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Sujet : Mémoire d'un lutteur de Sumô

  1. #1
    Senior Member Avatar de Kasamatsuri
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    mars 2004
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    Mémoire d'un lutteur de Sumô

    Je ne sais pas si c'est le bon thème mais je vais rappeler ici la référence en matière d'ouvrage sur le sumo qu'est le livre de Kirishima.
    Il est indispensable de l'avoir lu afin de bien comprendre l'esprit de ce sport millénaire...
    De plus ce sujet est ouvert à tous ceux qui souhaitent exprimer leur avis sur ce livre et l'excellente traduction de Liliane Fujimori.


    En ce moment je suis en pleine relecture...


  2. #2
    Member Avatar de toriyama
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    meuuuhhhhlun
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    Pour ma part, c'est le côté "coulisses" qui m'a énormément plu :
    découvrir les émotions, difficultés extrêmes (surtout au niveau de la prise de poids si je me souviens bien ...) auxquelles sont exposés les rikishis, alors que traditionnellement ils doivent rester impassibles sur le dohyo...

    Un seul mot résume mes sentiments suite à la lecture de l'ouvrage de Kirishima : un immense, un total RESPECT !
    C'est au pied du mur qu'on voit mieux le mur.

  3. #3
    Ce livre est tout simplement fabuleux. A lire absolument pour connaitre la dure vie d'un lutteur de sumo et pour les annexes qui sont une excellente introduction au sumo. En plus on le trouve en livre de poche maintenant.

    Pour compléter cette lecture, je recommande le formidable documentaire diffusé récemment sur Arte sur Kirishima et Konishiki. J'apporterai la cassette à la prochaine réunion de fans pour ceux qui veulent (mais je crois que la vidéo est disponible en Divx grace à Marianne).
    Père Boulon

    Il n'y a de richesse que d'Hommes.

  4. #4
    Comme je l'ai déjà dis (mais je ne résiste pas au fait de le répéter ), ce livre est tout simplement génial !
    C'est vraiment sa lecture qui m'a fait passer du stade de "interréssé par le sumo" à "fan absolu de sumo".
    D'ailleurs, je le relis régulièrement, et avec toujours le même plaisir...
    Furanohana
    "Le sumo c'est bôôôôôôôôô"

  5. #5
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    Bien d'accord.

    D'accord avec tout ce qui précède. Cet ouvrage est absolument incontournable pour qui s'intéresse vraiment au sumo. J'ai apprécié une certaine candeur dans les propose de Kirishima, surtout concernant l'envers du décor.

  6. #6
    Guest
    Que dire de plus?
    Sinon que d'ordinaire, quand on entend parler de sumo, c'est par des fans ou des spécialistes.
    Avec le livre de Kirishima, c'était la première fois qu'on pouvait connaître le point de vue du lutteur lui-même.
    Et notamment obtenir des réponses à la question qu'on se pose souvent (en tant qu'amateur): pourquoi un rikishi qui dégringole dans la hiérarchie s'accroche-t-il ainsi? Pourquoi quelqu'un qui a été ozeki ne se retire-t-il pas alors qu'il est redevenu maegashira et qu'il est sur le point de redescendre chez les juryo?
    Et Kirishima apporte sa réponse: l'amour du sumo, et l'humilité.
    Ça, je ne l'ai vraiment compris qu'en lisant ce livre...
    Chapeau bas

  7. #7
    Guest
    une petite question ? est ce vrai que la catégorie en bas de juryo, les lutteurs se font passablement rudoyer? Jai oui dire que c'était très difficile pour eux

  8. #8
    Les juryo et makuuchi sont les sejitori, lutteurs "titulaires". Les lutteurs des divisions inférieures ont un grand nombre de différence de "traitement" :

    - Ils ne perçoivent pas de salaires, mais seulement de faibles indemnités de participation aux basho.
    - Ils doivent participer aux menus travaux de la heya : ménage, cuisine, etc.
    - Ils dorment dans un dortoir sommun, et n'ont pas (comme les sekitori) une chambre particulière (voir un appartement en ville pour de nombreux sekitori).

    De plus, ils doivent servir d'assistants aux lutteurs titulaires de leur heya (c'est le rôle de "tsukebito"). Chaque sekitori dispose de tsukebito, dont le nombre dépend de son rang (minimum pour un juryo, maximum pour un yokozuna). Ceux-ci vont aider le sekitori dans sa vie de tous les jours.

    De manière générale, plus un lutteur est bas classé, plus il aura de taches à accomplir.

    Ensuite, tout dépend de la heya, de l'oyakata, du sekitori dont il est le tsukebito... Il est vrai que certains sekitori traitent leurs tsukebito de manière rude, voire brutale.
    De même, il peut arriver qu'un rikishi subissent des punitions corporelles à l'entraînement, pour le "motiver". Mais ceci peut aussi toucher des sekitori. Asashoryu a par exemple déjà donner de la canne en bambou à Takamisakari, qu'il n'estimait pas assez à fond dans l'entraînement...

    Il faut toutefois bien voir que ce type de rudoyages est extrêmement variable... Dans certains cas, les limites de l'acceptabel ont visiblement été dépassées, d'où certains dépots de plaintes.
    Ce qui est important à voir aussi, c'est que les punition corporelles ne sont pas sensées être des brimades, mais une preuve d'intérêt de la part du "punisseur" pour l'élève.

    D'autres, qui ont pu assister en vrai à des entraînements, pourront certainement en dire plus que moi (Joe ?).
    Furanohana
    "Le sumo c'est bôôôôôôôôô"

  9. #9
    Senior Member
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    Il est amusant de voir ces aspirants faire les courses, panier à provisions au bras ou en train de battre et secouer les futon (literie) le matin.
    Rudoyer les moins anciens est tout à fait courant, au Japon, dans le milieu des Arts Martiaux. Dans les Ecoles de sumo on fait comme dans certains dojo de judo ou karate.
    Cruel et avilissant pour un non Japonais ou un profane mais considéré comme tout à fait normal par la majorité des Nippons et ceux qui connaissent ce type d'habitude.

  10. #10
    Très intéressant ce bouquin! Mais pour revenir à ce que tu dis Furanohana, je me demande si il ne faudrait pas modifier cela. Pourtant, je suis traditionnaliste à fond, je veux que les traditions soient respectées le plus possible. Donc d'un côté, ça m'embête vraiment si on modifie cela. Mais d'un autre côté, il faut bien reconnaitre que les jeunes ne veulent plus faire de sumo au Japon, et c'est catastrophique. Pourquoi ne veulent-ils plus faire de sumo? Parce que c'est trop dur, il faut passer par des souffrances terribles pour réussir dans ce sport. Alors évidemment, les jeunes préfèrent pratiquer d'autres sports nouveaux, comme le base-ball et le foot qui sont beaucoup moins éprouvant physiquement. Autre raison evoquée: mon frère qui est banquier a diné avec un de ses confrères Japonais à Londres très recemment. Miracle, l'homme en question est un ancien sumotori! Malheuresement, mon frère n'a pas su me donner son nom. Bref, ils ont bien sure aborder le sumo. Et l'ancien rikishi lui a dit que les jeunes ne voulaient plus faire du sumo parce qu'ils ne veulent plus porter le costume( le mawashi), car ils le trouvent ridicule, ce qui bien regrettable selon lui. Il est vrai que Kirishima y fait allusion au début de son livre, où il dit qu'il se sentait géner au début quand il portait le mawashi, car on est à demi nu, les fesses à l'air.
    Tout ça pour dire la désafection du sumo, donc faut-il assouplir les règles? Je ne suis pas forcement pour, mais si c'est pour relancer l'intérêt du sumo... Qu'en pensez-vous?

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