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Afficher la version complète : Wakashimazu / Tagaryu.



konishiki
20/12/2008, 16h23
L'ôzeki Wakashimazu affronte Tagaryu.
Les années 80 !


http://www.youtube.com/watch?v=o556dYnftx4

asafujimaru
20/12/2008, 16h56
Je ne pensais pas qu'en un si court combat un lutteur professionnel puisse être si essouflé !!

Ne peuvent-ils donc pas respirer pendant le combat ?

Kaiomitsuki
20/12/2008, 17h25
C'est un combat historique pour les 2 lutteurs
Nous sommes le 14e jour de l'Aki 1984
Classé Maegashira 12 ouest Tagaryu réalise LE tournoi de sa carrière... Il affronte l'Ozeki Wakashimazu avec une fiche de 12-1... Il ne l'a jamais battu
Victoire du maegashira par Yoritaoshi...
Le lendemain malgré une défaite face à Ozeki Asashio, il remporte l'unique Yusho de sa carrière en division Makuuchi avec une fiche de 13-2 (Konishiki perdant également ce jour là face à Ozeki Kotokaze.. une victoire de l'hawaien et il y aurait eu un Kettei-sen)

Pour Ozeki Wakashimazu cette défaite est celle de trop pour devenir Yokozuna : il avait gagné le tournoi précédent Nagoya 1984 avec un Zensho-yusho mais en concédant une 3e défaite lors de ce tournoi de septembre, ses chances d'obtenir la tsuna s'envole !

Ce combat n'est pas "court"... c'est donc normal qu'il soient crevés après... ils ont tout donné pendant 30 secondes : j'aimerai te voir essayer de pousser 120 kilos pendant 30 secondes en étant secoué par ces mêmes 120 kilos :lol:

toonoryu
20/12/2008, 19h48
Trente secondes est un laps de temps considérable pour un combat de sumo, les affrontements dépassent très rarement les dix. Quand à l'essoufflement qu'il provoque, compare l'effort demandé à celui d'un sprint court (60-100m) et tu auras une diée de la capacité des gars à respirer. On observe d'ailleurs en général une baisse de tension "physiologique" de l'intesnité d'un combat après une quarantaine de secondes (quand on y arrive) où les deux lutteurs reprennent leur souffle en position neutralisée avant de remettre ça.

Satori
21/12/2008, 01h02
Je ne pensais pas qu'en un si court combat un lutteur professionnel puisse être si essouflé !!
Ne peuvent-ils donc pas respirer pendant le combat ?
?!!
Les mots de quelqu'un qui ne s'est clairement jamais retrouvé dans une situation de lutte au corps à corps, voire de combat même codifié.

Dans un tel combat, et avec de telles masses, même si tu connais parfaitement les techniques d'oxygénation et de relaxation instantanée des muscles, la saturation et l'essoufflement arrivent très vite, encore plus dans un corps à corps où à aucune seconde n'est tolérable un véritable relâchement musculaire, là où on arrive à le gratter ici ou là en combat mi distance.

M'enfin la seule manière de s'en rendre compte c'est de pratiquer. Je t'encourage à participer à l'un de nos entrainements ou tournois ponctuels, ou à croiser ton nouvel ami marseillais Konishiki, qui s'entraine toute l'année, pour comprendre comment ça peut être long en corps à corps, ne serait ce que 20 ou 30 secondes, dans certains cas...

Satori

Tadanobu
21/12/2008, 01h51
[quote=asafujimaru]
M'enfin la seule manière de s'en rendre compte c'est de pratiquer. Je t'encourage à participer à l'un de nos entrainements ou tournois ponctuels, ou à croiser ton nouvel ami marseillais Konishiki, qui s'entraine toute l'année, pour comprendre comment ça peut être long en corps à corps, ne serait ce que 20 ou 30 secondes, dans certains cas...

Satori

Tout à fait d'accord avec toi Satori. Il y a des sports ou l'on peut produire un effort très violent sans trop bousiller son oxygénation (100m, 200m), mais la plupart des luttes "musculaires" n'en font clairement pas partie.

Sans parler de tenir 30 secondes contre (notre) Konishiki, tu peux tenter le petit exercice suivant: le 10m départ accroupi avec 2 sacs de ciment (ou un camarade pas trop moqueur) sur le dos. C'est pas ultime comme effort, mais ça représente assez bien les 2 premières secondes d'une rencontre.
J'ai testé également une variante, le 10m départ accroupi avec un sac de 20 kilos posé sur les avants bras... Ben, ça scie les pattes également. Et je recommande de vraiment pas le faire souvent, a moins d'avoir un dos en titane.

konishiki
21/12/2008, 13h21
C'est vrai que l'effort est intense.
Je connais bien cette sensation d'essoufflement car plusieurs fois par semaine , je lutte contre un gaillard de 100 kg à l'entraînement( lutte gréco-romaine).
Ce qui est difficile , c'est de rester plein gaz face à une masse de cent kilos qui sait parfaitement lutter.
Il vous contre, il attaque sans arrêt , il pèse sur vous de tout son poids etc...
Il m'arrive régulièrement d'enchainer une quinzaine de combats d'entraînements consécutifs contre ce partenaire.
Lors d'une séance , je dois en faire 20 à 25 en tout , en comptant les autres lutteurs.
Mon entraineur a une méthode simple et très efficace pour travailler le souffle en combat.
Un lutteur doit en affronter un autre , le perdant reste dans le cercle.

Il faut gagner à tout prix pour pouvoir se reposer.
Si ce n'est pas le cas, il vous faut enchainer avec un autre combat contre un autre lutteur et ainsi de suite , tant que la victoire n'est pas au rendez- vous .
Le but de cet exercice est de se dépasser physiquement et mentalement.
Si on faisait l'inverse, un petit malin pourrait feindre une défaite pour pouvoir souffler un peu.
Mais avec cette méthode, ce n'est pas possible.
Il m'arrive souvent de rester dans le cercle avec cette sensation d'essoufflement ,voir d asphyxie.

Tagaryu est plus essoufflé que Wakashimazu.
Il devait en falloir du jus pour venir à bout de l'ôzeki.
N'oublions que la Futagoyama-beya était célèbre (entre autres ) par l'intensité de son l'entraînement.

Dans sa bio , Akebono disait qu'il lui arrivait d'effectuer parfois une centaines de combats d'entraînements dans cette heya alors qu'il n'était pas encore sekitori.
Tagaryu a du batailler ferme pour vaincre son adversaire , l'effort aura été intense.

pereboulon
21/12/2008, 20h41
Je comprends mieux pourquoi ton club de lutte est l'un des meilleurs de France. Elle est bonne la technique de te ton entraineur mais il vaut mieux pas que je l'applique en sumo sinon je vais rester éternellement sur le dohyo :lol: .

Sinon, il est vrai que pour se rendre compte des efforts intenses que réclame toute lutte, il faut pratiquer. Satori a parfaitement résumé la situation et j'insiste un peu : il y a entrainement de sumo à Paris tous les mois environ dans une salle chauffée (modérément, mais ça va). Il ne reste plus qu'à faire le premier pas et finir épuisé sur le dohyo, le bonheur...