Topic que j'aime bien, les bilans qui suivent sont loins d'être exhaustifs, j'ai laissé des trous volontaires pour que d'autres les emplissent . Voilà mon bilan du tournoi qui vient de se clore...
Les PLUS
- Hakuho : évidemment le premier au top. Il me fait décidément de plus en plus penser à Takanohana II, tant par son sumo puissant et calme que par son charisme tout en placidité (certains diront insipide, quoique sa seule défaite lui a valu une étonnante réaction d’amertume). Il n’est que très peu apparu en danger réel, même si certains lui ont apporté des répliques superbes (Asashoryu en particulier, mais aussi Kotooshu). Un grand tournoi pour celui qui rejoint désormais Akebono au panthéon du sumo (et il est loin d’en avoir fini).
- Kotooshu : On l’attendait moins à la fête. Auteur d’un début de basho un peu hésitant (un combat de dupes face à Aran par exemple), il montre toutefois dès le départ qu’il est, à défaut d’être flamboyant, particulièrement lucide et capable de garder ses appuis. A partir de là, sa puissance fait souvent le reste. Il pourra regretter longtemps la défaite face à Chiyotaikai, qu’il avait les moyens d’éviter.
- Kotomitsuki : Un beau basho, on regrettera longtemps qu’Aminishiki ait réussi à le manipuler psychologiquement et à le tomber en henka. Basho réussi rien que par la grâce de son magnifique succès sur Hakuho.
- Aminishiki : Toujours aussi roublard, il sait à merveille varier son sumo pour toujours surprendre son adversaire. C’est son atout majeur, cette capacité à troubler psychologiquement ses adversaires. Les plus fragiles tombent vite. Et comme ses pépins physiques le laissent en paix, il récupère de la puissance. A surveiller au prochain basho en sanyaku.
- Baruto : Toujours aussi solide physiquement (des tsuri monstrueux, celui contre Shotenro est un modèle du genre), l’Estonien manque encore de variété dans son sumo pour véritablement concrétiser les espoirs que certains fondent en lui. Mais sur ses atouts il doit pouvoir demeurer durablement en sanyaku s’il ne connaît pas de pépins physiques majeurs. Attention toutefois, il était juste en dehors des joi-jin ce basho…
- Shotenro : 11-4 à son plus haut en carrière, chapeau. Un kanto-sho mérité pour le Mongol.
- Asashoryu : Sissi, je pense qu’on peut mettre en top un yokozuna qui ne fait « qu’un » 10-5. Parce que le Mongol est apparu moins affaibli qu’on aurait pu le penser, même si ses limites physiques sont claires, en particulier en début de basho (ce qui semble pouvoir incriminer la préparation pré-basho). Deux moments de pur bonheur, son yaguranage face à Harumafuji et le senshuraku musubi-no-ichiban, où il a inquiété quelques secondes le Monstre Froid.
- Mokonami : Un lutteur make-koshi, étonnant… mais comme shin-nyu-maku, le Mongol m’est apparu extrêmement volontaire et déterminé. Il n’avait rien à perdre, il a beaucoup tenté. Il faudra s’en méfier au prochain basho.
- Tamanoshima : Sans faire de bruit, comme d’hab, il fera son retour chez les joi-jin en septembre. Un basho solide à défaut d’être spectaculaire.
Les MOINS
- Aran : Test difficile pour le Russe en joi-jin, qui réalise exactement le score moyen à son rang, et le score moyen d’un shin-joi. Son sumo est apparu très volontaire et engagé contre les meilleurs, un peu plus dans sa nature précédente en fin de basho. Il reviendra je pense chez les joi-jin, de là à s’y installer j’y crois moins.
- Tochiozan : Lui est apparu véritablement dépassé, faisant un « syndrome Homasho ». Treize revers consécutifs, une impression de ne pas y être. Un basho à oublier.
- Goeido : On pouvait penser qu’il commence à avoir l’expérience d’un joi-jin et peut viser mieux. Il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
- Kokkai : Une blessure au dos si j’ai bien compris, lui aura posé d’énormes soucis d’appuis sur le dohyo déjà glissant par nature à Nagoya. Pour quelqu’un qui a déjà tendance à vite chuter tout seul…
- Dejima : On le sentait après une série de quatre make-koshi d’affilée, et des débuts difficiles, Dejima a donc dû quitter la scène. Chapeau pour sa carrière et longue vie à Onaruto.
- Yamamotoyama : La double Montagne commence à mesurer la difficulté de la division reine et celle encore plus dure de maintenir un état de forme quand on approche les 300 kilos. Difficile d’augurer une carrière très longue. Encore que, Konishiki a eu une longue carrière…
- Iwakiyama : J’ai failli le mettre dans les « plus », tant son sumo a été volontaire et positif. Il était juste confronté à trop fort pour lui. Il n’est pas près de raccrocher son mawashi, m’est avis.
Au bilan, descendront en juryo : Wakakoyu et Yamamotoyama
Monteront en makuuchi : Wakanosato, Hokutoriki, Tamaasuka
Seront en sanyaku : S1e Kisenosato, S1o Kotoshogiku, K1e Baruto, K1o Aminishiki
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