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Sujet : Ama : Promotion et changement de shikona

  1. #11
    Konishiki a été yokozuna (au 19ème siècle) et a donné son nom à un gars de Marseille qui honore ainsi un hawaïen devenu ozeki... compliqué tout ça.

    Ama était simple et court et je trouvais que ça lui allait bien. Mais si il faut changer... Moi je trouve que ça ne s'impose pas. Asahifuji est bien mais on a déjà un Asa dans le haut du banzuke. Tant pis, on s'adaptera.
    Père Boulon

    Il n'y a de richesse que d'Hommes.

  2. #12
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    Moi, son nouveau nom m'arrangerait. Comme je vais rouler pour lui quand mon yokozuna préféré sera à la retraite, je n'aurai pas besoin de changer de shikona

  3. #13
    Ca fait longtemps que je me posais cette question.....

    d'où vient cette "manie" de changer de shikona à tout bout de champs? qui prend la decision? Le lutteur, l'oyakata?

    Parce que si je ne me trompe pas c'est assez courant même dans les divisions inférieures.... et même des fois le lutteur ne change que son prénom!!!!

    Si quelqu'un pourrait éclairer ma lanterne.....

  4. #14
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    Il y a pas mal de raisons pour changer de shikona (quelques fois les changements ne sont d'ailleurs perceptibles que dans les kanji des lutteurs et non dans la phonie du nom, ou alors minimes, avec l'ajout d'une voyelle redoublée par exemple). Les motivations les plus fréquentes sont, d'une part, la volonté de conjurer le mauvais sort (après une série de défaites, de blessures ou de make-koshi, chose surtout visible en divisions minarai), d'autre part de marquer une rupture à l'occasion du franchissement d'une étape marquante dans la carrière. Typiquement, ce type d'étapes sont au nombre de trois : accession aux rangs sekitori, accession au rang d'ozeki, élévation à la distinction de yokozuna (le maréchalat du sumo).

    A noter que la plupart (pas tous évidemment) des lutteurs qui entament leur carrière sous leur véritable nom changent de shikona en devenant sekitori (Daishoumi en est le dernier exemple), ceux qui ne l'ont pas fait le font en devenant ozeki, et plus personne ne devient yokozuna sous son vrai nom (le dernier était Wajima, la Kyokai avait ensuite fait comprendre à l'ozeki Kitao qu'il lui faudrait "seize victoires sur un tournoi" pour devenir yokozuna sous ce shikona...)

  5. #15
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    Tant qu'à faire, voici pour ceux qui ne l'auraient pas lu le passage sur les shikona de l'excellent "From Rite to Sport" :


    Noms de lutteurs.
    Les lutteurs professionnels portent par tradition un nom connu comme le shikona. Les premiers shikona apparaissent durant la période des conflits féodaux (1450 à 1550), quand des samurai privés de maîtres, contraints de s’appuyer sur leurs talents de lutteurs pour survivre, hésitent alors à employer leurs noms véritables par respect pour leur réputation en tant que guerriers. Au lieu de cela, ils adoptent les noms de leurs lieux de naissance ou de rivières et montagnes célèbres. Peu de temps après, d’autres lutteurs commencent à se servir de leurs noms pour impressionner le public. Des titres à l’aspect féroce comme Ikazuchi (Tonnerre), Inazuma (Foudre) et Oarashi (Grand Orage) apparaissent dans la littérature du XVIème siècle.

    La tendance à l’utilisation de noms rappelant des animaux, des armes, des dieux et les phénomènes naturels violents pour renforcer l’image du lutteur s’amplifie considérablement durant les débuts de la période Edo ; le terme de shikona, en fait, est à l’origine calligraphié à l’aide des caractères signifiant « nom puissant ». des noms tels que Nio (Roi Gardien), Onikatsu (Diable Volant), Yamaoroshi (Vent Descendant Du Sommet Des Montagnes), et Shishigatake (Sommets du Lion) sont communs. Les noms des champions de la fin du XVIII et du début du XIXème siècle – Tanikaze (Vent de la Vallée), Raiden (Tonnerre et Foudre), Kimenzan (Montagne du Diable) et Arauma (Cheval Sauvage) sont des produits directs de cette tradition.
    Depuis la Restauration Meiji, beaucoup de lutteurs adoptent des noms de lieux de la région où ils sont nés. Le yokozuna Umegatani tire son nom d’un village de la préfecture de Fukushima ; Shiranui est un nom de lieu à Kumamoto ; Tachiyama et Hitachiyama sont des montagnes de la région d’Etchu ; Nishinoumi signifie Mer Occidentale ; Musashiyama est l’ancien nom de la préfecture de Saitama et Tochigiyama vient de la préfecture de Tochigi. Aujourd’hui, le lutteur Kurohimeyama, par exemple, tire son nom d’une montagne de Niigata, et Aobayama et Aobajo d’une montagne et d’un château de la préfecture de Miyagi.
    Certains lutteurs empruntent une partie de leur nouveau nom à quelqu’un qui les a aidés dans leur vie ou leur carrière. Maedayama en est un exemple. Après avoir récupéré d’un grave accident, il a immortalisé le médecin, le docteur Maeda Wasaburo, qui l’avait opéré, prenant le nom de famille du praticien et lui ajoutant le suffixe yama, montagne, pour obtenir son nom.
    La tendance la plus en vogue, et de loin, du choix d’un shikona est d’y incorporer une partie du nom original de lutteur de son maître. Une suite entière de lutteurs a employé tochi en l’honneur de Tochigiayama, huitième oyakata de la Kasugano-beya : Tochinishiki, Tochinoumi, Tochiakagi, Tochiisami, etc. Le dewa de Dewanoumi est aussi souvent transmis à un apprenti prometteur.
    Certaines heya possèdent des noms particuliers qui leur sont propres. La Takasago confère souvent le nom Asashio uniquement à des lutteurs ayant déjà atteint les rangs sanyaku, même si le champion universitaire Nagaoka l’obtint fin 1978 comme maegashira. A la Tatsunami-beya, le nom d’Haguroyama n’est donné à des lutteurs qu’après qu’ils aient été confirmés comme futurs successeurs de l’oyakata. Depuis le début du XIXème siècle l’Isenoumi a arrêté de donner le nom de Kashiwado à des champions. La Nishonoseki-beya a sa propre tradition avec le nom de Umiyama Taro, qui était le nom originel du lutteur de l’ère Meiji Tomozuna, qui fonda la Tomozuna-beya après sa retraite. L’un de ses disciples, qui prit le nom Umiyama Taro pour lui porter chance, devint le maître de la heya après son retrait, fondant la tradition. Le célèbre reporter de sumo Kamikaze était appelé Umiyama Taro au cours de la deuxième Guerre Mondiale, comme Daitenryu, actuel Kumigatake-oyakata.
    Bien des lutteurs préfèrent, aujourd’hui, apparaître sous leur propre nom, au moins dans les premiers temps. A la fin des années 1930, c’est devenu une tradition établie au sein de la Dewanoumi-beya d’utiliser son propre nom avant d’arriver en division makushita. Seuls ceux qui possèdent un nom répandu – Nakamura ou Takahashi – choisissent un shikona ou ajoutent simplement yama à leur patronyme. La tendance a débordé sur les autres heya, et quelques-uns uns vont jusqu’en juryo, voire en makuuchi, sans avoir un shikona : le yokozuna Wajima n’a lui jamais changé son nom.
    Les shikona suivent des tendances, et certains noms ou parties de noms sont tombés en désuétude, en raison de changements sociaux ou de superstitions. Au cours des années 1920 à 1940, le suffixe take, qui signifie sommet d’une montagne, était extrêmement populaire. Après qu’un certain nombre de lutteurs employant ce caractère dans leur nom aient souffert de défaites inattendues et de rétrogradations dans leur classement, le suffixe fut consciencieusement évité, et aujourd’hui il est rarement employé. Au cours des années d’occidentalisation et de confusion culturelle qui ont suivi la Restauration Meiji, un certain nombre de noms étranges sont apparus sur la scène, comme Denkito (Ampoule Electrique), Kikaisen (Navire à Moteur), Ushiwakamaru (surnom de Yoshikune, guerrier-héros du XIIIème siècle), Kataokame (Masque Borgne d’une Grosse Femme), et Togarashi (Poivre Rouge). Les guerres contre la Chine et la Russie dans les années 1890 et 1900 ont produit des noms tels que Nihonkai (Mer du Japon), Taiho (Canon), et Oryokko (Rivière Yalu). Au cours de la guerre du Pacifique, toutefois, les noms de lutteurs reflétant le conflit n’étaient pas très en vogue. Et quand les fortunes de guerre ont commencé à se retourner contre le pays, et que les pertes des fameux pilotes kamikaze ont commencé à se faire lourdes, le lutteur Kamikaze (ce qui en fait signifie Vent Divin, mot célébrant la grande tempête qui empêcha les Mongols d’envahir le Japon au XIIIème siècle) se vit demander de changer son nom. Les shikona demeurent un élément vivant et très significatif du monde du sumo.

  6. #16
    Ama lui allait bien pourtant.. Amanoyama? Amanofuji? Kirishiama ?

  7. #17
    Citation Envoyé par toonoryu
    La Nishonoseki-beya a sa propre tradition avec le nom de Umiyama Taro, qui était le nom originel du lutteur de l’ère Meiji Tomozuna, qui fonda la Tomozuna-beya après sa retraite. L’un de ses disciples, qui prit le nom Umiyama Taro pour lui porter chance, devint le maître de la heya après son retrait, fondant la tradition. Le célèbre reporter de sumo Kamikaze était appelé Umiyama Taro au cours de la deuxième Guerre Mondiale, comme Daitenryu, actuel Kumigatake-oyakata.
    Je pense que la prononciation des kanjis 海山 serait plutôt Kaizan que Umiyama.

  8. #18
    Modérateur Avatar de toonoryu
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    Je n'ai fait que traduire le bouquin de l'anglais, je n'ai aucune prétention ni notion de japonais...

  9. #19
    Je tenais juste à le signaler pour éviter à d'autres de passer comme moi des heures à faire des recherches sur un lutteur qui n'existe pas.

  10. #20
    Citation Envoyé par toonoryu
    A noter que la plupart (pas tous évidemment) des lutteurs qui entament leur carrière sous leur véritable nom changent de shikona en devenant sekitori (Daishoumi en est le dernier exemple), ceux qui ne l'ont pas fait le font en devenant ozeki, et plus personne ne devient yokozuna sous son vrai nom (le dernier était Wajima, la Kyokai avait ensuite fait comprendre à l'ozeki Kitao qu'il lui faudrait "seize victoires sur un tournoi" pour devenir yokozuna sous ce shikona...)
    ... ça leur aurait fait mal qu'il le fasse! (et oui, je sais, un kettei-sen ne compte pa vraiment dans le décompte victoires/défaites, mais bon... si on peut plus raconter des bêtises... )

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