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Afficher la version complète : Interview d'Akebono



Musashimaru
15/04/2006, 14h08
Salut à tous.

Voici le lien que j'avais laissé sur l'ancien forum, qui permettra aux nouveaux venus sur le site de découvrir le véritable Akebono, le rikishi d'antan, si respectueux du sumô.

http://home.att.ne.jp/red/sumo/koenkai.htm

Bonne lecture! Si certains ont du mal avec l'anglais, je mettrais une traduction en ligne.
:D

konishiki
18/04/2006, 20h00
peux tu le traduire ? je ne parle pas anglais :oops:
merci d'avance !

Musashimaru
27/04/2006, 00h23
La traduction avance tranquillement (je prends mon temps, faute de ce dernier), mais elle se concrétise!

pereboulon
27/04/2006, 08h57
J'ai déjà vu cette interview en français, ou du moins une partie. Je ne sais plus ou, hélas. Je crois que c'était dans un magazine.

Musashimaru
01/05/2006, 23h53
Salut à tous!

Bon, je balance ma traduction de l'interview, je m'excuse d'avance auprès des puristes, j'ai fait avec les moyens du bord (j'ai une pratique de l'anglais assez faible).
Cependant, j'ai essayé de conserver l'état d'esprit du Akebono du moment.

Voilà!!


-Q : A quoi ressemble une journée type dans la vie d’Akebono ?
-R : Je me lève à 5h30 du matin et je m’échauffe (sous entendu les traditionnels shiko, teppo, ..) jusqu’à 7 heures, puis je m’entraîne au combat sur le dohyo de 8h30 à 10H 10h30 environ. Ensuite je prends une douche.
Notre premier repas est servi à 11h30, et ensuite je passe mon après-midi à m’occuper de mes responsabilités (sous entendu en tant que Yokozuna).
Si je n’ai rien à faire, je vais au gym travailler (musculation).
Les soirées je les passe chez moi.


-Q : Vous vivez à la base aérienne Yokata à Fussa—durant les bashos de Tokyo retournez-vous chaque jour dans votre foyer retrouver votre épouse, ou restez-vous sur place ?
-R : Je reste à Tokyo.

-Q : Est-ce difficile ?
-R : Oui ça l’est, mais c’est le genre de sacrifices auxquels ma femme doit se livrer. En tant que Yokozuna, je sais comme ça doit être dur pour elle.


-Q : Quel genre d’exercices faites-vous ?
-R : J’essaie de m’entraîner aussi souvent que possible à la salle de musculation. Mais devenir gros et puissant ne me suffit pas, il m’a fallu travailler également en piscine. A tel point que mon entraîneur me faisait faire la longueur complète de la piscine la tête dans l’eau (en apnée quoi). Il me disait que cela améliorerait mes capacités aérobic (cardio).
Quand tu luttes, en sumô, tu es sensé lutter en apnée, le souffle coupé, afin d’avoir le maximum de puissance

-Q : Et à propos de votre prise alimentaire ?
-R : pendant une journée type, nous prenons deux repas, à midi et le soir ; mais ça dépend, un rikishi mange tout simplement quand il a faim.

-Q : L’ozeki Kirishima, un rikishi relativement léger, dit qu’il mangeait jusqu’à 5 repas par jour.
-R : dans son cas c’est différent ; en ce qui me concerne, je n’ai qu’à respirer pour prendre du poids. Une bouffée d’air et je prends 500 grammes.

-Q : Votre poids vous pose-t-il problème ?
-R : Plus je vieillis dans ce sport, plus cela me pose des petits problèmes dans ma vie de tous les jours. Quand tu as 20 ans, tu te prends pour un super-héros, tu fais n’importe quoi, mais à partir de 30 ans, tu accumules des petits soucis physiques, qui ne font que s’accentuer.

-Q : Pour quelles raisons avez-vous pris la nationalité Japonaise ?
-R : Pour devenir Oyakata, pour avoir ta propre écurie, il te faut d’abord être de nationalité japonaise. J’ai appris beaucoup de choses dans le sumô -bonne ou mauvaise-, et si c’est possible, si je peux le faire, j’aimerais transmettre à la génération suivante tout ce que j’ai appris. C’est donc dans un souci de sécurité que j’ai pris la nationalité japonaise.

-Q : Votre mère a-t-elle eu une objection ?
-R : Quand j’ai voulu changer de nationalité, la première personne que j’ai questionnée a été ma mère. Elle m’a dit : « tu as choisi ton chemin, c’est à toi de prendre cette décision. Même si tu changes de nationalité, tu resteras mon fils. Le fait qu’une personne change de nationalité ne veut pas dire qu’elle ait changé ».

-Q : Pensez-vous que vous suivrez la même voie que votre maître Azumazeki ?
-R : Je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas si je vais devenir un oyakata, mais je veux rester dans le monde du sumô et l’enseigner.

-Q : Y a t il une chance de vous voir suivre le même parcours de star de télé que Konishiki ?
-R : J’en doute ; je ne pourrais pas faire ce qu’il fait.

-Q : Alors que pensez-vous faire dans l’immédiat, une fois votre mawashi raccroché ?
-R : une fois retiré, je pense que la première chose que je ferais sera de dormir une semaine entière, ne pas bouger de mon lit, juste dormir. Je vais hiberner.

-Q : Allez-vous rester au Japon, retourner à Hawaï, ou opter pour les deux ?
-R : Au Japon. Je ne pense pouvoir recréer un foyer ailleurs.

-Q : Comment est votre Japonais ?
-R : Il me permet de commander des udon ou Sushi au resto, c’est l’essentiel.

-Q : Vous dites que devenir un sumô vous a apporté beaucoup, mais quoi exactement ?
-R : D’abord, quand vous quittez votre foyer, vous apprenez à grandir plus vite. Quand vous êtes à la maison, votre mère est toujours là pour vous aider si quelque chose ne va pas.
Quand vous arrivez dans le sumô, vous découvrez un monde d’hommes. Vous devez tout faire : cuisine, ménage, lessive. Pour moi le point le plus important est que ça m’a fait grandir plus vite.
L’autre chose était que je devais parvenir à faire quelque chose (devenir Yokozuna) que seulement 67 autres personnes avaient réussi avant, sur les centaines d’années de l’histoire du sumô.
Une autre chose enfin est que le sumô m’a permis de parcourir le monde, alors que pour la plupart des gens, c’est déjà une chance de pouvoir partir du rocher sur lequel ils sont. Je viens d’un endroit à Hawaï dont on peut faire le tour complet en une heure.

-Q : Avez-vous une anecdote particulière de ces différents voyages ?
-R : Un de mes souvenirs est un voyage en compagnie de Musashimaru en France. Nous sommes allés à la « Tour D’argent » à Paris. Notre rêve était d’aller manger du caviar dans un restaurant très luxueux. Nous y sommes donc allés, nous sommes installés et avons commandé du caviar.
Nous nous mettons à comprendre que les serveurs ne savent pas quelle quantité nous apporter. C’était la première fois pour eux qu’ils servaient des rikishis.
Ils nous ont donc apporté une très grande assiette avec un couvercle sur le dessus. Nous nous attendions à trouver un tout petit morceau au milieu, mais quand il a ouvert il y avait du caviar dans toute l’assiette ; c’était une montagne de caviar et deux gars qui essayaient de tout manger. Nous ne voulions pas être grossier, nous avons donc essayé de tout finir.
Nos cuillères n’étaient plus que des pelles à caviar, tout ce que nous voyons ressemblaient à du caviar, la simple couleur noire nous faisait penser à du caviar.

Je n’en ai plus jamais mangé.

-Q : Quel est l’endroit que vous avez préféré ?
-R : Londres. Mais j’ai tout aimé : l’Espagne, l’Autriche, l’Allemagne, le Canada, l’Australie. Même mon premier voyage en tant que rikishi en Amérique, et plus précisément à San José.


-Q : Est-ce difficile pour vous de passer une soirée tranquillement, n’est-ce pas trop difficile d’être assailli par tous ces gens qui viennent vous importuner ?
-R : J’aime être entouré de gens, donc ça ne me dérange pas. Parfois je suis juste un peu frustré, j’aimerais dire aux gens « laisser moi un peu seul » ou « je veux dîner tranquillement », mais bon, cela fait partie du métier, et je dois l’accepter.
Ça me ferais bizarre de me lever un matin et que personne ne me reconnaisse.

-Q : Avez-vous beaucoup d’amis dans le monde du sumô ?
-R : Il y a ceux avec qui j’ai débuté (je continue à m’entraîner avec certains), et puis il y a nous les Hawaïens, qui avons tendance à rester ensemble (mais maintenant nous ne sommes plus que deux).

-Q : Et Takanohana et Wakanohana ?
-R : Nous discutons de temps en temps, mais ce n’est pas comme si nous étions les meilleurs amis ou autres.

-Q : Hormis tous ces Yokozunas, avez-vous des rivaux particuliers ?
-R : Chaque fois que je monte sur le Dohyo, chaque adversaire est un potentiel rival. Je ne veux perdre aucun combat.

-Q : Avez-vous la pression de la part des jeunes loups qui veulent se faire un nom ?
-R : Je sais désormais ce que l’on ressent quand on affronte un Yokozuna pour la première fois.
Quand vous êtes jeune, vous ne pensez à tous les paramètres. Mais, en tant que Yokozuna, je me dit : « que va-t-il se passer si je perds face à lui ; que vont-ils écrire dans les journaux » ?
Mais tout cela fait partie de la tradition du sumô, la relève est là année après année pour remplacer les anciens.

-Q : Le sumô a été récemment entaché par les déclarations de l’ex-Komosubi Itai, qui a déclaré que la plupart des combats étaient truqués. Il s’est particulièrement acharné sur vous, votre maître et kotonishiki. A-t-il des éléments pour étayer ces dires ? Quel est le fond de l’histoire ?
-R : Je n’en ai aucune idée ; je ne me pose même pas la question. Je n’ai jamais rencontré ce type, je ne lui ai jamais parlé. Quand il a fait ces déclarations, il s’était déjà retiré. La plupart des rikishis actuels ne le connaissent même pas.

-Q : il a déclaré que sur une saison, 80% des combats étaient déjà réglés.
-R : Merde, si c’est le cas, je n’ai plus besoin de continuer à m’entraîner.

-Q : Vous avez procédé à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Nagano- était-ce un grand moment pour vous ?
-R : Oui, un très grand moment. C’était magnifique pour moi, mais ça l’était encore plus pour mes parents et les gens de mon patelin. Venant de Hawaï, qui imaginerait que son fils inaugurerait les jeux olympiques.

-Q : Il y a eu une reconnaissance olympique du sumô. Pensez-vous que ce soit une bonne chose ?
-R : Si vous regardez uniquement le sumô en tant que sport, ça peut être une bonne chose d’un point de vue international, mais le sumô est plus un style de vie qu’un sport. Transporté hors du cadre du japon, il n’a pas la même signification.


-Q : Quels ont été les autres grands moments de votre carrière ?
-R : Ma première victoire en tournoi, c’est une chose que je n’oublierais jamais.
Mais pour moi le plus grand moment de ma carrière a été ma première lutte avec Takanohana ; c’était il y a 12 ans. Nous étions deux jeunes loups aux cheveux courts, et nous combattions à 7h du matin, dans un gymnase complètement vide !!

-Q : Qui a gagné ?
-R : (sourire). Ça a été un des plus beaux jours de ma vie.


-Q : Vous aimez combattre Takanohana ?
-R : Ouais.

-Q : Et les Hawaïens ?
-R : Au début, c’était dur. La première fois que j’ai combattu Konishiki, était très difficile; ce n’était pas plaisant. Quand j’ai rejoint le sumô, il m’a pris en charge, m’a tout enseigné. Et puis voilà qu’il faut que je le combatte sur le Dohyo. Mais que pouvions nous faire d’autre ? Je n’ai pas pu le regarder dans les yeux pendant le combat.

-Q : Vous avez gagné ce combat ?
-R : J’ai eu beaucoup de chances.

-Q : était-ce un combat facile ?
-R : Une fois le choc passé, tout va bien. Le plus dur est fait avec lui.

-Q : Avez-vous une relation particulière avec lui ?
-R : Konishiki était comme le grand frère que je n’ai jamais eu quand je suis arrivé au Japon.
Il était avec moi comme un membre de ma famille, même si il ne me connaissait pas auparavant, il savait juste que j’étais de Hawaï, ça lui suffisait.
Nous avions 5-6 ans de différence, et quand j’ai rejoint le monde du sumô, il était déjà Ozeki, et apparaissait un peu comme un Parrain avec son lieutenant.


-Q : Vouliez-vous être comme lui ?
-R : Oh oui, j’en rêvais tous les jours.


-Q : Maintenant que vous êtes plus âgé et plus installé dans le monde du sumô, quelle relation entretenez-vous avec votre oyakata, Azumazeki ? Y a-t-il toujours la relation de maître et d’élève, ou cela a-t-il évolué ?
-R : Avant de me marier, nous en étions aux relations maître-élève, mais depuis mon mariage et la naissance de mon enfant, notre relation a évolué. Nous communiquons plus facilement. Il m’est désormais plus facile de lui parler.


-Q: êtes-vous surprise de tout ce que vous avez accompli?
-R : Actuellement je ne le réalise pas trop. Peut-être quand j’aurais 50 ou 60 ans, et que je me serais retiré.
Mais actuellement, tout ce qui compte, c’est que je suis dans ce sport, j’aime ce que je fais, je fais ce pour quoi je suis payé. J’adore ça.
C’est un très bon sport, un très bon mode de vie, et j’y ai beaucoup appris.

-Q: Essayer de remporter un dixième titre est votre prochain but?
-R : C’est important, mais le mieux pour moi est d’exceller dans chaque Basho. Si je gagne, tant mieux, mais le plus important, est que l’on dise de moi que je n’ai jamais relâché mon effort, que personne ne puisse contester mes précédents exploits.

skydiver
02/05/2006, 05h25
Merci pour cette traduction.

Il est intéressant de voir comment Akebono imaginait sa vie après sa carrière de rikishi et de comparer avec ses activités actuelles...

Asafan
02/05/2006, 07h51
Il est intéressant de voir comment Akebono imaginait sa vie après sa carrière de rikishi et de comparer avec ses activités actuelles...
Oui, et il serait également intéressant de savoir pourquoi les choses n'ont pas tourné comme il l'imaginait. La décision vient-elle uniquement de lui? N'avait-il pas les moyens d'un toshiyori-kabu? N'y en avait-il aucun de disponible? Il semble qu'il était prêt à rester dans le sumo même s'il ne devenait pas oyakata. Que s'est-il donc passé exactement?

Merci pour ta traduction, Musashimaru, cet interview n'a rien perdu de son intérêt avec le temps.

konishiki
02/05/2006, 08h51
merci beaucoup musashimaru ! un vrai régal !

Musashimaru
02/05/2006, 09h38
Merci pour les compliments :D

Il semblerait qu'après sa retraite, Akebono ait eu quelques problèmes avec Azumazeki, ce qui peut expliquer certaines choses.

Mais à la lecture de cet interview, on ne peut imaginer à aucun moment son revirement de carrière (surtout quand il dit de Konishiki, alors star télévisée: "je serais incapable de faire ce qu'il fait en ce moment"... On a vu que ce qu'il nous réservait par la suite était bien pire... :twisted:

skydiver
02/05/2006, 13h43
N'étant pas dans le secret des dieux, il est difficle de savoir en quoi les relations du yokozuna avec la NSK ont joué sur sa carrière post rikishi. Néanmoins il est légitime de penser que les feux de la rampe (ou plutôt du ring) sont plus attirants pour Akebono que le monde feutré du sumo hors dohyo. Ne parlons même pas de l'aspect financier.

Musashimaru
02/05/2006, 22h54
Evidemment.
Akebono a fait un choix, il l'assume plus ou moins (ses combats en K1 restent lamentables), mais je ne le critiquerais jamais, pour cela.

Bien qu'il n'était pas jadis mon rikishi favori, j'ai toujours beaucoup apprécié le personnage.

Je regrette juste (comme Tomozuna dans le "monde du sumô" :D ) qu'il ait gardé son nom de Yokozuna, même après quitté la NSK, et qu'il serve comme nom de combattant.

Satori
03/05/2006, 01h03
Oui, et il serait également intéressant de savoir pourquoi les choses n'ont pas tourné comme il l'imaginait. La décision vient-elle uniquement de lui? N'avait-il pas les moyens d'un toshiyori-kabu? N'y en avait-il aucun de disponible? Il semble qu'il était prêt à rester dans le sumo même s'il ne devenait pas oyakata. Que s'est-il donc passé exactement?

Néanmoins il est légitime de penser que les feux de la rampe (ou plutôt du ring) sont plus attirants pour Akebono que le monde feutré du sumo hors dohyo. Ne parlons même pas de l'aspect financier.
C'est fou comme la mémoire peut être courte parfois... Pourtant cette discussion a été largement abordée et discutée sur ce même forum, et il n'y a pas si longtemps tout de même.

Synthétiquement, il y a plusieurs facteurs qui ont fortement joué à cette époque :

- aucune place d'Oyakata ne s'est libérée dans la période à laquelle Akebono pouvait légitimement revendiquer cette place d'après les règles de la NSK,
- ca s'est joué à quelques semaines, mais la NSK a été totalement sans pitié pour Akebono, malgré les sacrifices qu'il avait concédé pour le Sumo pendant les longs mois avant son Intaï où, blessé, il a accepté pour la NSK de continuer à combattre parce qu'autrement il y aurait eu lacune de Yokozuna,
- il faut beaucoup d'argent pour acheter une Heya sans succession. C'est souvent possible pour des lutteurs japonais qui sont la plupart du temps soutenus pas un fan club fourni voire par une région entière du japon, dont ils sont originaire. Akebono le hawaien n'avait pas cet atout là dans sa manche,
- Akebono est le premier Yokozuna étranger, et a aussi toujours été le "méchant", avec ses regards de tueur, en particulier face aux Hanada. La NSK ne l'a donc jamais particulièrement porté dans son coeur (la preuve la plus évidente étant qu'aujourd'hui, il est "interdit" aux Heya de recruter à Hawaï...).

Voilà pour ce dont je me souviens, mais je suis certain que Hoshifransu serait bien plus volubile et précis que moi à ce sujet.

Personnellement, je suis de ceux qui pensent que si, certe, il ne fait pas honneur au Sumo et, certe aussi, sa carrière actuelle est d'une tristesse affligeante vis à vis de son glorieux passé, je tiens pour responsable la NSK a un très gros pourcentage dépassant dans l'allégresse le tier de responsabilité, et un autre gros pourcentage pour le "faut bien vivre et faire manger sa famille" - refléchissez, que reste-t-il à Akebono en dehors du monde du combat?

Je crois que le procès d'intention qu'on lui fait trop souvent vis à vis des sirènes de l'argent soit disant facile, sont un manque flagrant de lucidité mèlés bien souvent du délit de sale gueule.

Je crois que personne ne devrait s'y tromper : Akebono sait très bien quelle image il renvoit de lui sur un ring de K1, et je crois au contraire qu'il faut une sacré dose de courage pour accepter cette humiliation pour le bien de sa famille.

C'est mon point de vue.

Satori

skydiver
04/05/2006, 13h48
Je n'ai aucunement la mémoire courte Satori et ce d'autant moins que j'ai donné plusieurs informations sur le thread que tu évoques.
Du courage il en faut pour monter sur le ring, en tant que pratiquant d'Arts Martiaux et sports de combat j'en suis bien conscient.
Akebono s'est récemment reconverti dans la catch où, selon ses propres termes, on prend moins de coups.

Comme toute figure publique et populaire, Akebono a eu des opportunités (publicités et autres actions promotionnelles) qu'il a décliné.
Maintenant il est fort possible que la NSK n'ait pas été particulièrement agréable à l'endroit du yokozuna.

Personnellement je ne fait de procès d'intention à personne et regrette seulement une reconversion pitoyable. Cela étant dit il ne faut pas imaginer la famille d'Akebono au bord de la misère et l'ancien rikishi "obligé" de monter sur le ring. D'autres que lui, bien loin du sommet du sumo ont trouvé d'autres moyens d'organiser leur nouvelle vie.