Il ne doit en rester qu’un.
Le musubi-no-ichiban de demain mettra aux prises le sekiwake Baruto et le yokozuna Hakuho. C’est à n’en pas douter le combat de la journée à venir, voire LE combat du basho. Les deux hommes ont en effet une carte importante à jouer. Hakuho se doit de montrer qu’il peut assurer avec panache et seul, surtout, la charge de yokozuna. Baruto se doit de remporter treize victoires pour sceller une promotion au rang d’ozeki. Autant dire que l’affrontement sent déjà la poudre. Tout d’abord parce que Baruto, s’il a concédé onze revers d’affilée au Mongol, n’en a pas moins remporté leur dernière confrontation. Mais surtout parce que les deux hommes ont une fois de plus montré qu’ils sont au-dessus de la mêlée à Osaka.
Le Mongol remporte son affrontement avec Tosayutaka avec la plus grande sérénité, sur un sukuinage plein d’opportunisme. Pas l’ombre d’une suée pour Hakuho, qui reste plus que jamais au sommet de son art. De son côté, Baruto montre un sumo très intelligent en repoussant dans un premier temps les tentatives de prise de mawashi de Kotooshu, puis en stabilisant sa position avant de finalement aller au mawashi pour faire valoir sa plus grande puissance et ses appuis plus bas, et signer un 10-0 qui accroît encore ses chances de promotion. En dehors des querelles byzantines de chiffres et de leur caractère volatil, Baruto montre depuis le début de ce basho un vrai sumo d’ozeki, en même temps qu’une concentration et une détermination que l’on ne lui connaissait pas à ce niveau.
La rage de vaincre pour l’Estonien.
La vie reste un long fleuve tranquille pour Hakuho…
…en attendant le barrage Baruto demain…
Derrière les deux hommes, on ne retrouve logiquement plus qu’un seul lutteur en embuscade, en la personne de l’ozeki Harumafuji. Il adopte une position extrêmement basse après la charge pour ensuite se saisir de Toyohibiki à la hanche et à la cuisse droite et lui infliger un spectaculaire watashikomi. Tochinoshin s’arroge lui une prise extérieure gauche sur Tokitenku, qu’il affermit avec calme et patience, avant de passer sa puissance en déséquilibrant le Mongol par une petite tentative de crochetage, suffisante pour lui permettre de tomber son adversaire à la tawara. Tokitenku voit comme prévu ses limites et abandonne le groupe de chasse. Pour leur 41ème confrontation, Kaio et Kotomitsuki répondent une nouvelle fois à la logique du besoin le plus pressant, Kotomitsuki se devant d’échapper au kadoban. Victoire tranquille pour lui face à Kaio qui abandonne bien vite la partie.
L’ozeki Harumafuji, toujours aussi technique, reste au contact.
Derrière les « deux plus un » hommes de tête, c’est un peu la débandade. Un seul rikishi décroche le kachi-koshi aujourd’hui, en l’occurrence Miyabiyama, qui fait pour l’heure un très bon basho. Il joue parfaitement le coup face à Takamisakari, en lui déniant toute prise de mawashi grâce à ses fameux nodowa, sans lui laisser une seconde de répit jusqu’à sa sortie du dohyo. Avantagé par sa position basse dans le banzuke, il ne devrait pas être à pareille fête en mai et doit donc profiter de sa bonne étoile présente. Manquent l’opportunité d’un kachi-koshi aujourd’hui Kotooshu donc, mais aussi Kotoshogiku et Homasho. En charge du combat tout le long, Homasho connaît une absence de concentration fatale qui permet à Asasekiryu de lui prendre l’arrière du crâne pour le faire chuter. Même problématique, même sanction pour Kotoshogiku qui semble avoir le combat en mains, mais n’assure pas sa prise de mawashi avant une poussée prématurée et permet à Tochiozan de glisser sur le côté et de l’emporter en katasukashi. Sont aussi à sept victoires et donc en position favorable Tochinoshin, Asasekiryu, Kotomitsuki et Tochiozan donc, mais aussi Kitataiki et. Longue lutte en yostu pour Kokkai contre Kitataiki, qui s’achève avec une tentative d’uwatenage du Japonais sur le Géorgien, qui de son côté tente un shitatenage. Kitataiki profite du déséquilibre pour passer sous la garde de Kokkai, qui est sorti imparablement.
Erreur fatale du sekiwake Toyonoshima, qui prend à son compte une violente poussée sur Wakanosato mais laisse celui-ci passer sous son bras à la tawara, ce qui lui permet de se décaler sur sa gauche et de laisser Toyonoshima choir tout seul. Les difficultés commencent pour Toyonoshima pour se maintenir à son rang. Kakuryu ne fait pas son meilleur basho, et de loin. Cette fois il est désarçonné par une énorme claque d’Aminishiki sur son épaule, qui permet à celui-ci de s’emparer de l’arrière du mawashi du Mongol pour le sortir avec aisance. Cinquième succès de rang pour Aminishiki, qui pourrait bien briguer un rang de sekiwake en mai.
Henka monstrueuse de Aran, mais avait-il le choix, vu le peu de récompenses que lui a valu son sumo plutôt propre jusqu’alors ? Belle prise mutuelle de mawashi entre Kyokutenho et Kisenosato, qui est à deux doigts d’être surpris par un tirage du Mongol mais s’en tire in extremis pour produire la poussée gagnante. Pris par une prise extérieure gauche de Mokonami, Hokutoriki se retrouve en yotsu-zumo pur, une situation pas courante et peu avantageuse pour lui. Il résiste bien mais finit par céder au Mongol. Sans maîtrise la puissance n’est rien, adage ressassé mais si vrai pour qualifier le sumo de Bushuyama sur ce combat, trop déséquilibré pour passer la puissance vers l’avant. Shimotori le voit vite et appuie sur la nuque de son adversaire pour mettre fin à sa série de défaites. Sumo de renard une fois de plus pour Hakuba, qui contourne Kasugao (qui semble-t-il a la même idée au même moment), passe sous l’épaule droite de son adversaire et le projette violemment à terre en shitatenage.
Yoshikaze est plus rapide que Tokusegawa et réagit à la perfection aux manœuvres de prise de mawashi du Mongol et le sort en poussée frontale. Iwakiyama est trop puissant pour le gabarit de poche de Sagatsukasa qu’il repousse de dos, tout comme Tamanoshima l’est pour la boule Takekaze, un adversaire qu’il maîtrise sans difficultés. Kakizoe tente de passer sous la garde d’Okinoumi mais le jeune rikishi montre une belle défense et agrippe d’une main le mawashi de son adversaire pour le sortir en yorikiri.
Statu quo en tête de la division juryo. Puissance et détermination pour Tamaasuka, qui reste en tête après sa victoire contre Kimurayama, sans contestation possible de la part de ce dernier, submergé par l’assaut furieux. Combat très engagé de Koryu, qui assaille Daido de nodowa très bien placés, déstabilisant celui-ci. Mais le shin-sekitori ne se laisse pas démonter et retourne la situation, mettant Koryu en difficultés, avant que la lutte n’en vienne au mawashi, Koryu achevant le jeune d’un yoritaoshi aérien à la tawara. Le Mongol décroche son kachi-koshi à cette occasion.
Derrière eux, trois hommes les suivent à portée de canon. Tochinonada ne se laisse pas tromper par le sumo évasif de Chiyohakuho, qu’il sort sans coup férir. Kotokasuga prend Wakatenro sur son côté gauche, et domine ainsi tout le combat qu’il remporte avec aisance, ce qui lui permet de rester à portée du yusho, comme Masuraumi. Futeno est au plus mal, dominé largement et logiquement par Masuraumi, tout juste arrivé de makushita.
Il est assez rare sur ce basho qu’un adversaire ne parvienne pas à contourner Yamamotoyama. C’est pourtant le sort de Kasuganishiki, et donc il est logiquement et violement expulsé par les 250 kilos du lutteur de l’Onoe-beya. Toyozakura, en vieux briscard qu’il est, profite à plein de la petite forme de Shirononami et ne lui laisse pas une seconde de répit à grand coup de tsuppari avant de lui infliger un tirage fatal. Belle démonstration de sumo complet par Sokokurai, qui résiste à l’assaut de Kirinowaka, stabilise sa position, tente quelques crochetages avant de parachever son œuvre en oshidashi. Du grand art pour le sino-mongol. Asofuji est en mauvaise posture face çà Tokushinho qui a une belle prise main gauche sur son mawashi, mais il crochète la jambe de son adversaire et parachève le travail kakenage, sous les applaudissements. Kyokunankai subit la loi de Gagamaru, en ne parvenant pas à se décaler de son axe. Victoire facile du Géorgien, qui peut encore rêver de makuuchi. Enfin un combat puissant de Tosanoumi, qui accule Sadanofuji à la tawara. Devant la résistance de ce dernier, il se retire pour le laisser choir à terre. Kaiho est la bête noire de Masatsukasa, et il le prouve encore une fois en enveloppant son adversaire malgré la charge de celui-ci, pour disposer de lui d’un violent sukuinage. Kyokseumi échappe pour l’heure au make-koshi en produisant le sumo qui lui réussit le mieux, sur le reculoir et à base de tirage. Pas sûr que cela suffise au final. Sakaizawa manque cruellement de mobilité face à Wakakoyu, et devient donc une proie facile pour les tsuppari de celui-ci, qui n’en fait qu’une bouchée.
Pas de combats pour le titre en makushita, le carré d’as étant mis aux prises sans doute demain. On notera le kachi-koshi de Chiyonokuni, qui sera à son meilleur rang en carrière en mai, celui de l’ancien sekitori de poche Furuichi, qui dispose de Kotokuni, qui n’est pas encore assuré de rebondir après une incroyable série noire. Fin de série pour l’espoir Aisaka, qui après quatre basho pour autant de défaites, concède d’ores et déjà le make-koshi pour son cinquième tournoi. L’ancien hiramaku Ryuo est kachi-koshi, mais pourra-t-il revenir un jour tant sa blessure au cou est rédhibitoire ? Maeta est déjà make-koshi, Daitensho dispose de Kamei. Combat vif et engagé entre Dairaido et Daishoyama, le premier de ces deux anciens sekitori remportant logiquement la mise. Takanoiwa, dominé et sorti violemment du dohyo par Oniarashi, devra batailler ferme pour le kachi-koshi. Fukao remporte sur fusen un heureux succès qui lui permet de conserver l’espoir de ne pas finir make-koshi. Très long combat du Russe Amuru, dont le style comme le gabarit le rapproche plus de Takanoyama que des frères Borazdov (Roho et Hakurozan). Sa prise intérieure main droite bien ancrée, il dénie toute attaque du Japonais, et la situation est bloquée au point qu’après près de cinq minutes, le shimpan-busho (chef des arbitres) impose une chose extrêmement rare, un mizu-iri niban-go torinaoshi, c’est à dire de refaire le combat alors que la décision n’a pas eu lieu. Le deuxième combat est plus vif, et l’infortuné Russe, qui impose pourtant son rythme, sort un pied de la tawara, perdant alors le combat. Il n’a pas à rougir de cet affrontement et doit rester sur cette belle dynamique. Takayasu, quant à lui, enregistre son septième kachi-koshi d’affilée, une performance notable. Combat bien plus court pour Satsumahibiki, qui évite Kitazono avant de l’empoigner pour le sortir en yoritaoshi. Fujiazuma domine en puissance Hakiai, qu’il achève d’un tsukiotoshi après une série de baffes salvatrices. Lutte au couteau entre Ryuden et Hoshihikari, qui profite de sa prise intérieure pour placer au final un yoritaoshi qui doit beaucoup au crochetage qui le précède. Yoshiazuma fait parler le différentiel de puissance avec Sotairyu pour le sortir d’un imparable yorikiri. Enfin, Ryuho et Kotoyutaka ne restent pas bien longtemps sur le dohyo, le premier plaçant une henka d’école qui laisse pantois le disciple de Sadogatake, le nez dans la poussière.
En sandanme, Terashita et Orora sont logiquement rejoint par le Mongol Sensho, de retour de blessures et l’un des favoris de la lutte au yusho. Ils sont accompagnés de Kotokobai, un énième garçon de la Sadogatake-beya, de Daikamifusa, qui réussit l’exploit du jour en battant l’un des favoris au titre, Fukugoriki, et de Kotookuyama, d’une certaine heya précédemment citée. Terashita, qui reste invaincu en vingt rencontres depuis son retour de blessure, reste l’écrasant favori de la division.
En jonidan, vraiment peu de choses à signaler dans une division très ouverte pour ce basho. Peut-être est-ce le tournoi de Chiyonoshiki, à la carrière pour le moins erratique et constellée de blessures. Le fin Mongol Shoma est battu pour la première fois sur ce tournoi.
Décidément, les deux shindeshi de la Kise-beya sont performant sur ce basho, puisque Shibahara rejoint son do-beya Sasakiyama en tête de la division (assez peu fournie comme toujours en mars dans l’attente du maezumo de ce même mois). Avec seulement cinq combats disputés, de quoi procurer de bons casse-tête aux responsables du torikumi avant peut-être un kettei-sen entre les deux compères.
Le musubi-no-ichiban de demain mettra aux prises le sekiwake Baruto et le yokozuna Hakuho. C’est à n’en pas douter le combat de la journée à venir, voire LE combat du basho. Les deux hommes ont en effet une carte importante à jouer. Hakuho se doit de montrer qu’il peut assurer avec panache et seul, surtout, la charge de yokozuna. Baruto se doit de remporter treize victoires pour sceller une promotion au rang d’ozeki. Autant dire que l’affrontement sent déjà la poudre. Tout d’abord parce que Baruto, s’il a concédé onze revers d’affilée au Mongol, n’en a pas moins remporté leur dernière confrontation. Mais surtout parce que les deux hommes ont une fois de plus montré qu’ils sont au-dessus de la mêlée à Osaka.
Le Mongol remporte son affrontement avec Tosayutaka avec la plus grande sérénité, sur un sukuinage plein d’opportunisme. Pas l’ombre d’une suée pour Hakuho, qui reste plus que jamais au sommet de son art. De son côté, Baruto montre un sumo très intelligent en repoussant dans un premier temps les tentatives de prise de mawashi de Kotooshu, puis en stabilisant sa position avant de finalement aller au mawashi pour faire valoir sa plus grande puissance et ses appuis plus bas, et signer un 10-0 qui accroît encore ses chances de promotion. En dehors des querelles byzantines de chiffres et de leur caractère volatil, Baruto montre depuis le début de ce basho un vrai sumo d’ozeki, en même temps qu’une concentration et une détermination que l’on ne lui connaissait pas à ce niveau.
La rage de vaincre pour l’Estonien.
La vie reste un long fleuve tranquille pour Hakuho…
…en attendant le barrage Baruto demain…
Derrière les deux hommes, on ne retrouve logiquement plus qu’un seul lutteur en embuscade, en la personne de l’ozeki Harumafuji. Il adopte une position extrêmement basse après la charge pour ensuite se saisir de Toyohibiki à la hanche et à la cuisse droite et lui infliger un spectaculaire watashikomi. Tochinoshin s’arroge lui une prise extérieure gauche sur Tokitenku, qu’il affermit avec calme et patience, avant de passer sa puissance en déséquilibrant le Mongol par une petite tentative de crochetage, suffisante pour lui permettre de tomber son adversaire à la tawara. Tokitenku voit comme prévu ses limites et abandonne le groupe de chasse. Pour leur 41ème confrontation, Kaio et Kotomitsuki répondent une nouvelle fois à la logique du besoin le plus pressant, Kotomitsuki se devant d’échapper au kadoban. Victoire tranquille pour lui face à Kaio qui abandonne bien vite la partie.
L’ozeki Harumafuji, toujours aussi technique, reste au contact.
Derrière les « deux plus un » hommes de tête, c’est un peu la débandade. Un seul rikishi décroche le kachi-koshi aujourd’hui, en l’occurrence Miyabiyama, qui fait pour l’heure un très bon basho. Il joue parfaitement le coup face à Takamisakari, en lui déniant toute prise de mawashi grâce à ses fameux nodowa, sans lui laisser une seconde de répit jusqu’à sa sortie du dohyo. Avantagé par sa position basse dans le banzuke, il ne devrait pas être à pareille fête en mai et doit donc profiter de sa bonne étoile présente. Manquent l’opportunité d’un kachi-koshi aujourd’hui Kotooshu donc, mais aussi Kotoshogiku et Homasho. En charge du combat tout le long, Homasho connaît une absence de concentration fatale qui permet à Asasekiryu de lui prendre l’arrière du crâne pour le faire chuter. Même problématique, même sanction pour Kotoshogiku qui semble avoir le combat en mains, mais n’assure pas sa prise de mawashi avant une poussée prématurée et permet à Tochiozan de glisser sur le côté et de l’emporter en katasukashi. Sont aussi à sept victoires et donc en position favorable Tochinoshin, Asasekiryu, Kotomitsuki et Tochiozan donc, mais aussi Kitataiki et. Longue lutte en yostu pour Kokkai contre Kitataiki, qui s’achève avec une tentative d’uwatenage du Japonais sur le Géorgien, qui de son côté tente un shitatenage. Kitataiki profite du déséquilibre pour passer sous la garde de Kokkai, qui est sorti imparablement.
Erreur fatale du sekiwake Toyonoshima, qui prend à son compte une violente poussée sur Wakanosato mais laisse celui-ci passer sous son bras à la tawara, ce qui lui permet de se décaler sur sa gauche et de laisser Toyonoshima choir tout seul. Les difficultés commencent pour Toyonoshima pour se maintenir à son rang. Kakuryu ne fait pas son meilleur basho, et de loin. Cette fois il est désarçonné par une énorme claque d’Aminishiki sur son épaule, qui permet à celui-ci de s’emparer de l’arrière du mawashi du Mongol pour le sortir avec aisance. Cinquième succès de rang pour Aminishiki, qui pourrait bien briguer un rang de sekiwake en mai.
Henka monstrueuse de Aran, mais avait-il le choix, vu le peu de récompenses que lui a valu son sumo plutôt propre jusqu’alors ? Belle prise mutuelle de mawashi entre Kyokutenho et Kisenosato, qui est à deux doigts d’être surpris par un tirage du Mongol mais s’en tire in extremis pour produire la poussée gagnante. Pris par une prise extérieure gauche de Mokonami, Hokutoriki se retrouve en yotsu-zumo pur, une situation pas courante et peu avantageuse pour lui. Il résiste bien mais finit par céder au Mongol. Sans maîtrise la puissance n’est rien, adage ressassé mais si vrai pour qualifier le sumo de Bushuyama sur ce combat, trop déséquilibré pour passer la puissance vers l’avant. Shimotori le voit vite et appuie sur la nuque de son adversaire pour mettre fin à sa série de défaites. Sumo de renard une fois de plus pour Hakuba, qui contourne Kasugao (qui semble-t-il a la même idée au même moment), passe sous l’épaule droite de son adversaire et le projette violemment à terre en shitatenage.
Yoshikaze est plus rapide que Tokusegawa et réagit à la perfection aux manœuvres de prise de mawashi du Mongol et le sort en poussée frontale. Iwakiyama est trop puissant pour le gabarit de poche de Sagatsukasa qu’il repousse de dos, tout comme Tamanoshima l’est pour la boule Takekaze, un adversaire qu’il maîtrise sans difficultés. Kakizoe tente de passer sous la garde d’Okinoumi mais le jeune rikishi montre une belle défense et agrippe d’une main le mawashi de son adversaire pour le sortir en yorikiri.
Statu quo en tête de la division juryo. Puissance et détermination pour Tamaasuka, qui reste en tête après sa victoire contre Kimurayama, sans contestation possible de la part de ce dernier, submergé par l’assaut furieux. Combat très engagé de Koryu, qui assaille Daido de nodowa très bien placés, déstabilisant celui-ci. Mais le shin-sekitori ne se laisse pas démonter et retourne la situation, mettant Koryu en difficultés, avant que la lutte n’en vienne au mawashi, Koryu achevant le jeune d’un yoritaoshi aérien à la tawara. Le Mongol décroche son kachi-koshi à cette occasion.
Derrière eux, trois hommes les suivent à portée de canon. Tochinonada ne se laisse pas tromper par le sumo évasif de Chiyohakuho, qu’il sort sans coup férir. Kotokasuga prend Wakatenro sur son côté gauche, et domine ainsi tout le combat qu’il remporte avec aisance, ce qui lui permet de rester à portée du yusho, comme Masuraumi. Futeno est au plus mal, dominé largement et logiquement par Masuraumi, tout juste arrivé de makushita.
Il est assez rare sur ce basho qu’un adversaire ne parvienne pas à contourner Yamamotoyama. C’est pourtant le sort de Kasuganishiki, et donc il est logiquement et violement expulsé par les 250 kilos du lutteur de l’Onoe-beya. Toyozakura, en vieux briscard qu’il est, profite à plein de la petite forme de Shirononami et ne lui laisse pas une seconde de répit à grand coup de tsuppari avant de lui infliger un tirage fatal. Belle démonstration de sumo complet par Sokokurai, qui résiste à l’assaut de Kirinowaka, stabilise sa position, tente quelques crochetages avant de parachever son œuvre en oshidashi. Du grand art pour le sino-mongol. Asofuji est en mauvaise posture face çà Tokushinho qui a une belle prise main gauche sur son mawashi, mais il crochète la jambe de son adversaire et parachève le travail kakenage, sous les applaudissements. Kyokunankai subit la loi de Gagamaru, en ne parvenant pas à se décaler de son axe. Victoire facile du Géorgien, qui peut encore rêver de makuuchi. Enfin un combat puissant de Tosanoumi, qui accule Sadanofuji à la tawara. Devant la résistance de ce dernier, il se retire pour le laisser choir à terre. Kaiho est la bête noire de Masatsukasa, et il le prouve encore une fois en enveloppant son adversaire malgré la charge de celui-ci, pour disposer de lui d’un violent sukuinage. Kyokseumi échappe pour l’heure au make-koshi en produisant le sumo qui lui réussit le mieux, sur le reculoir et à base de tirage. Pas sûr que cela suffise au final. Sakaizawa manque cruellement de mobilité face à Wakakoyu, et devient donc une proie facile pour les tsuppari de celui-ci, qui n’en fait qu’une bouchée.
Pas de combats pour le titre en makushita, le carré d’as étant mis aux prises sans doute demain. On notera le kachi-koshi de Chiyonokuni, qui sera à son meilleur rang en carrière en mai, celui de l’ancien sekitori de poche Furuichi, qui dispose de Kotokuni, qui n’est pas encore assuré de rebondir après une incroyable série noire. Fin de série pour l’espoir Aisaka, qui après quatre basho pour autant de défaites, concède d’ores et déjà le make-koshi pour son cinquième tournoi. L’ancien hiramaku Ryuo est kachi-koshi, mais pourra-t-il revenir un jour tant sa blessure au cou est rédhibitoire ? Maeta est déjà make-koshi, Daitensho dispose de Kamei. Combat vif et engagé entre Dairaido et Daishoyama, le premier de ces deux anciens sekitori remportant logiquement la mise. Takanoiwa, dominé et sorti violemment du dohyo par Oniarashi, devra batailler ferme pour le kachi-koshi. Fukao remporte sur fusen un heureux succès qui lui permet de conserver l’espoir de ne pas finir make-koshi. Très long combat du Russe Amuru, dont le style comme le gabarit le rapproche plus de Takanoyama que des frères Borazdov (Roho et Hakurozan). Sa prise intérieure main droite bien ancrée, il dénie toute attaque du Japonais, et la situation est bloquée au point qu’après près de cinq minutes, le shimpan-busho (chef des arbitres) impose une chose extrêmement rare, un mizu-iri niban-go torinaoshi, c’est à dire de refaire le combat alors que la décision n’a pas eu lieu. Le deuxième combat est plus vif, et l’infortuné Russe, qui impose pourtant son rythme, sort un pied de la tawara, perdant alors le combat. Il n’a pas à rougir de cet affrontement et doit rester sur cette belle dynamique. Takayasu, quant à lui, enregistre son septième kachi-koshi d’affilée, une performance notable. Combat bien plus court pour Satsumahibiki, qui évite Kitazono avant de l’empoigner pour le sortir en yoritaoshi. Fujiazuma domine en puissance Hakiai, qu’il achève d’un tsukiotoshi après une série de baffes salvatrices. Lutte au couteau entre Ryuden et Hoshihikari, qui profite de sa prise intérieure pour placer au final un yoritaoshi qui doit beaucoup au crochetage qui le précède. Yoshiazuma fait parler le différentiel de puissance avec Sotairyu pour le sortir d’un imparable yorikiri. Enfin, Ryuho et Kotoyutaka ne restent pas bien longtemps sur le dohyo, le premier plaçant une henka d’école qui laisse pantois le disciple de Sadogatake, le nez dans la poussière.
En sandanme, Terashita et Orora sont logiquement rejoint par le Mongol Sensho, de retour de blessures et l’un des favoris de la lutte au yusho. Ils sont accompagnés de Kotokobai, un énième garçon de la Sadogatake-beya, de Daikamifusa, qui réussit l’exploit du jour en battant l’un des favoris au titre, Fukugoriki, et de Kotookuyama, d’une certaine heya précédemment citée. Terashita, qui reste invaincu en vingt rencontres depuis son retour de blessure, reste l’écrasant favori de la division.
En jonidan, vraiment peu de choses à signaler dans une division très ouverte pour ce basho. Peut-être est-ce le tournoi de Chiyonoshiki, à la carrière pour le moins erratique et constellée de blessures. Le fin Mongol Shoma est battu pour la première fois sur ce tournoi.
Décidément, les deux shindeshi de la Kise-beya sont performant sur ce basho, puisque Shibahara rejoint son do-beya Sasakiyama en tête de la division (assez peu fournie comme toujours en mars dans l’attente du maezumo de ce même mois). Avec seulement cinq combats disputés, de quoi procurer de bons casse-tête aux responsables du torikumi avant peut-être un kettei-sen entre les deux compères.
Forum
