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Afficher la version complète : Les sumo-cops de l'Isenoumi-beya



Hoshifransu
18/09/2004, 00h24
C'est un sujet qui avait été pas mal commenté en début d'année, et dont la presse française avait même parlé de façon anecdotique, à savoir que certains sumo à Tokyo, aidaient à faire respecter la sécurité dans les quartiers chauds de Tokyo.
Or, je n'ai pas souvenance que nous ayions précisé de quelle heya il s'agissait. J'ai peut-être plus d'infos complémentaires, sur ce lien (http://www.ananova.com/news/story/sm_854659.html).

Il s'agit donc de l'Isenoumi-beya à avoir oeuvré pour cette noble cause, une écurie dont le lutteur vedette est l'imposant Tosanoumi, ainsi que des rikishi comme Oikari ou Kitakachidoki qui commence à être connu.

Voir ce lien (http://omochi.cup.com/isenoumi/rikishi-fm-e.html) pour avoir tous les lutteurs de l'écurie.

Ainsi, 15 sumo de l'Isenoumi-beya patrouillent le quartier d'Edogawa à partir d'11 heures du soir.

Un propriétaire de magasin, Kazuo Ishizuka, 55 ans, a déclaré: "Grâce à cette patrouille, je me sens en sécurité et je peux bien dormir toutes les nuits. Je ne pense pas que personne commettrait un délit s'il rencontrait un lutteur de sumo."

Il est dit que les lutteurs prennent des trajets différents chaque nuit, qu'ils portent des torches, des sifflets et des clapets en bois pour alerter les résidants de la présence des rôdeurs.

En 2002, le taux de criminalité avait doublé au Japon, en l'espace de dix ans.

http://www.bekkoame.ne.jp/i/gb3303/album/sumo4/7-14-tosanoumi.jpghttp://www1.ttcn.ne.jp/~m-sato/collection/jacket/jacket.beverly5j.jpghttp://www.bekkoame.ne.jp/i/gb3303/album/sumo3/oikari-11.jpg

Néanmoins, trois questions me tarabustent (comme dirait le lieutenant Columbo) : les sumo sont réputés pour se lever très tôt, alors s'ils patrouillent tard le soir, comment arrivent-ils à dormir suffisamment ?
les jours de tournoi et notamment pour les tournois d'Osaka et de Fukuoka, ils ne peuvent pas patrouiller, donc le taux de délinquance remonte-t-il ces soirs-là ? (quand le chat n'est pas là, les souris dansent, c'est bien connu) et finalement, pourquoi ne pas avoir fait appel au seul sumo capable de résoudre efficacement tous ces problèmes, à savoir Robocop-Takamisakari !?

http://www.nni.nikkei.co.jp/FR/INFOCUS/pics/fr0402133.jpg

(à condition de le laisser finir de manger avant) :wink:

skydiver
18/09/2004, 05h12
A la fin des années 60, des étudiants de plusieurs universités de Tokyo, accessoirement sumotori amateurs, patrouillaient sur les campus et dans les locaux. Ils affrontaient les étudiants communistes casseurs qui troublaient la vie étudiante en cette période contestataire.
Généralement les jeunes lutteurs se battaient à cinq contre un et arrivaient souvent à faire renoncer leurs adversaires.
Ils représentaient le Japon traditionnel et ses valeurs "passéistes" face à la contestation de la jeunesse japonaise. Mai 68 a aussi touché le Japon...et son sumo.

Sources: Département d'économie de l'Université Meiji Gakuin à Tokyo.