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Afficher la version complète : Genre des mots japonais



Sakana
08/02/2008, 11h40
et que personne ne s'affole si je mets tous les mots japonais transposés en caractères romains au singulier, c'est une norme que je dois suivre pour mon mémoire, donc je m'y tiendrai ici aussi ; )
Bah, c'est ce que la majorité d'entre nous fait déjà, donc pas de révolution à craindre ;-)

Plus compliqué est le problème des accents. Comment fais-tu pour ton mémoire ? Homasho ou Hômashô ?...
ouh, je devais être fatigué hier... c'était "masculin" et pas "singulier" que je voulais écrire :?
genre : le tawara, le heya, le hana-michi, etc. ; car comme ce n'est pas dans le dictionnaire français, le masculin semble de rigueur. ^^
(désolé pour ce nouveau HS).
Je mets les accents, donc j'écris Hômashô, Asashôryû, Hokutôriki, etc.

Merci Toonoryu, j'avais perdu de vue ton autre message sur les peines encourues.

liclic
08/02/2008, 12h00
En fait Sakana tu utilises là ce que l'Académie Française appelle le neutre. (oui je sais ce n'est pas une erreur de ma part le neutre existe en français de manière un peu cachée mais existe tout de même) En cela tu as tout à fait le droit d'utiliser la convention que tu t'es appliquée à savoir tout "au masculin". En fait les noms de professions ont certes été femminisés par l'Assemblée contre l'avis de l'Académie et contre l'opinion publique, c'était il y a dix ans. Mais on a toujours le droit de dire madame le ministre par exemple. D'ailleurs je ne sais plus quelle ministre demande à ce qu'on l'appelle ainsi par respect pour le neutre et l'Académie.
Le neutre en français s'applique pour tout nom de fonction et de métier notamment et tout terme intraduisible notamment. C'est ce que tu fais là. Tu dis j'utiliserai le masculin pour représenter ce neutre et tu en as tout à fait le droit en français. Une telle convention est d'ailleurs conseillée il me semble (il faudra que je vérifie)

Celeborn
10/02/2008, 09h29
Le neutre français est tout à fait théorique puisqu'il est identique au masculin (pour des raisons de sexisme et de système patriarcal très intéressantes, qui expliquent d'ailleurs les débats sur la féminisation de certains noms, mais qui sont tout à fait hors-sujet ici :D ).

Personnellement, je trouve pratique d'utiliser le genre qui semble le plus évident, parce que le mot français correspondant est de ce genre (la corde => la tawara), ou parce que l'usage a fini par faire que tout le monde dans le groupe l'utlise ainsi (la heya). Ensuite, chacun fait ce qu'il veut ! :P

Asafan
10/02/2008, 09h50
Je plussoie. De même je dis une henka car l'équivalent français est une dérobade, une esquive. Mon fils m'avait d'ailleurs dit que c'était la règle, du moins lorsque c'est évident. Il faudra que je lui demande ses sources.

J'aimerais bien connaître la raison de ces accents circonflexes sur les noms. Est-ce uniquement phonétique? Si on est si attaché à la phonétique japonaise, pourquoi dans ce cas ne tient-on pas compte du h aspiré et écrit-on l'Hatsu basho, ce qui à mes oreilles est une hérésie bien plus grave que de prononcer un o plus ou moins ouvert... :?

Celeborn
10/02/2008, 10h07
Voilà, le problème est qu'ensuite on n'utilise pas toujours le même genre avec ce système (moi je dis "un henka" pour "un pas de côté" :wink:).

De manière général, pour les mots directement empruntés de l'étranger, c'est l'usage qui finit par prévaloir sur le dictionnaire ou l'Académie (qui dit encore UNE sandwich ou UN interview, comme le préconisaient pourtant certains dictionnnaires, voire l'Académie ?).

Sakana
10/02/2008, 13h13
Pour les accents Asafan, ça correspond à une transcription des mots japonais en caractères romains. Il existe des voyelles longues en japonais. Le "o" long s'écrit chez les anglo-saxons "ou" : Hakuhou et en français s'écrit "ō" : Hakuhō (par commodité, on utilise plus facilement l'accent circonflexe sur les ordinateurs : Hakuhô).
Il existe la même règle pour le "u" (à prononcer "ou") : Juumonji (anglo-saxon) et Jûmonji (en français).
Et parfois, le "e" (prononcé "é") est prolongé par un "i". ex : "Meiji"

Donc, pour toi Asafan, tu peux écrire Asashouryuu ou Asashôryû, voire Asashoryu, sans accents parce qu'on n'est pas obligé de suivre les règles si on ne fait pas de japonais. ^^
Kaiou/Kaiô

Pareil, il faudrait aussi ajouter d'autres signes dans la transcription, comme pour "sanyaku" par exemple : san.yaku, afin qu'on ne le lise pas sa-nyaku mais bel et bien san.yaku.

J'imagine que des linguistes plus éclairés que moi viendront compléter (ou infirmer :?) mes propos. :)

liclic
10/02/2008, 13h15
Le neutre français est tout à fait théorique puisqu'il est identique au masculin (pour des raisons de sexisme et de système patriarcal très intéressantes, qui expliquent d'ailleurs les débats sur la féminisation de certains noms, mais qui sont tout à fait hors-sujet ici :D ).

Personnellement, je trouve pratique d'utiliser le genre qui semble le plus évident, parce que le mot français correspondant est de ce genre (la corde => la tawara), ou parce que l'usage a fini par faire que tout le monde dans le groupe l'utlise ainsi (la heya). Ensuite, chacun fait ce qu'il veut ! :P
Juste une précision il existe du neutre avec une forme de féminin. Exemple : Monsieur la Sage-femme. Et oui c'est rare mais cela existe et ce bien que ces personnes préfèrent toutefois s'appeler maïeuticien qui veut dire accoucheur (d'ailleurs Socrate s'appelait aussi ainsi mais bon je dérive)

Info-Sumo
10/02/2008, 19h07
En ce qui me concerne, je suis pour le respect des règles quand il y en a. Voilà pourquoi je m'efforce d'ajouter les accents circonflexes pour les voyelles longues. En effet, par commodité, on accepte l'accent circonflexe à la place du trait sur ces voyelles longues, comme l'a écrit sakana.
Maintenant je comprends que certains ne le fassent pas puisqu'on est pas sur un site ou on parle de langue japonaise.
Pour le genre des mots, j'ai pris mes propres habitudes: une heya, un henka, un basho, le hatsu basho (et pas l'hatsu basho puisque le h doit se prononcer), etc..
Le fait d'ajouter un u aux voyelles longues (o et u) ne correspond à aucune règle sauf celle de romaniser à la sauce "clavier" (quand on écrit en japonais il faut mettre un u pour afficher un u ou un o long en kana). Mais les règles devraient être suivies par tous: celles du Hepburn modifié, utilisées dans quasiment tous les ouvrages qui parlent du japonais.