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Afficher la version complète : La Dynastie Hanada



toonoryu
01/10/2005, 15h22
Comme je vous l'avais indiqué il n'y a pas très longtemps, je m'apprête à collaborer avec le webzine SFM pour effectuer les traductions françaises de leurs articles les plus significatifs. Je vous tiendrai au courant de la parution du troisième numéro. En attendant, et pour vous mettre l'eau à la bouche, je publie les traductions de quelques uns des meilleurs articles des deux premiers numéros. N'hésitez pas à me faire part de toutes les remarques qui s'imposeraient (certaines considérations techniques m'échappent parfois et peuvent engendrer de mauvaises traductions).

En attendant, voici une chronique de la Hanada family, dont est issu mon idole... Enjoy !





Quel avenir pour la dynastie Hanada ?


Par Brian Lewis



Lorsque Hanada Mitsuru, Futagoyama Oyakata, décède le 30 mai dernier, le retentissement est considérable. Rikishi parmi les plus populaires de son époque, père de deux des rikishi les plus populaires et titrés de ces deux dernières décennies, et fondateur de la heya la plus puissante des années 90, sa mort – ainsi que les querelles familiales qui l'ont suivie – ont soulevé bien des questions, à la fois sur l'avenir de sa heya et sur celui de la lignée Hanada dans le sumo, une lignée dont le règne s'est étiré sur cinq décennies et qui a produit trois yokozuna et un ozeki.

L'histoire de la famille Hanada, toutefois, ne débute pas avec Mitsuru, l'ancien Takanohana I. Elle débute avec son frère aîné, Wakanohana I.

Wakanohana I – Dohyo no Oni

Hanada Katsuji naît le 16 mars 1928 dans la préfecture d'Aomori. Suite au passage du typhon Muroko, qui détruit en septembre 1934 leur verger de pommiers, sa famille déménage, finissant par s'installer à Muroran, sur l'archipel d'Hokkaido.

Quand son père est mobilisé pour aller se battre, durant la deuxième Guerre Mondiale, le jeune Katsuji – 9 ans – endosse la responsabilité du soutien familial. Même au retour de son père, qui revient des combats touché physiquement et mentalement, Katsuji continue à assumer cette responsabilité. A l'âge de quatorze ans, il devient docker sur un port des environs – un travail difficile qui lui bâtit un corps impressionnant, si bien qu'à l'arrivée, quelques années plus tard, de la Nishonoseki-beya, qui effectue une tournée dans sa ville, on fait appel à Katsuji pour combattre contre un lutteur de division inférieure. Il fait si forte impression que l'un des membres de la heya – Hanakago oyakata, ancien Onoumi – demande à le recruter au sein de la Nishonoseki – dans l'objectif ultime de le récupérer pour sa propre heya. Katsuji accepte ; il déclarera plus tard qu'il ne fait alors cela que pour subvenir aux besoins de sa famille (motivation courante à cette époque, dont il dira qu'elle est tout à fait semblable à celle des rikishi Mongols d'aujourd'hui).

Poussé par cette responsabilité incroyable envers sa famille, Katsuji s'adapte aux dures conditions de vie de sa heya, qui deviendront pour lui un mode de vie. A une époque où l'on ne compte que deux basho par an – ce chiffre s'accroissant progressivement pour être de six au moment de sa retraite – son attitude se traduit en une progression rapide : il ne lui faut que trois ans pour arriver aux sommets de la hiérarchie.

Une fois arrivé en makuuchi, il se taille rapidement la réputation de « Dohyo no Oni », le Diable du Dohyo, ainsi surnommé en raison de son acharnement au travail, de son endurance et de sa combativité. Le combat qui scelle sans aucun doute cette réputation est le match éreintant, incroyablement disputé, qu'il livre face au yokozuna Chiyonoyama, au onzième jour de l'Aki Basho 1955. après de nombreux mizu-iri (pauses), le combat est finalement déclaré nul dans le temps record de 17 minutes et 15 secondes.

Mamushi et Oni

Wakanohana partage avec sa nemesis, le légendaire yokozuna Tochinishiki, l'une des rivalités les plus féroces de l'après guerre. Tout comme Waka, qui a reçu le surnom de « Oni », Tochinishiki est surnommé « Mamushi », la « Vipère », pour sa vigueur, son regard intense et sa ténacité, en particulier lorsqu'il parvient à agripper le mawashi de son adversaire. Comme peuvent le laisser supposer leurs surnoms respectifs, lorsque ces deux-là se retrouvent face à face, le spectacle est largement au rendez-vous. Le plus bel exemple est sans doute le combat du septième jour de l'Haru Basho 1953, une lutte féroce qui voit Tochinishiki contraint de refixer son mage avec un bout de corde du dohyo, après que la ficelle a cédé face aux coups répétés sur la poitrine de Wakanohana. Bien des techniques sont tentées, mais elles échouent toutes jusqu'à ce que Tochi finisse par l'emporter sur un sotogake adroitement exécuté.

Leur rivalité se trouve scellée lors de l'Haru Basho 1960, quand les deux rikishi sont les deux premiers yokozuna de l'histoire à se présenter face à face au senshuraku sans aucune défaite au compteur. La confrontation inédite tient en haleine une nation tout entière; Wakanohana emporte finalement le combat, âprement disputé, sur un yorikiri. Ce combat, sans nul doute un de leurs plus beaux, sera finalement leur dernier, puisque Tochi se retire au basho suivant.

Cette concurrence aura donné le la de carrières étonnamment parallèles, qui voient chacun gagner dix yusho, mais c'est Tochinishiki qui finit en fin de compte au-dessus, emportant 19 de leurs 35 combats face à face. Plus jeune, Wakanohana combat encore deux ans après le départ de son rival, conquérant ses deux derniers yusho tout juste après la retraite de Tochi, et demeurant dans son sport assez longtemps pour assister à l'ascension d'une nouvelle pairs de yokozuna rivaux légendaires, Kashiwado et Taiho.

Oni prend enfin sa retraite lors de l'Haru Basho 1862, après une carrière longue de quinze ans. Il prend alors le nom de Futagoyama Oyakata, quittant peu après la Nishonoseki pour fonder sa propre heya. Elle sera plutôt prospère, sortant, entre autres lutteurs, les ozeki Takanohana et Wakashimazu, les yokozuna Wakanohana II (aucun rapport) et Takanosato, et de nombreux sekitori, jusqu'au départ de Futagoyama de la Kyokai en 1993,

Takanohana I – Kakkai no Purinsu

l'homme qui allait devenir le « Prince du Sumo » rejoint la heya de son frère, la Futagoyama, au printemps 1965, cessant du même coup d'être son frère. Voulant par-dessus tout éviter tout soupçon de favoritisme, l'oyakata en rajoute apparemment dans l'autoritarisme vis à vis de son frère; plus ce dernier s'améliore, plus il monte dans la hiérarchie, plus son oyakata se montre « tendre et affectueux ». Que cela eût été dans les intentions de Futagoyama ou non, le résultat est à la hauteur, se traduisant par une série de 17 victoires d'affilée et une promotion en juryo en mars 1968 à l'âge de 18 ans et un mois, ce qui fait de Takanohana I, à l'époque, le plus jeune sekitori de l'histoire (record battu plus tard par Kitanoumi, puis par son propre fils). Son séjour en juryo n'est toutefois pas très long, un juryo yusho lors de l'Aki Basho lui assurant une promotion en makuuchi, avec un nouveau record de précocité à la clé au sein de la division reine. Le rythme se calme ensuite, puisqu'il lui faut deux ans pour faire ses débuts en sanyaku (komusubi), à l'âge de vingt ans, lors de l'Aki Basho 1970. Ce basho voit ce qui reste pour Takanohana le meilleur souvenir – une confrontation avec le Dai-Yokozuna Taiho. Après un corps à corps intense et de nombreuses tentatives de projection par Taiho, Taka achève sur un yorikiri un combat d'une minute dix qui restera dans les annales.

Au début des années 70, Takanohana, Wajima, Kitanoumi et Takamiyama représentent la nouvelle garde du sumo. Surnommés « la force jeune » par les media, ils s'affirment très vite comme des lutteurs sur qui il faudra compter. Promu ozeki en même temps après l'Aki Basho 1972, Takanohana et Wajima en particulier sont désignés comme le futur duo de yokozuna rivaux, qui doivent ouvrir une nouvelle ère « Taka-Jima ». Mais cela ne se produira pas.

Bien que Taka soit brièvement un adversaire sur lequel Wajima doit compter, celui-ci est rapidement promu yokozuna; Taka n'a pas d'adversaire en particulier, et se révèle bien plus un poison pour pas mal de rikishi, y compris les différents yokozuna qui combattent un rang au-dessus de lui. Excellent technicien, bien plus fort physiquement que son aspect ne le laisse présager, emportant deux yusho, il n'est cependant jamais à même d'atteindre la masse et la puissance nécessaires pour franchir le dernier pas (on l'oublierait presque, son niveau de popularité atteignant voire dépassant celui des yokozuna de son époque). On se souviendra de lui, cependant, comme l'un des ozeki les plus brillants de l'ère moderne.

Son jeu de jambe superbe et ses innombrables victoires de dernière minute font de lui une menace constante pour n'importe qui, en particulier les yokozuna Kitanofuji et Kitanoumi. Ce dernier en conserve un souvenir cuisant, les deux yusho remportés par Takanohana l'ayant été en ketei sen face à Kitanoumi. Kitanofuji, au cours du Haru Basho 1975, perd le yusho, faisant de Takanohana et Wakanohana les premiers frères à avoir remporté un yusho en makuuchi dans toute l'histoire du sumo – performance rééditée plus tard par ses propres fils. L'attribution de l'étendard du yusho par son propre frère restera pour lui un moment unique en émotions.

Son second yusho intervient six mois plus tard, amenant beaucoup d'observateurs à anticiper une promotion au rang de yokozuna qui ne viendra jamais. Takanohana reste toutefois une menace, totalisant 578 victoires en makuuchi et passant un nombre record de 50 yusho au rang d'ozeki.

A l'orée des années 80, son étoile commence à pâlir, et il parvient tout juste à se maintenir à son rang. Lors de l'Hatsu Basho 1981, après une défaite au sixième jour contre Zaonishiki, Takanohana I annonce sa retraite, avec le sentiment d'avoir fait tout ce qu'il a pu, et qu'il est plus sage de se retirer que de continuer à combattre sous la menace constante d'une rétrogradation.

Comme oyakata, il crée l'une des plus puissantes heya de toute l'histoire du sumo. Après avoir fondé la Fujishima-beya à partir d'une scission avec la Futagoyama-beya de son frère aîné, il consolide cette création en recrutant les futurs Takanonami et Takatoriki, peu avant que ses propres fils ne la rejoignent. Si l'on y ajoute quelques lutteurs réguliers de maegashira et une fusion/acquisition controversée de la Futagoyama après le retrait de son aîné Wakanohana de la Kyokai en 1993, à son apogée, la heya compte au moins une douzaine de sekitori, dont cinq bien ancrés en sanyaku – Takanohana, Wakanohana, Takanonami, Takatoriki et Akinoshima. De façon assez surprenante, toutefois, malgré ce succès sans partage et cette domination écrasante sur le sumo des années 90, la heya éprouve des difficultés pour attirer et former les talents nécessaires pour maintenir cette domination. Avec le temps, à mesure que ces rikishi prennent de l'âge, déclinent et se retirent, la heya va s'affaiblir de plus en plus, posant un beau défi à Futagoyama.

L’ère Waka-Taka

Koji et Masaru rejoignent officiellement la Fujishima-beya au cœur d’une frénésie médiatique, en février 1988, devenant respectivement Takahanada et Wakahanada. Se trouvant être les fils et neveux de l’un des plus grands ozeki et de l’un des plus grands yokozuna de l’après-guerre, ils font l’objet des attentes les plus fortes qu’aient eu à faire l’objet des nouvelles recrues dans toute l’histoire du sumo moderne. De par leur ascendance avec ces rikishi immensément populaires, dès le début, on les considère pratiquement comme faisant partie de l’aristocratie du sumo - leur ascension vers les sommets étant promise, les passages de grades, de simples formalités. Chacune de leur promotion d’une division à l’autre est saluée par une presse unanime, dans l’attente de la promotion suivante, jusqu’à leur entrée au sein de la division makuuchi en 1990.

Tout au long de leur progression, Koji, le plus jeune des deux, établit des records de précocité pour l’obtention du yusho en makushita, de l’entrée en juryo, puis en makuuchi, trois des onze records qu’il établira dans sa carrière.

Masaru, bien que n’établissant pas les records de précocité de son frère, suit à peu près le même rythme, arrivant en juryo deux basho après lui, et le précédant en makuuchi d’un basho – septembre contre novembre 1990. en septembre 1993, il rejoint son frère pour former la première paire d’ozeki fraternels de l’histoire et, au Nagoya Basho cinq ans plus tard, ils rééditent cette performance, au rang de yokozuna cette fois.

Pour Wakanohana, toutefois, ayant plutôt le petit gabarit de ses père et oncle, la pente semble plus rude à gravir. Fréquemment opposé à des adversaires sensiblement plus costauds que lui, il en paye le prix par des blessures et une progression plus lente. Dépourvu de la taille et de la puissance de son frère, il ne doit sa survie qu’à sa vitesse, son habileté et sa détermination, et il s’en tire plutôt bien, tout au moins jusqu’au rang d’ozeki. Au cours du basho de Nagoya 1993, il participe à un tomoe-sen pour la finale du yusho en compagnie d’Akebono et de Takanohana. Malgré sa défaite face à son frère, il se voit quand même accorder sa promotion au rang d’ozeki pour former le premier duo de frères ozeki de l’histoire du sumo. Plus tard, au Kyushu Basho 1995, il bat Takanohana dans le premier ketei-sen de l’histoire entre deux frères. Deux ans et demi plus tard, il emporte ses quatrième et cinquième yusho lors des Haru et Natsu Basho 1998, décrochant sa promotion au rang de yokozuna et entrant une nouvelle fois dans l’histoire avec le premier duo fraternel de yokozuna. Ce sont malheureusement ses deux derniers yusho.

Il est tout proche de soulever la Coupe de l’Empereur en novembre 1998, lorsqu’il perd un ketei-sen à rebondissements, rejoué plusieurs fois, dont bien des observateurs pensent qu’il l’a gagné. Sa carrière de yokozuna est inégale et marquée par de nombreuses absences sur blessure ; en mars 2000, il va à l’encontre de l’avis de son shisho et de son entourage et rentre prématurément d’une nouvelle blessure. Le résultat ne se fait pas attendre : un départ sur un score de 2-2, et une défaite au cinquième jour contre Tochiazuma l’amènent à annoncer sa retraite. Au contraire de beaucoup de rikishi, Wakanohana semble étonnamment détendu et souriant lors de cette annonce, faisant dire à beaucoup d’observateurs qu’il a précipité son retour pour se trouver une excuse pour se retirer. Impression renforcée par son départ rapide de la Kyokai après sa retraite, et ses tentatives variées au Foot US ou à la télévision, avant qu’il ne trouve apparemment sa reconversion comme gérant d’une chaîne de restaurants de chanko-nabe. Ses essais créent quelques tensions avec son père et tendent à l’extrême une relation déjà tendue avec son frère, dont l’un des derniers avatars est la récente et très publique guerre des mots sur les funérailles du vieux Takanohana, les parts de la heya, entre autres sujets.

Si Wakanohana n’a jamais vraiment eu de « grand rival » qui permette de définir sa carrière, son frère en a assurément eu un : Akebono. Ils commencent le sumo à la même époque, mais alors que Ake traverse le banzuke comme un météore en un temps record, Taka, plus jeune, a besoin d’un peu plus de temps pour grandir, rejoignant finalement l’Hawaïen au firmament du banzuke à la fin 1994. puis, il le rattrape dans plus d’un domaine : l’incapacité ancienne de Taka à gagner un yusho en dehors de Tokyo a pour conséquence qu’alors qu’il est promu yokozuna, il a déjà sept yusho dans sa besace, autant qu’Akebono qui est yokozuna depuis deux ans déjà. Ils alternent les yusho au début de 1995, mais à partir de là, Taka prend le dessus dans le compte des yusho. Akebono endosse le rôle de l’épouvantail, gagnant son yusho de temps à autres, et s’imposant comme le seul capable de battre régulièrement Taka. Alors que leur total de yusho est contrasté, à 22 et 11 respectivement, leurs confrontations s’arrêteront sur le score nul de vingt victoires partout.

Takanohana et la Futagoyama-beya atteignent leur apogée au milieu des années 90. Takanohana gagne 15 yusho entre 1994 et 1997. après, alors que la heya est sur le déclin en raison du vieillissement de ses lutteurs, Taka connaît le même sort, à mesure que l’âge et les blessures réclament un tribut toujours plus important. Parmi les tentatives pour guérir certaines de ses blessures, Taka reçoit un traitement d’un thérapeute du nom de Tashiro Morita, un choix qui va avoir des conséquences graves sur sa carrière de sumotori et sa vie privée. Suivant les enseignements de son thérapeute, il s’isole de plus en plus du reste de sa famille qu’il critique publiquement, en particulier son frère. La situation se dégrade tant que son père en vient à exprimer publiquement le sentiment que l’on a « lobotomisé » Taka. Finalement, une paix des braves est trouvée et Takanohana travaille à nouveau plus étroitement avec son shisho et ses camarades de heya, mais le mal est fait. Au cours de cette période de séparation sentimentale et de performances sans éclat, la heya s’affaiblit davantage, alors que les plus jeunes rikishi de la Musashigawa-beya et d’autres heya achèvent leur ascension, tel Musashimaru qui atteint le rang de yokozuna. Cependant, Taka montre qu’il n’est pas encore fini, emportant toujours à l’occasion un yusho et contribuant à dresser toujours plus haut le mur que doivent franchir les rikishi en devenir. De fait, en dépit de toutes ces avanies, l’un de ses combats les plus mémorables est encore à venir.

Nous sommes au quatorzième jour du Natsu Basho2001. Taka endure un combat très violent contre Musoyama, qu’il perd, se tordant gravement le genou dans la bataille. A ce moment, cela ne semble pas trop grave, mais un examen ultérieur montrera que les ligaments sont sérieusement touchés. On l’incite grandement à se retirer, mais ne voulant pas abandonner le yusho à Musashimaru par défaut, il choisit de combattre. Le torikumi du senshuraku voit un Taka clairement blessé avec 13-1 affronter un Musashimaru confiant avec 12-2. Maru, au tachiai, bondit légèrement de côté, projetant Taka sur son genou gauche, l’éraflant méchamment. Un ketei-sen est nécessaire, et les spectateurs du Kokugikan, même ceux qui ne l’aiment pas, sont tout acquis à la cause de Taka. Après les coups et poussées initiales, les deux lutteurs se retrouvent en prise de mawashi au centre du dohyo, combattant encore quelques instants avant que Taka ne projette Maru à terre pour emporter la victoire, dans un délire absolu chez les spectateurs. Cette victoire « avec les tripes » devient l’une des plus belles pages du sport japonais. Bien que très spectaculaire, cette victoire est payée au prix fort. Si Taka avait abandonné au quatorzième jour, son genou aurait pu guérir plus rapidement et complètement, mais en combattant, il le blesse si gravement qu’il est par la suite absent durant un record de sept tournois consécutifs, n’étant plus que l’ombre de lui-même à son retour. Après une performance médiocre à son retour lors de l’Aki Basho 2002, et une autre absence au Kyushu Basho, sa défaite au huitième jour de l’Hatsu 2003 contre Aminishiki déclenche finalement l’inévitable.

Après son retrait, il accepte le statut d’ichidai tochiyori (doyen de première génération) que lui offre la Kyokai. Il travaille alors comme assistant au sein de la heya, prenant au fur et à mesure un rôle croissant alors que la santé de son père décline. Finalement, en janvier 2004, en raison peut-être de sa santé vacillante combinée à son incapacité à attirer de nouveaux talents, Futagoyama rend son tablier de shisho, passant le contrôle de sa heya à son fils. Celle-ci est alors rebaptisée Takanohana-beya, mais les problèmes restent entiers, aucun nouveau talent ne la rejoignant, alors que son dernier sekitori, Takanonami, se retire peu après.

Finie, la dynastie ? Peut-être pas.

Il est clair que d’autres heya que la Takanohana-beya ont connu des temps difficiles – la Nishonoseki comme la Mihogaseki sont des exemples récents de heya autrefois puissantes qui connaissent une passe terriblement difficile. Peu de heya peuvent rester puissantes des décennies durant. La plupart traversent des temps faibles de reconstruction, et c’est ce qui semble arriver à la Takanohana-beya en ce moment. Takanohana est un très jeune oyakata, et il s’est retrouvé catapulté dans une position qu’il n’a peut-être pas encore la maturité d’assumer, et par conséquent quelques faux-pas sont à prévoir. La vraie question est de savoir quels dommages la querelle avec son frère et sa mère sont susceptibles de produire sur l’image de la heya et sur sa capacité à attirer et construire de nouveaux talents. Une rivalité prolongée pourrait l’entraver pour des années, la condamnant à la médiocrité, tandis qu’une paix négociée permettrait à ses rikishi actuels de se concentrer sur leur sumo plutôt que sur les problèmes de leur oyakata, et permettrait à Taka de se reconcentrer sur le recrutement des talents dont la heya a besoin pour son avenir. Mais même cela n’est pas garanti. Il est bien connu que les plus grands rikishi échouent souvent à devenir les plus grands oyakata. A ce jour, ni Taiho ni Kitanoumi n’ont été particulièrement couronnés de succès dans leur entreprise ; Chiyonofuji n’a pu produire qu’un puissant ozeki et un éphémère komusubi.

En ce qui concerne la famille, il faut laisser le temps au temps. Le défunt Takanohanan’a intégré la heya de son frère que plusieurs années après le retrait de ce dernier, et ce n’est que sept ans après la retraite de Takanohana que ses deux fils sont entrés dans sa heya. Cela dit, jusque là, on n’a rien entendu sur la possibilité pour les fils de Takanohana ou de Wakanohana d’entrer dans le sumo. Si cela devait être le cas, ces garçons représentent d’excellentes chances de perpétuer la lignée des Hanada dans le sumo. Seule la question de leur désir et de leur talent demeure. Le monde du sumo attend cette réponse.

toonoryu
11/10/2005, 14h58
A défaut d'illustration dans SFM sur ce texte, je ne résiste pas au petit plaisir de mettre une photo bien inhabituelle de mon rikishi favori... Sérénité, vous avez dit ? :wink:

http://pierre.fkit.hr/~jmacan/s/oni.jpg

Azumashida
11/10/2005, 15h30
A défaut d'illustration dans SFM sur ce texte, je ne résiste pas au petit plaisir de mettre une photo bien inhabituelle de mon rikishi favori... Sérénité, vous avez dit ? :wink:

http://pierre.fkit.hr/~jmacan/s/oni.jpg

C'est après son kettei-sen face à Musashimaru, alors qu'il avait déjà le genou détruit. Je pense que n'importe qui d'autre se serait tordu de douleur, voire serait tombé dans les pommes, après l'incroyable dépense physique effectuée pour gagner le yusho dans ces conditions... Donc, dans ce sens-là, on reconnait son incroyable contrôle de soi même sur cette photo... :wink:

toonoryu
11/10/2005, 15h32
La question est : est-ce parce qu'il a mal ou parce qu'il "se lâche" après un tel match qu'il a cette tête ? dur de répondre...

vecchietta
11/10/2005, 16h51
Les dents je ne sais pas, mais ce regard éperdu, ça ne trompe pas... C'est pour ça que j'ai toujours trouvé que les hawaiens ( particulièrement Musashimaru, Akebono et Konishiki..) étaient disproportionnés dans le sumo japonais, et qu'ils auraient dû rester dans les internationaux amateurs comme la montagne de 3OO kgs qui avait été photographié avec Shiroikuma -(quelque chose comme Emmanuel Yarbrough).

Et aussi (je vais encore faire crier tout le monde), je me réjouis que dans ces internationaux amateurs, il y ait des catégories de poids comme en boxe .. Pour éviter qu'un autre genou se trouve supporter un poids de près de 3OO kgs... comme celui qui a envoyé un yokozuna magnifique à la retraite... :( :cry:

Moto Dichne a publié une statistique des blessures : dans les années 70, quand il n'y avait que Takamiyama, il y avait des bashos sans aucune blessure, et les autres très peu. Ca flambe dans les années 90... :roll:

Mais je radote encore sur mon dada, Hoshi et Kaio vont me tomber dessus.. C'est à cause de ce regard ... :cry:

Azumashida
12/10/2005, 00h03
La question est : est-ce parce qu'il a mal ou parce qu'il "se lâche" après un tel match qu'il a cette tête ? dur de répondre...

J'ai plus l'impression que cette expression est avant tout une marque de sa douleur extrême, surtout parce qu'il n'avait pas l'habitude de montrer sa joie lors de ses yusho avant ce basho... mais bien sûr, la joie joue sans doute son rôle, et contribue peut-être à déformer son visage d'une facon encore plus étrange... enfin on peut toujours spéculer... :wink:

Satori
12/10/2005, 04h47
Et aussi (je vais encore faire crier tout le monde), je me réjouis que dans ces internationaux amateurs, il y ait des catégories de poids comme en boxe .. Pour éviter qu'un autre genou se trouve supporter un poids de près de 3OO kgs... comme celui qui a envoyé un yokozuna magnifique à la retraite... :( :cry:

Je ne suis pas d'accord avec toi. Pour moi c'est justement l'une des choses qui rend le Sumo si magistral, si fantastique : un Terao éclatant, un Asashoryu de même pas encore 130kg qui abat les hawaiiens en leur faisant le coup de la cuillère... C'est génial ça!

Et puis je trouve que, comme le dit Hoshi, les hawaiiens pimentaient réellement l'intérêt des bashos. Depuis qu'ils ont disparu, et alors même que je n'appréciait pas forcemment leur sumo, je suis obligé de reconnaitre qu'en fin de compte, ils manquent, parce qu'ils grandissaient tous les rikishis qui était parvenus à les abattre. Leur simple présence sur un basho exacerbait le suspense : trouvera-t-on quelqu'un qui saura leur barrer la route?!!...

Notre Yokozuna actuel a beau être un combattant d'exception doté d'une technique et d'un instinct absolument formidables, le battre n'est en fin de compte que battre un type qu'on devrait battre bien plus régulièrement, lui et ses 140kg tout mouillé... Abattre un colosse de 220kg, c'était un tout autre challenge, et pourtant nombre y parvenaient!



Moto Dichne a publié une statistique des blessures : dans les années 70, quand il n'y avait que Takamiyama, il y avait des bashos sans aucune blessure, et les autres très peu. Ca flambe dans les années 90... :roll:

Je pense que la prise de poid n'est qu'un des facteurs du nombre de blessures en augmentation, et de leur gravité. Je dirais que ça n'arrange rien. Mais à mes yeux, c'est avant tout la rationnalisation et l'"occidentalisation" des entrainements qui a le plus influé, et de loin, dans l'augmentation des blessures.

En effet aujourd'hui, le niveau physique de toutes les disciplines du sport à l'échelle mondiale, Sumo y compris, a considérablement augmenté, et n'a plus le moindre rapport avec ce qu'on pouvait voir il y a seulement 20 ans. Il suffit de revoir trois images de Platini et ses potes, Borg ou Willander en tennis, Hinault en cyclisme etc, pour comprendre que face aux sportifs actuels de niveau équivalent, ils n'auraient plus la moindre chance...

Aujourd'hui en Sumo le niveau est tel que tous les rikishi font de la musculation, rationnalisent leurs entrainements, etc, et finalement, se rapprochent de ce qu'on appelle le "top" de leur forme physique. Or paradoxalement, contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est au moment où le sportif est le plus "au top" qu'il est le plus fragile à la blessure, au claquage, etc. Le corps est tellement "tiré au cordeau" qu'il est susceptible de lacher au moindre excès de tension.

Alors je sais que certains rikishi ont compris cela et tachent de ne pas trop jouer avec la limite. Takanohana lui même évoquait cette idée. Je n'ai d'autre part jamais encore vu Asashoryu au top de sa forme (il peut ENCORE faire mieux, ça fait peur... ;) ), pas plus que Kotooshu par exemple.

Inversement, un certain nombre de rikishi jouent avec cette limite sans comprendre ce qu'ils risquent en faisant ça. Tochiazuma en est le parfait exemple. Il y a enfin ceux dont le tissu musculaire, la charpente, les tendons, sont disons plus fragiles que la moyenne des autres combattants du même niveau : de manière générale Kotomitsuki à mon avis, les tendons de Dejima (car sa qualité musculaire est purement exceptionnelle), entre autres.

Dans tous les cas le fait est qu'aujourd'hui s'il y a autant de casse, c'est qu'il n'y a plus aucune place à la marge ou au hasard, sauf pour la crème de la crème qui peut se permettre le luxe de battre les autres lutteurs en en gardant un peu sous le pied.

Ce n'est donc pas tant parce que 150kg rentrent dans 150kg désormais, plutôt que 135kg qui rentrent dans 135kg ; c'est plutôt que les rikishi ont désormais des turbos injection pour pousser ces 150kgs, et qu'en plus ils ont viré un peu de graisse de protection "superflue" pour mettre des Watts à la place, plutôt que les vieux diesels d'antan. Et là, clairement, ça fait toute la différence...



Mais je radote encore sur mon dada, Hoshi et Kaio vont me tomber dessus.. C'est à cause de ce regard ... :cry:
Ben... Preum's !!! :D ;)

Satori

toonoryu
12/10/2005, 17h42
Bonne analyse, Satori, que je partage tout à fait : ma mémoire du sumo est assez courte, mais l'aspect technique et "poids légers" (expression assez relative en la circonstance) actuels me font avoir le sentiment que le sumo est en fait plus brutal qu'à l'époque des hawaiens où la masse était certes plus imposante, mais la vivacité moindre... E=Mc², encore et toujours...

Satori
12/10/2005, 20h20
E=Mc², encore et toujours...
Hahaha!!! :D Parfaitement, bien vu l'aveugle! ;) :D Excellent! :D

Satori

okami
12/10/2005, 21h05
Les dents je ne sais pas, mais ce regard éperdu, ça ne trompe pas... C'est pour ça que j'ai toujours trouvé que les hawaiens ( particulièrement Musashimaru, Akebono et Konishiki..) étaient disproportionnés dans le sumo japonais, et qu'ils auraient dû rester dans les internationaux amateurs comme la montagne de 3OO kgs qui avait été photographié avec Shiroikuma -(quelque chose comme Emmanuel Yarbrough).

Moto Dichne a publié une statistique des blessures : dans les années 70, quand il n'y avait que Takamiyama, il y avait des bashos sans aucune blessure, et les autres très peu. Ca flambe dans les années 90... :roll:

Mais je radote encore sur mon dada, Hoshi et Kaio vont me tomber dessus.. C'est à cause de ce regard ... :cry:

Et bien moi, je suis entièrement d'accord avec toi vecchietta :wink:
Pour le regard de Takanohana déjà :( ... quelle souffrance !

Sur le poid des rikishi ensuite et notamment des hawaïens exessifs ... faut croire que c'est une vision féminine du sumo : l'humilité, la courtoisie, la technique ... et le poids excessif (au delà des 200 kgs cela dépasse la raison :roll: )

Vive les Terao, Kirishima et Takanohana 1er ... entre autres évidement :D

toonoryu
12/10/2005, 21h20
Pour le regard, je pense qu'on en a vu d'autres depuis, même si un "frappé" comme Takanohana, capable de reprendre le combat avec le genou en vrac, ça ne court pas les hanamichi...

Quand aux poids "excessifs", je crois que c'est, comme tu le dis, une affire de goût... Moi, je trouvais pas mal la diversité, quand Terao et Mainoumi se trouvaient face aux Konishiki et Akebono... (mais des rikishi énormes, il y en a eu avant... Onokuni faisait 203 kgs, Kitanoumi 170, etc)

Julienishiki
12/10/2005, 21h35
Pour ma part, je regrette moi aussi la diversité qu'apportaient les "gros" :cry: . Pour ceux qui n'appreciaient pas le style des Hawaiiens, on reprend toujours l'image de David contre Goliath, où voir un Wakanohana battre un Akebono avait quelque chose de magique.

Chicconofuji
12/10/2005, 21h49
On retape sur les gros....quels vilains....ils ont blessés Takanohana..
Je vais simplement dire que la grave blessure du Yokozuna ne peut etre imputable qu'a son inconsience...se battre dans un sport extrement physique blesse c'est chercher sciament la misere.
Hoshi n'etant pas pour le moment là, c'est moi qui vait defendre les Rikishi Supersize.
Ils manquent au sumo, voir un lutteur avec un tel gabarit avec une tete "normal" et pas la tete diforme de Oorora(hortograf? :lol: ), c'etait quelque chose...le public hurlant de joie lorsque les mastodontes etaient sortis par les poids plumes.
Combien de combats mythiques entre David et Goliath?
Sans ces geants, quid des affrontement legendaire? Les Kirishima-Konishiki? Les Chiyotaikai-Akebono? Kotomitsuki-Musashimaru?
Sans oublier les legendaires soulever de Chiyonofuji contre des montagnes tel Asashio...

Sinon magnifique article (c'est le sujet quand meme!!) Felicitation a Toonoryu qui une fois de plus a mis sa plume au service du sumo et ses fans francophones que nous sommes!!

Edit: j'oublie evidement les magnifiques duels du 15eme jour entre Takanohana et Akebono...souvent a 14-0 chacun!!

Satori
13/10/2005, 01h10
Je vais simplement dire que la grave blessure du Yokozuna ne peut etre imputable qu'a son inconsience...se battre dans un sport extrement physique blesse c'est chercher sciament la misere.
L'inconscience de Takanohana... C'est de la provoque gratuite ou j'y connais rien. Pour une fois, je trouve que tu dis une bétise plus grosse que toi. Se battre blessé d'après toi, c'est de l'inconscience. Ah. Ya pas d'autre alternative, faut être débile pour se battre blessé en Sumo... Mouais.

Ca ne peut pas être une question d'honneur, de passion, d'engagement total pour soi et pour les spectateurs. Une question de survie, pour des êtres qui ont ni plus ni moins que "ça dans le sang", qui ont voué leur vie au Sumo.

Dejima et Kotomitsuki devrait se retirer alors. Kaio, Chiyo, Tochia et compagnie aussi. Place aux jeunes! Par extension, que dire de l'insistance de Takanonami, voire Kirishima, à continuer à combattre malgré le déclin? Dehors les vieux! Quant aux rikishis débiles (au sens propre : faiblards), qu'est ce qu'ils font là?!! Quid de Terao face à Akebono, quid de Mainoumi face à Konishiki? Et Ama?!! Tous ceux là sont, ou étaient, de vrais caves, de vouloir combattre dans leur état!...

Alors à l'instar de Takanohana, inconscient parce qu'il combattait blessé, je présume tu suggères que Mainoumi était un crétin d'avoir eu simplement l'idée de devenir un rikishi vu ce qu'il risquait! Et qu'au fond son genou écrasé par le poid de Konishiki, il l'a bien cherché?...

Alors je pense que soit tu as raison, soit les rouages psychologiques de la motivation humaine et ce désir irrésistible qu'ont ces crétins d'humains à vouloir se dépasser malgré l'adversité, sont un tantinet plus complexes...

J'ai hate de connaitre ton point de vue, mais ne t'en déplaise, je n'admettrais jamais dans le cadre du combat, l'idée même d'un manque de lucidité de la part de Takanohana, surtout à cette période. Le pied sur le dohyo, il savait parfaitement où il allait et ce à quoi il devait faire face. Il comparait même le taïchi-aï à un accident de voiture. Si ça c'est de l'inconscience...

Satori

Satori
13/10/2005, 01h19
C'est con que je m'énerve comme ça sur ce point là, parce que j'adhère totalement au reste de ton post... M'enfin admets que tu tires sur une corde sensible.

Satori

toonoryu
13/10/2005, 08h17
Euh, Satori, t'es sûr qu'il ne faisait pas du deuxième degré, le Chicco, là ?

Satori
13/10/2005, 12h01
Euh, Satori, t'es sûr qu'il ne faisait pas du deuxième degré, le Chicco, là ?
Ben euh... Sûr, non. :lol: Je me disais aussi que peut être sa fouche a langué, que ses mots n'expriment pas avec précision ce qu'il pense. M'enfin j'ai relu 10 fois et je comprends toujours la même chose... Bah de toute manière, il ne va pas tarder à me retomber sur le rable, hein? ;) :D

Satori

yomugi
13/10/2005, 14h44
Le genou de Takanohana était peut-être détruit, mais je doute qu'il y ait pensé un seul instant durant le combat.
Re-regardez le match, le déplacement de son corps et de ses jambes ne trahit aucune défaillance. Quant à la fin, il apparait clairement que sa grimace est une réaction victorieuse (le "yesssss" qu'on entend si souvent) plutôt que le signe d'une quelconque douleur.
Re-regardez les scènes de retour au vestiaire, un peu de boitillement, mais boitillement conquérant tout de même, on ne l'a pas sorti sur une civière ! Il est évident qu'il est encore complètement dans son match, et même le journaliste mal poli qui lui colle un micro juste sous le nez ne réussira pas à lui arracher quoi que ce soit.
Re-regardez le retour sur le dohyô, la détente revient avec force sourires et courbettes, pas très handicapé je trouve...
A mon avis c'est plutôt le lendemain matin au réveil (quand les muscles sont bien refroidis) qu'il a du la sentir, sa douleur ;-)

Re-regardez :
http://www.banzuke.com/~movies/natsu2001/150501bmov.html

yomugi
13/10/2005, 14h46
Et j'oubliais un grand merci à Toonoryu pour la qualité et la quantité de son travail, quel plaisir !

Chicconofuji
13/10/2005, 17h55
Mon cher Satori, tout d'abord, je suis heureux que tu ais adhéré a la quasi ensemble de mon post (peu en effet regrettent nos mastodontes)

"Je vais simplement dire que la grave blessure du Yokozuna ne peut etre imputable qu'a son inconsience...se battre dans un sport extrement physique blesse c'est chercher sciament la misere. "

Voila ce que j'ai ecrit....

Effectivement, apres relecture, je m'aperçois que j'aurai du me relire parcequ'il y 'a des choses que je ne pense pas et d'autre ecrite par connerie!!

Je ne pense ce que j'ai ecrit qu'a faible dose.... :?
Je pense simplement que se battre gravement blesse en sachant que ça pourrait etre plus grave, est clairement un risque deliberement pris.....

Mais, dire de cela que c'est de la totale inconsience, c'est du n'importe quoi en effet....et en plus c'est contradictoire avec ma phrase precedente...puisque Takanohana savait tres bien ce qu"il risquait==>la grave blessure...mais aussi le Yusho. Une victoire et c'etait bon

Bref, je vais faire mon mea culpa et plaider la folie passagere....
Je deteste dire que j'ai tord mais la j'ai pas le choix.. je demande a classer l'affaire.
DSL pour ceci, je promet a l'avenir de ne plus poster en etat de non forme (au moins sur ce forum)....et de tourner sept fois mes doigts dans ma poche avant de taper (sur le clavier)

Satori
13/10/2005, 19h10
Salut Chicconofuji, :D


Je pense simplement que se battre gravement blesse en sachant que ça pourrait etre plus grave, est clairement un risque deliberement pris.....

A mon tour de passer à la roulette des excuses. ;) Te connaissant, j'aurais sans nul doute du te répondre avec plus de diplomatie. J'ai bien exprimé mon doute au début du message, mais j'ai malgré tout été un peu "énervé" dans mon mail, et je tiens à te présenter mes excuses pour ça.

Pour être tout à fait honnête, j'ai écrit ce message à minuit et en étant moi aussi passablement fatigué... et donc un poil tendu. J'ai d'autre part le défaut de souvent décortiquer ce que je lis, plutôt que le lire avec la légèreté avec laquelle il a pu être écrit. N'empêche que je crois que je réagirais toujours si je vois un taclage injuste d'un personnage qui à mes yeux ne le mérite pas, d'où que ça vienne... ;)

Quoi qu'il en soit, j'espère que tu ne m'en tiendras pas grief, sois assuré que comme pour la plupart des membres du site j'ai pour toi le plus grand respect. :D

Satori

Chicconofuji
13/10/2005, 21h25
Mon cher Satori,

Je ne te tiens pas grief, car moi aussi, je peux m'enerver facilement (surtout lorsque certains reclament avec vehemence la retraite du vieux de 30ans Chiyotaikai!!).

Le probleme de point de vue est selon moi clos (selon toi aussi apparement).

Je suis heureux ,qu'en depit de certaines de mes positions categoriques sur certains points, je reste apprecié ici.
(je remarque, avec cette derniere phrase et celle que tu as choisi que je suis particulierement lourd parfois)(là c'etait fait expres :lol: )

Sinon, appel moi chicco comme tout le monde ici, c'est plus cour et y'a pas de possibilité de confondre avec un vrai lutteur.
Rapport au debat sur les noms sur le forum lançé par Info-sumo

Satori
14/10/2005, 01h38
Mon cher Satori,

Je ne te tiens pas grief, car moi aussi, je peux m'enerver facilement (surtout lorsque certains reclament avec vehemence la retraite du vieux de 30ans Chiyotaikai!!).

lol ! :D Ah? Toi aussi? ;)



Sinon, appel moi chicco comme tout le monde ici, c'est plus cour et y'a pas de possibilité de confondre avec un vrai lutteur.
Rapport au debat sur les noms sur le forum lançé par Info-sumo
Euh, j'chi pas au courant, m'enfin ok, Chicco ça me va! ;) :D

Satori

pereboulon
19/10/2005, 11h42
Merci Toonoryu pour ta traduction que je découvre avec un peu de retard mais que je n'en savoure pas moins.