dans la course au yusho, à l'affût du leader, qui sera déterminé lors du dernier combat. Si Kotomitsuki est vainqueur, il obtient son kachi-koshi et se sort de son statut de kadoban. A l'issue d'un puissant tachi-ai, le combat se joue d'abord à distance, les lutteurs se repoussant l'un l'autre. Harumafuji lance alors sa première attaque en oshidashi puis tente un uwatenage, mais Kotomitsuki, acculé à la tawara, réussit sur une jambe, en funambule confirmé, à reprendre son équilibre et à trouver le ressort nécessaire pour repousser fermement le Mongol hors du cercle d'un yorikiri implacable.
Qui aurait parié un kopek sur la victoire de Kotomitsuki dans cette position ?
Sur le dohyo, l'ozeki Kaio est opposé au jeune Mongol Tamawashi. Celui-ci, auteur d'un matta (faux-départ), n'ose pas se précipiter au second tachi-ai et reste plutôt passif, esquivant une première tentative de hatakikomi mais subissant de plein fouet la deuxième. Sans doute a-t-il été très impressionné par l'aura son adversaire si l'on en juge par le salut très respectueux dont il le gratifie à l'issue de sa défaite. Bonne affaire pour Kaio qui se rapproche de son kachi-koshi.
Et voici le moment tant attendu : le choc des Titans. Hakuho espère bien prendre sa revanche, et montrer à tous que ce n'est pas demain la veille qu'il sera détrôné. Baruto, lui, prendra une option quasi certaine sur sa promotion s'il s'adjuge le scalp du yokozuna, à condition bien sûr qu'il remporte encore 2 victoires. Un shikiri (préparation) très concentré, presque zen, sans agressivité, leurs regards tournés vers l'intérieur, indifférents aux acclamations de la foule, les colosses concentrent leurs forces. Dès le tachi-ai (de mammouth), Hakuho prend l'avantage avec une prise intérieure et repousse Baruto à la tawara. On croit l'affaire faite, mais la puissance de l'Estonien lui permet de résister à l'attaque. Cependant la prise intérieure du yokozuna lui donne un avantage certain. Baruto doit tenter quelque chose s'il veut avoir une chance de vaincre. Il essaie de placer ses mains à l'intérieur (makikae), mais n'est pas Asashoryu qui veut. Le yokozuna n'attendait que ça. Il prend les mains du sekiwake en tenaille, le repousse, et le jette au pied du dohyo comme un sac de ciment.
Le choc des Titans
L'ozeki Kotooshu vient à bout assez facilement de son adversaire, un Homasho pourtant solide, qu'il domine en puissance et sort en yorikiri, obtenant ainsi son kachi-koshi.
Quelques superbes combats égrènent cette journée déjà riche en évènements. Belle victoire, par exemple, de Kotoshogiku sur le renard Aminishiki par oshitaoshi. Là encore, la tentative de makikae aura été fatale au lutteur de l'Isegahama beya. Le 3e couteau de la Sadogatake beya s'offre ainsi son kachi-koshi.
Beau combat, également, mené par Kakuryu opposé au vétéran Wakanosato. D'abord légèrement dominé, le jeune Mongol reprend assez vite le dessus sur son aîné, et le sort d'un yorikiri puissant. C'est comme ça qu'on aimerait le voir tout au long de la quinzaine.
Asasekiryu, lui aussi, tout imprégné de son nouveau rôle de heya-gashira, a remporté une magnifique victoire tactique aux dépends du Géorgien Tochinoshin, pourtant plus puissant que lui. Kachi-koshi pour lui aussi. Nous avons donc Hakuho (11-0) qui caracole seul en tête, talonné par Baruto (10-1). Viennent ensuite Harumafuji, Tokitenku et Miyabiyama (9-2). En effet, il ne faudrait pas oublier l'ancien ozeki de la Musashigawa beya qui fait ici un parcours remarquable. A une victoire derrière eux, les deux "Kotozeki", Kotoshogiku, Tochiozan et Asasekiryu.
Toyohibiki, Kyokutenho et Aran, eux, ferment la marche avec leur pathétique 1-10, l'unique victoire du Russe ayant d'ailleurs été obtenue par henka.
En juryo, les deux hommes seuls en tête depuis le 8e jour, Koryu et Tamaasuka (9-2), continuent à faire le vide autour d'eux. Il n'y a plus maintenant que Tochinonada sur leurs talons, qui obtient aujourd'hui son kachi-koshi aux dépends de Toyozakura. A deux longueurs, on trouve Kimurayama et Kotokasuga, ainsi que les shin-juryo Daido et Masuraumi. En queue de peloton, Shirononami (2-8-1), ainsi que Kaiho et Kiyoseumi (3-8 ), tous deux make-koshi aujourd'hui, sombrent dans la morosité. Le premier cité peut craindre une relégation chez les non-salariés.
Le musubi-no-ichiban du jour était sans doute le combat le plus attendu de tout le tournoi. Dommage qu'il arrive aussi tôt dans la semaine, mais que voulez-vous, c'est la loi du torikumi. Baruto n'est "que" sekiwake. Les deux lutteurs arrivent donc au pied du dohyo très concentrés. Le public a les yeux rivés sur eux, au risque d'en oublier ceux qui se préparent à combattre : les ozeki Harumafuji et Kotomitsuki. L'enjeu entre ces deux-là est de taille. Si Harumafuji l'emporte, il conserve sa 2e place dans la course au yusho, à l'affût du leader, qui sera déterminé lors du dernier combat. Si Kotomitsuki est vainqueur, il obtient son kachi-koshi et se sort de son statut de kadoban. A l'issue d'un puissant tachi-ai, le combat se joue d'abord à distance, les lutteurs se repoussant l'un l'autre. Harumafuji lance alors sa première attaque en oshidashi puis tente un uwatenage, mais Kotomitsuki, acculé à la tawara, réussit sur une jambe, en funambule confirmé, à reprendre son équilibre et à trouver le ressort nécessaire pour repousser fermement le Mongol hors du cercle d'un yorikiri implacable.
Qui aurait parié un kopek sur la victoire de Kotomitsuki dans cette position ?
Sur le dohyo, l'ozeki Kaio est opposé au jeune Mongol Tamawashi. Celui-ci, auteur d'un matta (faux-départ), n'ose pas se précipiter au second tachi-ai et reste plutôt passif, esquivant une première tentative de hatakikomi mais subissant de plein fouet la deuxième. Sans doute a-t-il été très impressionné par l'aura son adversaire si l'on en juge par le salut très respectueux dont il le gratifie à l'issue de sa défaite. Bonne affaire pour Kaio qui se rapproche de son kachi-koshi.
Et voici le moment tant attendu : le choc des Titans. Hakuho espère bien prendre sa revanche, et montrer à tous que ce n'est pas demain la veille qu'il sera détrôné. Baruto, lui, prendra une option quasi certaine sur sa promotion s'il s'adjuge le scalp du yokozuna, à condition bien sûr qu'il remporte encore 2 victoires. Un shikiri (préparation) très concentré, presque zen, sans agressivité, leurs regards tournés vers l'intérieur, indifférents aux acclamations de la foule, les colosses concentrent leurs forces. Dès le tachi-ai (de mammouth), Hakuho prend l'avantage avec une prise intérieure et repousse Baruto à la tawara. On croit l'affaire faite, mais la puissance de l'Estonien lui permet de résister à l'attaque. Cependant la prise intérieure du yokozuna lui donne un avantage certain. Baruto doit tenter quelque chose s'il veut avoir une chance de vaincre. Il essaie de placer ses mains à l'intérieur (makikae), mais n'est pas Asashoryu qui veut. Le yokozuna n'attendait que ça. Il prend les mains du sekiwake en tenaille, le repousse, et le jette au pied du dohyo comme un sac de ciment.
Le choc des Titans
L'ozeki Kotooshu vient à bout assez facilement de son adversaire, un Homasho pourtant solide, qu'il domine en puissance et sort en yorikiri, obtenant ainsi son kachi-koshi.
Quelques superbes combats égrènent cette journée déjà riche en évènements. Belle victoire, par exemple, de Kotoshogiku sur le renard Aminishiki par oshitaoshi. Là encore, la tentative de makikae aura été fatale au lutteur de l'Isegahama beya. Le 3e couteau de la Sadogatake beya s'offre ainsi son kachi-koshi.
Beau combat, également, mené par Kakuryu opposé au vétéran Wakanosato. D'abord légèrement dominé, le jeune Mongol reprend assez vite le dessus sur son aîné, et le sort d'un yorikiri puissant. C'est comme ça qu'on aimerait le voir tout au long de la quinzaine.
Asasekiryu, lui aussi, tout imprégné de son nouveau rôle de heya-gashira, a remporté une magnifique victoire tactique aux dépends du Géorgien Tochinoshin, pourtant plus puissant que lui. Kachi-koshi pour lui aussi. Nous avons donc Hakuho (11-0) qui caracole seul en tête, talonné par Baruto (10-1). Viennent ensuite Harumafuji, Tokitenku et Miyabiyama (9-2). En effet, il ne faudrait pas oublier l'ancien ozeki de la Musashigawa beya qui fait ici un parcours remarquable. A une victoire derrière eux, les deux "Kotozeki", Kotoshogiku, Tochiozan et Asasekiryu.
Toyohibiki, Kyokutenho et Aran, eux, ferment la marche avec leur pathétique 1-10, l'unique victoire du Russe ayant d'ailleurs été obtenue par henka.
En juryo, les deux hommes seuls en tête depuis le 8e jour, Koryu et Tamaasuka (9-2), continuent à faire le vide autour d'eux. Il n'y a plus maintenant que Tochinonada sur leurs talons, qui obtient aujourd'hui son kachi-koshi aux dépends de Toyozakura. A deux longueurs, on trouve Kimurayama et Kotokasuga, ainsi que les shin-juryo Daido et Masuraumi. En queue de peloton, Shirononami (2-8-1), ainsi que Kaiho et Kiyoseumi (3-8 ), tous deux make-koshi aujourd'hui, sombrent dans la morosité. Le premier cité peut craindre une relégation chez les non-salariés.
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