L'ancien ôzeki Daikirin s'est éteint à 68 ans des suites d'un cancer du système digestif (je n'ai pas réussi à bien comprendre de quoi il s'agissait exactement) a-t-on appris aujourd'hui par la presse japonaise.
Il a disputé 25 tournois à ce grade entre 1970 et 1974 mais n'a jamais pu inscrire son nom au palmarès des vainqueurs de tournoi de division suprême.
Il est connu pour la grande souplesse de son corps et faisait partie de la caste des lutteurs spécialistes des tsuri. Quelques uns sont restés dans les mémoires comme celui placé de mémoire en 1970 sur Takanohana I qu'il soulève comme une plume de près d'un mètre au milieu du dohyô et le faire sortir sans que son adversaire ne puisse esquisser le moindre mouvement de défense.
Originaire de Saga, département de l'île de Kyûshû, il appartenait au Nishonoseki-beya (condisciple de Taihô). Puis, suite à une querelle lors de la succession de son maître (l'ancien ôzeki Saganohana), il a ouvert l'Oshiogawa-beya jusqu'à ce qu'il se retire en 2006, alors qu'il n'avait pas encore 65 ans.
Si j'en trouve le temps, je rédigerais un petit article sur Kitabayama et Daikirin, deux lutteurs que j'appréciais particulièrement. Daikirin faisait partie de ces gueules, particulièrement nombreuses dans le milieu du sumô dans les années 1970. Il avait également une position très particulière lorsqu'il se relevait au moment du shikiri.
A noter que si ma mémoire est bonne, sa ou une de ses filles a vécu à Paris et parle très bien notre langue. Elle a du reste participé voilà quelques années à un ouvrage de tourisme sur le Japon.