• toonoryu

    par Publié le 22/01/2014 15h57  Nombre de lectures: 6178 
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    Kakuryu sur un nuage

    Il n’en finit plus d’étonner. L’ozeki Kakuryu semble marcher sur l’eau, enregistrant, après la surprise du premier jour face à Okinoumi, son dixième succès du basho. Sa meilleure série en carrière étant de onze victoires (sur deux tournois, pendant son ozeki-run), c’est peu de dire que son niveau de janvier étonne. Kakuryu est chaud comme la braise, même si l’adversaire du jour, Takekaze, n’est pas un sommet de difficultés, surtout pour l’ozeki qui mène alors 14-0 face à lui. Néanmoins, la manière puissante et la détermination que montre le Mongol impressionnent tout le monde. Sauf peut-être Hakuho.
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    par Publié le 21/01/2014 16h31  Nombre de lectures: 7102 
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    Nuages noirs sur la Sadogatake

    Au-delà de l’invincibilité prévue et prévisible d’un yokozuna toujours transcendant, de l’étonnement majuscule provoqué par le parcours quasi sans faute du plus anonyme des ozeki, ou des kachi-koshi d’Endo et Shohozan, attendus au vu du potentiel du premier et du rang du second, le vrai sujet du jour concerne les deux deshi de la Sadogatake-beya pensionnaires de makuuchi, dont les perspectives s’assombrissent à mesure que le basho s’avance. On ne pourra pas dire que Kotooshu aura démérité, face à Shohozan qui ne lui réussit guère, tant le morphotype de boule nerveuse est défavorable à ses grands segments. Le Bulgare soutient bien le choc en oshi, mais lorsqu’il tente une projection en entourant le cou de son adversaire, celui-ci se dégage suffisamment pour poursuivre sa poussée et sortir le Bulgare. Le sekiwake est désormais dans une situation quasi désespérée quant à sa reconquête, avec un droit à l’erreur quasi-nul si l’on tient compte que Hakuho se dresse sur sa route demain (il a toutefois battu le yokozuna trois fois lors de leurs huit dernières rencontres).
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    par Publié le 20/01/2014 16h39  Nombre de lectures: 6538 
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    Kakuryu, la surprise du chef

    Voir Hakuho encore et toujours en tête, encore et toujours zensho, n’a franchement rien d’une surprise. Ce serait même plutôt une triste habitude, tant l’opposition peine à être crédible depuis le départ tant regretté de son vilain garnement d’alter-ego. La surprise véritable de ce basho est la position de challenger de Kakuryu, autre compatriote qui ne s’est jamais franchement montré à son avantage depuis son ozeki-run, effectué à l’époque avec les deux seuls succès qu’il compte à ce jour sur le dai-yokozuna. Autant dire que le voir déposer dans le sprint final son compère serait une toute autre surprise. On n’en est pas là, si tant est qu’on puisse rêver plus de deux secondes d’y être sans perdre son sérieux. Mais foin de mauvais esprit, contentons-nous pour l’heure d’apprécier le spectacle proposé, à l’aide des vidéos qu’Araibira nous propose encore quotidiennement (il y a des pétitions pour le soutenir, soit dit en passant).
    Hakuho nous offre une démonstration de sumo-dragster ce jour : un coup d’épaule (hommage à Asashoryu, friand de cette technique à son époque ?), deux poussées violentes et un écrasement final du pauvre Takekaze qui n’en demandait pas tant. Qui peut le battre ?
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    par Publié le 19/01/2014 19h41  Nombre de lectures: 7298 
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    Cavalier seul

    Petite phrase liminaire pour cette chronique dominicale, que je souhaite être un hommage à Naya Koki, décédé il y a tout juste un an. Une légende qui manque à tous les passionnés.
    A regarder les scores de ce Hatsu 2014 au sortir du nakabi, on serait tenté de penser que cavalier seul il n’est pas. Car on a encore un lutteur, et pas des moindres puisqu’il s’agit d’un ozeki, qui est au contact du yokozuna, à un seul et petit succès. Mais qui peut penser que Kakuryu, l’ozeki en question, pourrait être de taille à rivaliser avec l’Über-rikishi ? Kakuryu n’a que par trois fois, depuis son accession au grade, atteint ou dépassé les dix succès en basho, un 11-4 et deux 10-5. Ajouté au fait qu’il n’a battu que deux fois – des accidents industriels, on pourrait dire – son compatriote, cela ne laisse que peu de place à la rêverie. Autant dire qu’il va falloir trouver sans doute d’autres sujets de discussion pour animer la fin de basho, comme les luttes de repromotion ou contre la rétrogradation des siamois de la Sadogatake-beya, le retour en grâce mental d’un Kisenosato toujours aussi friable sous pression, un éventuel nouveau début d’ozeki-run pour Goeido ou les perfs des « up-and-comers » tels Endo et Osunaarashi. On se console comme on peut.
    En attendant, force est de constater que le scénario déjà vécu d’un basho couru dès le dernier vendredi se met en place. Serein et tranquille, Hakuho ne s’en laisse pas compter face au compact et rugueux Shohozan, qui semble prendre le dessus sur le yokozuna dans les deux premières secondes du combat. Mais tout en reculant, Hakuho atteint ce qu’il cherchait, à savoir une solide prise en kotenage, qui vaut au jeune impudent une auto-sortie pour échapper à l’ablation de son coude. Hakuho est kachi-koshi au nakabi, ce qu’il réalise trois basho sur quatre depuis qu’il est yokozuna.
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    par Publié le 18/01/2014 15h45  Nombre de lectures: 7094 
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    Rien ne bouge

    Les positions de tête sont figées en ce début de deuxième week-end du Hatsu basho, situation assez classique. Le yokozuna Hakuho continue de caracoler en tête, faute d’opposition crédible, ses principaux challengers étant soit blessés, soit hors de forme ou encore nerveux. Certes, il conserve trois lutteurs directement à ses basques, mais ce n’est pas faire injure à ces trois-là que de dire qu’ils ne constituent pas, à priori, une menace sérieuse. Kakuryu est un peu l’ozeki-surprise, mais ses deux victoires de rang en janvier et mars 2012 sur le yokozuna peinent à faire oublier ses trente revers face à son compatriote. Pareil pour Shohozan qui en est à 6-0 concédé au Mongol, un bilan qu’on voit mal s’inverser de suite. Quant à Endo, c’est le grand espoir nippon, mais il paraît encore un peu tendre sur une quinzaine. Maintenant, Kyokutenho a prouvé il y a quelque temps que l’impossible peut parfois se produire en sumo…
    Business as usual donc pour Hakuho qui se contente de profiter de la poussée pas assez maîtrisée de Toyohibiki pour dévier sa charge et l’envoyer à terre. Le yokozuna reste seul au monde.
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    par Publié le 14/01/2014 17h40  Nombre de lectures: 7324 
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    Duel ou cavalier seul

    Situation assez originale que celle de ce Hatsu basho 2014. Les désagréments d'une majorité des hauts gradés et l'inconstance du reste du paquet comme l'absence de réel outsider font qu'à l'orée de la quatrième journée, il n'y a plus que trois lutteurs encore invaincus en makuuchi. Ce fait est significatif car depuis le début des années 2000, on n'en compte que quatre malheureuses occurrences, la dernière étant le Haru 2013 qui voyait le sekiwake Baruto seul pour accompagner Hakuho. Il avait lâché le jour suivant et finalement échoué dans sa tentative de reconquête. Hakuho, lui, avait décroché le neuvième de ses dix zensho-yusho, série en cours. Et on peut légitimement se demander si celle-ci est prête de s'arrêter, en dépit des signes de fébrilité entraperçus face à Toyonoshima. Le yokozuna se méfie clairement d'Okinoumi, tombeur de deux ozeki en autant de journées. Appliqué, le maître se voit pourtant en mauvaise posture, Okinoumi lui enserrant solidement les bras à l'atari. Mais Hakuho dégage son bras gauche et en profite pour plonger le droit pour une prise qu'il affermit tranquillement. Le reste n'est qu'une question de puissance, et à ce jeu-là, Okinoumi n'est pas (encore) au niveau du top. Victoire plus tranquille pour Hakuho, à défaut d'être facile.
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    par Publié le 14/01/2014 15h28  Nombre de lectures: 6106 
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    Un paquet déjà bien réduit

    Nouvelle journée de déconvenues chez les hautes gradés en ce lundi du premier basho de l'année: deux des trois derniers représentants des rangs sanyaku à n'avoir pas chuté d'entrée cèdent ce jour, en l'occurrence les deux élèves de Sadogatale-oyakata, pourtant l'un et l'autre sur le fil du rasoir dans un basho décisif pour leur avenir. Kotoshogiku se voit défait par un Okinoumi qui ne cesse d'affirmer encore ses prétentions au très haut niveau. L'ozeki fait pourtant tout ce qu'il faut avec une belle prise main droite et des poussées très appuyées auxquelles Okinoumi oppose une résistance que l'on croit sans espoir. Après un long instant de stabilisation, c'est Okinoumi qui prend l'initiative en inversant brusquement sa résistance pour tomber sur kotehineri un Kotoshogiku bien déconfit.
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    par Publié le 13/01/2014 09h52  Nombre de lectures: 6159 
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    Patatras !

    Permettez-moi de commencer cette chronique (quelque peu tardive, je m'en excuse) par un coup de gueule contre la Kyokai, qui a balancé un coup de pied de l'âne la veille du basho en rendant payant, et à un prix que je juge prohibitif (120$ le basho, excusez du peu...) le stream internet qui nous permettait d'accéder aux visionnages de notre sport favori en direct. Mon épouse et mes enfants en sont ravis, pour moi c'est un coup dur, qui explique en bonne partie pourquoi je n'ai pas eu le coeur à faire les chroniques hier. Il ne manque plus aux chères têtes grises de la NSK que de faire bannir les vidéos d'Araibira, qui poste quasi en direct celles-ci sur SumoReference, pour définitivement tuer toute base de fans dans le monde et recentrer son sport sur le Japon. Ne leur manquera plus alors qu'un yokozuna japonais...
    Ce qui nous amène au sujet du jour, Kisenosato. Et force est de constater, encore une fois, qu'un Nippon en tsuna, ou à tout le moins le plus costaud des ozeki, n'est encore peut-être qu'une vue de l'esprit. Car Kisenosato, à chaque fois qu'il se retrouve en situation favorable, s'emploie avec une constance assez remarquable à craquer sous la pression et à décevoir les (grandes) attentes placées en lui. Alors même que le forfait de dernière minute de Harumafuji semblait lui ouvrir une voie royale, l'ozeki montre d'emblée les signes de sa coutumière fébrilité (dès que l'enjeu est de taille) face à Toyonoshima en ratant son tachiai au terme duquel il ne possède pas de prise de mawashi, face au petit gabarit de son adversaire bien placé sous ses aisselles. La sanction est rapide et le voit chuter piteusement sur un sukuinage qui n'est pas loin d'anéantir d'emblée les quelques espoirs qu'il aurait pu nourrir. Tout est à refaire, sauf copie parfaite d'ici le senshuraku.
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    par Publié le 24/11/2013 11h54  Nombre de lectures: 7131 
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    Haru-ho jidai

    La conclusion de ce Kyushu basho ne restera pas dans les mémoires pour le combat du jour, quelque peu frustrant pour les amateurs de sensations fortes. Mais l’année 2013 est celle d’une vérité qui se manifeste de plus en plus : Hakuho est certes le yokozuna de cette décennie, incontestablement dominateur (les statistiques dont je repais ces chroniques assez régulièrement le disent suffisamment), mais Harumafuji s’impose tout aussi incontestablement comme une bonne contrepartie à sa mainmise. Certes, l’ancien Ama n’est pas de l’étoffe des Asashoryu, Chiyonofuji, Taiho ou Kitanoumi (liste non exhaustive), mais il n’en reste pas moins un lutteur d’exception, capable quand il est en grande forme de donner la monnaie de sa pièce à l’ogre mongol. La dimension psychologique est chez lui capitale : s’il enchaine dès le départ, c’est tout bon. Au risque de me répéter, les six fois où il a enchaîné parfaitement jusqu’au nakabi, Harumafuji a soulevé la Coupe. Hakuho n’a pas les mêmes soucis au niveau du mental, le Mongol ayant par exemple remporté ses yusho numéro 4, 5 et 9 en ayant concédé un revers au shonichi. Mais les deux hommes sont complémentaires comme l’étaient Taiho et Kashiwado, les deux protagonistes du premier « âge d’or » du sumo, nommé Hakuho-jidai. Peut-être sommes-nous en train de vivre une Haru-ho jidai. L’Histoire le dira.
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    par Publié le 23/11/2013 15h51  Nombre de lectures: 6488 
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    Yes, he can !

    Certes, il est difficile de comparer l’actuelle situation du jazzman président, qui bat des records d’impopularité dans son pays (après avoir surfé sur une vague extraordinaire) et celle de l’ozeki japonais le plus régulier du plateau, aspirant déclaré à la ceinture ultime. Mais il faut reconnaître qu’à l’instar d’Obama, il porte à lui tout seul les espoirs des Nippons qui suivent encore le sumo professionnel, et qu’on ne donnait pas nécessairement cher de sa peau à l’orée de cette pénultième journée, qui le voyait affronter le croquemitaine des dohyo. Et pourtant, au terme de la journée, on est pris entre deux sentiments : celui d’avoir assisté à la véritable éclosion, attendue depuis si longtemps en ce qui le concerne, d’un lutteur qui en trois ans n’a produit qu’à deux reprises des scores inférieurs à dix unités, et pourrait bien aligner un quatrième jun-yusho de rang ; et celui de la frustration, tant on a le sentiment qu’il avait sa place pour, à tout le moins, jouer le yusho dans un kettei-sen de folie contre l’un ou l’autre des yokozuna. Hélas, la défaite contre Aminsihiki en début de basho pèse lourd dans la balance, car en dépit de l’exploit du jour, Kisenosato abandonne aujourd’hui tout espoir de se mêler à la lutte. Encore une fois, que de regrets…
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    par Publié le 22/11/2013 16h33  Nombre de lectures: 5926 
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    … et c’est l’Allemagne qui gagne à la fin.

    La fin de cette citation qui décrivait le football à l’époque du Kaiser Franz Beckenbauer, pourrait sans peine être adaptée au sumo des années 2010, sport qui se joue à deux dans un cercle de quatre mètres cinquante, et où c’est Hakuho qui gagne à la fin. Car ne nous voilons pas la face, même si tout le monde espère que Harumafuji, voire même un miraculeux Kisenosato, viendront pimenter les choses d’ici dimanche, voire créer LA surprise du chef, les chances d’un tel événement paraissent bien minces à l’orée du week-end final. Plus que jamais, le dai-yokozuna a les choses en mains, lui qui règne en maître total, à défaut d’être despotique à la Asashoryu (question de personnalité), sur le petit monde de l’Ozumo. On pensait Harumafuji, qui depuis qu’il a franchi le cap final a remporté les quatre basho dont il avait fini le nakabi avec une fiche parfaite, capable de déranger les plans de son compatriote qui se préparait sereinement à la confrontation finale. Incapable de résister à Kisenosato aujourd’hui, Harumafuji abandonne l’initiative et confère à son adversaire un avantage psychologique majeur. Si rien n’est encore fini, il y a comme un goût d’inéluctable en cette fin de basho. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’attend pas avec fébrilité la confrontation finale, qu’elle compte pour du beurre ou pas.
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    Si vous avez accès à la chaîne NHK International, à compter de dimanche prochain, vous pourrez revoir les meilleurs moments de ce basho. Plusieurs rediffusions,

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    Osaka basho 2024

    En effet. Information à confirmer mais, à ce jour, je ne trouve toujours pas de liste sur le site de la NSK ou ailleurs.

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    Si c'est le cas, ça fait un sacrée renouvellement.

    lolo 08/04/2024, 21h21 Voir le dernier message
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    Petite exposition sympathique qui ne prend qu’une trentaine de minutes. Beaucoup de photos couvrant plusieurs générations de rikishi, des tegata

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    La salle où se déroule le basho d’Osaka reste ouverte jusqu’à la fin du mois pour une exposition sur le sumo. Photos, mawashi, tegata et vidéos

    skydiver 04/04/2024, 23h38 Voir le dernier message