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Sujet : Sumo et kabuki

  1. #1
    Senior Member Avatar de Hoshifransu
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    Sumo et kabuki

    Dans la pièce "Mikado", (je suppose que c'est du théâtre kabuki, mais il doit exister d'autres formes de théâtre traditionnel, que peut-être n'est-ce pas du kabuki) on trouve cette scène vraiment originale :



    Ici, le lien.

    D'ailleurs, on peut se demander si ce n'est pas une version modernisée du kabuki, que de voir une actrice brandir le poster d'un sumo ! (qui est-il, à propos ?) Etonnant, non ?

  2. #2
    Régle fondamentale du Kabuki, qui fait d'ailleurs tout son particularisme :
    Sur la scène, les femmes, tu exclueras !!

    Eh, oui, les femmes sont prohibées dans le kabuki et les roles des femmes dans les pièces sont justement tenus par des hommes. C'est l'essence du kabuki.

    Autre particularité, pour être acteur, il faut être issu d'une famille d'acteurs. Généralement, ils le sont de pères en fils.

    Voii, voilou,
    Joe le cogneur aka Chienoshima

  3. #3
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    Eh oui, c'est vrai, c'est ainsi dans le véritable Kabuki, d'où une tradition dans le travestissement des hommes en femmes, appelés ainsi des "onnagatas".

    Tenez, par contre, à propos de cette pièce, "Le Mikado" n'est qu'un mauvais hybride de kabuki où jouent beaucoup de femmes, de plus.

    Pièce britannique créée en 1885 par le compositeur Sir Arthur Seymour Sullivan (1842-1900) et le parolier William Gilbert (1836-1911).

    Le Mikado a connu une importante notoriété en dehors du monde anglo-saxon, et notamment dans les pays de langue allemande. Curieusement, en France, Le Mikado est resté pratiquement inconnu jusqu’à une date récente. Une première version française de Maurice Kufferath, qui n’a pas, semble-t-il, laissé grand souvenir, a été créée à l’Alhambra de Bruxelles le 23 décembre 1889. Puis, longtemps plus tard (1965), une nouvelle version radiophonique de Tony Meyer a fait l’objet d’un concert public de Radio-France. S’inspirant de cette traduction, Michel Jarry, directeur du Grand Théâtre de Tours, a réalisé et mis en scène du Mikado dont la création sur scène en France a eu lieu le 7 novembre 1992.

    Le Mikado est le plus internationalement populaire des opéras de G & S, et sans doute aussi le plus joué. La satire ne vise pas évidemment le Japon, mais l’Angleterre : égoïsme des gens, vénalité des dirigeants, lois sans souplesse, dangers du pouvoir absolu.

    Acte I

    Dans le Japon de fantaisie où nous entraînent les auteurs, les lois sont aussi bizarres que cruelles. On y est condamné à mort pour flirt : ainsi dans la ville de Titipu, c’est ce qui est arrivé à ce pauvre tailleur Ko-Ko.

    La Ville s’oppose à la sévérité du Mikado en le nommant Lord-bourreau en chef. De cette façon, toute exécution cesse, puisque le nouveau promu ne saurait se couper la tête lui-même !

    Nanki-Poo, fils du Mikado, déguisé en musicien, aime Yum-Yum, pupille et fiancée de Ko-Ko. Amour réciproque.

    Nanki-Poo apprend que Yum-Yum doit se marier le jour même. Désespoir des deux amoureux. Le jeune homme révèle qu’il est le fils du Mikado et qu’il a fui pour ne pas épouser une dame de la cour d’un âge un peu avancé. Mais rien n’y fait : les épousailles auront lieu.

    De son côté, le Mikado apprend que l’on n’exécute plus à Titipu. Il prévient que la ville sera réduite à l’état de village s’il n’y a pas eu d’exécution dans un mois. Nanki-Poo étant sur le point de se suicider, Ko-Ko lui propose d’être décapité volontaire ; ce dernier accepte en échange de la main de Yum-Yum pour tout le mois à venir.

    Arrive Katisha, la virago que Nanki-Poo avait fui. Elle est réduite au silence, mais jure de se venger en faisant venir le Mikado.

    Acte II

    Yum-Yum apprend que la femme d’un homme décapité doit être enterrée vivante. Yum-Yum aime bien Nanki-Poo, mais le sacrifice demandé refroidit sérieusement ses intentions matrimoniales. Nanki-Poo rompt donc son marché avec Ko-Ko. Ce dernier, embarrassé, suggère que l’on simule et qu’en réalité il se sauve avec Yum-Yum.

    Entrée solennelle du Mikado qui s’inquiète du sort de son fils. La situation se complique. Apprenant qu’il a été exécuté, cet homme inflexible, malgré sa sympathie pour Ko-Ko, est formel : tout individu ayant tué le fils du Mikado doit périr. Impossible de faire réapparaître Nanki-Poo, car Katisha le fera occire pour ne l’avoir point épousé. Conséquence : Yum-Yum sera enterrée vivante. Cornélien.

    Il n’y a qu’une solution : Ko-Ko doit se sacrifier en faisant la cour à Katisha et en l’épousant. L’héroïque tailleur réussit l’épreuve, et la pièce peut terminer en évitant un bain de sang. Ouf !

    (Résumé inspiré des articles de Robert Pourvoyeur publiés dans " Opérette ")



    Source : http://perso.wanadoo.fr/anao/oeuvre/mikado.html

    Pour les fans de la série Magnum, c'est la même pièce qui est jouée à la propriété de Robin Masters, par Higgins, Rick et Terry, lors de l'épisode 77 de février 1984.
    Higgins qui était d'ailleurs un metteur en scène si tyrannique avec Agatha et ses amies de la société anglo-hawaiienne, que celles-ci ayant abandonné les répétitions, Higgins recruta alors au dernier moment Rick et Terry qui faisaient les imbéciles avec des éventails, en fredonnant d'une voie aigüe "Three little maids from school are we" et pour le coup, avec leur travestissement, la pièce "Mikado" s'est rapprochée d'avantage encore du kabuki !

  4. #4
    Guest
    J'ai eu le plaisir d'assister à l'une des représentations données en octobre au théâtre de Chaillot à l'occasion d'un événement exceptionnel: le changement de nom de l'acteur Ebizo Ichikawa XI, un peu comme le changement de shikona pour les sumotoris.

    C'était passionnant, et non sans rapport avec la philosophie du sumo.
    J'ai appris à cette occasion l'éthymologie de Kabuki:
    Ka veut dire chant, bu = danse, et ki parfaite technique d'énergie et de sérénité...

    Un article ici pour ceux que ça intéresserait...

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