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Afficher la version complète : Les cas de disqualification d'un lutteur



Hoshifransu
19/06/2004, 03h32
Plusieurs cas peuvent disqualifier un lutteur :

-son mawashi tomberait.
-il tordrait les doigts de son adversaire.
-il donne un coup de poing à son adversaire.
-il tire les cheveux de son adversaire.
-il frappe un point sensible tel que les yeux de son adversaire.
-il donne un coup de pied sur les côtes ou sur le ventre de son adversaire.
-il frappe les deux oreilles de son adversaire en même temps.
-il prend le mawashi de son adversaire par la partie vertical.

Cette page en français (http://vent.du.japon.free.fr/culture/societe/lesumo/lesumo.htm)consacrée au sumo, indiquait ces précisions, mais je me demandais si le webmaster n'en avait pas oubliés d'autres ... Appel aux spécialistes !

Sinon, 2 précisions intéressantes lues également :

-Le isami-ashi désigne le moment où le pied de l'adversaire dépasse la zone du dohyô, bien que dépasser cette limite soit autorisé dans le cas où l'on voudrait mettre le lutteur adverse hors du dohyô.
-Le koshi-kudake représente le cas où un lutteur tomberait sur le sol sans avoir été attaqué.

Concernant le isami-ashi, j'avoue que je ne comprends pas la nuance. Est-ce qu'un porter de lutteur est gagnant malgré qu'on dépasse les limites du dohyo et que le lutteur adverse est virtuellement dehors, puisqu'on le porte hors des limites ? Est-ce celà qui est nuancé par l'isami-ashi ?

Quant au koshi-kudake, à part l'arrêt cardiaque, ou l'évanouissement, je me demande comment ça pourrait arriver ... 8O

19/06/2004, 10h31
Quant au koshi-kudake, à part l'arrêt cardiaque, ou l'évanouissement, je me demande comment ça pourrait arriver ... 8O

Peut-être une simple glissade au moment du taichiai, non? :?:

skydiver
19/06/2004, 11h11
A la fin des années 90 j'ai vu Musashimaru recevoir un tsuppari en plein visage dès le tachiai et s'écrouler à genoux, le nez ensanglanté et les yeux dans le vague; au bord du K.O.
Nous serions là dans ce cas de figure, non?

19/06/2004, 19h26
A la fin des années 90 j'ai vu Musashimaru recevoir un tsuppari en plein visage dès le tachiai et s'écrouler à genoux, le nez ensanglanté et les yeux dans le vague; au bord du K.O.
Nous serions là dans ce cas de figure, non?

Je ne pense pas, puisque s'il y a eu tsuppari, c'est qu'il y a eu attaque, non? Il était question de tomber sans avoir été attaqué...

skydiver
19/06/2004, 19h58
Je me suis mal exprimé car je ne parlais que d'incapacité d'un lutteur. Effectivement, cette fois là, Musashimaru a perdu logiquement le combat.
Désolé d'avoir été hors sujet.

Hoshifransu
19/06/2004, 21h34
Ca me rappelle, l'an dernier, en makushita, la claque fantastique au démarrage, qu'avait mis le gros Towanoyama (plus de 200 kilos à l'époque) à Toyozakura, lequel était allé voler deux mètres en arrière ! Quelle sensation ... Hélas, Towanoyama tarde à émerger en makuuchi ...
bon, j'suis hors sujet moi aussi, mais c'est trop bon, comme souvenir ! 8) 8) 8)

Kasamatsuri
20/06/2004, 00h10
Pour ma part je pense que l'isami-ashi se voit lors d'un henka ou un mouvement de recul ou d'évitement mal calculé qui fait que le rikishi sortes, ou bien q'une prise d'appui sur la tawara dans un de ces mêmes cas soit mal assurés et que le pied effleure le sable à l'extérieur du dohyo...
Sinon j'ai encore jamais vu le cas (dans ma maigre culture sumoesque bien sur...)

:mrgreen: :mrgreen:

Hoshifransu
20/06/2004, 00h58
En effet, je n'avais pas pensé à cette évidence. Ca a bien dû arriver avec Konishiki en fin de carrière, face à Mainoumi. Je me souviens d'un étonnant henka, au jungyo de Paris (vu à la télé, hélas), mais ça a pu arriver. :P

Bob_le_Canard
20/06/2004, 17h18
Excellente idée, Hoshi, de présenter ces cas de disqualification.

Je vais quand même me permettre d'y apporter une petite précision...

Sur ce qui est des prises interdites (hansoku) entrainant une disqualification à proprement parler, je n'en vois qu'une autre (pour le moment) :
- étrangler l'adversaire (c'est à dire refermer la ou les mais sur sa gorge, à ne pas confondre avec le nodowa, qui n'est qu'une pression exercée sur la gorge avec la main ouverte...)

Mais les deux exemples (isami-ashi et koshi-kudake) ne sont à mon avis pas à leur place dans cette liste. En fait, en regardant la page dont tu as extrait les infos, je pense que l'auteur a fait une petite méprise, en voulant décrire les deux façons de perdre (ou gagner, c'est selon) le combat : faire chuter son adversaire ou le faire sortir des limites du cercle sacré.
C'est ainsi qu'il a associé de manière générale isami-ashi avec la sortie du dohyo, et koshi-kudake avec la chute... alors que ces deux cas sont très spécifiques !

En fait, ces deux noms désignent non pas des prises interdites (hansoku), mais 2 des 5 "situations non assimilées à des techniques, mais donnant la victoire à l'adversaire" introduites en 2001 : ce sont des situations où l'un des rikishi commet une erreur qui le fait sortir du cercle ou chuter, sans pour autant que son adversaire ait exercé une quelconque prise.
Ce sont en quelque sorte 5 façons de "perdre tout seul"...
Dans le lot, on trouve donc :

- fumidashi
http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/img/fumidashi.gif
Le rikishi sur la défensive recule trop loin, et met accientellement un pied au-delà de la limite. (définition complète du site de la NSK (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/94.html))

- koshikudake
http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/img/koshikudake.gif
Le rikishi tombe tout seul à la renverse, sans que son adversaire l'ait véritablement poussé. (définition complète du site de la NSK (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/32.html))

- tsukite
http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/img/tsukite.gif
Le rikishi tombe tout seul en avant. (définition complète du site de la NSK (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/92.html))

- isamiashi
http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/img/isamiashi.gif
Le rikishi attaquant pose un pied au-delà des limites du cercle en voulant porter une attaque (du genre yorikiri par exemple). (définition complète du site de la NSK (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/5.html))


- tsukihiza
http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/img/tsukihiza.gif
Le rikishi pose un genou à terre, sans avoir été en contact avec son adversaire. (définition complète du site de la NSK (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/93.html))

Enfin, pour ce qui est de "mettre un pied dehors alors qu'on y transporte son adversaire", c'est effectivement un cas d'exception. En théorie, tant que l'on a pas touché l'extérieur, on est encore en jeu, même si on est clairement hors des limites du cercle (cas d'un vol plané, par exemple). Mais si un rikishi transporte son adversaire pour appliquer un tsuridashi (http://sumo.goo.ne.jp/eng/kimarite/58.html) et qu'il pose un pied dehors avant d'avoir reposé sa victime à l'extérieur, il est quand même déclaré vainqueur.
(un peu hors sujet, mais il existe également un cas ( kabaite) où le rikishi qui touche le sol en premier est quand même déclaré vainqueur, c'est dans le cas d'une chute des deux rikishi, si celui "du dessus" utilise sa main pour absorber une partie du choc, afin d'"épargner" à son adversaire de recevoir toute sa masse sur le corps)

Hoshifransu
20/06/2004, 19h03
Je suis bouche bée devant tant de connaissance et la clarté et la qualité de ton exposé. Je ne saurais que trop t'en remercier ! Tout est très clair à présent ! Merci, Bob. :wink: