• toonoryu

    par Publié le 20/11/2013 16h44  Nombre de lectures: 7618 
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    Hakuho - Harumafuji l'autre Zlatan - CR7

    Toute comparaison vaut ce qu’elle vaut, bien entendu. Pour cette chronique du jour, votre serviteur était en mal de titre accrocheur, et est donc allé puiser dans le large vivier du football, qui n’est pas fait que de France-Ukraine (superbe match, soit dit en passant), pour trouver sa pitance. Alors certes, Messi serait plus adapté pour Hakuho (pour le talent, pas le gabarit…), Harumafuji collant quant à lui bien au talent brut et à la relative inconstance des deux butteurs objet du présent titre. Mais l’affiche d’hier était un Portugal-Suède qui a vu la victoire de CR7 sur Zlatan par un triplé contre un doublé, donc… Bref, tout ceci pour dire (une fois encore) que les deux yokozuna mongols sont plus que jamais sur une autre planète, et qu’aucun, pas même Kisenosato, de leurs poursuivants relégués déjà à deux respectables unités, ne paraissent en mesure de troubler leur route tranquille vers un alléchant affrontement à 14-0 quand le senshuraku sera là. On en salive déjà.
    Sûr de lui, Harumafuji repousse par deux fois Goeido puissamment. Le sekiwake n’est pas intimidé mais il est trop court physiquement, et le yokozuna, roublard, place une ouverture quand l’aspirant ozeki, dont la course risque d’être compliquée tant le pallier paraît difficile à franchir, charge à nouveau. Harumafuji est plus que jamais face à Hakuho.
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    par Publié le 18/11/2013 14h13  Nombre de lectures: 6201 
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    Le bras de fer est lancé.

    L’enseignement de la journée était attendu, les choses sont désormais plus que claires : les deux yokozuna mongols sont au-dessus de la mêlée pour ce dernier basho 2013. Si cet aspect ne faisait pas franchement de doutes concernant Hakuho, qui à son grade actuel a, en six ans et demi, décroché 24 yusho et 11 jun-yusho en 38 basho, et reste sur quatre Coupes de l’Empereur d’affilée, ce n’était pas foncièrement évident pour Harumafuji qui, depuis son dernier zensho-yusho du Natsu dernier, effectue des performances louables pour un ozeki mais moins pour un porteur de tsuna. Hakuho devra toutefois se méfier de lui à l’approche du senshuraku, car à chaque fois depuis qu’il est au grade suprême qu’il a entamé un basho de cette manière, il l’a conclu sur un zensho. L’attente va être longue d’ici le pinacle de dimanche.
    Le mors toujours aux dents, Harumafuji trouve bien vite la solution en soulevant le grand gabarit de Tochinowaka d’un nodowa millimétré, avant de passer ses bras autour de la taille du grand échalas, pour une messe rapidement expédiée.
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    par Publié le 17/11/2013 14h17  Nombre de lectures: 6606 
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    700

    Tout dans le sumo n’est pas que chiffres. Mais quand même, ceux-ci servent bien souvent à caractériser une empreinte, une domination, une longévité. 32, 69 ou encore 1047 sont autant de marques symboliques bien connues des aficionados du dohyo, avec les noms de leurs titulaires ou de ceux qui s’en sont plus ou moins rapproché. Mais il y a tout autant les marques numériques importantes. Ce jour, Hakuho franchit l’un et l’autre type de marque. C’est le 700° succès du yokozuna en makuuchi, une marque qu’ils ne sont que sept à avoir franchie. Demain, s’il trouve la faille, il sera au niveau de Takanohana, réalisant en moins de treize saisons ce qui en avait pris près de quinze au recordman de la précocité dans le sumo. Ce même Takanohana est par ailleurs égalé au nombre de victoires en carrière, 794. Hakuho pourrait bien devenir le 12ème homme à 800 victoires contre Kisenosato, samedi prochain. Voilà les quelques commentaires sur l’essentiel du jour, car il faut bien dire que pour le reste, la configuration de ce Kyushu basho 2013 incline à penser que le suspense est déjà bien entravé (hors le très attendu duel final) alors même que le cap du nakabi vient tout juste d’être franchi. Les deux hommes forts du sumo sont côte à côte en tête, et le seul homme à leur contact n’est pas franchement attendu comme une troisième partie crédible, sauf énorme surprise.
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    par Publié le 10/11/2013 18h13  Nombre de lectures: 6737 
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    Shonichi glacial pour la Sadogatake

    On me pardonnera j’espère le jeu de mots sonore quelque peu facile pour ouvrir ce Kyushu basho, qui cela dit se déroule effectivement dans la froidure du Fukuoka de novembre, mais depuis que Hakuho préside aux destinées du sumo, les grosses surprises du premier jour sont plus à aller chercher dans les rangs des ozeki. Et cette fois-ci, c’est l’infortunée heya de moto-Kotonowaka qui en fait les frais, avec une ouverture loin d’être idéale. Les choses partent en effet mal pour Kotooshu, kadoban sur ce tournoi et opposé d’entrée à l’une de ses deux bêtes noires, Toyonoshima. Les choses tournent mal avec une prise avant du petit qui se fait repousser par le Bulgare mais parvient à donner un mouvement tournant qu’il achève par une très belle et fatale projection. Il va falloir que l’ozeki aux 47 basho à ce rang (quatrième longévité à ce niveau) montre une sacré vaillance pour ne pas plomber un peu plus les rangs des Européens (on rappellera à ce propos le malheureux kyujo de Tochinoshin qui va l’envoyer en makushita en janvier).
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    par Publié le 29/09/2013 17h44  Nombre de lectures: 7098 
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    Taiho dans un an

    Il n’y avait plus de suspense dans ce senshuraku de l’Aki 2013, la seule question étant de savoir si Hakuho allait, une fois de plus, démontrer qu’il est le seul patron totalement incontesté et incontestable du sumo professionnel. Et on a vu. Le yokozuna remporte sa 27ème Coupe de l’Empereur avec la manière. Il n’est ni Anakin ni Luke Skywalker, mais on sent bien que la Force est avec lui. La question n’est désormais plus vraiment de savoir s’il va un jour battre le record mythique, et désormais bien plus accessible que celui de Futabayama, des 32 yusho de Taiho, mais bel et bien si ce record tombera dans l’année qui vient. Car passé le (léger) trou d’air connu lors de l’année 2012 avec « seulement » deux yusho, le Mongol vient d’enchaîner quatre levées pour porter sa marque à donc moins de six unités du fils de Cosaque, soit un an de tournois. Et à voir la mainmise qu’il a encore sur le paquet de ses adversaires qu’il maîtrise toujours autant, la perspective d’un Aki 2014 le voyant décrocher le 33ème titre en carrière n’apparaît pas si saugrenue que cela. Bien sûr, bien des choses peuvent arriver, en particulier une blessure (phénomène dont il a miraculeusement été quasi totalement épargné jusqu’ici), mais hors cela, on peine à voir un lutteur qui puisse contester son écrasante domination. Comme pourrait le chanter Bruel, on va donc « se donner rendez-vous dans un an »…
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    par Publié le 28/09/2013 14h37  Nombre de lectures: 7151 
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    Citius altius fortius

    Difficile de dire si Hakuho a l’esprit olympique de Pierre de Coubertin (qui partageait cependant avec l’esprit du sumo japonais la défiance envers la gent féminine qu’il avait toujours voulu écarter de ses compétitions). L’autre adage attribué (faussement également) au père de l’olympisme, « l’important est de participer », n’est en effet pas dans les cordes du Mongol, pour qui seule la victoire, et la démonstration de supériorité, compte. Et le fait est que sa démonstration sur ce basho, hormis le revers concédé logiquement à Goeido, est flagrante. Au faîte de son art physiquement et techniquement, pas encore à un âge où le déclin peut être envisageable, Hakuho domine de la tête et des épaules un sumo en mal de leaders, comme Asashoryu l’avait fait avant lui. On ne regrettera que l’absence d’un deuxième rikishi capable de représenter une vraie concurrence, comme Asashoryu durant un trop court laps de temps, ou Harumafuji durant de trop courtes intermittences. Bien sûr, le dai-yokozuna, peut-être (sans doute ?) le plus fort lutteur de l’histoire du sumo, ennuie un peu par la mainmise qu’il a sur son sport. Mais dans dix ou vingt ans, quand on évoquera la mémoire de sa légendaire carrière, on pourra se féliciter d’avoir connu une telle époque.
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    par Publié le 27/09/2013 13h49  Nombre de lectures: 7939 
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    Kisenosato m'a tuer

    Le regretté (ou pas ?) maître Vergès aurait peut-être bien eu du plaisir, comme il le fit pour Omar Raddad, à défendre l’ozeki Kisenosato, coupable tout désigné ce jour d’un crime terrible : la mort du suspense du cet Aki basho 2013. On espérait tant du week’end tout proche avec une triplette de feu Hakuho-Kisenosato-Harumafuji (ce dernier se voyant possiblement mis en examen pour complicité dans l’affaire qui nous occupe) qu’on avait omis un paramètre essentiel : la capacité quasi surhumaine de l’ozeki le plus régulier et solide du plateau à connaître des absences, en particulier quand les enjeux deviennent élevés et qu’il faut mettre ses tripes et son talent sur la table. Une fois de plus, Kisenosato vacille à l’instant de vérité, et la possibilité même d’un kettei-sen dimanche apparaît hypothétique, voie complètement délirante. On se raccrochera encore d’ici demain à ce fragile espoir.
    A chaque fois donc qu’on commence à fonder des espoirs sur Kisenosato, celui-ci se fait un plaisir de les décevoir. Incapable de trouver une quelconque ouverture sur le mawashi de Gooeido, l’ozeki est contraint d’évoluer en mode passif face à l’oshizumo du sekiwake, qui l’emporte rapidement, douchant les espoirs de la foule qui ne peut que se reporter sur le frêle espoir d’un exploit de Kakuryu pour relancer la machine. C’est maigre.
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    par Publié le 26/09/2013 16h39  Nombre de lectures: 6489 
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    Hakuho en père tranquille ou Kisenosato pour le renouveau

    La question, hormis si l’ozeki devait gaffer demain face à Goeido face auquel les confrontations sont dernièrement équilibrées, devrait être dans tous les esprits samedi. Nul doute que l’ozeki, qui tente de mettre fin à une longue disette japonaise sur le yusho de makuuchi, aura le soutien de tout un peuple (à tout le moins des travées du Kokugikan). Car si la victoire de Hakuho ce jour ne faisait que peu de doutes, celle de Kisenosato n’était pas aussi évidente d’emblée et montre que l’ozeki a peut-être passé un cap sur le plan mental. En même temps, ça fait tellement longtemps qu’on l’espère qu’on ne sait plus s’il faut vraiment y croire…
    Le combat du jour décide de celui qui va se retrouver dernier lutteur au contact du yokozuna de tête. Entre Harumafuji, qu’on croyait perdu après deux revers très prématurés, et Kisenosato, qui a cédé plus tardivement, c’est un combat d’importance, un classique puisque le 46ème entre les deux rikishi, et qui tient toutes ses promesses. Kisenosato jaillit comme un bulldozer et trouve quasi instantanément l’ouverture, Harumafuji se retrouvant à la tawara, genoux pliés et écartés, mais Kisenosato loupe l’occasion et le combat change d’âme, Harumafuji trouvant alors le chemin du mawashi. C’est alors l’ozeki qui doit se rétablir miraculeusement, mais est en fâcheuse posture face au yokozuna positionné très bas dans sa garde. Là, c’est l’ozeki qui trouve une inspiration géniale en attendant la poussée du yokozuna pour mieux faire un pas en arrière et appuyer sur sa nuque. Les zabuton peuvent voler, et franchement, Harumafuji n’aura pas à rougir ni à s’expliquer sur celle-là. Katasukashi au terme d’un combat épique, du grand sumo.
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    par Publié le 25/09/2013 15h12  Nombre de lectures: 6206 
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    Rien ne bouge... et c'est tant mieux!

    Pas de surprise véritable ce jour au Kokugikan où l’ensemble des cadors emportent la mise. C’est surtout vrai pour les trois hommes de tête, Hakuho et ses deux prétendants, vainqueurs sans forcer de leurs adversaires, et dont on attend désormais monts et merveilles à partir de vendredi, jour où les véritables grandes manœuvres seront entamées avec le choc Kisenosato-Harumafuji. En attendant, voyons comment s’est déroulé ce qu’il est convenu d’appeler une journée de transition.
    Le leader est sans doute celui du trio de tête qui a le plus « souffert », Myogiryu lui donnant du fil à retordre tant sur le plan de la résistance physique que de sa capacité à lutter des bras pour le contrôle du mawashi. Las, le yokozuna n’est pas submergé dans une vague de recul comme hier et à partir de là peut développer son extraordinaire sens du dohyo qui le voir inverser subitement la vapeur et l’emporter sur kotenage. Un très joli combat, décidément Myogiryu est l’avenir du sumo japonais (entre quelques autres).
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    par Publié le 24/09/2013 15h14  Nombre de lectures: 6365 
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    Stupeur et tremblements

    Aucun rapport entre le roman d’Amélie Nothomb et la situation vécue ce jour : Hakuho ne descendra pas dans la hiérarchie (encore moins comme dame-pipi) suite à cette journée ratée et ce combat vite plié en sa défaveur. Mais le fait est que le suspense, que l’on pensait brisé après le deuxième revers de Kisenosato, est désormais totalement relancé. Pour l’instant, s’entend.
    On ne donne pas cher des chances de Goeido à l’approche de son combat face au mythe vivant du sumo : 22ème affrontement déjà, et une seule victoire à se mettre sous la dent pour le sekiwake (en mai 2012), le tout plié en une dizaine de kimarite différents. Et ben on a tort. Goeido fait la sensation du jour, pour ne pas dire du basho, en battant, et nettement en plus, le yokozuna, pris de vitesse à l’atari et pourchassé sur tout le pourtour du dohyo sans avoir un seul instant une opportunité de se rétablir, Goeido ayant la bonne (et salutaire) idée de conserver son rythme. Une victoire de prestige (et bien utile, car le rapprochant du kachi-koshi) pour le sekiwake, et un bien fou pour le basho dont le suspense est clairement relancé. Kisenosato va brûler un cierge en l’honneur de son cadet, ce soir.
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    par Publié le 23/09/2013 14h34  Nombre de lectures: 5364 
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    Le vide ou le trop-plein

    La célèbre citation du Général De Gaulle qui répondait à un journaliste curieux de savoir ce qu’il adviendrait du paysage politique français en cas de retraite anticipée de celui qui était alors président peut sans peine être projetée au monde du sumo actuel : qu’adviendrait-il si Hakuho, pour l’une ou l’autre raison, devait quitter la scène ? A voir le champ de ruines que laisse le surdominateur yokozuna derrière lui, il est bien difficile d’apporter une réponse nette. Car après les combats de ce début de deuxième semaine, on est en droit de se demander si le suspense n’est pas déjà définitivement tué, et si Hakuho ne va pas (encore) remporter un nouveau yusho (le 27ème) dès jeudi ou vendredi prochain. Le yusho risque très bien en effet d’être aussi expéditif que la victoire du jour, qui voit le dai-yokozuna absorber la charge de Toyohibiki bien trop avancé (une erreur récurrente chez lui) et le laisser tomber seul immédiatement après. Alors, qui pour prendre une relève ? Question sans réponse, hélas.
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    skydiver

    Osaka basho 2024

    Le vainqueur du tournoi d’Osaka est, lui aussi, aux soins mais, selon les médias locaux, il devrait être pleinement remis pour le prochain basho.

    skydiver Hier, 21h17 Voir le dernier message
    skydiver

    Osaka basho 2024

    Takakeisho Ozeki n’a pas repris l’entraînement suite à sa blessure à l’épaule contractée durant le basho. Il est actuellement en soins

    skydiver Hier, 19h13 Voir le dernier message
    skydiver

    [ Terao ] Présentation générale.

    Il avait beaucoup de prestance selon moi et je le trouvais serein.

    skydiver Hier, 03h49 Voir le dernier message
    Konosato

    [ Terao ] Présentation générale.

    Fin des annèes 90, quand je regardais le Sumo sur Eurosport le commentateur allemand (j’habite en Suisse allémanique) se répétait toujours quand Terao

    Konosato 27/03/2024, 21h23 Voir le dernier message
    liclic

    [ Terao ] Présentation générale.

    Je me souviens très bien de Terao... Il avait un physique presque 'normal' si différent de la plupart des rikishi... Et bien paix à son âme.

    liclic 27/03/2024, 12h34 Voir le dernier message
    skydiver

    Osaka basho 2024

    Et d’accord sur le fait qu’une promotion au grade d’Ozeki est loin d’être évidente. La concurrence se fait rude et il lui faudra

    skydiver 26/03/2024, 15h32 Voir le dernier message
    skydiver

    Osaka basho 2024

    Je pense aussi pour Asanoyama, oui, mais l’article que j’ai lu ne le mentionnait pas.

    skydiver 26/03/2024, 15h29 Voir le dernier message
    nandoula

    Osaka basho 2024

    Retour d'Asanoyama en sanyaku je présume.
    Curieux de voir s'il arrivera encore à retrouver son grade d'ozeki vu les nouveaux clients qui ont l'air

    nandoula 26/03/2024, 11h09 Voir le dernier message
    skydiver

    Osaka basho 2024

    Oui, plutôt d’accord. Au vu de leurs performances respectives lors de ce tournoi ça semble assez logique. Néanmoins la NSK nous a habitué à des

    skydiver 25/03/2024, 18h08 Voir le dernier message
    jj

    Osaka basho 2024

    Il semblerait logique de voir Wakamotoharu Se, Abi So, Asanoyama Ke et Onosato Ko. Donc Atamifuji et Daieisho M1. À votre avis?

    jj 25/03/2024, 14h58 Voir le dernier message