Kokugikan morne plaine

Ce n’est pas une journée des plus passionnantes qu’on aura eu à vivre en ce deuxième lundi de Hatsu basho 2013. La logique a été tellement respectée que les dix premiers lutteurs en course pour le yusho l’ont tous emporté, et que les trois plus importantes victimes ont été vaincues par mieux classé.
Pas photo pour le musubi-no-ichiban du jour, Baruto n’étant, dans un bon jour, pas un adversaire à la mesure de Hakuho, alors sur une seule jambe… passé sous le bras gauche de l’Estonien, le Mongol raccompagne rapidement le sekiwake vers la sortie, et réduit encore plus sa déjà maigre marge de manœuvre pour la récupération de son ancien rang.
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Et le grand phénix s’en est allé...

Ce samedi 19 janvier, veille de nakabi de ce Hatsu basho 2013, ne restera pas dans les annales pour l’un ou l’autre combat mémorable, une surprise pleine de zabuton qui volent ou un kimarite improbable : non, ce 19 janvier restera celui où Taiho, l’un des plus grands mythes du sumo, a décidé de tirer sa révérence, à 72 ans. Si cette chronique quotidienne n’est pas le lieu d’un hommage prolongé à l’incroyable carrière du fils de Cosaque devenu emblème du Japon, je ne peux la commencer sans ces trois mots : Respect, respect, respect. Puisses-tu, Naya, reposer en paix aux côtés de Futabayama, Takanohana, Kotozakura.
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Hakuho no yusho! ou presque...

Il ne m’était pas venu à l’idée, au moment de planifier les chroniques, que j’aurais à rendre compte du yusho de Hakuho dès le vendredi, dernier de mes opuscules balzaciens (je sais, mes phrases sont trop longues…). Et pourtant, le fait est que si mathématiquement, il lui reste encore un adversaire, les dès sont jetés et les jeux sont faits : on imagine mal, sauf blessure et encore, que Hakuho puisse laisser échapper ce qui sera son 23^ème yusho, son premier depuis huit mois.
Pour remporter le succès qui le met dans une position si favorable, Hakuho s’en est allé chercher Kisenosato en oshizumo pur, avec juste deux poussées pour renvoyer l’ozeki à ses études et ses espoirs de jun-yusho.
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La révolte des kadoban

Journée à surprises au centre de Fukuoka : les yokozuna mordent tous deux la poussière. Il faut remonter à quatre ans en arrière pour retrouver, au Nagoya 2009 à la onzième journée, un tel événement. C’était alors l’âge d’or de la rivalité Asashoryu-Hakuho, Kotomitsuki et Kaio avaient été leurs bourreaux. Ce jour, ce sont les deux élèves de Sadogatake, tous deux dans l’inconfortable position de kadoban, qui disposent des deux yokozuna mongols pour la première fois en simultané.
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Goeido pas payé...

Le sekiwake Goeido est transcendé depuis le début de ce Kyushu basho. Alors qu’on attendait Myogiryu, qui restait sur un impressionnant 27-18 en joi-jin et sanyaku, c’est l’autre sekiwake, que beaucoup commencent à prendre pour un éternel espoir façon Wakanosato tant il est capable de contrarier les plus grands lutteurs mais chute face à des adversaires moins cotés, qui montre un visage inattendu depuis le shonichi. Se présentant invaincu avec trois ozeki et deux komusubi à son tableau de chasse, Gotaro Sawai affronte aujourd’hui le yokozuna Harumafuji, qui à l’exception de son faux-pas du deuxième jour ne semble pas ressentir les problèmes habituels que connaissent les shin-yokozuna suite à leur élévation à la tsuna. Goeido engage les hostilités de la meilleure façon avec une solide prise intérieure main droite, repoussant fermement à la tawara le yokozuna qui ne doit sa survie qu’à la présence de la corde de paille de riz. Mais il y a un doute, qui fait lever la main d’un des shimpan, pour un événement excessivement rare dans le sumo professionnel : le combat est interrompu par une intervention de Minatogawa oyakata, qui n’est même pas le plus proche de l’action, avant même que le gyoji n’ait rendu une décision et levé son gunbai.
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