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nishinoshima
04/01/2005, 03h57
editeditedit

Hoshifransu
04/01/2005, 23h33
Welcome 2U, Nishinoshima !

2U ... a U2 fan !

Come on Ireland, come on Japan !

Great web site. Nice photos. Especially the one at Sadogatake heya !

http://www.johngunning.com/sitebuildercontent/sitebuilderpictures/sadogatake.jpg

And you even tried sumo with a mawashi. Respect to you ! You're a real accomplished fan ! :wink:

Konosato
05/01/2005, 22h22
Bienvenue sur ce forum Nishinoshima! :D

Je vous conseille à tous les Tegatas de Nishinoshima qui sont vraiment superbes. Pour mon Yusho au Sekitoto, à l'Haru 2004, j'avais gagné 3 Tegatas que Nishinoshima m'a fait parvenir directement du Japon. Mon choix c'est porté sur Kaio, Takanohana et Asashoryu. Je les aies mis dans un cadre et elles sont suspendues au mur de mon bureau, à domicile, près de l'écran de mon ordinateur.

Heu...reux le Konosato :D :D

toonoryu
05/01/2005, 22h30
S'il y en a qui sont intéressés par une traduction, faites le moi savoir...

Quant à moi, une question : c'est quoi, un tegata ? (sans doute une question bête, mais je préfère ne pas mourir idiot...)

Sakana
05/01/2005, 22h33
l'empreinte d'une main (laquelle ? ^^) d'un lutteur avec sa signature.

(on me confirme à la régie ? :lol: )

Asafan
05/01/2005, 22h36
Quant à moi, une question : c'est quoi, un tegata ? (sans doute une question bête, mais je préfère ne pas mourir idiot...)
regarde le lien qu'a mis Nishinishima (qui n'est pas francophone), on en voit plein, des tegata. Moi je dirais une tegata, mais finalement je n'en sais rien.

Si tu t'inscris à certains jeux, tu peux en gagner. Voilà une motivation, non? :wink:

toonoryu
05/01/2005, 23h28
Dans ce cas, je vais effectivement réfléchir à la question. Un(e) tegata de Takanohana dans un salon, ça doit en jeter...

Asafan
05/01/2005, 23h32
Dans ce cas, je vais effectivement réfléchir à la question. Un(e) tegata de Takanohana dans un salon, ça doit en jeter...
j'en ai une, moi!!! :P :wink:

toonoryu
06/01/2005, 00h13
Veinarde... de Takanohana ou d'Asa ?

Asafan
06/01/2005, 09h41
Veinarde... de Takanohana ou d'Asa ?
les deux!!! Plus celle de Chiyotaikai que mon fils m'a réclamée à grands cris! :D

Asafan
06/01/2005, 10h02
Veinarde... de Takanohana ou d'Asa ?
les deux!!! Plus celle de Chiyotaikai que mon fils m'a réclamée à grands cris! :D


vraiment ? pourquoi pensez-vous ainsi ?


je peux comprendre 50% Français écrit mais conversation...........je suis mal et ai perdu toutes mes qualifications
Ce n'est pas une critique, Nishinoshima, au contraire. Tu n'es pas francophone mais tu n'as pas fait une seule faute d'orthographe dans ton post. On ne peut pas tous en dire autant ici!!! :wink: Mais on a toujours dit une tegata sur le forum et j'avais peur que tout le monde change à cause de toi!

Kaiowaka
06/01/2005, 17h44
Bravo nishinoshima pour ton français......................!

Et moi qui me suis amusé à t'écrire en anglais, hier soir, avec un dictionnaire (français-anglais) sur les genoux.................car je ne sais pas l'anglais ! (1 1/2 année à l'école, il y a presque 20 ans !!!!!!).

Je me trouve "tout bête" là, du coup !!!!! :wink:

Si je t'écris à nouveau, celà sera en français, et na ! :mrgreen:

Sakana
06/01/2005, 18h29
J'ai beaucoup apprécié la page internet de ton site (je peux tutoyer ? :?) concernant l'école de sumô (i.e. : "Sumo First Time Story"). :)

skydiver
06/01/2005, 19h35
Les mots finissant pas "a" au pluriel en anglais sont d'origine latine. Exemple: un forum donne des fora (sur le sumo de préférence :wink: ).

toonoryu
06/01/2005, 22h03
Comme promis, à l'attention des non-anglophones du forum, la traduction (rapide, désolé par avance) de l'expérience de nishinoshima dans une heya amateur. Non dépourvue d'humour, c'est sûr. Enjoy !


« J’ai vu le plafond tournoyer deux fois au dessus de moi avant d’atterrir au sol ».

Le Sumo. Ca paraît facile, hmm ? Suffit de balancer l’autre gars en dehors ou par terre. Donc c’est facile. Facile comme se faire hara-kiri. Suffit de s’enfoncer le sabre dans le ventre, un large mouvement de côté, et gagné, vous êtes mort.

En parlant de mort, je me demande s’il est possible de subir une rigidité cadavérique alors que l’on est toujours vivant. Je me pose cette question parce qu’après avoir essayé l’activité précédemment mentionnée (le sumo, pas le hara-kiri) pour la première fois hier, la plupart de mes muscles refusent de bouger sans avoir subi d’abord un massage intensif, et même quand je réussis à les bouger, ils me font si mal que je n’ai immédiatement qu’un seul souhait, c’est qu’ils s’arrêtent de bouger. Ce matin, le simple fait de me lever me demande une préparation comparable à celle d’une visite de campagne d’une candidat à la présidence des Etats-Unis. Je ne me fiche pas de vous quand je vous dit que j’essaie de trouver des mots dont les lettres sont rapprochées sur le clavier pour minimiser la souffrance.

Mais bon, j’anticipe un petit peu. Retournons à mars 2003 et à ma première visite à la Sadogatake heya (une des écoles de sumo). J’étais assis en tailleur sur le sol du tatami, à sept heures du matin, en train de regarder les rikishis de rang inférieur en train d’enchaîner leurs épreuves, et je me disais « c’est facile, je vais faire un petit essai ». c’est précisément ce moment que l’entraîneur choisit pour se servir de la technique japonaise séculaire d’encouragement, qui consiste à sortir un gros bâton de bambou pour tabasser les jeunes recrues, les frapper sur la tête ou derrière les genoux, en criant en permanence des choses comme « pauvre imbécile pourquoi as-tu perdu ! pourquoi ! » (vous noterez l’absence des points d’interrogations, la question de l’entraîneur étant de pure forme et contenant la réponse, c’est à dire qu’il était un pauvre imbécile).

A présent je partage avec mon voisin un goût pour cette humiliation publique, mais ma peau sensible me fait penser qu’il est plus sain d’éviter un contact direct avec le bambou, tout spécialement lorsque celui-ci s’approche à grande vitesse de mes parties inférieures.

Donc j’ai laissé tomber l’idée de devenir un lutteur de sumo professionnel ce matin là. C’était bien dommage, car l’idée d’être payé pour bâfrer d’énormes quantités de nourriture et de bière, et de n’avoir à travailler moins de cinq secondes, une quinzaine tous les deux mois, m’avait paru si séduisante jusque là.

Avance rapide jusqu’à dimanche dernier. Je suis debout, nu dans un vestiaire tandis qu’un gars de 130 kgs m’enveloppe d’une pièce de tissu brut de six mètres, après m’avoir tout d’abord fourni le « string ultime ». je suis certain qu’il y aurait un marché pour une vidéo de cette scène dans un pays comme l’Allemagne, mais malheureusement je n’ai pas pris mon caméscope.

La semaine précédente, un autre fan anglais de sumo et moi-même étions venus ensemble jeter un oeil dans ce club amateur. Je suivais le sumo professionnel depuis quatre ans et je pensais qu’il était temps de voir l’envers du décors. A la fin de la séance, il nous invitèrent pour la semaine suivante à faire un essai et, n’ayant vu aucun bambou trainer, nous donnâmes notre accord.

Et maintenant nous y étions. Deux visages incroyablement pâles au milieu d’une quinzaine d’enfants japonais et de deux ou trois membres de notre âge (encore une fois, vidéos pour l’Allemagne…). Le mawashi n’est pas si désagréable à porter qu’il en a l’air, et fournit un look « Moi Tarzan, toi Yoko » qui virilise immédiatement son porteur.

La séance d’entraînement comportait d’innombrables répétitions dont le but était, pour autant que j’ai pu en juger, d’infliger au corps humain le maximum de souffrances possibles. Si vous avez entendu quelque part que les sumotori peuvent faire le grand écart facial en touchant le sol avec le front, laisser moi vous dire que c’est authentique. Si vous êtes incapable d’accomplir cela, l’entraîneur vous aide gracieusement en s’asseyant sur votre dos jusqu’à ce que vos tendons se déchirent. Bien malheureusement, les larmes vous empêcheront sans doute de voir l’exploit que vous venez juste de réaliser, mais c’est pas grave, il y a des tonnes d’autres douleurs à endurer.

Je ne détaillerai pas les autres tortures que l’on nous fit subir, car j’essaie d’en effacer le souvenir, mais je me suis, pendant les trois heures et demi qui suivirent, senti très proche des prisonniers d’Abu Grahib.

Enfin, vers la fin de la séance, il fut temps de combattre. « contre qui allons nous être ? » demandais-je à Toru, qui m’avait enseigné le rituel d’entrée (saluer-entrer-perdre-saluer-sortir). « Tu combattras ce gars » dit-il en montrant du doigt un membre costaud mais paraissant l’un des plus jeunes du club. « c’est un lutteur universitaire ? » demandais-je en cherchant comment j’allais faire avec ce gars qui devait faire 9 centimètres et 15 kilos de plus que moi.
« ha ha, non, pas encore. Il a quinze ans ».
« P… de m… !! ». L’autre gars qui faisait à peu près ma taille se mit à rire en me voyant si ébahi.
« Quel âge as-tu ? 16 ans ? ». Les rires redoublent « Non, 10 ! ».

Arrivé là je ne pensais plus qu’à une chose « je vais combattre un gars qui tétait son biberon quand je cuvais mes énormes cuites à l’université ». Il était hors de question que je perde contre quelqu’un né en 1991. Et donc après l’avoir vu balancer mon ami, je fis ce que n’importe qui confronté à un enfant ferait, j’anticipai le choc et le poussai aussi fort que je pus à la poitrine. Ce ne fut qu’en valsant dans les airs, après avoir été attrapé comme une poupée de son, que je réalisai que le mettre en colère n’avait pas été la meilleure des tactiques.

Le deuxième adolescent était plus petit, ce qui ne l’empêcha pas de me balancer encore plus loin !

Je ne sais comment conclure. Mon humiliation est totale. Le titre de cet article est la description qu’a faite mon ami de sa défaite contre le plus petit des lutteurs.

La semaine prochaine ils me binômeront sûrement avec le petit de dix ans. J’espère qu’il ne me fera pas pleurer.

Hoshifransu
06/01/2005, 22h06
Plus fort que la tour de Babel et le langage Esperanto réunis : Toonoryu ! :wink:

toonoryu
06/01/2005, 22h16
Si j'avais ta connaissance et ta base de données sumoïstique, je serais l'être suprême du forum :wink: . Mais ce n'est pas le cas, donc je reste avec ma pauvre connaissance de la langue anglaise... :oops:

En tous cas, si tu as des textes, n'hésites pas...

Hoshifransu
06/01/2005, 22h27
Oh non, je n'ai qu'une connaissance bien approximative du sumo. Pas mal de lacunes, en tout cas. Quant à ma base de données, elle m'est fournie par Google et Alltheweb, mes deux sponsors ! :wink:

07/01/2005, 06h22
8O stupéfier !

:P le défaut de la reproduction sonore mon wrinting est disponible dans d'autres langues.

mais Toonoryu-San juste une question ? combien avez-vous payé à mon agent les droites :?:

toonoryu
07/01/2005, 07h54
Holy Mother of God ! Forgot the copyright ! With those greedy Anglo-Saxons, I'll soon find myself before the court with a maximum bail to pay to escape the jail... :oops:

Can we not negotiate, pls ? I want my (future and hypothetic) children to have their (present and totally dumb-ass) father. Be cooool with me :wink: (oh, btw, I don't have any money to pay for the copyright, but you should try to sue the heya for torture and breaking of international conventions concerning humiliating and inhuman behavior... :lol: )

Ok, ok, enough crap for today.. CU

07/01/2005, 08h50
With those greedy Anglo-Saxons,

forget the copyright.

you've just called an Irishman "anglo-saxon"!!!!


a far greater sin!

toonoryu
07/01/2005, 09h15
Gosh, I had forgot this. Gonna kill myself for this, to begin repentance... :cry:

Anyway, slainte !

btw, what did you mean exactly in the second sentence of your first post ?

07/01/2005, 10h15
sorry which line?
i've probably insulted somebodys mother with my bad french :oops:

toonoryu
07/01/2005, 10h21
:arrow:
le défaut de la reproduction sonore mon wrinting est disponible dans d'autres langues. :?:

Your french isn't so bad (and I wish I saw your French teacher, she must have been gorgeous to give you such motivation... :wink: )

07/01/2005, 12h35
i wanted to say i was amazed my work was available in other languages (thanks to your translation).

maybe when my book comes out you can doo the full thing :D

toonoryu
07/01/2005, 17h36
... uniquement si celà paye bien... :wink:

empiryu
07/01/2005, 18h22
super toonoryu,ta traduction avec l humour comme je l aime ,encore on en veux encore.

toonoryu
07/01/2005, 18h46
pas de pb, trouves les textes et je verrai ce que je peux faire...

Hoshifransu
08/01/2005, 00h59
Remarquable récit et très bonne traduction : celà mériterait d'être inséré dans un numéro du "Monde du Sumo", non ?


c’est précisément ce moment que l’entraîneur choisit pour se servir de la technique japonaise séculaire d’encouragement, qui consiste à sortir un gros bâton de bambou pour tabasser les jeunes recrues, les frapper sur la tête ou derrière les genoux, en criant en permanence des choses comme « pauvre imbécile pourquoi as-tu perdu ! pourquoi ! »

Là, je suis enfin heureux (et malheureux à la fois) d'avoir la confirmation de ce que j'avais vu dans un reportage sur Arte diffusé vers la fin des années 90, en même temps qu'un reportage sur les coiffeurs de sumo (tokoyama) qui lui seul, fut rediffusé récemment.
J'avais effectivement vu un oyakata administrer des grands coups de bâton sur les têtes des rikishi et celà m'avait particulièrement choqué.
Avec le temps, j'avais oublié ces images, et comme je n'en trouvais confirmation nulle part, je commençais à me demander si je n'avais pas rêvé, fantasmé, cauchemardé ... Effectivement, je suis à présent sûr et certain de ce que j'avais vu sur Arte à l'époque et c'est vraiment effrayant ... le genre de trucs à rebuter pas mal de japonais ou également d'occidentaux, que de devenir sumotori, en plus de la féodalité excessive et véritablement esclavagiste qui règne dans une heya ...

Le sumo ne peut que recruter majoritairement dans des pays aux conditions de vie rudes, tant climatiques ou qu'économiques, pour trouver des gaillards encore disposés à subir de telles brimades au XXIème siècle.

Je souhaite voir le sumo évoluer en arrière-boutique, si je puis m'exprimer ainsi, afin qu'il conserve quand même quelques japonais dans le futur !
Sinon, combien de japonais auraient encore envie de souffrances et de sacrifices dans un pays aux possibilités nombreuses comme le Japon, d'une part, et d'autre part, de servir de faire-valoirs, en tant que lutteurs de seconde zone, aux rikishi venus du monde entier, véritables surdoués de la technique pour les uns ou aux constitutions génétiquement plus robustes pour les autres !?

Il est temps que les japonais et la Kyokai en particulier, s'ils veulent attirer des japonais dans le sumo, au XXIème siècle, cessent de fuir les problèmes en tombant dans la solution de facilité à faire recruter à l'étranger des rikishi aux mentalités et aux conditions de vie, qu'avaient les japonais d'avant l'ascension économique ... (sauf exceptions)

La grande question, c'est comment réussir à conserver le sumo japonais de tradition au XXIème siècle et dans les siècles futurs, sans s'intéresser aux problèmes de fond ?

L'extrême dureté de l'entraînement dans les heya est-il absolument nécessaire ? :roll:

Quintalomaru
08/01/2005, 02h29
et bein Hoshi , je te croyais à fond dans la sauvegarde des traditions? :P
Ah l'éducation à l'ancienne, les coups de règles sur les doigts... nostalgie.
Tout ca pour dire que nos petits occidentaux sumotoris, ca doit leur faire bizzare.Ca doit les motiver encore plus pour accéder un niveau qui leur fasse gagner le respect de l'oyakata.

Hoshifransu
08/01/2005, 02h51
Oui, je suis en contradiction là-dessus.
Je suis très attaché aux traditions du sumo qui est montré au public, mais alors pas du tout à celui qui se pratique à l'entraînement.
A mon avis, on peut très bien entraîner les lutteurs en tirant un trait sur l'esclavagisme des bas gradés vis à vis des mieux gradés, de même qu'en arrêtant les coups de bambou, et produire des lutteurs tout aussi robustes et qui respecteront tout autant les traditions du spectacle du sumo. Ce sont ces traditions-là qui ont, à mon avis, le plus d'intérêt.
La tradition du coup de bâton sur la tête, en arrière cour, je n'en suis pas un défenseur mais un détracteur.
Je préférerai que la Kyokai soit plus ferme et intransigeante quant à l'attitude des lutteurs sur un dohyo, en public, et réformatrice quant à ce qui se passe dans les heya, et pas le contraire. Ce n'est qu'un point de vue. Mais j'admets qu'il y a contradiction. :wink: