Grande découverte au Kokugikan : le yokozuna Hakuho n'est pas invincible !
Le titan mongol, qui poursuivait sereinement son petit bonhomme de chemin vers le zensho yusho, a trébuché aujourd'hui. Il s'est fait barrer la route par l'ozeki Kotooshu, sous les yeux des spectateurs stupéfaits et dans une ambiance survoltée. Le Bulgare s'est légèrement décalé au tachi-ai, a saisi fermement le mawashi du Mongol et l'a projeté non moins fermement au sol d'un violent uwatenage. La course au yusho est donc ainsi relancée et trouvera sa conclusion au senshuraku. Mais le public n'était pas encore au bout de ses surprises. En effet, Asashoryu lui aussi concédait une défaite sans appel face à Harumafuji. Le yokozuna a commencé par dominer le combat, soulevant l'ozeki et se servant de sa cuisse gauche comme appui pour le faire basculer. Mais Harumafuji a réussi à maintenir son équilibre, à repousser son aîné en abaissant au maximum son centre de gravité et a conclu son attaque d'un imparable sotogake (crochetage de jambe) qui a balayé Asashoryu et l'a envoyé s'écraser lourdement sur le sol. C'est appuyé sur deux de ses tsukebito (assistants), un peu sonné par la violence de sa chute sur le dos, que le pauvre "vieux mâle" a quitté l'arène.
(photo Martina Lunau)
Sotogake ou "comment se débarrasser d'un yokozuna encombrant"
Si le hasard des victoires et défaites au senshuraku le permet, 4 rikishi auront une chance de remporter le yusho : Hakuho (13-1), Harumafuji (13-1), Asashoryu (12-2) et Kisenosato(12-2).
Du côté des ozeki restants, Kaio, en gentleman et surtout déjà kachi-koshi, n'a opposé qu'une faible résistance à son vieux camarade Chiyotaikai pour qui 8 victoires sont indispensables s'il veut éviter la relégation, voire l'intai. Le disciple de Kokonoe oyakata a eu tout loisir de dégainer ses tsuppari à nouveau supersoniques et de sortir un adversaire quasi consentant. Kotomitsuki, lui, a été malmené, tourneboulé et ballotté par un Kakuryu déchaîné, qui n'a pas laissé l'ozeki respirer. Le jeune shin-komusubi a profité d'un retournement malencontreux de son opposant pour le pousser dehors et le regarder tomber au sol les quatre fers en l'air. Le lutteur de la Sadogatake beya n'a plus qu'une chance, demain contre Kaio, d'éviter le kadoban. Cela devrait être à sa portée, toutefois, car son camarade ozeki est en vitesse de croisière actuellement et ne prendra pas le risque de contracter une blessure ou de mettre son collègue en danger, "gentlemen agreement" oblige. Quelques superbes combats ont égrainé cette journée plus bas dans le tableau. Kisenosato a emprunté à son rival Kotoshogiku sa technique "par petits bonds" pour repousser Iwakiyama d'un puissant yorikiri. Tochinoshin a tout tenté pour déstabiliser Yamamotoyama. Il a même essayé de le soulever. Mais on ne porte pas impunément 258 kg de muscles et de graisse sans y laisser ses forces, et on se perd vite dans les énormes replis de chair de ce Gargantua en mawashi. Le Georgien l'a appris à ses dépends. Yamamotoyama, opportuniste, l'a finalement éjecté sur shitatenage. Superbe aussi, le combat-marathon (2'46") qui opposait Futeno à Toyonoshima. Riche en tentatives de part et d'autre et en rebondissements spectaculaires, alternant des moments de fulgurante intensité et des moments d'observation, plus calmes. Toyonoshima a dû s'y reprendre à plusieurs fois, et essuyer de dangereuses contre-attaques de son rival avant de parvenir à le vaincre par oshidashi. Mais qu'arrive-t-il à Baruto ? Il est toujours plus inconsistant. Après un tachi-ai relativement correct si ce n'est sa position trop haute, il s'est laissé désorienter par un Takekaze qui a pris crânement sa chance et qui a su utiliser à son avantage la lenteur de réaction de son géant d'adversaire. Shotenro obtient son premier kachi-koshi dans la division reine.
En juryo, le Mongol Mokonami, a perdu une chance de remporter le yusho demain, en concédant une défaite à son rival Tamaasuka, doté du même score que lui. Deux conditions seront donc nécessaires demain pour qu'il puisse prétendre au yusho : qu'il remporte son combat contre son compatriote Hakuba, ce qui parait faisable, et que Tamaasuka perde le sien contre Tosayutaka, ce qui ne semble pas impossible non plus. Cela permettrait aux rikishi mongols de mettre un troisième yusho dans leur escarcelle déjà bien remplie du sandanme yusho remporté par Seiro et du makushita yusho remporté par Tokusegawa. Takanoiwa, le tout jeune lutteur mongol de la Takanohana beya, lui, tentera de remporter le jonidan yusho en prenant le meilleur sur l'expérimenté Tenroku en kettei-sen.
Le titan mongol, qui poursuivait sereinement son petit bonhomme de chemin vers le zensho yusho, a trébuché aujourd'hui. Il s'est fait barrer la route par l'ozeki Kotooshu, sous les yeux des spectateurs stupéfaits et dans une ambiance survoltée. Le Bulgare s'est légèrement décalé au tachi-ai, a saisi fermement le mawashi du Mongol et l'a projeté non moins fermement au sol d'un violent uwatenage. La course au yusho est donc ainsi relancée et trouvera sa conclusion au senshuraku. Mais le public n'était pas encore au bout de ses surprises. En effet, Asashoryu lui aussi concédait une défaite sans appel face à Harumafuji. Le yokozuna a commencé par dominer le combat, soulevant l'ozeki et se servant de sa cuisse gauche comme appui pour le faire basculer. Mais Harumafuji a réussi à maintenir son équilibre, à repousser son aîné en abaissant au maximum son centre de gravité et a conclu son attaque d'un imparable sotogake (crochetage de jambe) qui a balayé Asashoryu et l'a envoyé s'écraser lourdement sur le sol. C'est appuyé sur deux de ses tsukebito (assistants), un peu sonné par la violence de sa chute sur le dos, que le pauvre "vieux mâle" a quitté l'arène.
(photo Martina Lunau)
Sotogake ou "comment se débarrasser d'un yokozuna encombrant"
Si le hasard des victoires et défaites au senshuraku le permet, 4 rikishi auront une chance de remporter le yusho : Hakuho (13-1), Harumafuji (13-1), Asashoryu (12-2) et Kisenosato(12-2).
Du côté des ozeki restants, Kaio, en gentleman et surtout déjà kachi-koshi, n'a opposé qu'une faible résistance à son vieux camarade Chiyotaikai pour qui 8 victoires sont indispensables s'il veut éviter la relégation, voire l'intai. Le disciple de Kokonoe oyakata a eu tout loisir de dégainer ses tsuppari à nouveau supersoniques et de sortir un adversaire quasi consentant. Kotomitsuki, lui, a été malmené, tourneboulé et ballotté par un Kakuryu déchaîné, qui n'a pas laissé l'ozeki respirer. Le jeune shin-komusubi a profité d'un retournement malencontreux de son opposant pour le pousser dehors et le regarder tomber au sol les quatre fers en l'air. Le lutteur de la Sadogatake beya n'a plus qu'une chance, demain contre Kaio, d'éviter le kadoban. Cela devrait être à sa portée, toutefois, car son camarade ozeki est en vitesse de croisière actuellement et ne prendra pas le risque de contracter une blessure ou de mettre son collègue en danger, "gentlemen agreement" oblige. Quelques superbes combats ont égrainé cette journée plus bas dans le tableau. Kisenosato a emprunté à son rival Kotoshogiku sa technique "par petits bonds" pour repousser Iwakiyama d'un puissant yorikiri. Tochinoshin a tout tenté pour déstabiliser Yamamotoyama. Il a même essayé de le soulever. Mais on ne porte pas impunément 258 kg de muscles et de graisse sans y laisser ses forces, et on se perd vite dans les énormes replis de chair de ce Gargantua en mawashi. Le Georgien l'a appris à ses dépends. Yamamotoyama, opportuniste, l'a finalement éjecté sur shitatenage. Superbe aussi, le combat-marathon (2'46") qui opposait Futeno à Toyonoshima. Riche en tentatives de part et d'autre et en rebondissements spectaculaires, alternant des moments de fulgurante intensité et des moments d'observation, plus calmes. Toyonoshima a dû s'y reprendre à plusieurs fois, et essuyer de dangereuses contre-attaques de son rival avant de parvenir à le vaincre par oshidashi. Mais qu'arrive-t-il à Baruto ? Il est toujours plus inconsistant. Après un tachi-ai relativement correct si ce n'est sa position trop haute, il s'est laissé désorienter par un Takekaze qui a pris crânement sa chance et qui a su utiliser à son avantage la lenteur de réaction de son géant d'adversaire. Shotenro obtient son premier kachi-koshi dans la division reine.
En juryo, le Mongol Mokonami, a perdu une chance de remporter le yusho demain, en concédant une défaite à son rival Tamaasuka, doté du même score que lui. Deux conditions seront donc nécessaires demain pour qu'il puisse prétendre au yusho : qu'il remporte son combat contre son compatriote Hakuba, ce qui parait faisable, et que Tamaasuka perde le sien contre Tosayutaka, ce qui ne semble pas impossible non plus. Cela permettrait aux rikishi mongols de mettre un troisième yusho dans leur escarcelle déjà bien remplie du sandanme yusho remporté par Seiro et du makushita yusho remporté par Tokusegawa. Takanoiwa, le tout jeune lutteur mongol de la Takanohana beya, lui, tentera de remporter le jonidan yusho en prenant le meilleur sur l'expérimenté Tenroku en kettei-sen.
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