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Afficher la version complète : coiffeur sumo



ganden59
27/01/2007, 19h29
Bonjour,

Je recherche des documentaires sur les coiffeurs de sumo et sur les techniques employées pour réaliser ces chignons et autres coiffures stylées.

Bonne continuation a tous

Kaiowaka
27/01/2007, 20h52
Bienvenue sur le forum !

Je ne peux que te conseiller la lecture du monde du sumo n° 12 d'octobre 2005 à l'adresse suivante : http://www.lemondedusumo.com/

Nous avions eu la chance de rencontrer Fujishima oyakata et son tokoyama à Lausanne.

Tu auras peut-être ce que tu cherches dans cet article.

Kaiomitsuki
28/01/2007, 11h28
Il y a eu un documentaire diffusée sur l'art de la coiffure au Sumo.
c'est passé sur Arte, avec je crois Mainoumi comme rikishi model

J'ai oublié le titre du documentaire mais peut-être qu'une recherche sur le site de Arte donnera des résultalts (et peut-être qu'on peut y commander l'émission !)

shoubimaru
27/05/2012, 19h40
644
petite remontée de post, avec une petite trad d'un article dans asahi shinbun en anglais il y a quelques jours (en VO ici http://ajw.asahi.com/article/sports/sumo/AJ201205250013)

A coup sûr seul le coiffeur du Yokozuna Hakuho sait à quel point il est difficile d’arranger son chignon, avant de l’envoyer combattre aux plus hauts niveaux du sumo.
« Le Yokozuna apparaît toujours en gros-plans à la télé, donc il ne faut pas rater sa coiffure. Je me sens nerveux chaque jour » dit Tokohachi, le coiffeur de Hakuho.
Les coiffeurs tels que Tokohachi, appelés tokoyama, sont un élément vital du monde du sumo.
Ils arrangent les cheveux du lutteur en un parfait « mage » ou traditionnel chignon huilé. Ces coiffeurs sont peut-être les membres les moins visibles, mais les plus importants dans le monde du sumo. Ils obtiennent aujourd’hui la reconnaissance qui leur est due.
Les tokoyama n’avaient pas vu leurs noms apparaître sur le classement du sumo professionnel (banzuke) pendant 251 ans, depuis que le style du banzuke en une feuille verticale a été introduit en 1757. Ce style est toujours utilisé aujourd’hui.
Cependant, depuis le tournoi de début d’année 2008, les noms des coiffeurs de « rang spécial » ont finalement été notés dans le coin en bas à gauche du banzuke. Cette année, les noms des coiffeurs de « rang un » (le deuxième rang le plus haut) ont été ajoutés à la liste.
« Sans la coiffure traditionnelle du sumo, les lutteurs de sumo ne sont pas des lutteurs de sumo. C’est notre travail de donner aux lutteurs de sumo l’aspect dont ils ont besoin. » dit Tokoyasu, 61 ans, un coiffeur connu sous le nom de « Yasu ». De son vrai nom Yashi Nishimura, cet homme originaire de Nagasaki a été promu au « rang spécial » au premier tournoi de cette année.
L’ambition première de Tokayasu était de devenir lutteur de sumo. Il a rejoint une écurie de sumo au printemps 1966, après son bac. Grâce à sa taille de 1.75m, on lui a dit qu’il pourrait devenir lutteur s’il prenait du poids. Malheureusement il n’est pas parvenu à gagner suffisamment de poids malgré tous ses efforts.
En raison de sa taille, il ne pouvait pas devenir « yobidashi », celui qui lit les noms des lutteurs, ni « gyoji » (arbitre), qui décide qui sont les gagnants du combat. Pour ces postes on préfère des hommes plus petits, de façon à faire paraître les lutteurs de sumo plus imposants.
Il est donc devenu tokoyama.
Comme Tokoyasu, beaucoup de coiffeurs désiraient initiallement devenir lutteurs de sumo. Kakuryu, qui a été récemment promu au grade d’ozeki, était si petit quand il est arrivé à l’Isutzu beya, qu’Isutzu oyakata avait prévu de l’entrainer pour devenir coiffeur. On dit que beaucoup de coiffeurs sont présentés pour ce travail par des supporters de chaque écurie.
Le seul travail d’un tokoyama est d’attacher les cheveux d’un lutteur. Cela paraît facile, mais il y a actuellement environ 660 lutteurs de sumo. Cinquante-trois tokoyama arrangent les cheveux des lutteurs tous les jours, en moyenne 12 à 13 lutteurs chacun. Après s’être occupés des cheveux des lutteurs qu’ils ont en charge après l’entraînement, les tokoyama sont libres de faire ce qu’ils veulent. Mais le salaire reflète ce travail minime. Beaucoup des coiffeurs au début ont du mal à vivre avec leur salaire de base de simplement 140.000 yens par mois (1.400 euros).
Tokohachi, 57 ans, est un coiffeur de rang un. De son vrai nom Akira Kato, originaire de Yokohama, il travaille à la Miyagino beya, et a réalisé la plupart des Oicho (la coiffure officilelle des lutteurs quand ils vont sur le dohyo d’un grand tournoi de sumo) de Hakuho , depuis l’accession du yokozuna au grade de juryo (deuxième plus haute division).
Quand quelqu’un d’autre que Tokohachi touche les cheveux de Hakuho, par exemple lors d’une tournée, souvent il dit qu’il n’avait pas pensé que ce serait à ce point difficile de coiffer le grand champion.
« Mes cheveux sont souples, comme mon corps » , dit Hakuho. En plus de ses cheveux fins, le yokozuna a des cheveux frisés derrière. Un oicho formé de la manière classique s’effondrerait donc de l’intérieur.
Pour faire avec les cheveux de Hakuho, Tokohachi les attache à un endroit précis pour éviter les cheveux frisés.
Chose intéressante, Tokohachi dit qu’il peut déterminer la condition physique de Hakuho en regardant ses cheveux.
« Quand il est en forme, les cheveux du yokozuna deviennent brillants dans la deuxième moitié d’un tournoi. Je peux prédire s’il est suffisamment en forme pour gagner le tournoi. Mes prédictions ne se sont révélées fausses qu’une seule fois », dit fièrement Tokohachi.
Quand un lutteur passe, il se dégage une odeur unique, qui provient de l’huile qu’ils utilisent pour leurs cheveux. Les lutteurs ne lavent leurs cheveux que cinq ou six fois par mois. Quand ils ne lavent pas leurs cheveux, ils enlèvent simplement le sable qu’ils ont récolté dans leurs cheveux au cours de l’entraînement, rajoutent de l’huile, et peignent leurs cheveux en arrière.
Cette senteur ne peut pas être conservée sans d’amples quantités d’huile pour cheveux. Les lutteurs paient souvent environ 5.000 yens tous les deux mois aux coiffeurs pour l’huile pour leurs cheveux. Les sekitori, les lutteurs des deux premières divisions, prennent souvent en charge cette dépense pour tous leurs assistants. Du fait que les coiffeurs sont en contact avec les lutteurs tous les jours, ils les connaissent souvent mieux que leurs oyakatas.
Mais peu importent les efforts qu’a fournis le tokoyama pour rassembler les cheveux du lutteur en oicho, la coiffure se défait en quelques secondes après le début d’un combat intense. C’est un art délicat éphémère, mais la plupart des tokoyama sont fiers de leur œuvre.
« Nous sommes fiers d’être capables d’introduire un peu de glamour dans l’aspect du lutteur de sumo. Nous espérons que les fans vont regarder l’oicho du lutteur aussi bien que les combats », dit un coiffeur.
Par NORIYASU NUKUI

Edit : tiens j'avais pas vu que ce sujet était dans les vidéos externes, bon tant pis, ça reste dans le sujet

Kasamatsuri
28/05/2012, 19h33
Il y a eu un documentaire diffusée sur l'art de la coiffure au Sumo.
c'est passé sur Arte, avec je crois Mainoumi comme rikishi model

J'ai oublié le titre du documentaire mais peut-être qu'une recherche sur le site de Arte donnera des résultalts (et peut-être qu'on peut y commander l'émission !)


Cela me rappelle quelque chose, mais avec Kinkaiyama comme modèle...

pereboulon
29/05/2012, 20h02
Super article. Merci Shoubimaru.

Herritaro
14/09/2012, 20h47
Il y a eu un documentaire diffusée sur l'art de la coiffure au Sumo.
c'est passé sur Arte, avec je crois Mainoumi comme rikishi model

J'ai oublié le titre du documentaire mais peut-être qu'une recherche sur le site de Arte donnera des résultalts (et peut-être qu'on peut y commander l'émission !)

Petit up de ce sujet intéressant suite au post de DSS902 sur la sumo mailing list, le premier lien concerne la video en question:

"Listers,

I have put up two videos on youtube for us on the mailing list.

Tokoyama the Art of Hairdressing -
https://www.youtube.com/watch?v=oVIWefSRMqQ&feature=youtu.be

And National Geographic - Sumos Ultimate Clash -
https://www.youtube.com/watch?v=pEPuKezwYRI&feature=youtu.be

Please note that these are for marked unlisted and are meant for our use
only. Thank you.

csr


...for good or for awesome "

Herritaro

Kaiomitsuki
15/09/2012, 06h48
Merci Herritaro pour les liens

Cela me rappelle quelque chose, mais avec Kinkaiyama comme modèle...
je confirme qu'il s'agit bien de Mainoumi... faut pas me contredire même 5 ans après lol