Pas encore seul au monde…
Le yokozuna Hakuho semble filer tout droit vers un nouveau yusho. Depuis sa victoire sur le sekiwake Baruto, le Mongol est seul en tête. Toutefois, il n’est pas encore seul au monde et ne eput se permettre un relâchement, sous peine de voir l’Estonien, en état de grâce, fondre sur lui.
Le musubi-no-ichiban voyait donc Hakuho aux prises avec un Kotomitsuki libéré du carcan paralysant de son kadoban. D’aucuns auraient pu penser que Kotomitsuki n’allait pas forcer, n’ayant pas d’enjeu véritable dans cette confrontation. Il n’en est rien dès le début du combat, que Kotomitsuki entame de la meilleure des manières, avec un tachiai éclair comme d’habitude. Il en donne au yokozuna pour son argent (les nombreux kensho proposés pour ce combat) en décrochant une belle prise de mawashi main droite, et parvient même brièvement à placer la gauche, mais pas suffisamment longtemps. Les tentatives de makikae n’y font rien et sont dangereuses pour Kotomitsuki, qui finit hélas par choir en arrière assez bizarrement, à l’étonnement même de Hakuho semble-t-il. Beau combat, mais la logique est une nouvelle fois respectée. Dans le combat du jour, Baruto entame les choses comme à l’accoutumée sur ce tournoi, pas un violent tsuppari qui repousse au loin son adversaire. Harumafuji, vif comme l’éclair, parvient à décrocher une prise de mawashi extérieure gauche, qu’il tente de convertir en donnant le tournis à Baruto, lui imposant trois tours sur lui-même. Mais le Balte est très concentré sur ce tournoi et garde son équilibre. On voit venir une tentative de shitatenage de Baruto, mais Harumafuji se doute du danger et recule, Baruto suivant alors immédiatement ce mouvement pour l’achever en yorikiri. Harumafuji quitte la lutte au yusho, et Baruto n’est plus qu’à deux unités de l’accession au deuxième rang du sumo. Il a surtout démontré sur ce seul combat qu’il est au niveau des tout meilleurs, le dai-yokozuna excepté, en ayant défait sans l’ombre d’une contestation possible les deux sei-ozeki. On voit mal le gentil géant se déconcentrer et lâcher ses derniers combats, tant sa concentration paraît une fois de plus optimale à Osaka. Miyabiyama pourrait bien en faire lourdement les frais demain, malgré son beau basho, sa grande expérience et son glorieux passé.
Une journée pas si tranquille pour Hakuho, sans grand danger toutefois.
L’assaut de l’Estonien, un classique d’Osaka 2010.
« Tournez Manèges » version Harumafuji.
Peut-on encore ne pas imaginer Baruto ozeki à l’issue de ce basho ?
Harumafuji écarté, c’est donc le surprenant Miyabiyama qui reste le seul rikishi au contact des deux monstres de ce Haru basho. Grosse poussée et bel équilibre pour l’ancien ozeki, dont la prise intérieure gauche est imparable pour lui accorder la victoire sur Mokonami, dans un basho qui lui sourit largement. Sa position préférentielle dans le banzuke est l’opportunité pour lui de conquérir un probable nouveau sansho, qui serait son neuvième en carrière.
Hors de portée du yusho sauf circonstances relevant du miracle, Harumafuji donc, qui est rejoint à neuf victoires par Kotooshu, Kotoshogiku, Tochiozan, Asasekiryu et Tokitenku. Ce dernier peine en cette fin de basho, ayant mangé son pain blanc dans un bas de division qui n’était pas de son niveau. L’opposition plus relevée désormais lui donne du fil à retordre. Cela se sent dans cette défaite qu’il concède à Homasho, peu déstabilisé par le tachiai rapide du Mongol et qui parvient à remonter le centre de gravité de son adversaire pour le sortir en oshidashi et remporter son kachi-koshi. Homasho va lui rentrer de plain-pied dans les joi-jin au prochain basho, le mois de mai s’annonce donc sans doute difficile pour lui. Kotoshogiku est vraiment en grande forme, et en passant en dessous du centre de gravité de Kisenosato il peut aisément faire passer deux petits bonds de cabri pour un neuvième succès qui lui rouvre à priori les portes des rangs sanyaku.
Belle poussée et beau basho pour Tochiozan, qui surclasse Aminishiki décidément plus à l’aise avec le haut du panier. Se faisant surprendre par une profonde prise intérieure gauche d’Asasekiryu après plusieurs attaques en poussées, Iwakiyama engage sa puissance pour repousser son adversaire. Mais le Mongol, intelligent, se sert de ce mouvement avant pour se retirer brusquement et laisser le poids lourd seul au sol.
Tournoi bien sombre pour Kakuryu, qui perd sans gloire face à Tamawashi. Wakanosato assure un quatrième succès et un make-koshi moins grave face à un Kyokutenho bien dépassé, qui laisse le « sekiwake éternel » s’arroger une double prise de mawashi pour un yorikiri imparable. Tochinoshin a bien compris qu’il fallait éviter la prise de mawashi de Kaio, et se lance donc à corps perdu dans une lutte de tsuppari. Mais n’est pas Chiyotaikai qui veut, et Kaio a eu de la pratique de ce type de charge avec le dernier nommé. Il finit par passer son coude dans le cou du Géorgien pour le plaquer à terre. Enfin un bon combat de Kotooshu face à l’une de ses bêtes noires, Toyonoshima, qui lui donne encore du fil à retordre. Le bulgare garde un bon jeu de jambes lors de son combat même si Toyo parvient au départ à le prendre sur le côté pour le mettre en difficultés. Kotooshu décroche une double prise extérieure de mawashi et contre les mouvements du sekitori de poche pour l’achever d’un uwatenage à la tawara.
En dehors de Homasho, un seul autre lutteur décroche aujourd’hui son kachi-koshi, en l’occurrence Kitataiki. Celui-ci entame son combat avec une belle prise de mawashi sur Okinoumi, mais ce dernier n’est pas faible et contre la charge avant de sortir son adversaire en lui retombant dessus. Okinoumi n’est cependant pas heureux puisqu’il sort un pied juste avant d’expulser Kitataiki, perdant son combat sur isamiashi. Okinoumi n’a plus le droit à l’erreur.
Seul make-koshi du jour, celui de Shimotori. Kasugao évite le make-koshi de belle et classique manière pour lui, sur une projection, shitatenage pour une fois. Shimotori n’aura pas beaucoup d’autres jokers s’il souhaite rester en makuuchi.
Gagamaru paraît irrésistible dès lors qu’il peut faire passer la puissance, ce que Bushuyama apprend à ses dépens en subissant la charge du Géorgien, qui place une tentative de sukuinage et conclut en yoritaoshi. Bushuyama sera en juryo au prochain basho, et Gagamaru est encore en position de l’y remplacer. Bloqués en position d’uwate pendant une bonne minute, les choses se débloquent avec Tamanoshima qui tente un sotogake, contré par un très joli kakenage du Géorgien Kokkai, décidément rebondissant sur ce basho. Tokusegawa ne se laisse pas surprendre une seconde par le décalage de Tochinonada, qu’il sort imparablement avec un morozachi. Victoire astucieuse de Hakuba qui contourne le mouvement de charge de Sagatsukasa pour profiter de sa position basse et appuyer sur sa nuque afin de le faire chuter. Sagatsukasa devra batailler ferme pour éviter un retour en juryo. Combat de chiffonniers entre Yoshikaze et Takamisakari, le dernier parvenant après plusieurs assauts de harite à contourner son adversaire pour le pousser à l’extérieur du dohyo. Que fait Hokutoriki en situation dangereuse ? Une henka. Mais le mono-ii convoqué met justement le doigt sur le tirage de mage dont il se rend coupable dans son empressement à mettre à terre Kakizoe. Hansoku logique. Fin de (mauvaise) série pour Toyohibiki qui gagne enfin, en puissance face à Takekaze. Aran perd le combat au tachiai, en concédant la profonde prise de mawashi favorite de Tosayutaka. En dépit du combat d’arrière-garde du Russe, il doit concéder une onzième défaite.
Quatrième revers d’affilée pour le favori des foules. Takamisakari n’a plus beaucoup de jokers.
En juryo, la lutte pour le yusho connaît un premier tournant, peut-être fatal, aujourd’hui. Dans la confrontation des deux leaders, Koryu prend l’avantage à l’atari mais Tamaasuka le repousse bien vite et se montre largement plus puissant. Il faut juste souhaiter que le genou du Mongol, qui se dérobe étrangement sous la charge finale, ne soit pas blessé. Derrière, Tochinonada manque l’opportunité de rester au contact en étant logiquement battu par Tokusegawa, et se voit rejoint à huit victoires par Kimurayama et le shin-juryo Daido. Kimurayama décroche de belle manière son kachi-koshi, en repoussant les assauts de Sadanofuji avant d’engager le combat en migi-yotsu, de repousser son adversaire qui tente de se dégager à la tawara mais trop tard, Kimurayama achevant le travail d’un oshidashi à une main. Daido profite de la position trop basse de Chiyohakuho, et décroche ainsi son premier kachi-koshi en juryo.
Kirinowaka profite de la même erreur qu’a commise Chiyohakuho, une position trop basse de Shirononami, déjà relégué en makushita, pour sauver encore le make-koshi et éviter pour l’heure sa propre relégation. Il lui faut encore un succès d’ici le senshuraku. Kyokunankai est un champion de l’ouverture, mais il lui faut pas moins de trois tentatives de hatakikomi pour faire choir l’infortuné Masuraumi. Furieuse joute entre Toyozakura et Kotokasuga, chacun décrochant une prise intérieure droite sur son adversaire. Le vieux Zak, plus mobile, emporte la décision avec une belle puissance.
Décalant sur la droite de son adversaire après l’atari, Kasuganishiki se retrouve vite en position favorable et n’a pas à forcer son talent pour le sortir en yorikiri. Magnifique crochetage dans le mouvement de prise juste après l’atari pour Kaiho, qui l’emporte sur uchigake en enveloppent le mollet droit d’Asofuji. Make-koshi pour Sadanofuji. Une fois de plus, Yamamotoyama montre ses limites. Son assaut est impeccable, ses deux premières poussées font efficacement reculer Tosanoumi, mais sur la troisième celui-ci se décale imperceptiblement et alors la messe est dite. Sortie piteuse et make-koshi pour le SPL. Guerre d’attrition au mawashi entre Masatsukasa et Tokushinho, dont le dernier sort vainqueur dans un grognement qui donne une idée des efforts consentis. Même si les grandes heures de Futeno sont bien loin, il parvient dans son combat du jour à prendre le meilleur sur Shotenro grâce à une profonde prise intérieure gauche, pour finir le travail en puissance. Erreur fatale de Sokokurai, qui part en tsuppari face à Wakakoyu, un maître dans cet exercice, qui le lui fait comprendre en moins de deux secondes.
En makushita, Kotokuni enraye enfin une chute qui l’a vu descendre en cinq make-koshi de J4 à ms55. Masutoo devra attendre pour assurer sa place en makushita. Furuichi cède au gabarit bien plus imposant de Yanagawa dans un choc David-Goliath, Ryuo remonte décidément bien en battant le solide Kaonishiki. Dewaotori peut encore espérer, Maeta limite la casse. Arawashi stoppe la belle série de Takayasu, qui a cependant déjà son septième kachi-koshi copnsécutif en poche. Fukao et Takanoiwa gagnent et joueront leur kachi-koshi au senshuraku, peut-être l’un contre l’autrre vu leur classements respectifs. Amuru est décidément dans une belle forme et va intégrer le haut du panier makushita avec son joli kachi-koshi, une première pour lui. Takanoyama a été bien inspiré de décrocher le kachi-koshi rapidement, les adversaires qui lui sont proposés depuis n’étant pas des manchots, loin de là. Le nouvel espoir Takarafuji est son bourreau du jour. Towanoyama est décidément bien mal sur ce tournoi, en concédant un cinquième revers face au pourtant bien léger Ryuden. Dépassé dans le mouvement comme en puissance, Towanoyama n’y est pas du tout. Belle forme du géant Yoshiazuma, qui contre les attaques de Daishoumi pour le repousser en douceur, à la façon d’un Kotonowaka des grandes heures. Combat de dupes entre Hakiai et Hoshihikari, le Mongol trouvant pour une fois plus roublard que lui et voyant douchés ses espoirs de retour prochain en juryo. Bien relevé par Kotoyutaka, Tochinowaka ne peut que retarder l’échéance grâce à sa puissance mais doit s’incliner sur une projection arrière.
En sandanme, le revenant mongol Sensho se positionne comme favori pour le yusho au côtés du surprenant Orora, et de Daikamifusa, au shikona si original. Tochitenko sera de retour an makushita avec son cinquième succès, Karatsuumi enchaîne lui aussi. Takatoshi, grippé, se bat et peut encore espérer le kachi-koshi déjà décroché par son frère hier. Hokutoiwa est make-koshi, Kazafuzan plafonne étonnamment, tout comme le jusqu’ici solide Asai. Amatsu concède son tout premier make-koshi, Ryutei peut encore croire à une progression. Kimenryu est kachi-koshi et accompagnera son seul aîné Tochitenko en makushita.
Shobimaru est le troisième larron pour la lutte en jonidan, qui mettra aux prises des poids légers puisque le plus lourds des trois invaincus est Hokutotsuru avec 133 kilos. Chiyonishiki reste favori.
En jonokuchi, Sasakiyama rejoint son do-beya Shibahara pour la fête de la Kise-beya. Un joli kettei-sen entre les deux hommes est plus que jamais possible.
Le yokozuna Hakuho semble filer tout droit vers un nouveau yusho. Depuis sa victoire sur le sekiwake Baruto, le Mongol est seul en tête. Toutefois, il n’est pas encore seul au monde et ne eput se permettre un relâchement, sous peine de voir l’Estonien, en état de grâce, fondre sur lui.
Le musubi-no-ichiban voyait donc Hakuho aux prises avec un Kotomitsuki libéré du carcan paralysant de son kadoban. D’aucuns auraient pu penser que Kotomitsuki n’allait pas forcer, n’ayant pas d’enjeu véritable dans cette confrontation. Il n’en est rien dès le début du combat, que Kotomitsuki entame de la meilleure des manières, avec un tachiai éclair comme d’habitude. Il en donne au yokozuna pour son argent (les nombreux kensho proposés pour ce combat) en décrochant une belle prise de mawashi main droite, et parvient même brièvement à placer la gauche, mais pas suffisamment longtemps. Les tentatives de makikae n’y font rien et sont dangereuses pour Kotomitsuki, qui finit hélas par choir en arrière assez bizarrement, à l’étonnement même de Hakuho semble-t-il. Beau combat, mais la logique est une nouvelle fois respectée. Dans le combat du jour, Baruto entame les choses comme à l’accoutumée sur ce tournoi, pas un violent tsuppari qui repousse au loin son adversaire. Harumafuji, vif comme l’éclair, parvient à décrocher une prise de mawashi extérieure gauche, qu’il tente de convertir en donnant le tournis à Baruto, lui imposant trois tours sur lui-même. Mais le Balte est très concentré sur ce tournoi et garde son équilibre. On voit venir une tentative de shitatenage de Baruto, mais Harumafuji se doute du danger et recule, Baruto suivant alors immédiatement ce mouvement pour l’achever en yorikiri. Harumafuji quitte la lutte au yusho, et Baruto n’est plus qu’à deux unités de l’accession au deuxième rang du sumo. Il a surtout démontré sur ce seul combat qu’il est au niveau des tout meilleurs, le dai-yokozuna excepté, en ayant défait sans l’ombre d’une contestation possible les deux sei-ozeki. On voit mal le gentil géant se déconcentrer et lâcher ses derniers combats, tant sa concentration paraît une fois de plus optimale à Osaka. Miyabiyama pourrait bien en faire lourdement les frais demain, malgré son beau basho, sa grande expérience et son glorieux passé.
Une journée pas si tranquille pour Hakuho, sans grand danger toutefois.
L’assaut de l’Estonien, un classique d’Osaka 2010.
« Tournez Manèges » version Harumafuji.
Peut-on encore ne pas imaginer Baruto ozeki à l’issue de ce basho ?
Harumafuji écarté, c’est donc le surprenant Miyabiyama qui reste le seul rikishi au contact des deux monstres de ce Haru basho. Grosse poussée et bel équilibre pour l’ancien ozeki, dont la prise intérieure gauche est imparable pour lui accorder la victoire sur Mokonami, dans un basho qui lui sourit largement. Sa position préférentielle dans le banzuke est l’opportunité pour lui de conquérir un probable nouveau sansho, qui serait son neuvième en carrière.
Hors de portée du yusho sauf circonstances relevant du miracle, Harumafuji donc, qui est rejoint à neuf victoires par Kotooshu, Kotoshogiku, Tochiozan, Asasekiryu et Tokitenku. Ce dernier peine en cette fin de basho, ayant mangé son pain blanc dans un bas de division qui n’était pas de son niveau. L’opposition plus relevée désormais lui donne du fil à retordre. Cela se sent dans cette défaite qu’il concède à Homasho, peu déstabilisé par le tachiai rapide du Mongol et qui parvient à remonter le centre de gravité de son adversaire pour le sortir en oshidashi et remporter son kachi-koshi. Homasho va lui rentrer de plain-pied dans les joi-jin au prochain basho, le mois de mai s’annonce donc sans doute difficile pour lui. Kotoshogiku est vraiment en grande forme, et en passant en dessous du centre de gravité de Kisenosato il peut aisément faire passer deux petits bonds de cabri pour un neuvième succès qui lui rouvre à priori les portes des rangs sanyaku.
Belle poussée et beau basho pour Tochiozan, qui surclasse Aminishiki décidément plus à l’aise avec le haut du panier. Se faisant surprendre par une profonde prise intérieure gauche d’Asasekiryu après plusieurs attaques en poussées, Iwakiyama engage sa puissance pour repousser son adversaire. Mais le Mongol, intelligent, se sert de ce mouvement avant pour se retirer brusquement et laisser le poids lourd seul au sol.
Tournoi bien sombre pour Kakuryu, qui perd sans gloire face à Tamawashi. Wakanosato assure un quatrième succès et un make-koshi moins grave face à un Kyokutenho bien dépassé, qui laisse le « sekiwake éternel » s’arroger une double prise de mawashi pour un yorikiri imparable. Tochinoshin a bien compris qu’il fallait éviter la prise de mawashi de Kaio, et se lance donc à corps perdu dans une lutte de tsuppari. Mais n’est pas Chiyotaikai qui veut, et Kaio a eu de la pratique de ce type de charge avec le dernier nommé. Il finit par passer son coude dans le cou du Géorgien pour le plaquer à terre. Enfin un bon combat de Kotooshu face à l’une de ses bêtes noires, Toyonoshima, qui lui donne encore du fil à retordre. Le bulgare garde un bon jeu de jambes lors de son combat même si Toyo parvient au départ à le prendre sur le côté pour le mettre en difficultés. Kotooshu décroche une double prise extérieure de mawashi et contre les mouvements du sekitori de poche pour l’achever d’un uwatenage à la tawara.
En dehors de Homasho, un seul autre lutteur décroche aujourd’hui son kachi-koshi, en l’occurrence Kitataiki. Celui-ci entame son combat avec une belle prise de mawashi sur Okinoumi, mais ce dernier n’est pas faible et contre la charge avant de sortir son adversaire en lui retombant dessus. Okinoumi n’est cependant pas heureux puisqu’il sort un pied juste avant d’expulser Kitataiki, perdant son combat sur isamiashi. Okinoumi n’a plus le droit à l’erreur.
Seul make-koshi du jour, celui de Shimotori. Kasugao évite le make-koshi de belle et classique manière pour lui, sur une projection, shitatenage pour une fois. Shimotori n’aura pas beaucoup d’autres jokers s’il souhaite rester en makuuchi.
Gagamaru paraît irrésistible dès lors qu’il peut faire passer la puissance, ce que Bushuyama apprend à ses dépens en subissant la charge du Géorgien, qui place une tentative de sukuinage et conclut en yoritaoshi. Bushuyama sera en juryo au prochain basho, et Gagamaru est encore en position de l’y remplacer. Bloqués en position d’uwate pendant une bonne minute, les choses se débloquent avec Tamanoshima qui tente un sotogake, contré par un très joli kakenage du Géorgien Kokkai, décidément rebondissant sur ce basho. Tokusegawa ne se laisse pas surprendre une seconde par le décalage de Tochinonada, qu’il sort imparablement avec un morozachi. Victoire astucieuse de Hakuba qui contourne le mouvement de charge de Sagatsukasa pour profiter de sa position basse et appuyer sur sa nuque afin de le faire chuter. Sagatsukasa devra batailler ferme pour éviter un retour en juryo. Combat de chiffonniers entre Yoshikaze et Takamisakari, le dernier parvenant après plusieurs assauts de harite à contourner son adversaire pour le pousser à l’extérieur du dohyo. Que fait Hokutoriki en situation dangereuse ? Une henka. Mais le mono-ii convoqué met justement le doigt sur le tirage de mage dont il se rend coupable dans son empressement à mettre à terre Kakizoe. Hansoku logique. Fin de (mauvaise) série pour Toyohibiki qui gagne enfin, en puissance face à Takekaze. Aran perd le combat au tachiai, en concédant la profonde prise de mawashi favorite de Tosayutaka. En dépit du combat d’arrière-garde du Russe, il doit concéder une onzième défaite.
Quatrième revers d’affilée pour le favori des foules. Takamisakari n’a plus beaucoup de jokers.
En juryo, la lutte pour le yusho connaît un premier tournant, peut-être fatal, aujourd’hui. Dans la confrontation des deux leaders, Koryu prend l’avantage à l’atari mais Tamaasuka le repousse bien vite et se montre largement plus puissant. Il faut juste souhaiter que le genou du Mongol, qui se dérobe étrangement sous la charge finale, ne soit pas blessé. Derrière, Tochinonada manque l’opportunité de rester au contact en étant logiquement battu par Tokusegawa, et se voit rejoint à huit victoires par Kimurayama et le shin-juryo Daido. Kimurayama décroche de belle manière son kachi-koshi, en repoussant les assauts de Sadanofuji avant d’engager le combat en migi-yotsu, de repousser son adversaire qui tente de se dégager à la tawara mais trop tard, Kimurayama achevant le travail d’un oshidashi à une main. Daido profite de la position trop basse de Chiyohakuho, et décroche ainsi son premier kachi-koshi en juryo.
Kirinowaka profite de la même erreur qu’a commise Chiyohakuho, une position trop basse de Shirononami, déjà relégué en makushita, pour sauver encore le make-koshi et éviter pour l’heure sa propre relégation. Il lui faut encore un succès d’ici le senshuraku. Kyokunankai est un champion de l’ouverture, mais il lui faut pas moins de trois tentatives de hatakikomi pour faire choir l’infortuné Masuraumi. Furieuse joute entre Toyozakura et Kotokasuga, chacun décrochant une prise intérieure droite sur son adversaire. Le vieux Zak, plus mobile, emporte la décision avec une belle puissance.
Décalant sur la droite de son adversaire après l’atari, Kasuganishiki se retrouve vite en position favorable et n’a pas à forcer son talent pour le sortir en yorikiri. Magnifique crochetage dans le mouvement de prise juste après l’atari pour Kaiho, qui l’emporte sur uchigake en enveloppent le mollet droit d’Asofuji. Make-koshi pour Sadanofuji. Une fois de plus, Yamamotoyama montre ses limites. Son assaut est impeccable, ses deux premières poussées font efficacement reculer Tosanoumi, mais sur la troisième celui-ci se décale imperceptiblement et alors la messe est dite. Sortie piteuse et make-koshi pour le SPL. Guerre d’attrition au mawashi entre Masatsukasa et Tokushinho, dont le dernier sort vainqueur dans un grognement qui donne une idée des efforts consentis. Même si les grandes heures de Futeno sont bien loin, il parvient dans son combat du jour à prendre le meilleur sur Shotenro grâce à une profonde prise intérieure gauche, pour finir le travail en puissance. Erreur fatale de Sokokurai, qui part en tsuppari face à Wakakoyu, un maître dans cet exercice, qui le lui fait comprendre en moins de deux secondes.
En makushita, Kotokuni enraye enfin une chute qui l’a vu descendre en cinq make-koshi de J4 à ms55. Masutoo devra attendre pour assurer sa place en makushita. Furuichi cède au gabarit bien plus imposant de Yanagawa dans un choc David-Goliath, Ryuo remonte décidément bien en battant le solide Kaonishiki. Dewaotori peut encore espérer, Maeta limite la casse. Arawashi stoppe la belle série de Takayasu, qui a cependant déjà son septième kachi-koshi copnsécutif en poche. Fukao et Takanoiwa gagnent et joueront leur kachi-koshi au senshuraku, peut-être l’un contre l’autrre vu leur classements respectifs. Amuru est décidément dans une belle forme et va intégrer le haut du panier makushita avec son joli kachi-koshi, une première pour lui. Takanoyama a été bien inspiré de décrocher le kachi-koshi rapidement, les adversaires qui lui sont proposés depuis n’étant pas des manchots, loin de là. Le nouvel espoir Takarafuji est son bourreau du jour. Towanoyama est décidément bien mal sur ce tournoi, en concédant un cinquième revers face au pourtant bien léger Ryuden. Dépassé dans le mouvement comme en puissance, Towanoyama n’y est pas du tout. Belle forme du géant Yoshiazuma, qui contre les attaques de Daishoumi pour le repousser en douceur, à la façon d’un Kotonowaka des grandes heures. Combat de dupes entre Hakiai et Hoshihikari, le Mongol trouvant pour une fois plus roublard que lui et voyant douchés ses espoirs de retour prochain en juryo. Bien relevé par Kotoyutaka, Tochinowaka ne peut que retarder l’échéance grâce à sa puissance mais doit s’incliner sur une projection arrière.
En sandanme, le revenant mongol Sensho se positionne comme favori pour le yusho au côtés du surprenant Orora, et de Daikamifusa, au shikona si original. Tochitenko sera de retour an makushita avec son cinquième succès, Karatsuumi enchaîne lui aussi. Takatoshi, grippé, se bat et peut encore espérer le kachi-koshi déjà décroché par son frère hier. Hokutoiwa est make-koshi, Kazafuzan plafonne étonnamment, tout comme le jusqu’ici solide Asai. Amatsu concède son tout premier make-koshi, Ryutei peut encore croire à une progression. Kimenryu est kachi-koshi et accompagnera son seul aîné Tochitenko en makushita.
Shobimaru est le troisième larron pour la lutte en jonidan, qui mettra aux prises des poids légers puisque le plus lourds des trois invaincus est Hokutotsuru avec 133 kilos. Chiyonishiki reste favori.
En jonokuchi, Sasakiyama rejoint son do-beya Shibahara pour la fête de la Kise-beya. Un joli kettei-sen entre les deux hommes est plus que jamais possible.
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