Suites du décès de Tokitaizan

[toonoryu]

Selon Jonosuke de Sumoforum, la police s'apprêterait à inculper Tokitsukase oyakata et un rikishi pour la mort de Tokitaizan en juin dernier. Tokitsukaze a reconnu avoir frappé le jeune homme au visage avec une bouteille de bière la veille de sa mort. Tokitaizan s'était enfui de la heya mais avait été ramené un peu plus tard par le rikishi le plus gradé. Le lendemain, il n'était pas parvenu à se lever pour le keiko matinal mais avait été tout de même emmené sur le dohyo d'entraînement avant de s'évanouir aux alentours de 11 heures. La cause du décès avait été établie comme étant une attaque cardiaque, mais on a aussi évoqué des traces de coups et de brûlures de cigarettes sur tout son corps au moment de sa mort.


Je ne sais pas si l'on peut mettre cela en parallèle, mais cela m'a rappelé une visite à la Tokitsukaze que j'avais traduite il y a un moment et qui montrait déjà qu'il y avait une ambiance pour le moins particulière au sein de cette heya depuis le changement d'oyakata.
http://www.sumofanmag.com/content/Is...eek_French.htm

[liclic]

Honnêtement, cela fait un peu peur cette heya si tout ce que tu dis toon est vrai. Je n'aimerais pas être l'un de leur rikishi. Pensez-vous que si tokitsukaze oyakata est déclaré coupable, il devra abandonner la charge de sa heya? Que pensez-vous que fera la nsk là-dessus? S'il doit se retirer, espérons que cela aura pour effet d'améliorer l'ambiance de cette heya.

[skydiver]

Oui, il devra abandonner sa charge mais on n'en est pas encore là. Si les faits sont avérés c'est particulièrement grave et dégradant pour le sumô.
Etre strict dans une heya est nécessaire mais la cruauté est à proscrire absolument. Si certains senpai - avec ou sans l'assentiment de l'oyakata - se sont permis des abus, il faut les condamner avec la plus grande sévérité.

[pereboulon]

Et bien, dans cet article, il semble que l'entrainement n'était pas trop intensif, justement... Un certain nombre de heya arrivent à de très bons résultats sans torturer leurs jeunes recrues. Dans le reportage diffusé sur trois espoirs japonais (dont Toyohibiki et Goeido) on voit, je crois, Goeido retourner se reposer une fois que son maitre a constaté qu'il était fiévreux. Cela ne l'a pas empêché de progresser. Rigueur ne signifie pas cruauté.

Par contre, on entend plus parler du jeune qui est mort chez Takanohana.

[Outremer]

Il serait exagéré de tirer immédiatement des conclusions générales à partir de cette affaire tragique, mais j'espère qu'elle donnera lieu à une enquête approfondie qui ne laissera rien dans l'ombre. S'il y a eu d'autres abus dans cette heya ou dans d'autres, il est important qu'ils soient révélés.

[gotonin]

Actuellement, ils interviewent le pere a la television.

La veille, l'oyakata l'a bien frappe avec une bouteille de biere, c'est avere.

Il a deja fui deux fois avant, mais est revenu car son pere l'a pousse a continuer (force?).

Puis, le pere dit qu'il a promis que ce basho serait le dernier et qu'il pourrait a la fin de celui-ci arreter (je n'y crois pas une seconde).



Si le pauvre gosse ne pouvait pas rentrer chez lui, que pouvait-il faire d'autre que de rester jusqu'au bout ?!

[Himeji]

coincé entre le marteau et l'enclume donc.
Ah que c'est beau ...................

[Hachiman]

L'affaire connaît de nouveaux développements ; il semblerait qu'une batte de base-ball en métal (!) ait aussi été utilisée pour "corriger" l'adolescent.
http://www.asahi.com/english/Herald-...709270385.html

[Fuseigou]

L'affaire connaît de nouveaux développements ; il semblerait qu'une batte de base-ball en métal (!) ait aussi été utilisée pour "corriger" l'adolescent.
http://www.asahi.com/english/Herald-...709270385.html

Bonjour le symbole...

[toonoryu]

C'est ce que le dai-yokozuna Akebono évoquait comme étant le kawaigari, je crois, une "leçon de choses" assez violente administrée par les lutteurs sur un jeune deshi à problèmes (comme l'était Ola Rowan). La différence, et elle n'est pas négligeable en l'occurence, est que le kawaigari évoqué par Akebono (terme qui se traduit à peu de choses près par "tendre preuve d'amour"...) était plutôt une séance forcenée de butsukari-geiko, voire quelques coups de shinai (bâton de bambou), en aucun cas des coups portés à l'aide de canettes de bière ou de batte de base-ball. La différence n'est pas négligeable. Dans un cas, un procédé, archaïque certes, mais avec une certaine volonté "pédagogique" de remettre le garçon dans le rang, dans l'autre, de la simple cruauté physique. Affaire à suivre...