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Sujet : [Asashôryû] Présentation générale

  1. #41
    Asashoryu et Kotomitsuki au Nagoya Basho Sumo 2009.

    http://www.youtube.com/watch?v=SxrkipbCc7I

  2. #42
    Senior Member Avatar de Asafan
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    Le sujet qui va suivre n'est pas directement lié au sumo, il n'est lié qu'au yokozuna Asashoryu. Mais j'ai pensé que cela pourrait vous intéresser et peut-être vous dépayser un peu en ces temps de morosité hors-basho...


    Sur les traces d'Asashoryu

    Visite de Khujirt, station thermale de Mongolie.


    Pour continuer mon périple sur les traces d'Asashoryu, commencé en 2006 à Dreamland, son camp pour touristes situé à Kharkhorin (voir Le Monde du Sumo n° 18), j'ai décidé cette fois-ci de me rendre à Khujirt, la station thermale préférée du yokozuna, qui y soigne ses blessures au grand dam de la NSK.





    Les deux villes, distantes d'une cinquantaine de kilomètres, sont situées dans la province d'Övörkhangai. Le premier tronçon de route vient d'être construit. On pourrait y circuler en rollers tellement il est lisse. Malheureusement il cède assez vite la place à une piste défoncée et tortueuse. Il vaut mieux ne pas avoir mangé trop copieusement avant de l'emprunter, sous peine de devoir se séparer brutalement de son repas ! Encore, à l'aller, ça n'est pas bien grave, mais au retour, avec tous ces cahots, on doit perdre tout le bénéfice des bains et des massages. Pourtant, j'espère bien en profiter, de ces célèbres bains et massages. On m'a prévenue : c'est cher. La chambre d'hôtel coûte 25$ par personne, sans compter les soins. Une fortune pour la Mongolie. D'autant plus que les gens n'y vont généralement pas pour un seul jour (quand on a fait le trajet, on comprend pourquoi !), mais plutôt pour une cure d'une à trois semaines. Je m'attends à découvrir une sorte de clinique de luxe.

    Le village est plus petit que ce à quoi je m'attendais. De petites maisons en bois entourées d'une pauvre palissade, quelques magasins, une banque, une pompe à essence et la station thermale. Aux alentours, comme partout, les yourtes des éleveurs et leurs troupeaux sont là pour nous rappeler que nous sommes dans un pays de nomades. Nous garons la voiture à l'entrée de la station, et pénétrons dans un petit parc, sous le regard intrigué de quelques vaches paissant paisiblement parmi les mélèzes.



    L'allée centrale débouche sur une cour entourée des bâtiments principaux : l'hôtel, l'usine d'embouteillage de l'eau de source nommée elle aussi "Khujirt", les bains, les salles de consultation, et divers locaux d'aspect vétuste dont j'ignore l'affectation et même s'ils sont encore utilisés.



    Sur la gauche, une tente attire notre regard. Elle abrite un comptoir sur lequel sont exposées des bouteilles d'eau minérales de diverses grandeurs. Ca tombe bien, je meurs de soif. Une dame s'approche de nous, et mon compagnon de voyage engage la conversation afin de se renseigner sur les bains. Quand il me présente comme une fan absolue d'Asashoryu, ayant écrit des articles sur lui dans un magazine consacré au sumo, le visage de la jeune femme s'éclaire instantanément. Elle s'appelle Sendmaa. Elle aussi est fan et connaît bien le yokozuna. C'est un enfant du pays. Elle l'a rencontré ici à maintes reprises et nous révèle fièrement qu'il achète toujours une cargaison de bouteilles d'eau minérale "Khujirt" avant de repartir. Mon ami lui demande si il y a par ici un moyen de se loger un peu moins cher que l'hôtel, alors elle nous emmène au restaurant pour voir ce que la gérante aurait à nous proposer. Le restaurant est une immense yourte avec un bar central, un peu à l'image de celui du camp Dreamland, mais en moins luxueux. Asashoryu va souvent y boire quelques bières lorsqu'il est en cure ici. Ca doit le changer de l'eau minérale !



    La gérante du restaurant, apprenant à son tour que je suis une authentique fan européenne d'Asashoryu, s'éclipse soudain et revient en brandissant son carnet d'adresse, que je ne résiste pas à photographier. Devant mes cris d'enthousiasme, elle est tout de suite d'accord de nous louer une yourte à moitié prix (8'000 tugriks = 5.50 $ par personne). Décidémment, je ne compte plus les avantages que j'ai eus en me déclarant fan du yokozuna. C'est un sésame absolu en Mongolie.

    Nous quittons le restaurant et explorons un peu les environs. Sendmaa nous fait visiter les salles de consultation. Je me suis donnée pour mission de découvrir pourquoi le yokozuna vient soigner ses blessures ici. Je suis donc impatiente de me plonger dans le bain d'eau chaude où plusieurs rikishi se sont baignés l'été dernier à l'occasion du Mongol basho. Mais à mon grand regret, Sendmaa nous informe qu'une prescription médicale est indispensable, la température de l'eau atteignant largement les 50°. Les rikishi ont dû avoir une dérogation, ou alors le médecin de la NSK leur a donné le feu vert. Nous ne pourrons même pas voir la piscine, car elle est fermée au public : des contrôles réguliers sont effectués et il a fallu que ça tombe aujourd'hui ! De toutes façons, je doute que l'eau chaude puisse à elle seule soigner le yokozuna.

    Sendmaa nous propose de visiter l'usine d'embouteillage. Serait-ce là le secret ? Cette eau de Khujirt a la réputation d'avoir des propriétés quasi magiques. Je l'ai goûtée, et en effet elle a un goût prononcé…..d'eau ! Je n'y ai rien vu de magique, mais il est vrai que je ne suis pas malade et que je ne souffre de rien de précis. La visite est de toutes façons intéressante, vu que c'est pour moi la première fois. Nous assistons à toutes les étapes, depuis l'extraction de l'eau jusqu'au stockage des bouteilles par packs de 12.




    Après cette visite, Sendmaa nous propose de prendre nos quartiers dans notre yourte, et me promet de m'envoyer un masseur pour un massage à domicile. Un repas frugal plus tard, Sendmaa entre dans notre yourte (sans frapper, comme le veut la tradition), accompagnée de deux jeunes femmes assez éméchées. Ce sont mes masseuses. Je suis un peu inquiète en voyant leur état ! Je me déshabille, m'installe sur un des lits, et les voilà qui s'acharnent sur mon pauvre corps dans un quatre mains infernal. Elles y vont fort, j'ai mal, mais je sens immédiatement que ce sont de vraies professionnelles. Pompettes, hilares, mais professionnelles !


    Sendmaa entourée de mes deux tortionnaires

    Pendant une heure et demi, pour un prix dérisoire (9'000 tugriks = env. 6$) elles me triturent dans tous les sens, me laissant pantelante. A peine ont-elles fini que mon corps s'envole littéralement. Je n'ai plus de poids. Je plane. Serait-ce là le secret d'Asashoryu ? Il y a ici une armada de médecins et de masseurs très compétents à la disposition des patients pour s'occuper de leurs problèmes spécifiques. Et les Mongols ont foi en leur médecine, qu'elle soit traditionnelle ou allopathique. Ca aide à la guérison.

    Le lendemain, nous faisons nos adieux à Sendmaa qui nous offre une dizaine de bouteilles de Khujirt, et nous partons dans la steppe, toujours sur les traces du yokozuna. En effet, à une trentaine de kilomètres de là, une montagne sacrée, Shiveet-Ulaan, et son monastère accroché à la roche, est une destination privilégiée des touristes.


    Monastère Tuvkhen

    Mais ce qu'ils ne savent pas, les touristes, c'est qu'au nord de cette montagne vivait il y a longtemps un jeune homme du nom de Dolgorsuren. Il épousa une jeune fille qui vivait au sud de cette même montagne. Un de leurs enfants, Dagvadorj, eut un destin exceptionnel.


  3. #43
    Très bel article Asafan!
    Merci beaucoup!
    Très intéressant !

  4. #44
    Senior Member Avatar de Konosato
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    Ce petit voyage en Mongolie m'a bien plu. Merci pour cette narration Asafan
    J'ai décidé d'être heureux, car c'est meilleur pour la santé.
    Voltaire.

  5. #45
    Très joli récit, Asafan.
    J'aime beaucoup tes ponctuations humoristiques : "un goût prononcé... d'eau" est ma préférée.

  6. #46
    Génial ce post Asafan, merci infiniment de nous faire partager cette expérience toute particulière!

    Satori

  7. #47
    Je me joins au concert d'éloges. Superbe article et très belles photos. Si tu as d'autres articles dans ce genre, je suis preneur.
    Père Boulon

    Il n'y a de richesse que d'Hommes.

  8. #48
    Senior Member Avatar de yomugi
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    La suite ! La suite !

  9. #49
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    Merci à vous tous.

    La suite n'aurait même plus de rapport avec Asashoryu, donc elle n'aurait plus rien à faire sur ce site. Un jour peut-être, si ma flemme me quitte, ferai-je un blog avec mes aventures mongoles...

    Je suis toujours en contact avec le manager de l'Asashoryu Foundation, qui essaie toujours de m'avoir une interview du Boss. Mais d'ici à ce que nos agendas coïncident....Pourtant je ne désespère pas. Un jour, je l'aurai !!!

  10. #50
    Senior Member Avatar de yomugi
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    Citation Envoyé par Asafan
    Je suis toujours en contact avec le manager de l'Asashoryu Foundation, qui essaie toujours de m'avoir une interview du Boss. Mais d'ici à ce que nos agendas coïncident....Pourtant je ne désespère pas. Un jour, je l'aurai !!!
    Oui, c'est à ce genre de suite que je faisais allusion

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