Nouvelle journée de déconvenues chez les hautes gradés en ce lundi du premier basho de l'année: deux des trois derniers représentants des rangs sanyaku à n'avoir pas chuté d'entrée cèdent ce jour, en l'occurrence les deux élèves de Sadogatale-oyakata, pourtant l'un et l'autre sur le fil du rasoir dans un basho décisif pour leur avenir. Kotoshogiku se voit défait par un Okinoumi qui ne cesse d'affirmer encore ses prétentions au très haut niveau. L'ozeki fait pourtant tout ce qu'il faut avec une belle prise main droite et des poussées très appuyées auxquelles Okinoumi oppose une résistance que l'on croit sans espoir. Après un long instant de stabilisation, c'est Okinoumi qui prend l'initiative en inversant brusquement sa résistance pour tomber sur kotehineri un Kotoshogiku bien déconfit.
Deux dans la sciure pour Okinoumi.
Déconvenue similaire pour Kotooshu, moins convaincant que son do-beya mais tout aussi près de la victoire après un décalage au démarrage bien exploité mais pas suffisamment face au feu follet Ikioi qui parvient à se dégager à l'instant où le Bulgare place sa poussée, laissant le grand échalas perdre seul son équilibre.
Plus que quatre joker pour le Bulgare.
Les deux lutteurs du haut du panier qui tiennent la corde son donc les survivants de ce début de basho-massacre, Hakuho et Goeido. Le yokozuna remporte une victoire moins simple qu'il n'y paraît face à Toyonoshima qui semble revenu au niveau qui avait fait de lui un sanyaku régulier, il y a deux ans de cela. Pas à même de prendre le mawashi, le yokozuna se voit repoussé par une petite boule de furie et ne doit qu'à son sens du placement de pouvoir se décaler au moment fatal pour laisser Toyonoshima sortir.
Pas le succès le plus facile ni le plus probant du yokozuna.
Le premier des hiramaku aurait mérité un meilleur sort. Goeido est tout aussi heureux que Hakuho, dominé par les grands bras d'Aoiyama qui le repousse à la tawara, avant que son genou ou sa cheville droite ne cèdent, provoquant sa chute. Victoire de raccroc mais victoire quand même pour le sekiwake.
Kisenosato et Kakuryu, eux, se rattrapent de leurs bévues du shonichi en disposant respectivement de Myogiryu et Chiyotairyu, bien partis pour être les victimes expiatoires du basho.
Encore en course. Théoriquement.
Kakuryu, le plus anonyme des ozeki.
En juryo, Terunofuji est toujours sur son impressionnante dynamique, en tête d'un paquet de sept lutteurs.
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