La fin d’un géant
Chiyotaikai est l’un des rikishi les plus marquants de ces dernière années et même de toute l’histoire du sumo. Inamovible ozeki pendant presque onze ans (record), détenteur de trois yusho alors qu’il ne maîtrise pratiquement qu’une seule technique, le rikishi de la Kokonoe beya tentait l’impossible sur ce basho : récupérer son grade d’ozeki en remportant 10 victoires or, après deux combats, il n’a toujours pas gagné. Expulsé avec facilité par Hokutoriki, on voit mal comment il arriverait à gagner son pari alors qu’il n’a pas encore affronté les ozeki et les yokozuna. Son regard au pied du dohyo en disait long : Chiyotaikai n’est plus. Certes, il reste encore treize combats, mais y croit il lui même ?
Hakuho a été égal à lui même : dominateur. Ceci dit, on peut constater sur ce basho que le yokozuna est plus prudent, surtout face à de jeunes loups aux dents longues comme Tochinoshin. Du coup, le Mongol a pris son temps et n’a rien tenté sans être bien assuré mais au final, quelles que furent les velléités de défense du Géorgien, c’est bien Hakuho qui a fini par l’emporter. Asashoryu a lui aussi été égal à lui même : vif, puissant, intelligent.
Toyonoshima n’a rien pu faire pour le contrer et encore moins éviter la projection au bas du dohyo alors qu’il était déjà sorti (une manie d’Asashoryu).
Kaio a tremblé face au jeune Goeido malgré une prise main droite qui, à la grande époque, aurait été suffisante pour propulser l’ insolent sur la lune. L’ozeki a toutefois de beaux restes et une fois l’attaque de Goeido digérée, Kaio a accéléré et le jeune maegashira n’a rien pu faire pour éviter l’expulsion. Kotooshu n’est pas tombé dans le piège tendu par Miyabiyama qui a tenté à plusieurs reprises de le faire choir en reculant. Bien collé à son adversaire, le Bulgare a suivi le mouvement jusqu’à ce que Miyabiyama soit dehors. Lorsqu’il n’est pas inspiré, Kotomitsuki semble désemparé. Il l’a encore prouvé face à Kakuryu qu’il a tenté de pousser alors que ce dernier était solidement accroché à son mawashi. La sanction ne s’est pas faite attendre : une mise à terre fracassante.
Rapide au tachi-ai, Harumafuji a tout de suite enserré Kotoshogiku qui n’a pas pu se dépêtrer de son emprise malgré ses tentatives désespérées.
En confiance, Kisenosato a fermement bataillé pour venir à bout de Baruto lors d’un combat homérique. Centrant dès le départ le débat au corps à corps, le Japonais a fait preuve d’une technicité inattendue pour manoeuvrer le grand blond toujours un peu pataud dans ses déplacements et l’expulser avec autorité.
Kakizoe est innarêtable en ce début de basho et l’a encore prouvé en battant Yoshikaze, un poil amorphe et rapidement dégagé par le diable sorti de sa boîte. Malgré une position basse, Kyokutenho a été piégé par Takekaze qui a eu l’intelligence de rester constamment en mouvement et provoquer un léger déséquilibre de son adversaire astucieusement exploité par la suite pour le renverser.
Particulièrement agressif, Tamawashi a harcelé Bushuyama de tsuppari pour le précipiter dans la foule sans ménagement. Aminishiki a été plus réfléchi malgré une véhémence aussi grande. Il est vrai que Wakanosato a bien résisté mais il a dû rendre les armes devant la fougue du technicien de l’Isegahama. Tokitenku a résisté avec l’énergie du désespoir aux attaques de Kokkai parfaitement placé au corps à corps mais il n’a fait que retarder l’échéance inéluctable : la sortie. Après un tachi-ai de belle facture, Asasekiryu a assuré une belle prise sur le mawashi de Shotenro et n’a plus eu qu’à dérouler son sumo pour l’emporter.
Nette et sans bavure, la victoire de Tochiozan face au chouchou des foules, Takamisakari, peut être qualifiée de solide, tout comme celle d’Aran, patient et implacable face à Mokonami.
Shimotori est plus agressif que d’habitude et Homasho en a fait les frais aujourd’hui. Complètement dominé au tachi-ai, l’ « indien » s’est immédiatement retrouvé à danser au bord de la tawara et n’a rien pu faire pour éviter la perte de son scalp. Admirable de technique et de tactique, Tosayutaka a logiquement expulsé Tamanoshima malgré la belle résistance du vieux lion. Sobre et efficace, Toyohibiki a fait preuve d’une grande maîtrise en dominant largement Kitataiki en vitesse et en puissance. Plus laborieux, Iwakiyama n’en a pas moins ouvert son compteur de victoire face à Koryu en le précipitant à terre après avoir enfin constaté qu’il n’arriverait sans doute pas à l’expulser. Chanceux d’avoir échappé à la henka d’Hakuba, Tochinonada s’est tout de même trouvé en grande difficulté et il ne doit qu’à la maladresse du Mongol d’avoir réussi à le précipiter à terre.
En juryo, on peut noter le très bon départ de Gagamaru, bien décidé à s’enraciner chez les sekitori. Kyoseumi, adepte de l’effort minimal, a ouvert la porte à Yamamotoyama pour laisser choir le mastodonte et récupérer ainsi sa deuxième victoire. D’une manière générale, à ce stade de la compétition, on compte encore un grand nombre d’invaincus comme Tosanoumi, Chiyohakuho ou Masatsukasa, trois piliers des divisions salariées. Attirons toutefois l’attention sur un rikishi en particulier : Sakaizawa qui, la dernière fois qu’il a commencé avec deux victoires en juryo (au Kyushu 2007) a remporté le yusho. Attention également à Okinoumi qui a l’air d’être dans un cycle ascendant.
Pour les divisions minarai, qui de mieux que Toonoryu pour les évoquer avec brio ? :
« Sakuma est toujours aussi consternant de régularité dans la défaite en jonokuchi.
En jonidan, le Mongol Shoma ouvre son compteur. Le vétéran Fusanohana concède lui son premier revers. Terashita continue sur la lancée de son jonokuchi yusho, on ne voit pas très bien ce qui pourrait l'empêcher de faire la passe de deux.
En sandanme, Kazafuzan est semblable à Terashita et poursuit lui aussi sur sa lancée. Dans une division qui a vu nombre de ses gros calibres partir en makushita, il a une carte à jouer ce basho. Le vétéran Tochitenko entame bien 2010, tout comme Takatoshi et surtout Aoiyama, toujours vierge de défaites dans l'Ozumo. Le Bulgare dispose du poids lourd chinois Ryutei. Les jeunes Kei et Inoue l'emportent, tout comme Aisaka, qui n'a pas encore connu le make-koshi. Ce sont là les noms parmi lesquels on a le plus de chances de trouver le vainqueur du yusho. Mankajo subit un premier revers.
En makushita, opposé à l’ancien sekitori Hokutoiwa, Naoe, qui fait partie de la fameuse promo de janvier 2009, montre l’expérience d’un vieux roublard en absorbant d’une main la charge du vétéran tout en le faisant chuter d’un économique hikiotoshi. 28-8 en carrière pour le jeune deshi de l’Oguruma-beya. Migi-yotsu rapide pour Daimanazuru qui sort sans peine son adversaire. Daionami le Mongol se défait de Chiyoarashi à peu près de la manière employée précédemment par Naoe. Homarefuji plafonne et cède sur un uwatenage tout en douceur par Seiro, un autre membre de l’armada mongole de makushita. Avec une prodigieuse vitesse d’exécution et une musculature de rêve, Azumaryu n’est lui pas prêt de plafonner, et contre le sukuinage de son adversaire pour le sortir en yoritaoshi. 28-8 comme pour Naoe, avec qui il a fait ses débuts. Des rouflaquettes modèle Toki n’empêchent par Wakarikido de concéder un morozachi fatal et une sortie en douceur. Même recette du morozachi pour Dewaotori, l’ancien sekitori sortant Masunoyama en yorikiri. Matsumidori domine une lutte de tsuppari face à Daitensho. Oshizumo puissant mais impuissant pour l’ancien juryo 13 Toyonokuni dès lors qu’il concède une prise de mawashi à Oniarashi, qui le sort alors sans coup férir. Choc d’anciens sekitori entre Daiyubu et Ryuo, remporté par ce dernier, plus tonique et aux appuis plus bas. Le Mongol de la Miyagino semble mûr pour un retour dans les rangs salariés à brève échéance.
Kyokushuho confond vitesse et précipitation et donne quasiment les armes à Takayasu pour le battre alors qu’il a par deux fois l’opportunité d’en finir. Confronté à Sasaki, adversaire léger et mobile, Takarafuji ne s’en laisse pas conter et absorbe les attaques du gringalet avant de s’emparer du mawashi et de placer un oshidashi imparable. 31-5 pour le deuxième meilleur élève de la promo janvier ’09. Le jeter de sel ravageur ne sert plus à Kitazakura, plongé hors de la zone de promotion et incapable d’imposer une quelconque puissance sur Minami malgré une belle prise de mawashi. C’est ce dernier qui finit par placer le morozachi et la charge décisive après une longue lutte d’attrition. Choc de gabarits entre anciens sekitori, le lourd Towanoyama cédant rapidement aux tsuppari rageurs d’un Sotairyu très motivé. Henka ratée de Mochimaru sur le frêle Hoshihikari, qui place le hatakikomi au bout d’un combat de dupes. Kaisei a décidément trouvé le déclic il y a deux basho, et montre une puissance très respectable à ce niveau face à Wakaryusei. Qui peut arrêter Aoki ? Le wunderkind de janvier 2009 peut enfin avoir un mage, et nul doute qu’il arborera rapidement un oicho, tant sa puissance semble impressionnante, aujourd’hui face à Kotoyutaka qui n’est pas un lapin de six semaines. 32-4. Pris frontalement par Hochiyama, Takanoyama n’a jamais l’opportunité de dévier la charge et cède rapidement. Daishoumi laisse Kanbayashi s’écrouler tout seul dans un combat à bien vite oublier pour les deux hommes. Enfin, révélation du dernier basho après six années de progression d’une régularité de métronome, Kurosawa se retrouve tout proche des rangs sekitori, et ne loupe pas sa chance en plaçant un kekaeshi sur Ryuho. Il est décidément très surprenant et n’est plus qu’à quelques marches des rangs salariés. »
Chiyotaikai est l’un des rikishi les plus marquants de ces dernière années et même de toute l’histoire du sumo. Inamovible ozeki pendant presque onze ans (record), détenteur de trois yusho alors qu’il ne maîtrise pratiquement qu’une seule technique, le rikishi de la Kokonoe beya tentait l’impossible sur ce basho : récupérer son grade d’ozeki en remportant 10 victoires or, après deux combats, il n’a toujours pas gagné. Expulsé avec facilité par Hokutoriki, on voit mal comment il arriverait à gagner son pari alors qu’il n’a pas encore affronté les ozeki et les yokozuna. Son regard au pied du dohyo en disait long : Chiyotaikai n’est plus. Certes, il reste encore treize combats, mais y croit il lui même ?
Hakuho a été égal à lui même : dominateur. Ceci dit, on peut constater sur ce basho que le yokozuna est plus prudent, surtout face à de jeunes loups aux dents longues comme Tochinoshin. Du coup, le Mongol a pris son temps et n’a rien tenté sans être bien assuré mais au final, quelles que furent les velléités de défense du Géorgien, c’est bien Hakuho qui a fini par l’emporter. Asashoryu a lui aussi été égal à lui même : vif, puissant, intelligent.
Toyonoshima n’a rien pu faire pour le contrer et encore moins éviter la projection au bas du dohyo alors qu’il était déjà sorti (une manie d’Asashoryu).
Kaio a tremblé face au jeune Goeido malgré une prise main droite qui, à la grande époque, aurait été suffisante pour propulser l’ insolent sur la lune. L’ozeki a toutefois de beaux restes et une fois l’attaque de Goeido digérée, Kaio a accéléré et le jeune maegashira n’a rien pu faire pour éviter l’expulsion. Kotooshu n’est pas tombé dans le piège tendu par Miyabiyama qui a tenté à plusieurs reprises de le faire choir en reculant. Bien collé à son adversaire, le Bulgare a suivi le mouvement jusqu’à ce que Miyabiyama soit dehors. Lorsqu’il n’est pas inspiré, Kotomitsuki semble désemparé. Il l’a encore prouvé face à Kakuryu qu’il a tenté de pousser alors que ce dernier était solidement accroché à son mawashi. La sanction ne s’est pas faite attendre : une mise à terre fracassante.
Rapide au tachi-ai, Harumafuji a tout de suite enserré Kotoshogiku qui n’a pas pu se dépêtrer de son emprise malgré ses tentatives désespérées.
En confiance, Kisenosato a fermement bataillé pour venir à bout de Baruto lors d’un combat homérique. Centrant dès le départ le débat au corps à corps, le Japonais a fait preuve d’une technicité inattendue pour manoeuvrer le grand blond toujours un peu pataud dans ses déplacements et l’expulser avec autorité.
Kakizoe est innarêtable en ce début de basho et l’a encore prouvé en battant Yoshikaze, un poil amorphe et rapidement dégagé par le diable sorti de sa boîte. Malgré une position basse, Kyokutenho a été piégé par Takekaze qui a eu l’intelligence de rester constamment en mouvement et provoquer un léger déséquilibre de son adversaire astucieusement exploité par la suite pour le renverser.
Particulièrement agressif, Tamawashi a harcelé Bushuyama de tsuppari pour le précipiter dans la foule sans ménagement. Aminishiki a été plus réfléchi malgré une véhémence aussi grande. Il est vrai que Wakanosato a bien résisté mais il a dû rendre les armes devant la fougue du technicien de l’Isegahama. Tokitenku a résisté avec l’énergie du désespoir aux attaques de Kokkai parfaitement placé au corps à corps mais il n’a fait que retarder l’échéance inéluctable : la sortie. Après un tachi-ai de belle facture, Asasekiryu a assuré une belle prise sur le mawashi de Shotenro et n’a plus eu qu’à dérouler son sumo pour l’emporter.
Nette et sans bavure, la victoire de Tochiozan face au chouchou des foules, Takamisakari, peut être qualifiée de solide, tout comme celle d’Aran, patient et implacable face à Mokonami.
Shimotori est plus agressif que d’habitude et Homasho en a fait les frais aujourd’hui. Complètement dominé au tachi-ai, l’ « indien » s’est immédiatement retrouvé à danser au bord de la tawara et n’a rien pu faire pour éviter la perte de son scalp. Admirable de technique et de tactique, Tosayutaka a logiquement expulsé Tamanoshima malgré la belle résistance du vieux lion. Sobre et efficace, Toyohibiki a fait preuve d’une grande maîtrise en dominant largement Kitataiki en vitesse et en puissance. Plus laborieux, Iwakiyama n’en a pas moins ouvert son compteur de victoire face à Koryu en le précipitant à terre après avoir enfin constaté qu’il n’arriverait sans doute pas à l’expulser. Chanceux d’avoir échappé à la henka d’Hakuba, Tochinonada s’est tout de même trouvé en grande difficulté et il ne doit qu’à la maladresse du Mongol d’avoir réussi à le précipiter à terre.
En juryo, on peut noter le très bon départ de Gagamaru, bien décidé à s’enraciner chez les sekitori. Kyoseumi, adepte de l’effort minimal, a ouvert la porte à Yamamotoyama pour laisser choir le mastodonte et récupérer ainsi sa deuxième victoire. D’une manière générale, à ce stade de la compétition, on compte encore un grand nombre d’invaincus comme Tosanoumi, Chiyohakuho ou Masatsukasa, trois piliers des divisions salariées. Attirons toutefois l’attention sur un rikishi en particulier : Sakaizawa qui, la dernière fois qu’il a commencé avec deux victoires en juryo (au Kyushu 2007) a remporté le yusho. Attention également à Okinoumi qui a l’air d’être dans un cycle ascendant.
Pour les divisions minarai, qui de mieux que Toonoryu pour les évoquer avec brio ? :
« Sakuma est toujours aussi consternant de régularité dans la défaite en jonokuchi.
En jonidan, le Mongol Shoma ouvre son compteur. Le vétéran Fusanohana concède lui son premier revers. Terashita continue sur la lancée de son jonokuchi yusho, on ne voit pas très bien ce qui pourrait l'empêcher de faire la passe de deux.
En sandanme, Kazafuzan est semblable à Terashita et poursuit lui aussi sur sa lancée. Dans une division qui a vu nombre de ses gros calibres partir en makushita, il a une carte à jouer ce basho. Le vétéran Tochitenko entame bien 2010, tout comme Takatoshi et surtout Aoiyama, toujours vierge de défaites dans l'Ozumo. Le Bulgare dispose du poids lourd chinois Ryutei. Les jeunes Kei et Inoue l'emportent, tout comme Aisaka, qui n'a pas encore connu le make-koshi. Ce sont là les noms parmi lesquels on a le plus de chances de trouver le vainqueur du yusho. Mankajo subit un premier revers.
En makushita, opposé à l’ancien sekitori Hokutoiwa, Naoe, qui fait partie de la fameuse promo de janvier 2009, montre l’expérience d’un vieux roublard en absorbant d’une main la charge du vétéran tout en le faisant chuter d’un économique hikiotoshi. 28-8 en carrière pour le jeune deshi de l’Oguruma-beya. Migi-yotsu rapide pour Daimanazuru qui sort sans peine son adversaire. Daionami le Mongol se défait de Chiyoarashi à peu près de la manière employée précédemment par Naoe. Homarefuji plafonne et cède sur un uwatenage tout en douceur par Seiro, un autre membre de l’armada mongole de makushita. Avec une prodigieuse vitesse d’exécution et une musculature de rêve, Azumaryu n’est lui pas prêt de plafonner, et contre le sukuinage de son adversaire pour le sortir en yoritaoshi. 28-8 comme pour Naoe, avec qui il a fait ses débuts. Des rouflaquettes modèle Toki n’empêchent par Wakarikido de concéder un morozachi fatal et une sortie en douceur. Même recette du morozachi pour Dewaotori, l’ancien sekitori sortant Masunoyama en yorikiri. Matsumidori domine une lutte de tsuppari face à Daitensho. Oshizumo puissant mais impuissant pour l’ancien juryo 13 Toyonokuni dès lors qu’il concède une prise de mawashi à Oniarashi, qui le sort alors sans coup férir. Choc d’anciens sekitori entre Daiyubu et Ryuo, remporté par ce dernier, plus tonique et aux appuis plus bas. Le Mongol de la Miyagino semble mûr pour un retour dans les rangs salariés à brève échéance.
Kyokushuho confond vitesse et précipitation et donne quasiment les armes à Takayasu pour le battre alors qu’il a par deux fois l’opportunité d’en finir. Confronté à Sasaki, adversaire léger et mobile, Takarafuji ne s’en laisse pas conter et absorbe les attaques du gringalet avant de s’emparer du mawashi et de placer un oshidashi imparable. 31-5 pour le deuxième meilleur élève de la promo janvier ’09. Le jeter de sel ravageur ne sert plus à Kitazakura, plongé hors de la zone de promotion et incapable d’imposer une quelconque puissance sur Minami malgré une belle prise de mawashi. C’est ce dernier qui finit par placer le morozachi et la charge décisive après une longue lutte d’attrition. Choc de gabarits entre anciens sekitori, le lourd Towanoyama cédant rapidement aux tsuppari rageurs d’un Sotairyu très motivé. Henka ratée de Mochimaru sur le frêle Hoshihikari, qui place le hatakikomi au bout d’un combat de dupes. Kaisei a décidément trouvé le déclic il y a deux basho, et montre une puissance très respectable à ce niveau face à Wakaryusei. Qui peut arrêter Aoki ? Le wunderkind de janvier 2009 peut enfin avoir un mage, et nul doute qu’il arborera rapidement un oicho, tant sa puissance semble impressionnante, aujourd’hui face à Kotoyutaka qui n’est pas un lapin de six semaines. 32-4. Pris frontalement par Hochiyama, Takanoyama n’a jamais l’opportunité de dévier la charge et cède rapidement. Daishoumi laisse Kanbayashi s’écrouler tout seul dans un combat à bien vite oublier pour les deux hommes. Enfin, révélation du dernier basho après six années de progression d’une régularité de métronome, Kurosawa se retrouve tout proche des rangs sekitori, et ne loupe pas sa chance en plaçant un kekaeshi sur Ryuho. Il est décidément très surprenant et n’est plus qu’à quelques marches des rangs salariés. »
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