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Afficher la version complète : [ Ôzutsu III ] Présentation générale.



konishiki
08/09/2010, 18h32
Nom et prénom : Mastumoto Takatoshi.

Date et lieu de naissance : 18 Avril 1956 , Mie, Japon.

Shikona : Ôzutsu III

Heya : Taihô-beya.


Grade : Sekiwake.

Kinboshi : 10.

Kantô-shô : 2

Shukun-shô : 1

Ginô-shô : 1

Jun-yûshô : 1

Jûryô Yûshô : 1.


ÔZUTSU III , UN RIKISHI DE LEGENDE !!!!


http://www.sumofr.net/rikishi/portraits/ozutsu.jpg

Copyright Nihon Sumo Kyôkai.


Ôzutsu Takeshi est originaire de Mie, au Japon. Très jeune, il s’intéresse au Sumô et particulièrement à un lutteur, le Dai Yokozuna Taihô.
Quand, il prend la décision de rejoindre l’Ôzumô, c’est tout naturellement qu’il postule comme Shin-deshi au sein de la Nishonoseki-beya où s’entraîne le Yokozuna , vainqueur de trente deux Yûshô.
Il est reçu et devient un apprenti parmi tant d’autres. Il vient d’arriver et Taihô, lui se retire des Dohyô. Ôzutsu est toujours très admiratif du Yokozuna et décide de rejoindre ce dernier, plus tard quand il créait la Taihô-beya.
A l’issue du Natsu Basho 1977, alors qu’il lutte avec le haut du panier des Makushita. Ôzutsu décroche un précieux Kachi-kochi et se voit promu Shin-Jûryô pour le Nagoya Basho 1977.
Le Sekitori de la Taihô-beya ne déçoit pas et obtient d’emblée le Kachi-kochi.
Excellent lutteur en Yotsu-zumô, il est capable de placer des Uwatenage , Uwatedashinage avec une certaine aisance et se montre aussi solide avec des Kimarité plus basique comme le Yorikiri.
Il n’est pas un lutteur massif, il dépasse les 130 kilos pour 1m83 mais possède d’excellentes qualités physiques.
Notamment au niveau des cuisses et du dos.
Le résultat d’une étude sérieuse des mouvements de bases, tel le Shiko, le Suri-ashi ou encore le Teppô.
Il remporte le Jûryô Yûshô lors de l’Aki Basho 1978 en n’employant que des techniques en Yotsu-zumô. Onze victoires..
Il en manquera un autre de très peu lors de l’Hatsu 1979.

Lors de l’Haru Basho 1979, il atteint la division reine et accroche le Kachi-kochi. Excellent au Mawashi, il excelle sur les Tsuri-dashi comme en témoigne celui porté sur Takanosato durant le tournoi.
Il prend confiance et reste déterminé au fait qu’il peut s’enraciner parmi l’élite.
Il démontre tout son talent en remportant son premier Sanshô, le Kantô-shô avec dix gains.
Un trophée mérité car il prend le meilleur sur des Rikishi aussi talentueux que Dewanohana ou aussi agressif que Fujizakura et Takamiyama de la Takasago-beya par exemple.
Il décroche par la suite, sa première Kinboshi et c’est le Yokozuna Wakanohana II qui en est la victime.
Après avoir saisit le Mawashi de ce dernier, il demeure plein de fougue et d’abnégation pour raccompagner ce dernier, hors du cercle.
Quatre journée, plus tard, il affronte le Yokozuna Mienoumi et Ôzutsu récidive avec brio, toujours en Yorikiri.
Deux Kinboshi en un seul tournoi, il peut être fier de lui.

Lors de l’Hatsu 1980, il est dans les cinq meilleurs Maegashira de l’époque et brigue une accession chez les San.Yaku. Il y parvient avec neuf nouveau gains et de solide victoires face au futur Yokozuna Takanosato, Chiyonofuji ..
Hélas, il ne dure qu’un tournoi au rang de Komusubi mais il atteint son objectif, être devenu San.yaku.
Redoutable Maegashira, il fait mordre la poussière au Yokozuna Wajima et avec une technique nommée Shitatenage, excusez du peu.. Quand on sait que le Yokozuna est un prodige en la matière.
Aki Basho 1980, Ôzutsu fait vibrer à nouveau les gradins en épinglant à nouveau à son palmarès un Yokozuna. Wakanohana II ne voit pas venir le Shitatenage de son adversaire et lui concède une nouvelle étoile d’or (Kinboshi).
Al’issue de l’Hatsu Basho 1981, Ôzutsu redevient pour la seconde fois de sa brillante carrière Komusubi.
Lors de l’Haru qui suit, le Komusubi Ôzutsu entend bien tout donner et accrocher le Kachi-kochi. Mais il fait partie des Rikishi très, très talentueux techniquement et lutte pour le Yûshô. D’emblée, lors de la première journée, il bat le Yokozuna Kitanoumi.
Puis par la suite il accroche encore dix nouveaux gains mais doit laisser filer le Yûshô à Chiyonofuji, Ôzeki à cette époque. Néanmoins, il reçoit le Ginô-shô (prix de la technique).
Exceptionnel Basho d’Ôzutsu.

Il est promu Sekiwake et réalise le Kachi-kochi pour s’y maintenir.
Au Basho suivant, il n’y arrive pas et redevient un Hiramaku.
Comme Maegashira, il est plus à l’aise et repart à l’assaut des Yokozuna , en quête de Kinboshi.
Lors de la septième journée, Kitanoumi est défait sur un maître Kotenage.
Ôzutsu décroche une cinquième étoile d’or ainsi que son premier Shukun-shô à l’issue du Basho.
Il est un exemple au sein de la Heya, travaillant les bases comme si il débutait et ne cessant de se perfectionner au combat avec prises sur la ceinture.
Chef de file des Maegashira lors de l’Hatsu Basho 1982, il justifie sa réputation de poison pour les Yokozuna .
Sixième Kinboshi dans sa besace.
Wakanohana II en fait à nouveau les frais.
Durant l’année 1983, il réintègre par deux fois le statut de Komusubi mais il ne réussit pas à se stabiliser.

Lors de l’Aki Basho 1983, Ôzutsu continue d’étoffer son palmarès avec un nouveau Shukun-shô.
Parmi ses victimes, on compte les Komusubi Ônokuni, Kurama mais aussi les Ôzeki Kotokaze , Asashio V ainsi que le puissant Hokutenyû.
Ôzutsu est promu à l’issue du tournoi Sekiwake.
Hélas comme San.yaku, il manque de régularité et ne peut y rester. Mais nul doute que si il redevient Maegashira , il fera à nouveau pleuvoir les zabutons en épinglant d’autres Yokozuna.
C’est chose faite quand lors de l’Aki Basho 1984, il défait sur Yorikiri Takanosato et Chiyonofuji.
N’oublions pas non plus ses victoires sur les Ôzeki Hokutenyû et Asashio qui eux aussi ne font pas mieux que les Yokozuna et mordent la poussière.
Exceptionnel Rikishi , Ôzutsu est populaire car on sait qu’il peut battre les meilleurs et donner du spectacle aux fans.

Si en prenant de l’age, il rentre peu à peu dans les rangs, il épingle une fois de plus un Yokozuna et pas n’importe lequel, en terrassant le puissant Chiyonofuji.
Par la suite, il devient le Rikishi type qui monte et descend au sein des Hiramaku.
Après avoir fait l’admiration des fans par ses exploits et sa technique, il impressionne désormais par sa longévité sur le Dohyô.

Lors de la quinzième journée de l’Hatsu Basho 1992 qui voit le sacre d’un jeune loup nommé Takahanada , Ozutsu dispute son dernier tournoi en Makuuchi.
Mais lors de ce Senshûrakû, il rencontre le petit technicien de la Dewanoumi-beya, Mainoumi. Ce dernier ne s’attendait pas à recevoir une telle leçon du vétéran. Après plusieurs tentatives de prise de Mawashi, Mainoumi concède une prise solide sur le sien à son tenace adversaire. Ôzutsu ne s’emballe pas , il abaisse son centre de gravité et déclenche un magistral Uwatenage , en souplesse et en vitesse qui projette Mainoumi hors du Dohyô.
Jusqu’au bout Ôzutsu aura fait vibrer les foules.
Néanmoins, il concède le Kachi-kochi qui le rétrograde depuis bien longtemps en Jûryô.
Il y reste deux tournois avant de prendre sa retraite.

Ôzutsu affiche 1170 combats en Makuuchi , 10 kinboshi , un jüryô Yûshô , 2 Kantô-shô, 1 Shukun-shô et un Gino-shô, 1 Jun-Yûshô, 78 basho en Makuuchi.
Il fut classé au plus sur le Banzuke comme Sekiwake.
Quelle carrière pour le Deshi de Taihô Yokozuna.

Par la suite, il est devenu Oyakata (en reprenant le Kabu de l’ancien Ôzeki Daijû ) au sein de sa Heya et quand l’immense Taihô passe les reines de la Heya à son gendre, le Sekiwake Takatôriki , Ôzutsu continue d’exercer comme Oyakata à ses cotés.
Néanmoins il n’avait pas de Kabu attitré et à la fin de sa carrière comme maître de Sumô , il louait le Kabu de Tamakasuga.
A la retraite de ce dernier, il ne trouva pas d’autre titre d’ancien disponible sur le marché et du quitter définitivement la Nihon Sumô Kyôkai.

Il changea par la suite de voie et devient restaurateur à Yokohama ou l’on peut y déguster des spécialités françaises.

Ps : durant sa carrière , Ôzutsu III a aussi porté le Shikona de Daishin , avant de porter celui dÔzutsu III.

Il eut par le passé un autre illustre Rikishi à porter le Shikona d'Ôzutsu .
Il s'agit du Yokozuna Ôzutsu Manemon de l'Oguruma-beya .
Ainsi qu un Ôzutsu qui fut calssé chef de file des maegashira au meilleur de sa carrière.

Bref Ôzutsu est un shikona , synonyme de grand talent !
:wink:

konishiki
08/09/2010, 18h35
Voilà , une petite fiche de plus pour notre rubrique Rikishi .
Je suis sûr que peu d'entre vous avait connaissance de ce Sekiwake de grand, grand talent qui fut une figure du Sumô durant les années 80.
Un Rikishi de très grande classe !
L'occasion de le découvrir !
:wink: :wink: :D

Miyabiyama
08/09/2010, 23h37
Je te confirme, c'est la première fois que j'en entend parler. Quelle culture sumoesque Konishiki!!

En tout cas merci pour ce nouvel article!