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Afficher la version complète : [ Chiyotenzan ] Présentation générale.



konishiki
04/05/2008, 15h18
REPRODUCTION DE L' ARTICLE DE TONY SUR L'INTAI DE CHIYOTENZAN.

Nom et prénom : Sumi Daihachiro .

Date et lieu de naissance : 06 / 02 / 1976 . Osaka, Japon .

Shikona : Chiyotenzan .

Heya : Kokonoe-beya .

Grade : Komusubi .

Kinboshi : 1 .

Shukun-shô : 1 .

Kanto-shô : 2 .

http://sumo.goo.ne.jp/ozumo_meikan/rikishi_joho/image/20000062.jpg
Image :sumo.goo
La veille du shonichi du dernier hatsu basho, l’ancien komusubi Chiyotenzan annonçait sur son site internet qu’il mettrait un terme à sa carrière le lendemain. Comme tout fervent supporter du Kokonoe-beya, j’eus un haut-le-cœur même s’il devenait évident depuis quelques tournois que cette issue était imminente.
Le premier sekitori que j’eus l’opportunité de rencontrer fut Chiyotenzan. Il n’était plus déjà au faîte de ses capacités mais luttait tout de même en division juryô. Lors de mes voyages suivants, Chiyotenzan n’était plus membre des deux premières divisions mais il continuait avec opiniâtreté et détachement.
Il a connu une ascension fracassante une fois devenu sekitori. Malheureusement, comme souvent, les blessures et la maladie ont stoppé net sa progression vertigineuse. Kokonoe oyakata, son maître, connu pour ses déclarations peu complaisantes, a chaleureusement salué le courage de son poulain.
De son vrai nom Sumi Daihachirô, Chiyotenzan est né prématuré le 6 février 1976 à Osaka. Ne pesant qu’un kilo trois cent quatre-vingts grammes, il passe ses dix-huit premiers mois dans un incubateur.
Collégien, il souhaite devenir chef cuisinier. Vers 14 ans, il rencontre Chiyonofuji et décidé alors de rejoindre le sumô professionnel. Il entre au Kokonoe-beya en mars 1991 dont l’ancien Kitanofuji est alors l’oyakata en chef. Shin-deshi, il débute sous le shikona de Sumi (son nom de famille) et mesure 1, 79 pour 114kg. Doué techniquement et imperméable à l’anxiété sur le dohyô, il s’installe rapidement en division jonidan. En novembre 1992, il y remporte le titre, sésame pour l’accession à la division supérieure, la division sandanme.
Lors du même tournoi, le futur Chiyotaikai réalise ses premiers pas sur le dohyô. Tous les deux de l’année 1976, leur rivalité au sein du heya dirigé à présent par l’ancien Chiyonofuji, leur permet de rapidement progresser.
Après le natsu basho 1993, Sumi change son shikona est prend celui de Chiyotenzan. L’année suivante, il atteint la division makushita. Il dépasse à présent les 1, 80m et ne pèse pas plus de 120kg. Néanmoins, son assurance technique, la maîtrise de ses nerfs et son sens du dohyô compensent son déficit de puissance.
Pendant près de deux ans, il échoue à monter en division juryô. Chiyotaikai devient sekitori en juillet 1995. Chiyotenzan est confortablement installé dans les vingt premiers rangs de la troisième division, il prend du poids, franchit le cap des 130kg (mai 1996) et accède aux portes des divisions salariées lors du Kyûshû basho 1996. Makushita 4, il débute moyennement le tournoi avec deux gains pour autant de pertes. Toutefois, sa seconde semaine est parfaite, il défait successivement Tomikaze, Kotokanyû et le juryô Mutetsuyama.
Janvier 1997 marque ses grands débuts en division juryô. Son poids monte alors aux alentours des 140kg. Son apprentissage dans cette seconde division dure près de deux années. Il redescend même en division makushita lors du Nagoya basho 1997. L’année suivante, l’expérience aidant, doté d’un physique plus imposant (près de 150kg), il s’installe dans la première partie de la division. En septembre, il remporte le tournoi avec une brillante fiche (12-3). Chiyotezan remporte de jolis succès, il défait l’ancien komusubi Daizen, l’ancien chef de file des maegashira, le gigantesque Kushimaumi ou encore le formidable Tomonohana.
Au tournoi suivant (Kyûshû basho 1998), il remporte neuf gains en tant que juryô 2. Il défait deux lutteurs de makuuchi (Akinoshû et Oikari) au passage et s’arroge le droit de prétendre à l’accession en division makuuchi. La décision tombe, il rejoint son condisciple Chiyotaikai en division suprême.
La période dorée de la carrière de Chiyotenzan commence alors. En janvier 1999, il impressionne le public par son sumô inspiré. Il est rare qu'un shin-nyûmaku (débutant en première division) parvienne à atteindre la barrière des dix succès et à obtenir un kanto-shô (prix de la combativité), plus encore quand on annonce vouloir atteindre pareille performance en début de tournoi. Il n'est pas le seul à réaliser un tournoi retentissant, Chiyotaikai remporte son premier yushô en division suprême et accède, par la même occasion, au grade d'ôzeki.
Le Kokonoe-beya pourrait-il connaître une nouvelle période faste? Le shin-ôzeki marque le pas pour ses débuts au nouveau grade mais Chiyotenzan confirme son superbe hatsu basho 1999. En mars, il signe un nouveau kachi-koshi avec neuf gains pour six pertes. Un deuxième kanto-shô couronne son tournoi marqué par un premier succès sur un sanyakû, le komusubi Akinoshima (13ème journée). Deux mois plus tard, à Tôkyô, il engrange encore les résultats positifs (9-6) et décroche son premier shukun-shô (prix de la performance). Le lutteur du Kokonoe-beya parvient à défaire les deux komusubi (Tochiazuma et Takatôriki), le sekiwake Akinoshima, et surtout l'ôzeki Musashimaru et le yokozuna Wakanohana (kinboshi).
Chiyotenzan entre dans l'histoire. Il est le premier lutteur de makuuchi débutant à obtenir un san-shô lors de ses trois premiers tournois. Les observateurs sont séduits par un sumô solide, un esprit combatif et un sens du dohyô remarquable. Il est promu sanyakû pour le Nagoya basho (komusubi). On parle même de lui comme un futur ôzeki...
Sa fin d'année est moins faste. Il rentre quelque peu dans le rang mais s'installe durablement en première division. Lors du Kyûshû basho 2000, il défait le yokozuna Musashimaru au cours de la septième journée. De son propre aveu, ce combat reste comme le plus beau souvenir de sa carrière. Quatre mois plus tard, à Osaka, il récidive face au même Musashimaru et décroche sa troisième kinboshi.
En 2002, Chiyotenzan connaît plusieurs problèmes de taille. Tout d'abord, une plainte est déposée contre son oyakata par un de ses anciens tsukebito. Il aurait maltraité le jeune lutteur. Cette affaire judiciaire entâche sa réputation sa réputation de rikishi sympathique et très avenant avec le public. Mais surtout, son physique le trahit. Depuis quelques mois, ses performances sont moins enthousiasmantes et il semble quelque peu apathique, amorphe. En réalité, il souffre d'un mal qui s'apparente à du diabète.
Très affaibli, amaigri (il a perdu près de 10kg) l'ancien komusubi plonge dans le banzuke. Il chute en division juryô (septembre 2002) puis en perd son statut de sekitori (janvier 2003). Ses ennuis ne l'arrêtent pas pour autant. En juillet 2003, il retrouve sa place en division juryô. Il réussit un brillant hatsu basho 2004, Chiyotenzan enregistre onze gains pour quatre pertes et termine à la seconde place. En mars, il remonte même en division makuuchi mais chute lourdement (3-12).
Dès lors, il peine même à évoluer en seconde division. Le mal empire et son sumô s'en ressent. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il redescend deux fois en makushita (mars et septembre 2005) avant de ne plus être capable de se maintenir au sein des divisions salariées (janvier 2006). Chiyotenzan s'enlise en makushita puis en sandanme (mai 2007). Quelques mois plus tard, il se brise la jambe, mais participe tout de même au aki basho alors qu'il est de retour en makushita. Il redescend aussitôt et doit même abandonner après cinq affrontements. A Fukuoka, il obtient un dernier kachi-koshi (5-2) en tant que sandanme 27 côté ouest. En tant qu'ancien sanyakû, seul Tomoefuji était descendu aussi bas dans le banzuke.
Au début de l'année, il décide de se retirer à 31 ans passés. Chiyotenzan organise rapidement son danpatsu-shiki le 27 janvier dernier. Marié, père d'un enfant, il ne souhaite pas demeurer dans le monde du sumô. Il a pour projet de se lancer dans la restauration.
En 2002, Chiyotenzan connaît plusieurs problèmes de taille. Tout d'abord, une plainte est déposée contre son oyakata par un de ses anciens tsukebito. Il aurait maltraité le jeune lutteur. Cette affaire judiciaire entâche sa réputation sa réputation de rikishi sympathique et très avenant avec le public. Mais surtout, son physique le trahit. Depuis quelques mois, ses performances sont moins enthousiasmantes et il semble quelque peu apathique, amorphe. En réalité, il souffre d'un mal qui s'apparente à du diabète.
Très affaibli, amaigri (il a perdu près de 10kg) l'ancien komusubi plonge dans le banzuke. Il chute en division juryô (septembre 2002) puis en perd son statut de sekitori (janvier 2003). Ses ennuis ne l'arrêtent pas pour autant. En juillet 2003, il retrouve sa place en division juryô. Il réussit un brillant hatsu basho 2004, Chiyotenzan enregistre onze gains pour quatre pertes et termine à la seconde place. En mars, il remonte même en division makuuchi mais chute lourdement (3-12).
Dès lors, il peine même à évoluer en seconde division. Le mal empire et son sumô s'en ressent. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il redescend deux fois en makushita (mars et septembre 2005) avant de ne plus être capable de se maintenir au sein des divisions salariées (janvier 2006). Chiyotenzan s'enlise en makushita puis en sandanme (mai 2007). Quelques mois plus tard, il se brise la jambe, mais participe tout de même au aki basho alors qu'il est de retour en makushita. Il redescend aussitôt et doit même abandonner après cinq affrontements. A Fukuoka, il obtient un dernier kachi-koshi (5-2) en tant que sandanme 27 côté ouest. En tant qu'ancien sanyakû, seul Tomoefuji était descendu aussi bas dans le banzuke.
Au début de l'année, il décide de se retirer à 31 ans passés. Chiyotenzan organise rapidement son danpatsu-shiki le 27 janvier dernier. Marié, père d'un enfant, il ne souhaite pas demeurer dans le monde du sumô. Il a pour projet de se lancer dans la restauration.

Remerciements à Joe Kuroda
Sources :
-site du Kokonoe-beya : www.kokonoe-beya.com
-blog de Chiyotenzan : http://tenzan.osakazine.net/

konishiki
06/01/2010, 20h12
Chiyotenzan et Musashimaru.


http://www.youtube.com/watch?v=RuFhPXtgSV8