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La "crédibilité chancelante" dont certains parlent n'a à mon sens rien à voir avec les critères adaptables dont la NSK use pour les promotions aux deux premiers rangs (ou plutôt au deuxième, la Kyokai étant d'une inflexibilité d'airain sur la tsuna, depuis l'affaire Futahaguro. Mince, il était Japonais, et cela a retardé longtemps la promotion d'un autre Japonais).
Personnellement, j'ai un autre regard sur cette flexibilité qu'on a pu voir entre les critères demandés à Baruto et Kotooshu et ceux des deux dernières promotions. Il faut aussi avoir une mémoire sur leurs trajectoires en regard de celles de Kotoshogiku et Kisenosato. Les deux Européens ont eu des progressions très rapides et se sont retrouvés très vite en position d'être promus ozeki. Or, depuis Miyabiyama et sa promotion éclair suivie d'une rétrogradation tout aussi rapide, les pontes de la Rijikai sont enclins à vouloir ajouter au critère de performance un critère de constance, ou à défaut à hausser ledit critère de performance. Giku et Kiss sont restés sans pouvoir prétendre à une promotion plus longtemps en sanyaku que Baruto et Kotooshu. Je ne dis pas que le critère national n'entre pas en ligne de compte. C'est une évidence qu'il a sa part, de manière bien logique (comment intéresser les Japonais à terme s'ils n'ont plus aucun représentant compétitif, et comment conserver le vernis "éducatif" qui permet à la Kyokai de maintenir son statut fiscal ?). Ce que je dis, c'est que ce n'est pas le seul et unique paramètre, et que les Japonais peuvent être tout aussi pragmatiques qu'ils sont "racistes".
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Perso, j'aurais tendance à faire confiance à la NSK... (C'est leur job quoi...). De toute manière, soit Kisenosato n'a pas les épaules et il va se faire rhabiller rapidement en sekiwake qu'il restera pour le coup (peut-être) assez longtemps (les conditions d'une nouvelle promotion seraient peut-être plus exigentes à moins de réussir un double digit immédiatement), soit la promotion le libère d'une pression qu'il n'arrivait pas à dépasser jusqu'à maintenant. Je penche pour la deuxième option mais on verra en 2012... Qu'a t il à perdre maintenant, se retrouver kadoban ? Ouais, c'est pas comme s'il ne savait pas enfiler 2 KK d'affilée... Peut-être va t il enfin se concentrer sur chaque match sans penser à la promotion et produire un sumo plus régulier, on peut lui souhaiter. 2012 s'annonce comme une belle année !
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Pour en remettre en couche : depuis septembre 2007 (4 ans...) son plus mauvais classement c'est M4E, 22 fois Sanyauku sur les 32 derniers basho
15 fois sur les 17 derniers !!! 24 KK sur 35 dont un 11 -2 en cours!!!
Bref pas un Y1E mais quand même un rikishi très très régulier à haut niveau !!!
A lui de confirmer
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La dernière fois qu'il a eu deux make koshi de suite, c'était l'an dernier lors du Nagoya et ensuite de l'aki basho suivant. Deux fois, il a eu 7-8. Toutefois, dans le Kyushu basho suivant, il a eu 10 victoires et aurait, s'il avait été déjà ôzeki, récupéré son grade. Malheureusement, les make koshi vont souvent par deux de suite chez lui ; espérons pour lui que telles mésaventure ne se reproduira pas trop. Je n'ai pas envie de le voir faire le yo-yo comme Tochiazuma si on veut une image !
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A noter une remarque intéressante de Kokonoe oyakata: il a indiqué qu'il pensait que Kisenosato devrait privilégier les entraînements contre des lutteurs qui ne font pas partie de son école (degeiko) et contre lesquels il peine à l'emporter. Cela lui permettrait sans nul doute de franchir encore un cap.
En effet, feu Naruto oyakata était opposé à ces entraînements extérieurs, et rares étaient les lutteurs qui venaient au Naruto-beya (Harumafuji et les autres sekitori de l'Isegahama-beya surtout). Reste à savoir à présent si le nouveau maître partage la même opinion...
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Toujours sympa, Kokonoe, à peine un mois après le décès de son vieux rival qui lui a foutu la tannée plus souvent qu'à son tour, il commence à le critiquer. Vraiment la classe.
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Encore un qui profite du départ des anciens rikishi... Bon après s'il est poussé au rang d'Ozeki parce qu'il est japonais, why not. La NSK n'est plus à ça prêt.
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N'empêche qu'il n'a pas tort. Affronter les lutteurs d'autres heya, c'est enrichissant. Après tout, si même le yokozuna réalise des de-geiko, c'est qu'il existe un intérêt certain à en faire... (en plus de l'aspect "yokozuna qui donne la leçon") Et qui sait si ça ne lui déclencherait pas quelque chose niveau confiance ou concentration ?
Et au-delà de la rivalité sportive entre moto-Takanosato et moto-Chiyonofuji, je pense qu'on peut laisser à ce dernier le droit de s'exprimer et de donner des conseils, au vu de son palmarès et de la carrière réalisée.
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Je ne pense pas qu'il faille prendre cette réflexion comme une critique pure et simple du point de vue de Naruto oyakata, mais plutôt comme un conseil avisé fondé sur sa propre expérience. En effet, au moment de son ascension dans la hiérarchie (1980-1981), Chiyonofuji avait beaucoup de mal face aux lutteurs qui pratiquaient le sumô de poussée. Son maître de l'époque, l'ancien yokozuna Kitanofuji, lui a alors conseillé de s'entraîner à l'extérieur du heya avec des lutteurs de ce profil. Il a alors intensément fréquenté le Sadogatake-beya et les affrontements avec Kotokaze en particulier, une de ses bêtes noires de l'époque. Si bien qu'il était surnommé avec humour dans le milieu non plus "Wolf" mais "lonely Wolf" car s'entraînait rarement au Kokonoe-beya.
Ainsi, il a notamment légèrement sa position au tachi-ai, et est devenu bien plus efficace face à ce type de lutteurs.
Par ailleurs, je ne pense non plus que Kokonoe, connaissant son franc-parler habituel, se serait privé d'un tel commentaire si l'ancien Naruto oyakata eut été encore en vie. Il n'y a qu'à voir la conférence de presse incroyable pour le landernau du sumô qui a suivi la promotion de Meigetsuin.
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et qu'est ce qui s'est passé de spécial pendant cette conférence de presse Tony ? je suis pas au courant :)