La soixantième rugissante
Hakuho reste intouchable dans sa quête du mythe Futabayama. Opposé aujourd’hui à Baruto, le dai-yokozuna absorbe l’atari violent du Balte, avant de décrocher une prise extérieure main gauche très solide. Une fois stabilisé, il tente de passer la puissance, mais la difficulté se révèle insurmontable face à Baruto qui est une force de la nature peu commune. Qu’à cela ne tienne, Hakuho montre alors qu’il n’est pas Mongol pour rien en changeant de pas avec une vivacité peu commune pour se retourner et employer sa solide prise pour délivrer un uwatenage magnifique. Qui donc pourra l’arrêter ?
« Ça continue encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord »…
S’il n’a toutefois pas conquis le yusho dès aujourd’hui, ce n’est pas par la faute du paquet d’ozeki, peu enclins à lui opposer une résistance tenace, mais par deux hiramaku surprise, Takekaze et Yoshikaze. Takekaze place une henka vicieuse mais tout à fait réussie qui mystifie Kimurayama et lui permet de passer prestement dans son dos pour le sortir sans peine (quoique, faut bouger la bête…). Ce résultat a le mérite de repousser l’échéance inéluctable du yusho à demain. A titre personnel, il assure également avec une quasi certitude un prix à Takekaze. Kokkai retrouve ses vieux démons du sumo « street-fighter » brouillon, et Yoshikaze ne manque pas l’occasion lui aussi de passer sous la garde de son adversaire géorgien pour le repousser avec violence hors la tawara. Yoshikaze assure lui aussi un prix avec cette onzième victoire.
« Sors, je le veux ! »
Encore plus loin, à seulement neuf shiroboshi, on retrouve trois hommes, Tamawashi rejoignant Kotooshu et Tochiozan, défaits ce jour. Comme à l’accoutumée, Kotooshu semble avoir cédé psychologiquement sur cette fin de basho. Le combat du jour face à Harumafuji ne déroge pas à la règle, le Bulgare ployant sous l’assaut brutal du Mongol qui montre sa grande vivacité en passant à l’arrière de son adversaire pour le tomber d’un okurinage sans appel. Victoire facile et bien opportune pour Harumafuji qui évite ainsi le kadoban. Kotooshu reste sei-ozeki pour l’instant avec neuf victoires. Aran est la bête noire de Tochiozan, qu’il abat d’une pernicieuse henka au timing parfait après un matta volontaire. Dommage pour Tochiozan qui pouvait entamer un solide ozeki-run. Aran, déjà make-koshi, peut pourquoi pas espérer rester komusubi s’il fait un sans-faute sur le reste du basho. Grosses poussées entre Bushuyama et Tamawashi, ce dernier emportant la décision par un tirage final plein d’opportunisme.
Un discobole ? Non, Kotooshu en fâcheuse posture…
Sous les vifs encouragements d’une foule totalement acquise à celui qui fut de la promotion de lutteurs mythiques (Akebono et les frères Hanada, excusez du peu), Kaio, kadoban sur cet Aki, se voit contraint au combat psychologique par Aminishiki qui refuse l’assaut dans un premier temps, mais ne se laisse pas troubler et place un hatakikomi tranquille juste après l’atari. Plus qu’un succès pour retrouver ses fans de Fukuoka. Victoire très tranquille pour l’ancien.
« Toréador, prends ga-aa-arde, toréador, toréador »…
Outre Harumafuji, Asasekiryu, Kotoshogiku et Kitataiki décrochent aujourd’hui le précieux sésame du kachi-koshi. Joli kachi-koshi de Kotoshogiku, qui décroche une double prise de mawashi sur Kakuryu avant de déclencher ses traditionnels gaburi-yori. Imparable. Kachi-koshi heureux pour Asasekiryu, qui bénéficie du kyujo de Hokutoriki, promis au voyage retour en juryo. Choc de génération enfin entre Kitataiki et Tochinonada, la prise vive en uwate permettant au plus jeune de déstabiliser l’ancien pour lui passer à l’arrière et le sortir en okuridashi.
Kisenosato a bien intégré que face à un Mongol, il ne faut pas concéder de prise sur le mawashi. Travail impeccable face à Tokusegawa pour un oshidashi puissant et rythmé. Tochinoshin montre face à Hakuba qu’il faudra compter sur sa présence régulière en joi-jin et sanyaku. Ne s’en laissant pas compter par le petit bond de côté du Mongol qu’il anticipe astucieusement, il s’assure une belle prise sur le mawashi et place alors une impressionnante démonstration de force, en effectuant un tsuridashi sur près de deux mètres. Le kachi-koshi se rapproche et avec lui un retour possible en sanyaku.
On hésite, dans le combat des massacrés du basho, soit Tokitenku et Takamisakari, à savoir s’il est plaisant de voir une telle résistance de Robocop, ou s’il est triste de la voir si vaine. Contre un morozachi si profond que celui du Mongol, il n’y a pas grand-chose à faire. Triste basho pour les deux hommes. Homasho aura effectué un basho très correct à son rang dans le banzuke, on n’attendait pas cette performance de sa part. Il concède néanmoins aujourd’hui le make-koshi en cédant au terme d’une lutte furieuse à Wakanosato qui retrouve un peu tard quelques couleurs. Victoire express pour Kyokutenho qui annihile dès l’atari Tosayutaka pour le sortir en yorikiri sans fioritures. Tosayutaka concède le make-koshi. Mokonami a clairement l’avantage de la prise sur Jumonji dans leur combat, mais le vétéran compense par une puissance impressionnante qui lui permet de contenir les assauts du Mongol avant de le sortir en yorikiri. Gagamaru passe la puissance dans l’assaut mais le déséquilibre de sa prise lui vaut un sukuinage en contre par Kotokasuga, qui assure par là même sa place en makuuchi au prochain basho. Grand concours de baffes entre Kakizoe et Koryu. Le petit Kakizoe, décidément à la ramasse à un rang qui eût dû lui convenir, se fait exécuter au final sur un tirage de son adversaire mongol. Kasugao reste l’un des rois du nage. Malgré sa position difficile après l’atari, Kyokunankai bloquant son bras gauche, le Coréen parvient à dégager la prise de ce dernier avant de reprendre le contrôle du mawashi de ce même bras et de planter un nouvel uwatenage pour son impressionnante collection. Tosanoumi va quitter tristement la makuuchi, subissant un uwatenage sans appel du shin-nyu-maku Sokokurai en dépit d’une charge de bon aloi. L’expérience ne suffit pas, Tosanoumi n’a plus les réflexes face à la vista de la jeune génération.
En juryo, les jeux sont quasiment faits pour Toyonoshima. Ayant concédé un revers surprise hier, il ne s’en laisse pas conter par Sakaizawa qu’il tombe sur un rare uchiromotare après avoir bien saisi le mawashi d’une ferme prise main gauche. Sa position très basse fait des merveilles. Toyonoshima s’assure, sauf surprise de taille, le juryo-yusho.
Derrière, Goeido et Miyabiyama s’accrochent comme prévu, en la compagnie plus surprenante de Shironoryu. Goeido, plus vif et mieux placé, passe sous la garde de son adversaire et tombe Asofuji d’un shitatenage virevoltant. Miyabiyama est fidèle à lui-même, deux poussées puissantes pour déséquilibrer l’adversaire, un tsukiotoshi pour le tomber. Succès sans peine pour l’ancien ozeki, auteur d’un beau basho pour son bref passage dans le purgatoire des juryo. Sadanofuji devra attendre avant d’espérer intégrer la division reine. Belle performance de Shironoryu qui parvient à contrer la puissante attaque de Kaisei avant de placer le yorikiri en se positionnant bien en dessous de la garde de l’adversaire.
Migi-uwate éclair pour Shotenro qui repousse sans peine Hoshikaze en yorikiri. Sumo puissant et vif pour Okinoumi, décidément réjouissant, qui sort en yorikiri le vétéran Tamaasuka, make-koshi. Okinoumi est lui kashi-koshi, à l’instar de Shotenro.
Après un tsuppari de Toyozakura, Toyohibiki engage la marche avant, avec tant d’enthousiasme qu’il s’écroule comme une crêpe et se voit tout heureux de constater que le Zak a quitté le cercle juste avant. Le poids lourd peut encore espérer revenir en makuuchi. Tokushinho montre peu d’engagement et de puissance face à Sadanoumi qui lui rend pourtant un poids conséquent. Le poids-lourd n’a plus le droit à l’erreur s’il veut éviter le retour en makushita. Hoshiyama expulse en trois poussées Sagatsukasa hors du cercle, renvoyant aussi ce dernier en makushita. Nakanokuni semble avoir l’ascendant dans son combat, mais Wakatenro parvient au dernier moment à dévier sa charge et à placer un tsukiotoshi fatal. Retour en makushita définitivement assuré pour le Chinois.
En makushita, bon basho de Ryuo qui va revenir à l’avant de la division. Sakaguchi concède un triste make-koshi. Kamei va connaître son plus haut rang en carrière. Takayasu, après avoir concédé à Nagoya un make-koshi consécutif à une longue série de progression, se débarrasse de Shoho pour décrocher un zensho-yusho synonyme de promotion en juryo pour lui, méritée au vu de son exemplaire progression. Kotoyutaka se débarrasse de Takateru pour décrocher le kachi-koshi. Enfin, montés en juryo, les bannis Chiyohakuho et Kyoseumi connaissent des fortunes diverses. Le premier assure son retour en même temps qu’il plonge Ryuho dans une situation critique, tandis que le poids lourd cède face au jeune et talentueux Tochinowaka (ex-Ri) à qui il ne manque plus qu’un succès dans les deux derniers combats pour assurer le maintien. Kyoseumi n’est pas assuré de revenir chez les salariés.
La lutte pour la promotion en juryo ne va pas manquer d’être intéressante. Faisons un petit bilan des places disponibles. Pour l’heure, cinq juryo sont assurés de redescendre : Matsutani (suspendu), Yamamotoyama (kyujo), Iwakiyama (prochainement intai), Sagatsukasa (3-10 comme J10) et Nakanokuni (3-10 comme J12). Quatre autres sont clairement menacés à des degrés divers : Tokushinho et Ryuho s’ils concèdent encore une kuroboshi, Tochinowaka et Jumonji s’ils en concèdent deux d’ici le senshuraku. On aura donc entre cinq (sûr) et neuf (estimation haute très peu probable) places dispos. Sont pour l’heure les mieux placés : Daido, Fukao, Masunoyama. Kyoseumi et Chiyohakuho viennent en deuxième rideau, avec Takayasu qui coiffe tout ce petit monde avec son zensho-yusho.
En sandanme, le kettei-sen opposera lui les deux favoris de la division, à savoir Myogiryu, de retour de sa grave blessure, et Chiyozakura, qui ne compte qu’une défaite en trois tournois dans l’Ozumo. Un beau combat en perspective.
Comme attendu et logique, Oazuma, habitué de sandanme de retour de blessure, remporte le jonokuchi yusho tranquillement.
Surprise en revanche en jonidan. Si la victoire de Yoshifuji sur Masunosho n’était pas impossible, celle de Tosahikari sur le Mongol Aratoshi, revenant de blessure qui partait favori pour le tournoi, est beaucoup plus surprenante. Pas de méga-tomoe-sen en jonidan donc. Le kettei-sen opposera ces deux lutteurs fort peu attendus.
Toutes les vidéos de cette journée ici: http://www.lesumo.fr
Hakuho reste intouchable dans sa quête du mythe Futabayama. Opposé aujourd’hui à Baruto, le dai-yokozuna absorbe l’atari violent du Balte, avant de décrocher une prise extérieure main gauche très solide. Une fois stabilisé, il tente de passer la puissance, mais la difficulté se révèle insurmontable face à Baruto qui est une force de la nature peu commune. Qu’à cela ne tienne, Hakuho montre alors qu’il n’est pas Mongol pour rien en changeant de pas avec une vivacité peu commune pour se retourner et employer sa solide prise pour délivrer un uwatenage magnifique. Qui donc pourra l’arrêter ?
« Ça continue encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord »…
S’il n’a toutefois pas conquis le yusho dès aujourd’hui, ce n’est pas par la faute du paquet d’ozeki, peu enclins à lui opposer une résistance tenace, mais par deux hiramaku surprise, Takekaze et Yoshikaze. Takekaze place une henka vicieuse mais tout à fait réussie qui mystifie Kimurayama et lui permet de passer prestement dans son dos pour le sortir sans peine (quoique, faut bouger la bête…). Ce résultat a le mérite de repousser l’échéance inéluctable du yusho à demain. A titre personnel, il assure également avec une quasi certitude un prix à Takekaze. Kokkai retrouve ses vieux démons du sumo « street-fighter » brouillon, et Yoshikaze ne manque pas l’occasion lui aussi de passer sous la garde de son adversaire géorgien pour le repousser avec violence hors la tawara. Yoshikaze assure lui aussi un prix avec cette onzième victoire.
« Sors, je le veux ! »
Encore plus loin, à seulement neuf shiroboshi, on retrouve trois hommes, Tamawashi rejoignant Kotooshu et Tochiozan, défaits ce jour. Comme à l’accoutumée, Kotooshu semble avoir cédé psychologiquement sur cette fin de basho. Le combat du jour face à Harumafuji ne déroge pas à la règle, le Bulgare ployant sous l’assaut brutal du Mongol qui montre sa grande vivacité en passant à l’arrière de son adversaire pour le tomber d’un okurinage sans appel. Victoire facile et bien opportune pour Harumafuji qui évite ainsi le kadoban. Kotooshu reste sei-ozeki pour l’instant avec neuf victoires. Aran est la bête noire de Tochiozan, qu’il abat d’une pernicieuse henka au timing parfait après un matta volontaire. Dommage pour Tochiozan qui pouvait entamer un solide ozeki-run. Aran, déjà make-koshi, peut pourquoi pas espérer rester komusubi s’il fait un sans-faute sur le reste du basho. Grosses poussées entre Bushuyama et Tamawashi, ce dernier emportant la décision par un tirage final plein d’opportunisme.
Un discobole ? Non, Kotooshu en fâcheuse posture…
Sous les vifs encouragements d’une foule totalement acquise à celui qui fut de la promotion de lutteurs mythiques (Akebono et les frères Hanada, excusez du peu), Kaio, kadoban sur cet Aki, se voit contraint au combat psychologique par Aminishiki qui refuse l’assaut dans un premier temps, mais ne se laisse pas troubler et place un hatakikomi tranquille juste après l’atari. Plus qu’un succès pour retrouver ses fans de Fukuoka. Victoire très tranquille pour l’ancien.
« Toréador, prends ga-aa-arde, toréador, toréador »…
Outre Harumafuji, Asasekiryu, Kotoshogiku et Kitataiki décrochent aujourd’hui le précieux sésame du kachi-koshi. Joli kachi-koshi de Kotoshogiku, qui décroche une double prise de mawashi sur Kakuryu avant de déclencher ses traditionnels gaburi-yori. Imparable. Kachi-koshi heureux pour Asasekiryu, qui bénéficie du kyujo de Hokutoriki, promis au voyage retour en juryo. Choc de génération enfin entre Kitataiki et Tochinonada, la prise vive en uwate permettant au plus jeune de déstabiliser l’ancien pour lui passer à l’arrière et le sortir en okuridashi.
Kisenosato a bien intégré que face à un Mongol, il ne faut pas concéder de prise sur le mawashi. Travail impeccable face à Tokusegawa pour un oshidashi puissant et rythmé. Tochinoshin montre face à Hakuba qu’il faudra compter sur sa présence régulière en joi-jin et sanyaku. Ne s’en laissant pas compter par le petit bond de côté du Mongol qu’il anticipe astucieusement, il s’assure une belle prise sur le mawashi et place alors une impressionnante démonstration de force, en effectuant un tsuridashi sur près de deux mètres. Le kachi-koshi se rapproche et avec lui un retour possible en sanyaku.
On hésite, dans le combat des massacrés du basho, soit Tokitenku et Takamisakari, à savoir s’il est plaisant de voir une telle résistance de Robocop, ou s’il est triste de la voir si vaine. Contre un morozachi si profond que celui du Mongol, il n’y a pas grand-chose à faire. Triste basho pour les deux hommes. Homasho aura effectué un basho très correct à son rang dans le banzuke, on n’attendait pas cette performance de sa part. Il concède néanmoins aujourd’hui le make-koshi en cédant au terme d’une lutte furieuse à Wakanosato qui retrouve un peu tard quelques couleurs. Victoire express pour Kyokutenho qui annihile dès l’atari Tosayutaka pour le sortir en yorikiri sans fioritures. Tosayutaka concède le make-koshi. Mokonami a clairement l’avantage de la prise sur Jumonji dans leur combat, mais le vétéran compense par une puissance impressionnante qui lui permet de contenir les assauts du Mongol avant de le sortir en yorikiri. Gagamaru passe la puissance dans l’assaut mais le déséquilibre de sa prise lui vaut un sukuinage en contre par Kotokasuga, qui assure par là même sa place en makuuchi au prochain basho. Grand concours de baffes entre Kakizoe et Koryu. Le petit Kakizoe, décidément à la ramasse à un rang qui eût dû lui convenir, se fait exécuter au final sur un tirage de son adversaire mongol. Kasugao reste l’un des rois du nage. Malgré sa position difficile après l’atari, Kyokunankai bloquant son bras gauche, le Coréen parvient à dégager la prise de ce dernier avant de reprendre le contrôle du mawashi de ce même bras et de planter un nouvel uwatenage pour son impressionnante collection. Tosanoumi va quitter tristement la makuuchi, subissant un uwatenage sans appel du shin-nyu-maku Sokokurai en dépit d’une charge de bon aloi. L’expérience ne suffit pas, Tosanoumi n’a plus les réflexes face à la vista de la jeune génération.
En juryo, les jeux sont quasiment faits pour Toyonoshima. Ayant concédé un revers surprise hier, il ne s’en laisse pas conter par Sakaizawa qu’il tombe sur un rare uchiromotare après avoir bien saisi le mawashi d’une ferme prise main gauche. Sa position très basse fait des merveilles. Toyonoshima s’assure, sauf surprise de taille, le juryo-yusho.
Derrière, Goeido et Miyabiyama s’accrochent comme prévu, en la compagnie plus surprenante de Shironoryu. Goeido, plus vif et mieux placé, passe sous la garde de son adversaire et tombe Asofuji d’un shitatenage virevoltant. Miyabiyama est fidèle à lui-même, deux poussées puissantes pour déséquilibrer l’adversaire, un tsukiotoshi pour le tomber. Succès sans peine pour l’ancien ozeki, auteur d’un beau basho pour son bref passage dans le purgatoire des juryo. Sadanofuji devra attendre avant d’espérer intégrer la division reine. Belle performance de Shironoryu qui parvient à contrer la puissante attaque de Kaisei avant de placer le yorikiri en se positionnant bien en dessous de la garde de l’adversaire.
Migi-uwate éclair pour Shotenro qui repousse sans peine Hoshikaze en yorikiri. Sumo puissant et vif pour Okinoumi, décidément réjouissant, qui sort en yorikiri le vétéran Tamaasuka, make-koshi. Okinoumi est lui kashi-koshi, à l’instar de Shotenro.
Après un tsuppari de Toyozakura, Toyohibiki engage la marche avant, avec tant d’enthousiasme qu’il s’écroule comme une crêpe et se voit tout heureux de constater que le Zak a quitté le cercle juste avant. Le poids lourd peut encore espérer revenir en makuuchi. Tokushinho montre peu d’engagement et de puissance face à Sadanoumi qui lui rend pourtant un poids conséquent. Le poids-lourd n’a plus le droit à l’erreur s’il veut éviter le retour en makushita. Hoshiyama expulse en trois poussées Sagatsukasa hors du cercle, renvoyant aussi ce dernier en makushita. Nakanokuni semble avoir l’ascendant dans son combat, mais Wakatenro parvient au dernier moment à dévier sa charge et à placer un tsukiotoshi fatal. Retour en makushita définitivement assuré pour le Chinois.
En makushita, bon basho de Ryuo qui va revenir à l’avant de la division. Sakaguchi concède un triste make-koshi. Kamei va connaître son plus haut rang en carrière. Takayasu, après avoir concédé à Nagoya un make-koshi consécutif à une longue série de progression, se débarrasse de Shoho pour décrocher un zensho-yusho synonyme de promotion en juryo pour lui, méritée au vu de son exemplaire progression. Kotoyutaka se débarrasse de Takateru pour décrocher le kachi-koshi. Enfin, montés en juryo, les bannis Chiyohakuho et Kyoseumi connaissent des fortunes diverses. Le premier assure son retour en même temps qu’il plonge Ryuho dans une situation critique, tandis que le poids lourd cède face au jeune et talentueux Tochinowaka (ex-Ri) à qui il ne manque plus qu’un succès dans les deux derniers combats pour assurer le maintien. Kyoseumi n’est pas assuré de revenir chez les salariés.
La lutte pour la promotion en juryo ne va pas manquer d’être intéressante. Faisons un petit bilan des places disponibles. Pour l’heure, cinq juryo sont assurés de redescendre : Matsutani (suspendu), Yamamotoyama (kyujo), Iwakiyama (prochainement intai), Sagatsukasa (3-10 comme J10) et Nakanokuni (3-10 comme J12). Quatre autres sont clairement menacés à des degrés divers : Tokushinho et Ryuho s’ils concèdent encore une kuroboshi, Tochinowaka et Jumonji s’ils en concèdent deux d’ici le senshuraku. On aura donc entre cinq (sûr) et neuf (estimation haute très peu probable) places dispos. Sont pour l’heure les mieux placés : Daido, Fukao, Masunoyama. Kyoseumi et Chiyohakuho viennent en deuxième rideau, avec Takayasu qui coiffe tout ce petit monde avec son zensho-yusho.
En sandanme, le kettei-sen opposera lui les deux favoris de la division, à savoir Myogiryu, de retour de sa grave blessure, et Chiyozakura, qui ne compte qu’une défaite en trois tournois dans l’Ozumo. Un beau combat en perspective.
Comme attendu et logique, Oazuma, habitué de sandanme de retour de blessure, remporte le jonokuchi yusho tranquillement.
Surprise en revanche en jonidan. Si la victoire de Yoshifuji sur Masunosho n’était pas impossible, celle de Tosahikari sur le Mongol Aratoshi, revenant de blessure qui partait favori pour le tournoi, est beaucoup plus surprenante. Pas de méga-tomoe-sen en jonidan donc. Le kettei-sen opposera ces deux lutteurs fort peu attendus.
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