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Afficher la version complète : Traduction des Shikonas



arturo
19/07/2006, 07h53
j avais entendu dans une diffusion de sumo a eurosport qu Asashoryu voulait dire le loup vert ou le loup bleu.
Est ce que, selon ce principe, tous les shikonas veulent dire quelque chose. Et si oui, peut on savoir les traductions des noms des rikishis actuels et passes.
Par ailleurs, si quelqu un pouvait me renseigner sur l historique de cette pratique d attribuer des noms de lutteur a ceux qui entretrent dans le sumo, ca m interesse

Par avance merci des reponses

Arturo

Sakana
19/07/2006, 10h20
Asashôryû signifie le Dragon (Ryû 龍) Bleu (Shô 青) du matin (Asa 朝).

Les shikona ont tous un sens.

maverickfr
19/07/2006, 13h57
après faut voir comment ça s'écrit, il me semble que les mots peuvent se prononcer pareil mais suivant la façon dont ils s'écrivent ils ne veulent pas dire la même chose, mais comme je ne suis pas un expert dans la lecture des kanji...

arturo
19/07/2006, 14h02
merci pour ta reponse.
Si tu connais le sens d autres hikonas, pourrais tu me les trasnmettre
Ama
Chiyotaikai
Takanohana
Kotooshu
Baruto
Tochiazuma
Orora
Oga
Hakuho
Roho
Kaio
Akebono
Kirishima
Takamisakari
Konishiski
Et mon prefere, Musashimaru

merci pour ta ou tes reponses

arturo

Sakana
19/07/2006, 14h40
J'ai retrouvé, en attendant d'avoir mieux, de vieux threads sur sumoforum qui en parlaient
>>> http://www.sumoforum.net/forums/index.php?showtopic=1315
>>> http://www.banzuke.com/00-3/msg00234.html

c'est en anglais mais ça peut fournir un début de réponses. et je crois qu'on avait déjà réalisé cela sur le vieux forum d'Info-Sumo (sur lequel je n'arrive plus à remettre la main ! :?)

Sinon, rapidement, je sais que Baruto est la prononciation japonaise écrite en rômaji du mot Balte (région d'origine de Baruto ; l'Estonie est un pays balte, etc.) ; que Kotoôshû est composé de Koto 琴 qui signifie cithare, luth (mais qui est aussi la "marque de fabrique" des lutteurs de la Sadogatake beya : Koto-ôshû, Koto-mitsuki, Koto-shôgiku, ...) et ôshû signifie Europe (欧州) ; que Wakanosato signigie à peu près village (sato 里) de jeune, de la jeunesse (waka 若) ; qu'Asasekiryû signifie Dragon rouge (seki 赤) du matin.
Je ne connais pas bien les autres.

Vienna_Logan
19/07/2006, 17h15
Heu, Chiyotaikai, ça veut pas dire "mille générations des océans", ou un truc comme ça???

Sinon, certains rikishis (une minorité) prennent leur nom de famille comme shikona.

konishiki
19/07/2006, 19h47
pour le shikona de konishiki , j'ai lu dans un article nommé meat bomb ou en francais la bombe de chair que tu pourras trouvé sur deux exellents sites comme info sumo ou celui de kaio 69 ,
que konishiki voulait dire broderie délicate , :D

surprenant quand on connait le gabarit du lutteur hawaien non ?
on se demande ce qui est passé par la téte : de son oyakata pour lui donné un nom pareil : broderie délicate !

Satori
19/07/2006, 20h22
surprenant quand on connait le gabarit du lutteur hawaien non ?
on se demande ce qui est passé par la téte : de son oyakata pour lui donné un nom pareil : broderie délicate !
Ben c'est justement tout l'inverse à mon avis : ça veut tout simplement dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que sous ses aspects de brute, l'hawaïen était un être capable d'une grande finesse, d'après son oyakata...

Je ne sais pas si c'est exact mais si je me fie à ce que j'ai lu de lui, Konishiki était effectivement plus subtil que son apparence ne pouvait le laisser croire.

Satori

PS : dans ta signature, "écrasé" doit s'écrire "écraser" (entre autres...). ;)

remiogawa
19/07/2006, 20h31
Un des lutteurs qui utilise son nom de famille pour shikona c'est Dejima.
Il y en avait un autre que je connaissais mais je ne m'en rappelle plus :D .Il faut que je reveille mes neurones en vacances :lol: .

toonoryu
19/07/2006, 20h55
pour le shikona de konishiki , j'ai lu dans un article nommé meat bomb ou en francais la bombe de chair que tu pourras trouvé sur deux exellents sites comme info sumo ou celui de kaio 69 ,
que konishiki voulait dire broderie délicate , :D

surprenant quand on connait le gabarit du lutteur hawaien non ?
on se demande ce qui est passé par la téte : de son oyakata pour lui donné un nom pareil : broderie délicate !

Ce n'est pas une quête d'un "sens" ou d'une signification particulière par rapport à la personnalité de Konishiki lui-même qui a motivé le choix de l'oyakata. Simplement, dans certaines vieilles heya de l'ozumo, certains noms se référant à d'anciens lutteurs légendaires du sérail reservent à plusieurs reprises au cours des ans pour les lutteurs jugés tès prometteurs selon l'oyakata du moment. Salevaa Atinsanoe fut recruté en 1982 par la Takasago, où le nom des lutteurs prometteurs est Asashio - quand ils ont atteint les rangs sanyaku toutefois. Il lui a été donné cpendant, eu égard au potentiel qu'il manifestait déjà, le nom d'un ancien yokozuna de la heya, en l'occurence le 17°, Konishiki. Il ne faut donc y voir aucune ironie ou sens caché par rapport à la traduction de "petit brocard"...

toonoryu
19/07/2006, 20h58
Allez, tant qu'à faire je vous livre un passage de l'excellent ouvrage "Sumo : from rite to sport" qui traite du sujet :

Les lutteurs professionnels portent par tradition un nom connu comme le shikona. Les premiers shikona apparaissent durant la période des conflits féodaux (1450 à 1550), quand des samurai privés de maîtres, contraints de s’appuyer sur leurs talents de lutteurs pour survivre, hésitent alors à employer leurs noms véritables par respect pour leur réputation en tant que guerriers. Au lieu de cela, ils adoptent les noms de leurs lieux de naissance ou de rivières et montagnes célèbres. Peu de temps après, d’autres lutteurs commencent à se servir de leurs noms pour impressionner le public. Des titres à l’aspect féroce comme Ikazuchi (Tonnerre), Inazuma (Foudre) et Oarashi (Grand Orage) apparaissent dans la littérature du XVIème siècle. La tendance de l’utilisation de noms rappelant des animaux, des armes, des dieux et les phénomènes naturels violents pour renforcer l’image du lutteur s’amplifie considérablement durant les débuts de la période Edo ; le terme de shikona, en fait, est à l’origine calligraphié à l’aide des caractères signifiant « nom puissant ». des noms tels que Nio (Roi Gardien), Onikatsu (Diable Volant), Yamaoroshi (Vent Descendant Du Sommet Des Montagnes), et Shishigatake (Sommets du Lion) sont communs. Les noms des champions de la fin du XVIII et du début du XIXème siècle – Tanikaze (Vent de la Vallée), Raiden (Tonnerre et Foudre), Kimenzan (Montagne du Diable) et Arauma (Cheval Sauvage) sont des produits directs de cette tradition.

Depuis la Restauration Meiji, beaucoup de lutteurs adoptent des noms de lieux de la région où ils sont nés. Le yokozuna Umegatani tire son nom d’un village de la préfecture de Fukushima ; Shiranui est un nom de lieu à Kumamoto ; Tachiyama et Hitachiyama sont des montagnes de la région d’Etchu ; Nishinoumi signifie Mer Occidentale ; Musashiyama est l’ancien nom de la préfecture de Saitama ; et Tochigiyama vient de la préfecture de Tochigi. Aujourd’hui, le lutteur Kurohimeyama, par exemple, tire son nom d’une montagne de Niigata, et Aobayama et Aobajo d’une montagne et d’un château de la préfecture de Miyagi.

Certains lutteurs empruntent une partie de leur nouveau nom à quelqu’un qui les a aidés dans leur vie ou leur carrière. Maedayama en est un exemple. Après avoir récupéré d’un grave accident, il a immortalisé le médecin, le docteur Maeda Wasaburo, qui l’avait opéré, prenant le nom de famille du praticien et lui ajoutant le suffixe yama, montagne, pour obtenir son nom.

La tendance la plus en vogue, et de loin, du choix d’un shikona est d’y incorporer une partie du nom original de lutteur de son maître. Une suite entière de lutteurs a employé tochi en l’honneur de Tochigiayama, huitième oyakata de la Kasugano-beya : Tochinishiki, Tochinoumi, Tochiakagi, Tochiisami, etc. Le dewa de Dewanoumi est aussi souvent transmis à un apprenti prometteur.

Certaines heya possèdent des noms particuliers qui leur sont propres. La Takasago confère souvent le nom Asashio uniquement à des lutteurs ayant déjà atteint les rangs sanyaku, même si le champion universitaire Nagaoka l’obtint fin 1978 comme maegashira. A la Tatsunami-beya, le nom d’Haguroyama n’est donné à des lutteurs qu’après qu’ils aient été confirmés comme futurs successeurs de l’oyakata. Depuis le début du XIXème siècle l’Isenoumi a arrêté de donner le nom de Kashiwado à des champions. La Nishonoseki-beya a sa propre tradition avec le nom de Umiyama Taro, qui était le nom originel du lutteur de l’ère Meiji Tomozuna, qui fonda la Tomozuna-beya après sa retraite. L’un de ses disciples, qui prit le nom Umiyama Taro pour lui porter chance, devint le maître de la heya après son retrait, fondant la tradition. Le célèbre reporter de sumo Kamikaze était appelé Umiyama Taro au cours de la deuxième Guerre Mondiale, comme Daitenryu, actuel Kumigatake-oyakata.

Bien des lutteurs préfèrent, aujourd’hui, apparaître sous leur propre nom, au moins dans les premiers temps. A la fin des années 1930, c’est devenu une tradition établie au sein de la Dewanoumi-beya d’utiliser son propre nom avant d’arriver en division makushita. Seuls ceux qui possèdent un nom répandu – Nakamura ou Takahashi – choisissent un shikona ou ajoutent simplement yama à leur patronyme. La tendance a débordé sur les autres heya, et quelques-uns uns vont jusqu’en juryo, voire en makuuchi, sans avoir un shikona : le yokozuna Wajima n’a lui jamais changé son nom.

Les shikona suivent des tendances, et certains noms ou parties de noms sont tombés en désuétude, en raison de changements sociaux ou de superstitions. Au cours des années 1920 à 1940, le suffixe take, qui signifie sommet d’une montagne, était extrêmement populaire. Après qu’un certain nombre de lutteurs employant ce caractère dans leur nom aient souffert de défaites inattendues et de rétrogradations dans leur classement, le suffixe fut consciencieusement évité, et aujourd’hui il est rarement employé. Au cours des années d’occidentalisation et de confusion culturelle qui ont suivi la Restauration Meiji, un certain nombre de noms étranges sont apparus sur la scène, comme Denkito (Ampoule Electrique), Kikaisen (Navire à Moteur), Ushiwakamaru (surnom de Yoshikune, guerrier-héros du XIIIème siècle), Kataokame (Masque Borgne d’une Grosse Femme), et Togarashi (Poivre Rouge). Les guerres contre la Chine et la Russie dans les années 1890 et 1900 ont produit des noms tels que Nihonkai (Mer du Japon), Taiho (Canon), et Oryokko (Rivière Yalu). Au cours de la guerre du Pacifique, toutefois, les noms de lutteurs reflétant le conflit n’étaient pas très en vogue. Et quand les fortunes de guerre ont commencé à se retourner contre le pays, et que les pertes des fameux pilotes kamikaze ont commencé à se faire lourdes, le lutteur Kamikaze (ce qui en fait signifie Vent Divin, mot célébrant la grande tempête qui empêcha les Mongols d’envahir le Japon au XIIIème siècle) se vit demander de changer son nom. Les shikona demeurent un élément vivant et très significatif du monde du sumo.

konishiki
19/07/2006, 21h16
du grand toonoryu comme d'habitude ! :wink:

skydiver
19/07/2006, 22h06
J'ai eu la chance de rencontrer Konishiki en 1997. Nous avions parlé quelques trop courtes minutes ensemble mais j'ai pu m'apercevoir de la finesse intellectuelle du personnage. Rien de brutal dans son comportement en dehors du dohyô; de la simplicité et de l'humour.

Konosato
19/07/2006, 23h07
Un des lutteurs qui utilise son nom de famille pour shikona c'est Dejima.
Il y en avait un autre que je connaissais mais je ne m'en rappelle plus :D .Il faut que je reveille mes neurones en vacances :lol: .
Voilà la liste des Sekitori actuels qui portent leur nom de famille:
Dejima
Jumonji
Kakizoe
Katayama
Shimotori
Satoyama
Kambayashi
Deux Rikishi étaient dans le même cas, mais ils ont changé leur Shikona:
Ishide par Shukentsu
Hagiwara par Kisenosato
Harunoyama lui, a un Shikona qui s'approche de très près de son nom de famille Haruyama.

remiogawa
20/07/2006, 13h03
Merci konosato :D