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Sujet : Le cérémoniel d'avant combat

  1. #11
    Senior Member Avatar de Kaiomitsuki
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    Encore merci Konosato

    Perso pour imager cette "attente", c'est comme deux lions qui tournent dans leur cage puis lorsque le juge le décide il ouvre les 2 cages et les 2 fauves se précipitent l'un sur l'autre... C'est bien dommage qu'Europsort ne nous met pas au moins une préparation entière dans chaque diffusion (quitte à virer un ou deux combats avec un russe mal classé !)

    Petite question
    Citation Envoyé par Konosato
    Niramiai
    Aujourd’hui, pour cause de télévision ce cérémoniel a de nouveau été réduit, ainsi la première division n’a plus que quatre, les Juryô 3 et les autres 2 minutes pour se préparer.
    Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression lorsque je regarde le streaming que pour les Sanyaku on monte peut-être le temps de préparation ? J'ai jamais minuté c'est juste une impression...

  2. #12
    Rédacteur Avatar de abudisake
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    il serait effectivement interessant compter le nombre de fois ou le gyoji les renvoie au sel avant de se décider. en juryo et en makuuchi.... si il n'y avait pas tous ces sumo games, on pourrait peut être s'y interesser plus !!!!

  3. #13
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    Citation Envoyé par Kaiomitsuki
    Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression lorsque je regarde le streaming que pour les Sanyaku on monte peut-être le temps de préparation ? J'ai jamais minuté c'est juste une impression...
    J'ai aussi cette impression, j'ai remarqué que le temps moyen entre deux combats pour des maegashira tourne autour de 5 minutes tandis que ce serait plutôt 7-8 minutes pour les sanyaku.

  4. #14
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    Merci Konosato, voilà une belle initiative .

  5. #15
    Merci bien, Konosato. La suite, la suite... Et pour le rituel après le combat aussi?

  6. #16
    Magnifique !

    Merci !

  7. #17
    Senior Member Avatar de Konosato
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    Le Tachiai

    Durant le cérémoniel d’avant combat les Yobidashi (assistants) font leur entrée sur le Dohyô avec les panneaux publicitaires indiquant les donateurs des prix en espèces “Kenshô-kin” attribués au vainqueur de la rencontre.

    Pendant la phase de concentration d’avant combat, le Gyôji (arbitre) observe les opposants scrupuleusement. Si il constate que les combattants sont prêts bien avant le temps adjugé il peut déjà autoriser le début des hostilités “Jikan mae”. Pour cela, les adversaires doivent s’entendre par communication oculaire. Mais, dans la plupart des cas, les Rikishi profite en plein du temps qui leur est imparti. Dans ce cas, le Gyôji fait comprendre aux protagonistes avec les commandements “Matta nishi” ou “Seigen jikan” que le temps est écoulé. Durant toute cette préparation le Gyôji se tenait de côté par rapport aux Sumôtori, en tenant son éventail en bois laqué “Gunbai” bras droit tendu. Pour le début du combat il se tourne face aux acteurs, mais le bras avec le Gunbai est près du corps. Dès que l’arbitre a prononcé son commandement, les combattants doivent arrêter le cérémoniel d’avant-combat. A partir de ce moment là, celui qui franchi les limites du cercle sacré faites en paille de riz “Tawara” a perdu le combat. Les opposants prennent la position de départ et se tiennent devant un des moments les plus importants du combat le “Tachiai”. Pour le début de la rencontre, le Gyôji ne donne pas d’ordre spécial, les adversaires se lancent l’un contre l’autre dès que leurs deux poings aient touché le sol.

    Dans les années 70 jusqu’au milieu des années 80, cette règle n’a pas été appliquée très strictement. Les Rikishi prenaient parfois des départs sans même avoir mis un seul poing au sol. Dès 1984, la réglementation a été fixée plus clairement. Les Rikishi devaient mettre les deux poings au sol, mais pouvaient en relever un afin de prendre un départ avec une seule main sur le Dohyô. Dès 1998 le réglement a de nouveau été affûté. Les Sumôtori doivent depuis, mettre les deux poings au sol ce qui a donné beaucoup de faux départs comme résultat. Pour l’arbitre la position prescrite doit vraiment être discernable, car beaucoup de combattants ne font qu’effleurer le sol afin de prendre l’adversaire par surprise, dans ce cas le Gyôji stoppe le combat en criant “Matta” (littéralement: arrêtez!) et demande aux combattants de recommencer.

    Beaucoup de pratiquants veulent tirer un certain profit avec un départ éclair, mais risquent de faire pas mal de faux départs. Il y a aussi ceux qui provoquent cette situation chez l’adversaire en cherchant de prendre des points psychologiquement (grand spécialiste Takanonami). Il n’est pas rare que des combats doivent être redémarrés jusqu’à trois fois. Jusqu’en 1998 un faux départ revenait très cher. Les Rikishi de la Makuuchi (division supérieure) devaient par exemple payer à chaque fois un peu plus de 600 Euros, en Juryô (deuxième division) environ la moitié. Ces amendes ont été abolies avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation.

    Un bon Tachiai doit être exécuté avec beaucoup d’explosivité et de vigueur. On est surpris de constater la vitesse d’exécution de certains combattants, même un peu lourdauds. On a même mesuré scientifiquement le départ de l’ancien Yokozuna Chiyonofuji et constaté qu’il était aussi explosif que le départ de Carl Lewis, l’ancien recordman du monde du 100 m.

    Un bon Tachiai est la meilleure spéculation pour une victoire. Lors du choc frontal entre les deux lutteurs “Atari” il sagit principalement de désiquilibrer son adversaire afin de pouvoir placer une prise qui peut mener au succès. Un Tachiai idéal doit émaner des deux combattants en même temps, cela veut dire qu’ils doivent se relever au bon moment. S’ils se redressent trop tôt, ils seront rapidement touchés dans leur centre de gravité et seront déséquilibrés. Si ils restent trop bas il seront en danger de se faire rabattre au sol.

    Fin.


    Sources: SUMO, Kampf der Giganten de Alexander von der Groeben et Simone Menemeier, édité qu'en allemand.

    J'ai décidé d'être heureux, car c'est meilleur pour la santé.
    Voltaire.

  8. #18
    Senior Member Avatar de liclic
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    génial! merci konosato!
    Ceci est un secret.....


  9. #19
    Senior Member Avatar de Asafan
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    Passionnant

    Merci Konosato

    ps : encore! encore!

  10. #20
    Modérateur
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    Très intéressant, en effet! Merci Konosato.

    Néanmoins, une position importante n'a pas été évoquée, c'est celle du sonkyô. Il s'agit de la position adoptée par les rikishi juste avant celle de shikiri, lorsqu'ils se font face, accroupis, les mollets rabattus sous les ischio, derrière les shikiri-sen ( sorte de lignes de de départ ). Il s'agit d'une position d'humilité.

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