Un long fleuve tranquille
Et une de plus pour un yokozuna tellement facile aujourd’hui qu’il en est écœurant. Après avoir décroché une prise extérieure main droite, Hakuho stabilise et pivote brutalement pour planter un uwatenage à montrer dans les écoles de sumo. Plus que onze, et au vu des faiblesses, tant physiques que psychologiques, affichées par le quatuor d’ozeki sur ce basho, on est en droit de penser qu’un quatrième zensho-yusho de rang (exploit inégalé à l’époque moderne) est en chemin. Hakuho égale aujourd’hui même, avec 58 succès de rang, un yokozuna de légende dans sa série d’invincibilité. Umegatani Toutaro I devrait tomber demain, et il ne restera alors plus que Tanikaze, quatrième yokozuna de l’histoire et premier honoré de ce titre de son vivant, et le mythique Futabayama. La légende est plus que jamais en marche.
Le maestro Hakuho, imperturbable, plus que jamais.
Aran n’aura pas démérité, juste heurté un mythe...
Derrière lui, c’est la déroute de « l’opposition », si l’on peut employer ce terme. Comme aux plus grandes heures de la domination d’Asashoryu, on est en peine de savoir si c’est lui qui est trop fort ou les autres trop faibles. Par charité, on préfèrera la première solution. Toujours est-il qu’ils lâchent, irrémédiablement, imparablement, les uns après les autres. La surprise du jour vient de l’ozeki bulgare Kotooshu, victime d’une énorme henka de Hakuba, qui permet à celui-ci de se saisir du bras droit de son adversaire et d’imprimer un mouvement tournant pour lui empêcher de reprendre ses esprits. La sortie est alors imparable, et le suspense de cette fin de basho vient de prendre un grand coup derrière la tête. Kotooshu devra batailler pour les honneurs (tout relatifs) du jun-yusho avec les invités surprise Yoshikaze et Takekaze. Yoshikaze, qui a toujours un sansho dans le viseur, parvient à passer en dessous de la garde de Kasugao avant de planter un sukuinage en le rabattant au sol. Habitué des petits pas de côté, Kokkai cette fois-ci en fait les frais, subissant l’uwatedashinage de Takekaze. Neuf succès pour Takekaze, que l’on n’attendait pas forcément à ce niveau de performance. Un sansho est là aussi tout à fait envisageable.
Kotooshu, mystifié par un « perfide » Hakuba.
Le suspense du basho vient de s’éteindre, s’il en restait...
On ne cesse de douter de la légitimité de certaines victoires de Kaio, et celle-ci ne fera rien pour convaincre les détracteurs du vétéran, tant l’ozeki Harumafuji paraît emprunté sur son combat. Mais c’est peut-être simplement l’effet d’une motivation vacillante pour un basho devenu sans enjeux pour lui, encore faille-t-il qu’il décroche le kachi-koshi, ce qui n’est pas acquis s’il continue à produire un tel sumo. La tentative de petit pas de côté se heurte à un bras vengeur de Kaio, qui contrôle ensuite sans peine les hostilités. Kaio peut souffler un grand coup, car son futur combat avec le yokozuna n’augure pas une victoire facile, à tout le moins. Il reste deux succès à glaner en trois combats, une tâche rude mais accessible.
Tournoi bien raté pour Harumafuji.
Kaio, lui, file vers Fukuoka retrouver ses fans...
Journée rude pour les ozeki, puisque Baruto perd également, en cédant face à Kakuryu, qu’il tient d’une double prise mais laisse trop collé contre lui avant l’assaut final, ce dont profite le Mongol qui exécute l’Estonien d’un beau sotogake au moment où le Bûcheron tente son tsuri habituel (et trop prévisible en la circonstance).
Baruto est une force de la nature, et il le sait. Mais pêché d’orgueil peut s’avérer mortel...
Tochiozan ne se laisse pas impressionner par la charge violente d’Aminishiki, celui dont on ne sait jamais quel va être l’atari. Il absorbe avec calme avant de passer ses bras sous ceux de l’adversaire et de le sortir dans le même mouvement. S’il faut se garder de l’affolement, on pourrait bien être en présence de l’orée d’un ozeki-run. Il est en tout état de cause kachi-koshi. C’est également le cas de Tamawashi. Sumo très varié contre Kimurayama, avec alternance d’oshi et yotsu. C’est le premier qui prévaut grâce au manque de puissance et de franchise des offensives de Kimurayama. Un rude combat dont Tamawashi sort hors d’haleine, mais kachi-koshi en poche.
Dominé par Tochinoshin, Kisenosato est tout heureux de voir un mono-ii convoqué après son retourné à la tawara. Les shimpan confirment d’ailleurs sa victoire à l’arrachée qui lui maintient l’espoir de conserver son rang.
En dépit d’un solide morozachi, Tokitenku cède à l’épreuve de force imposée par Kyokutenho. Avec dix revers, Tokitenku paie cher sa position « préférentielle » sur le banzuke. Wakanosato, à la peine, semble revivre ces derniers jours. Ce n’est pas le cas de Takamisakari, qui encaisse un neuvième revers de rang sur un combat brouillon et désordonné de sa part. Joli combat de Homasho qui abrutit Mokonami de tsuppari avant de trouver l’ouverture extérieure main gauche et de sortir son adversaire. L’Apache évite pour l’heure le make-koshi dans la broyeuse des joi-jin. Mokonami va en revanche redescendre dans une zone plus calme du banzuke. Kotoshogiku effectue un bel assaut, mais le Mongol Tokusegawa décroche sa prise favorite et parvient à imprimer le mouvement avant sur son adversaire pour le sortir d’un puissant yorikiri et éviter ainsi le make-koshi. Tosayutaka est dépassé en puissance par Kitataiki, et cède quand il lâche sa prise sur le mawashi de son adversaire. Le dieu du nage a encore frappé. En dépit d’une grosse charge de Bushuyama, Kasugao parvient en jonglant sur la corde à lâcher un kotenage dont il a le secret. Le Coréen est vraiment plaisant à voir quand il pratique ce sumo. Hokutoriki, qui fait pâle figure dans une zone où on le voyait habituellement briller un peu plus, sauve pour l’instant les meubles en empêchant toute prise de mawashi par Kyokunankai avant de placer le hatakikomi traditionnel chez lui. Promu heureux du basho des surprises, Kyokunankai est plus que jamais sur la sellette. Koryu, déjà make-koshi, subit en puissance la loi de Shimotori et devrait quitter la makuuchi en septembre. Assaut manqué pour Kotokasuga sur Tochinonada en raison du subtil pas de côté de l’ancien, qui finit le travail à la tawara en tsukiotoshi. La différence de gabarit impressionnante pèse, c’est le cas de le dire, dans la balance pour Gagamaru qui sort Sokokurai sans une goutte de sueur en yorikiri. Gagamaru est bien proche de se maintenir en makuuchi. Etonnant combat de Kakizoe qui semble avoir la maîtrise en tenant le bras gauche de Toyozakura, pour subir un contre venu d’on ne sait où et terminer piteusement le nez dans l’argile. Sakatottari, une technique plutôt rare, contre du tottari. Promu heureux du dernier basho, Tosanoumi fait peine à voir d’impuissance sur ce basho. C’est encore le cas aujourd’hui où il est baladé par Hochiyama qui résiste à l’assaut avant de planter un hatakikomi plein d’opportunisme.
En juryo, Toyonoshima est sur un petit nuage depuis le début de cet Aki basho. Il le prouve encore une fois malgré le bel assaut de Tamanoshima en lui plantant un katasukashi après avoir ployé sous la charge de l’adversaire. La série continue pour le Minipouss’. Oshidashi heureux pour Goeido, qui chute lourdement dans l’assaut mais après avoir sorti Sakaizawa une demi-seconde plus tôt. Goeido reste cependant à deux respectables longueurs de Toyonoshima. Peut-être déconcentré par le kachi-koshi qui lui assure un retour en makuuchi prochain, Miyabiyama réalise un tachiai moyen, ce dont profite Okinoumi pour décrocher un morozachi vainqueur. Le lutteur d’Okinawa est proche du kachi-koshi, Miyabiyama abandonne lui tout espoir dans la lutte au yusho. Henka de Shotenro, rattrapée par un matta. Après un deuxième matta, Shironoryu prend les choses en main en prenant son adversaire sur le côté, le sortant imparablement. Le shin-juryo est déjà kachi-koshi, une belle performance.
Domination totale du combat pour Sadanofuji, Asofuji ne faisant que retarder l’échéance en tournoyant comme un funambule à la tawara. Déjà make-koshi, Nakanokuni retarde l’échéance du retour en makushita en infligeant un esthétique kubinage à Jumonji, qui concède par la même occasion le make-koshi. Wakakoyu inflige le make-koshi à Sagatsukasa bien dépassé, qui charge mais se fait aspirer par le tirage de l’adversaire. Yorikiri net et sans bavure de Ryuho sur Sadanoumi. Ce dernier se rapproche tout doucettement du make-koshi. Oshidashi tranquille de Takarafuji, tout proche de son premier kachi-koshi chez les sekitori. Tamaasuka n’a plus beaucoup de jokers. Migi-uwate éclair pour Kaisei, qui réalise de bons débuts en haut des juryo, et peut encore rêver à la makuuchi en cas de bonne fin de basho. Tochinowaka est lui désormais en danger. Toyohibiki rame sur ce basho, mais pas aujourd’hui où il montre puissance et solidité avec une tentative de tsuri sur Hoshikaze, achevée en yorikiri. Tokushinho est déjà lourdement make-koshi. Wakatenro tente de profiter du trouble de son adversaire en déclenchant un matta, mais Tokushinho ne s’en laisse pas conter et déclenche un oshizumo aussi rageur qu’efficace. Encore deux succès et il devrait assurer sa place chez les salariés pour un basho de plus.
En makushita, Yoshiazuma se fait doucher ses espoirs. Make-koshi rageant comme ms1e, il devra remettre ça en novembre. Takateru peut encore se rapprocher un peu plus, même si lui aussi ne fait qu’effleurer les juryo depuis le début de sa carrière. Chiyohakuho est lui par contre en bonne voie pour une repromotion éclair. Fukao, de par son kachi-koshi du jour, également. Masunoyama devra en revanche glaner sans doute un cinquième succès pour assurer le coup, car il cède aujourd’hui face au Bulgare Aoiyama. Aoki et Kyoseumi sont aussi kachi-koshi. La zone de promotion commence à s’éclaircir, mais il faudra encore une journée pour y voir vraiment clair. Dans la lutte pour le yusho, Takayasu bat Kasugakuni et peut même rêver à un zensho-yusho de promotion. La surprise est créée en revanche par Shoho qui bat étonnamment le solide Kitazono.
En sandanme, Saishin prend la tête en battant logiquement Chiyomaru, la grosse cote. Les trois autres favoris, Myogiryu, Chiyozakura et Ryutei s’affrontent demain avec l’outsider Komanokuni en arbitre. Homarefuji et Aisaka décrochent le kachi-koshi. Tochitenko est à la dérive avec un sixième revers.
En jonidan, Tosahikari est leader. Aratoshi décroche un cinquième succès qui montre que son unique revers participait sans doute d’une faut de déconcentration.
En jonokuchi ; Kongofuji prend les rênes, en attendant Oazuma demain.
Toutes les vidéos de cette journée ici: http://www.lesumo.fr
Et une de plus pour un yokozuna tellement facile aujourd’hui qu’il en est écœurant. Après avoir décroché une prise extérieure main droite, Hakuho stabilise et pivote brutalement pour planter un uwatenage à montrer dans les écoles de sumo. Plus que onze, et au vu des faiblesses, tant physiques que psychologiques, affichées par le quatuor d’ozeki sur ce basho, on est en droit de penser qu’un quatrième zensho-yusho de rang (exploit inégalé à l’époque moderne) est en chemin. Hakuho égale aujourd’hui même, avec 58 succès de rang, un yokozuna de légende dans sa série d’invincibilité. Umegatani Toutaro I devrait tomber demain, et il ne restera alors plus que Tanikaze, quatrième yokozuna de l’histoire et premier honoré de ce titre de son vivant, et le mythique Futabayama. La légende est plus que jamais en marche.
Le maestro Hakuho, imperturbable, plus que jamais.
Aran n’aura pas démérité, juste heurté un mythe...
Derrière lui, c’est la déroute de « l’opposition », si l’on peut employer ce terme. Comme aux plus grandes heures de la domination d’Asashoryu, on est en peine de savoir si c’est lui qui est trop fort ou les autres trop faibles. Par charité, on préfèrera la première solution. Toujours est-il qu’ils lâchent, irrémédiablement, imparablement, les uns après les autres. La surprise du jour vient de l’ozeki bulgare Kotooshu, victime d’une énorme henka de Hakuba, qui permet à celui-ci de se saisir du bras droit de son adversaire et d’imprimer un mouvement tournant pour lui empêcher de reprendre ses esprits. La sortie est alors imparable, et le suspense de cette fin de basho vient de prendre un grand coup derrière la tête. Kotooshu devra batailler pour les honneurs (tout relatifs) du jun-yusho avec les invités surprise Yoshikaze et Takekaze. Yoshikaze, qui a toujours un sansho dans le viseur, parvient à passer en dessous de la garde de Kasugao avant de planter un sukuinage en le rabattant au sol. Habitué des petits pas de côté, Kokkai cette fois-ci en fait les frais, subissant l’uwatedashinage de Takekaze. Neuf succès pour Takekaze, que l’on n’attendait pas forcément à ce niveau de performance. Un sansho est là aussi tout à fait envisageable.
Kotooshu, mystifié par un « perfide » Hakuba.
Le suspense du basho vient de s’éteindre, s’il en restait...
On ne cesse de douter de la légitimité de certaines victoires de Kaio, et celle-ci ne fera rien pour convaincre les détracteurs du vétéran, tant l’ozeki Harumafuji paraît emprunté sur son combat. Mais c’est peut-être simplement l’effet d’une motivation vacillante pour un basho devenu sans enjeux pour lui, encore faille-t-il qu’il décroche le kachi-koshi, ce qui n’est pas acquis s’il continue à produire un tel sumo. La tentative de petit pas de côté se heurte à un bras vengeur de Kaio, qui contrôle ensuite sans peine les hostilités. Kaio peut souffler un grand coup, car son futur combat avec le yokozuna n’augure pas une victoire facile, à tout le moins. Il reste deux succès à glaner en trois combats, une tâche rude mais accessible.
Tournoi bien raté pour Harumafuji.
Kaio, lui, file vers Fukuoka retrouver ses fans...
Journée rude pour les ozeki, puisque Baruto perd également, en cédant face à Kakuryu, qu’il tient d’une double prise mais laisse trop collé contre lui avant l’assaut final, ce dont profite le Mongol qui exécute l’Estonien d’un beau sotogake au moment où le Bûcheron tente son tsuri habituel (et trop prévisible en la circonstance).
Baruto est une force de la nature, et il le sait. Mais pêché d’orgueil peut s’avérer mortel...
Tochiozan ne se laisse pas impressionner par la charge violente d’Aminishiki, celui dont on ne sait jamais quel va être l’atari. Il absorbe avec calme avant de passer ses bras sous ceux de l’adversaire et de le sortir dans le même mouvement. S’il faut se garder de l’affolement, on pourrait bien être en présence de l’orée d’un ozeki-run. Il est en tout état de cause kachi-koshi. C’est également le cas de Tamawashi. Sumo très varié contre Kimurayama, avec alternance d’oshi et yotsu. C’est le premier qui prévaut grâce au manque de puissance et de franchise des offensives de Kimurayama. Un rude combat dont Tamawashi sort hors d’haleine, mais kachi-koshi en poche.
Dominé par Tochinoshin, Kisenosato est tout heureux de voir un mono-ii convoqué après son retourné à la tawara. Les shimpan confirment d’ailleurs sa victoire à l’arrachée qui lui maintient l’espoir de conserver son rang.
En dépit d’un solide morozachi, Tokitenku cède à l’épreuve de force imposée par Kyokutenho. Avec dix revers, Tokitenku paie cher sa position « préférentielle » sur le banzuke. Wakanosato, à la peine, semble revivre ces derniers jours. Ce n’est pas le cas de Takamisakari, qui encaisse un neuvième revers de rang sur un combat brouillon et désordonné de sa part. Joli combat de Homasho qui abrutit Mokonami de tsuppari avant de trouver l’ouverture extérieure main gauche et de sortir son adversaire. L’Apache évite pour l’heure le make-koshi dans la broyeuse des joi-jin. Mokonami va en revanche redescendre dans une zone plus calme du banzuke. Kotoshogiku effectue un bel assaut, mais le Mongol Tokusegawa décroche sa prise favorite et parvient à imprimer le mouvement avant sur son adversaire pour le sortir d’un puissant yorikiri et éviter ainsi le make-koshi. Tosayutaka est dépassé en puissance par Kitataiki, et cède quand il lâche sa prise sur le mawashi de son adversaire. Le dieu du nage a encore frappé. En dépit d’une grosse charge de Bushuyama, Kasugao parvient en jonglant sur la corde à lâcher un kotenage dont il a le secret. Le Coréen est vraiment plaisant à voir quand il pratique ce sumo. Hokutoriki, qui fait pâle figure dans une zone où on le voyait habituellement briller un peu plus, sauve pour l’instant les meubles en empêchant toute prise de mawashi par Kyokunankai avant de placer le hatakikomi traditionnel chez lui. Promu heureux du basho des surprises, Kyokunankai est plus que jamais sur la sellette. Koryu, déjà make-koshi, subit en puissance la loi de Shimotori et devrait quitter la makuuchi en septembre. Assaut manqué pour Kotokasuga sur Tochinonada en raison du subtil pas de côté de l’ancien, qui finit le travail à la tawara en tsukiotoshi. La différence de gabarit impressionnante pèse, c’est le cas de le dire, dans la balance pour Gagamaru qui sort Sokokurai sans une goutte de sueur en yorikiri. Gagamaru est bien proche de se maintenir en makuuchi. Etonnant combat de Kakizoe qui semble avoir la maîtrise en tenant le bras gauche de Toyozakura, pour subir un contre venu d’on ne sait où et terminer piteusement le nez dans l’argile. Sakatottari, une technique plutôt rare, contre du tottari. Promu heureux du dernier basho, Tosanoumi fait peine à voir d’impuissance sur ce basho. C’est encore le cas aujourd’hui où il est baladé par Hochiyama qui résiste à l’assaut avant de planter un hatakikomi plein d’opportunisme.
En juryo, Toyonoshima est sur un petit nuage depuis le début de cet Aki basho. Il le prouve encore une fois malgré le bel assaut de Tamanoshima en lui plantant un katasukashi après avoir ployé sous la charge de l’adversaire. La série continue pour le Minipouss’. Oshidashi heureux pour Goeido, qui chute lourdement dans l’assaut mais après avoir sorti Sakaizawa une demi-seconde plus tôt. Goeido reste cependant à deux respectables longueurs de Toyonoshima. Peut-être déconcentré par le kachi-koshi qui lui assure un retour en makuuchi prochain, Miyabiyama réalise un tachiai moyen, ce dont profite Okinoumi pour décrocher un morozachi vainqueur. Le lutteur d’Okinawa est proche du kachi-koshi, Miyabiyama abandonne lui tout espoir dans la lutte au yusho. Henka de Shotenro, rattrapée par un matta. Après un deuxième matta, Shironoryu prend les choses en main en prenant son adversaire sur le côté, le sortant imparablement. Le shin-juryo est déjà kachi-koshi, une belle performance.
Domination totale du combat pour Sadanofuji, Asofuji ne faisant que retarder l’échéance en tournoyant comme un funambule à la tawara. Déjà make-koshi, Nakanokuni retarde l’échéance du retour en makushita en infligeant un esthétique kubinage à Jumonji, qui concède par la même occasion le make-koshi. Wakakoyu inflige le make-koshi à Sagatsukasa bien dépassé, qui charge mais se fait aspirer par le tirage de l’adversaire. Yorikiri net et sans bavure de Ryuho sur Sadanoumi. Ce dernier se rapproche tout doucettement du make-koshi. Oshidashi tranquille de Takarafuji, tout proche de son premier kachi-koshi chez les sekitori. Tamaasuka n’a plus beaucoup de jokers. Migi-uwate éclair pour Kaisei, qui réalise de bons débuts en haut des juryo, et peut encore rêver à la makuuchi en cas de bonne fin de basho. Tochinowaka est lui désormais en danger. Toyohibiki rame sur ce basho, mais pas aujourd’hui où il montre puissance et solidité avec une tentative de tsuri sur Hoshikaze, achevée en yorikiri. Tokushinho est déjà lourdement make-koshi. Wakatenro tente de profiter du trouble de son adversaire en déclenchant un matta, mais Tokushinho ne s’en laisse pas conter et déclenche un oshizumo aussi rageur qu’efficace. Encore deux succès et il devrait assurer sa place chez les salariés pour un basho de plus.
En makushita, Yoshiazuma se fait doucher ses espoirs. Make-koshi rageant comme ms1e, il devra remettre ça en novembre. Takateru peut encore se rapprocher un peu plus, même si lui aussi ne fait qu’effleurer les juryo depuis le début de sa carrière. Chiyohakuho est lui par contre en bonne voie pour une repromotion éclair. Fukao, de par son kachi-koshi du jour, également. Masunoyama devra en revanche glaner sans doute un cinquième succès pour assurer le coup, car il cède aujourd’hui face au Bulgare Aoiyama. Aoki et Kyoseumi sont aussi kachi-koshi. La zone de promotion commence à s’éclaircir, mais il faudra encore une journée pour y voir vraiment clair. Dans la lutte pour le yusho, Takayasu bat Kasugakuni et peut même rêver à un zensho-yusho de promotion. La surprise est créée en revanche par Shoho qui bat étonnamment le solide Kitazono.
En sandanme, Saishin prend la tête en battant logiquement Chiyomaru, la grosse cote. Les trois autres favoris, Myogiryu, Chiyozakura et Ryutei s’affrontent demain avec l’outsider Komanokuni en arbitre. Homarefuji et Aisaka décrochent le kachi-koshi. Tochitenko est à la dérive avec un sixième revers.
En jonidan, Tosahikari est leader. Aratoshi décroche un cinquième succès qui montre que son unique revers participait sans doute d’une faut de déconcentration.
En jonokuchi ; Kongofuji prend les rênes, en attendant Oazuma demain.
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