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Afficher la version complète : Musashimaru au panthéon du sumô.



konishiki
13/07/2008, 10h07
En surfant sur le net , j'ai découvert quelques articles sur la promotion du célèbre yokozuna . C'est un article de l'excellent journal : http://starbulletin.com

Il y a une interview de sa maman sur la promotion du fiston .

Hélas , c'est en anglais. j'ai éssayé la traduction automatique mais ce n'est pas super.

Voici le lien :arrow: http://starbulletin.com/1999/05/24/news/story2.html

Si vous êtes fan de l'Hawaien comme moi , alors cela devrait vous plaire.

Miyabiyama
13/07/2008, 11h44
Très intéressant article Konishiki! Je suis moi-même fan de Musashimaru (j'essairais de faire une petite traduction).

Merci beaucoup!

pereboulon
13/07/2008, 23h24
Cet article est super intéressant, mais tu avoueras que ce n'est pas de la dernière actualité :wink: M'enfin j'aime bien avoir sous la main un article qui décrit cette promotion d'un point de vue gaijin.

Merci beaucoup Konishiki san !

konishiki
14/07/2008, 09h26
Oui, je sais que c'est un peu vieux mais l' interview de sa maman est trés bien. :wink:
Et je sais qu'il y a de nombreux fans de Musashimaru sur le site.
Je suis certain que Quintalomaru s'est régalé !
:wink:

Miyabiyama
02/08/2008, 01h56
Bonsoir! Voici ma petite traduction (fort laborieuse) de l'article consacré au grand Musashimaru! La voici:
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Quand l’Ozeki Musashimaru a téléphoné chez lui la nuit dernière, après avoir battu le Yokozuna Akebono, et remporté du même coup la coupe de l’Empereur lors du Natsu Basho, la voix à l’autre bout du fil lui a simplement dit : « Tu as été bon, mon fils ».
Pour Nimala Penitani, la mère de Musashimaru, cette victoire sur Akebono (dans ce qu’il convient d’appeler le choc des titans Hawaïens), étaitt le point culminant de dix années de durs labeurs, qui ont commencé quand son garçon, Fiamalu, a gagné le titre dans la division Jonokuchi par un score de 7/0 en novembre 1989.
Après avoir remporté par un 13/2 sa 5eme coupe de l’empereur, Musashimaru était en droit d’espérer la promotion au rang suprême de Yokozuna.

Le conseil de délibération des Yokozuna, un organisme consultant de l’association japonaise de sumô (Nihon Sumô Kiyokai), a recommandé aujourd’hui que soit promu Musashimaru au rang de Yokozuna.
Ce conseil prépare le terrain pour que Musashimaru devienne le 67eme Yokozuna de l’histoire du sumô.
Les membres de la NSK doivent se rencontrer mercredi pour déterminer le banzuke du tournoi de Nagoya, et ainsi donner leur approbation pour la promotion de Musashimaru.
“Ses performances répondent à nos critères, et la décision est unanime” dixit le Président Kazuo Ichiriki, lors de la session du conseil. « Il a le mérite de n’avoir jamais eu un score négatif (makekochi) lors des 52 derniers Basho, et nous le considérons comme un Yokozuna prometteur ».

Musashimaru, 28 ans, deviendra le deuxième étranger à devenir Yokozuna après Akebono (ce dernier l’est devenu après le Basho d’Osaka en mars 1993), tous les deux venant des îles Hawaï.
Musashimaru va donc rejoindre Akebono dans le groupe des Yokozuna, où sont également Wakanohana et son jeune frère Takanohana, pour le Basho de Nagoya en juillet, faisant de ce tournoi le 1er depuis huit ans à faire figurer 4 champions suprêmes.
Musashimaru aura donc mis 59 Basho, depuis ses débuts professionnels en septembre 1989, pour atteindre le grade suprême, ce qui le classe 9eme dans le record de la plus lente accession à ce rang.

Mais la mère de Musashimaru insiste bien: le Cœur de son fils est plus important que son Rang.
“Yokozuna, Ozeki, je m’en moque-c’est la même chose pour moi. Quel que soit son rang, le plus important est qu’il reste le même » dit-elle à un reporter de Kyodo News.
Elle a néanmoins admis son cri de joie lorsque la famille Penitani s’est réunie autour de la télévision pour voir l’affrontement d’Akebono et de Musashimaru (et la victoire de ce dernier).
Ce combat a rappelé à tous, le tournoi d’exhibition à Hawaï, six ans auparavant, quand ces deux lutteurs se sont retrouvés face à face et pour le même résultat.
“En 1993, j’avais bondi de joie, bien que ce ne fut qu’un tournoi de deux jours. Tandis qu’hier, j’étais beaucoup plus excitée par l’aboutissement de ces 15 jours », nous dit-elle, ajoutant que dans la soirée qui a suivie, la famille Penitani a fait la fête.
“Quand Musashimaru m’a appelé hier soir, j’ai juste crié ‘Oui ! Oui ! Oui !’ Dans le téléphone. J’étais si excitée et je criais tellement fort, que ça l’a fait rire », nous dit-elle fièrement.
Madame Penitani nous a également éclairé sur le fait que son fils soit si timide pendant les interviews, précisant que son “garçon a toujours été très humble”.
A la conférence de presse aujourd’hui, à Tokyo, on a vu un Musashimaru timidement installé à côté de son oyakata, lorsque la question de sa promotion a été évoquée.
Selon sa mère, cette timidité qui caractérise tant Musashimaru, se retrouvait déjà au lycée, lorsqu’il jouait au football.
“Il n’a jamais été un grand causeur. Il n’aime pas parler pour ne rien dire. Mais il a toujours eu bon cœur » nous dit-elle.
Ironie du sort, la plupart des critiques de Musashimaru arguent sur le fait qu’il manque de Cœur ou de force mentale dans les situations critiques.
Cependant, ses trois premiers Bashô (où il a fini à 11/4, 12/3 et 8/7), ont convaincu le conseil de délibération des Yokozuna, qu’il se faisait fort d’élever le sumô au plus haut rang.
Ainé d’une famille de 8 enfants, le premier réflexe de Musashimaru a été, il y a dix ans lors de sa victoire à Kyushu, dans la division Jonokuchi, d’envoyer la prime de sa victoire à sa maison ; un acte d’altruisme qui selon sa mère, reflète les valeurs traditionnelles hawaïennes.
“Ce n’est pas une histoire d’argent, c’est une question de respect des traditions. A Hawaï, les parents sont très importants pour les enfants. Les tissus familiaux sont très étroits », dit-elle au sujet de Musashimaru et au fait qu’il continue à les aider financièrement.

Depuis cet affrontement, le soutien pour Musashimaru ou Akebono a “divisé” le peuple Hawaïen, nous dit Mme Penitani, ajoutant : “sauf chez moi”.
Décrivant la scène de la veille, lorsque la famille a regardé l’affrontement final dans le Kokugikan Ryogoku de Tokyo, elle a plaisanté en affirmant que les meubles du salon ont tremblé autant que sous une secousse d’Akebono.
« Musashimaru a gagné pour lui-même. Tandis que la moitié des Hawaïens supportent Akebono, et l’autre moitié Musashimaru, il y avait moi, qui criait face à ma télévision « vas-y mon garçon ! » Dit-elle.
Peut-être que Musashimaru a entendu.

konishiki
02/08/2008, 08h35
Merci beaucoup !

Les fans de Musashimaru vont se régaler !


Merci encore ! :wink:

Quintalomaru
02/08/2008, 16h33
Musashimaru c'est un peu de finesse dans un mode de brute, un peu de sensiblerie et d'espieglerie aussi.
et puis c'est un sumo qui manque également!
et dire qu'il va quitter probablement définitivement le sumo des cette année... :(

Miyabiyama
03/08/2008, 01h41
[quote et dire qu'il va quitter probablement définitivement le sumo des cette année... :([/quote]

Quelle est cette nouvelle effroyable!!!???

Imumaru
03/08/2008, 08h25
et dire qu'il va quitter probablement définitivement le sumo des cette année... :(

Quelle est cette nouvelle effroyable!!!???

Il me semble que c'est en rapport avec un délai.
Les yokozuna disposent (ou disposaient, je crois ce ce système n'est plus appliqué aujourd'hui) de 5 années pour trouver l'un des cent et quelques titres (j'ai plus le nom exact) pour devenir oyakata. Musashimaru s'étant retiré lors du kyushu 2003, le terme des 5 ans sera vers novembre 2008.
On confirme?

toonoryu
03/08/2008, 08h50
Le toshiyori kabu doit être trouvé dans les cinq ans pour un yokozuna, et dans les deux ou trois ans pour un ozeki. Les autres ont des délais encore plus contraints, ce qui explique pourquoi crtains en louent ou s'en font prêter, ou pourquoi certains rikishi persistent en divisions non salariées en fin de carrière (gagner du temps pour en trouver un).

Miyabiyama
04/08/2008, 01h30
Comment un Yokozuna de son calibre n'a pas pu obtenir de titres d'oyakata???

X-Philohana
04/08/2008, 08h43
Y'a pas mal de raisons possibles, mais je ne sais pas laquelle est la bonne... La première, c'est qu'il faut les rechercher activement, et je ne sais pas si Musashimaru lui-même est si intéressé que ça pour devenir un "ancien". Ensuite, il y a toujours une question d'offre et de demande, le fait qu'il soit américain lui fermant les transmissions "héréditaires" ne simplifie pas les choses. Un oyakata non-japonais, ça reste toujours l'exception, il faut bien dire ce qui est.

Quintalomaru
04/08/2008, 09h01
Je me demande si Moose a le caractère pour être Oyakata d'une écurie. Il y avait peut être la possibilité de s'associer avec l'ancien Ozeki Musoyama également qui va devoir si je ne me trompe quitter prochainement la NSK pour les mêmes raisons.
mais vraisemblablement tout cela finira au bord d'une plage à Honolulu.

Satori
04/08/2008, 11h30
Il ne s'agit pas nécessairement de délai ou de disponibilité d'un titre d'oyakata, mais aussi d'un coût.

J'ai toujours entendu dire que le coût d'un tel titre était exorbitant, et que si les rikishi japonais sont bien souvent soutenus financièrement par des entreprises, des gros sites de fans voire même leur région d'origine, tel n'est pas du tout le cas pour les gaijins, en tous cas pas du tout à la même échelle.

Je crois même me souvenir que c'est ça qui avait posé problème à Akebono, sans être sur de ce que j'avance mais d'autres me corrigeront. Il est bien possible que Musashimaru rencontre le même problème malgré sa popularité...

Satori

toonoryu
04/08/2008, 12h23
Ce qui a posé véritablement problème à Akebono, c'est son mariage surprise avec une nippo-américaine, qui a provoqué l'abandon et l'auto-dissolution de sa koenkai. Un toshiyori-kabu coûtant jusqu'à 100 millions de yens (et ce hors frais de fonctionnement de la heya...), on comprend qu'il faut de solides appuis financiers pour un retour qui n'est pas immédiat. Akebono n'en disposait pas, et il est peu probable que Musashimaru en dispose. Il profite simplement de ses cinq ans pour rester salarié dans un milieu qu'il connaît bien. Le seul et unique oyakata gaijin reste (jusqu'à l'intai de Kyokutenho sans doute) l'ex-Takamiyama.

X-Philohana
04/08/2008, 12h30
... et encore, comme oyakata gaijin, Takamiyama a la nationalité japonaise...

toonoryu
04/08/2008, 19h35
Logique, puisqu'il reste obligatoire d'avoir la nationalité japonaise pour devenir oyakata (Musashimaru et Akebono l'ont aussi acquise, tout comme Kyokutenho).

Miyabiyama
05/08/2008, 14h50
Merci pour ces précisions!