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Au moins c’est clair.

Le yusho sera mongol ou ne sera pas. Avec les revers de Kotoshogiku et de Kaisei, les deux leaders, Hakuho est Harumafuji comptent désormais trois succès d’avance sur leurs plus proches poursuivants, à maintenant trois journées de la fin. Comme ils ne se sont pas affrontés – et ne s’affronteront vraisemblablement pas avant le senshuraku – la conclusion est simple : mathématiquement, le yusho n’échappera pas à l’un d’entre eux. Dans ce basho qui partait bien avec des ozeki visiblement en forme en première semaine, le suspense s’est malheureusement évaporé comme neige sous le brûlant soleil de Nagoya. Il reste désormais la tension qui ne devrait pas manquer de s’installer à l’approche du musubi-no-ichiban de dimanche prochain.
Le yokozuna Hakuho n’est pas le dernier venu quant à la réflexion tactique. Conscient de la difficulté de battre Kotoshogiku en yotsu, il délivre un combat tout en oshi, gardant son adversaire hors de portée, qui finit par sortir. La tension monte encore d’un cran.
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Nadaam à Nagoya.

L’affrontement mongol pour le gain du yusho se précise à Nagoya. Dans la moiteur méridionale, ce sont les fils de Kubilay qui ont solidement la mainmise sur les affaires de la makuuchi, même si un carioca poursuit encore la quête d’un deuxième yusho hiramaku de rang, chose inédite depuis 1991 et les deux yusho des élèves de la Sadogatake-beya, Kotonishiki et Kotofuji.
Pour une fois ce n’est pas le yokozuna qui a les honneurs et la primeur, tant le combat Harumafuji-Kotoshogiku fait aujourd’hui figure de combat du jour, car si le Mongol est invaincu, il affronte un adversaire qui ne lui réussit pas. La montagne accouche d’une souris malicieuse, avec un sukuinage tranquille pour Harumafuji qui écarte Kotoshogiku, bête noire pourtant pour ce qui le concerne, de la course au yusho. Le plus capé des deux ozeki est suffisamment malin et placé pour dévier Kotoshogiku de sa course, ce qui lui permet de placer sa projection de manière imparable.
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De quatre à deux

Il fallait bien que cela s'arrête un jour, Daido a perdu. Fini pour lui la belle histoire du petit maegashira qui se maintient en tête en compagnie des vaches sacrées de la makuuchi. Son bourreau, Wakanosato, a bataillé un peu mais a fini par vaincre grâce à une projection brouillonne quoi qu'efficace. La logique est donc respectée et c'est dans les hauts gradés que se trouvent les deux leaders, invaincus. Deux seulement car Baruto a lui aussi chuté. Face à un Myogiryu enthousiasmant et qui prend de plus en plus de volume, l'Estonien a été surclassé en vitesse comme en technique. Après un très bon tachi-ai (sa spécialité), Myogiryu a considérablement gêné le Troll nordique en le harcelant sans cesse pour le sortir une fois placé idéalement. Imparable. Ne reste donc plus que Hakuho et Harumafuji en tête. Pour le yokozuna, son combat contre Tochiozan, sans être facile, n'en a pas moins été à sens unique. Meilleur tachi-ai, bonne prise de mawashi, prudence dans l'attaque, force : Hakuho a fait l'étalage de tout son talent et ce n'est pas la bonne tentative de projection de Tochiozan, beaucoup trop tardive, qui a changé quoi que se soit. Enfin, Harumafuji s'est précipité sur Toyonoshima avec la véhémence d'un pitbull qui prend sa proie à la gorge. Le Japonais n'a rien pu faire pour éviter de tomber dans le public et offrir au Mongol un mano a mano avec le yokozuna qui s'annonce passionnant.
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Ils ne sont plus que quatre en tête

Avant de parler du match du yokozuna Hakuhô, je vais revenir sur un match assez exceptionnel entre Sadanofuji et Takarafuji. Celui-ci dura environ une minute trente secondes. Cela est assez énorme ! Pour se donner une idée, il a été montré que l'ex ôzeki Chiyotaikai passait généralement moins de 9 minutes en moyenne par an à combattre en 90 combats. Là, en un combat, ils ont passé presque un cinquième. C'est comme si en un tiers de basho, ils avaient passé autant de temps que l'ex ôzeki en une année ! D'autant que le combat fut loin d'être statique et les deux rikishi nous ont montré de bonnes passes. Lorsque l'on regarde l'issue du match que Sadanofuji gagna, on peut se dire que ce n'est pas parce qu'il a mieux combattu qu'il a gagné, c'est parce qu'il est resté plus frais que son adversaire manifestement fatigué par ce long combat. Et les spectateurs n'ont pas arrêté d'applaudir tout le long du match tant ils ont été satisfaits du "fighting spirit" des deux rikishi.
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Ils ne sont plus que 6 en tête

Les jours se suivent et se ressemblent pour le yokozuna. Hakuhô, encore une fois, a su profiter de la fébrilité de ses adversaires et le l'ascendant qu'il a sur eux pour les vaincre. Sans pratiquer un sumo flamboyant et autoritaire comme il nous l'a montré tant de fois par le passé, il continue de vaincre et reste invaincu ce soir. Aoiyama à force de ne pas avancer, s'est pris un hatakikomi propre et net dès qu'il s'est relâché un peu.
Les ôzeki, eux, soufflent le chaud et le froid. Aujourd'hui, notamment, on a assisté à la première défaite de Kisenosato qui, si elle a nécessité un mono ii, c'est-à-dire une réunion des juges arbitres (shinpan) pour être sûr que le gyoji avait rendu la bonne décision, a bien été confirmée. Que s'est-il donc passé en fait ? Et bien, c'est Aminishiki, qui, tête baissée, est rentré dans ce combat et a poussé si fort qu'il a fait reculer et sortir Kisenosato. Le seul souci c'est qu'il est également tombé et qu'il fallait savoir qui était tombé en premier. Et bien, la décision fut que Kisenosato était sorti en premier et donc Aminishiki l'emporte sur oshidashi, la première victoire pour lui durant cette quinzaine.
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